Facteurs de risques prédictifs de la macrosomie foetale

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Multiparité

Il est démontré qu’une femme met au monde des enfants de plus en plus gros. Soixante-quinze pour cent (75%) des macrosomes naissent de multipares. Lorsque la multiparité est associée à un âge maternel supérieur à 35 ans, le risque relatif de macrosomie est multiplié par 2 voire par 3.

Antécédent d’accouchement d’un macrosome

Cette notion reste la plus constante de tous les facteurs de risque [24]. On retrouve dans environ  un tiers des cas des antécédents de macrosomie lors des grossesses antérieures [18].

Primiparité tardive

Selon Merger, la primipare âgée de plus de 35 ans porte souvent un gros foetus [15].

Prise de poids maternelle

Un excès de gain de poids au cours de la grossesse de plus de 18 Kg ou de 20 Kg est retrouvé comme facteur favorisant de la macrosomie.

Complications de la grossesse

Dépassement de terme

L’âge gestationnel étant le paramètre le plus influent sur le poids de naissance, il est ainsi logique d’observer plus de macrosomes après 41semaines (prise de poids moyenne : 125 g).

Diabète préexistant et le diabète gestationnel

En cas de diabète maternel, la macrosomie est classiquement attribuée à l’hyperinsulinisme foetal réactionnel à l’hyperglycémie maternelle, en raison de l’effet anabolisant de l’insuline [11]. Donc moins le diabète maternel sera équilibré pendant la grossesse, plus sévère sera la macrosomie foetale. Quinze à vingt pour cent des macrosomes sont issus de mères diabétiques [9].

Hydramnios

L’hydramnios est souvent associé à une macrosomie [15, 12], mais ne constitue pas un risque de macrosomie.

Risques liés à la macrosomie foetale

Pronostic Maternel

Les conséquences maternelles sont une augmentation des taux de césariennes par disproportion foeto-pelvienne (avant et pendant le travail), des lésions cervico-vaginales en cas d’accouchement par voie basse, des hémorragies de la délivrance et des infections du post partum. La macrosomie semble être un facteur de risque surajouté d’incontinence urinaire et anale en cas d’accouchement par voie basse. Cependant, il existe de nombreux facteurs confondants (parité, âge maternel, extraction instrumentale) et l’importance de cet excès est mal connue [9].

Pronostic néonatal

La complication majeure est la dystocie des épaules et sa conséquence dramatique, l’élongation du plexus brachial. La DE au cours d’un accouchement par voie basse en présentation céphalique est définie par l’absence de dégagement des épaules du foetus après expulsion de la tête, rendant nécessaire le recours à des manoeuvres obstétricales autres que la traction douce de la tête ou la manoeuvre de restitution (accord professionnel) [5]. Sa fréquence est de 0,5 à 1 % des accouchements par voie vaginale [5]. Elle peut survenir lors de la naissance d’enfants macrosomes ou non et entraîner des lésions graves voire irréversibles telles que des fractures (humérus, clavicule), une lésion du plexus brachial, une hémorragie cérébro-méningée causée par la cyanose de la tête et l’asphyxie ou une mort par asphyxie. Parmi les facteurs les plus prédictifs de la DE, on retrouve la séquence appelée « DOPE » (Diabetes, Obesity, Postdatism, Excessive fetal weight or maternal weight gain) qui doit amener l’obstétricien à une grande prudence pendant le travail [9]. Trois types de dystocies peuvent survenir lors de l’accouchement des épaules :
– la rétention des épaules au-dessus du détroit supérieur après expulsion de la tête, cette dernière restant accolée à la vulve : c’est la dystocie vraie [15, 21] ;
– l’engagement isolé de l’épaule postérieure mais pas de l’épaule antérieure : c’est une dystocie modérée où le moignon de l’épaule est perçu dans l’excavation ;
– à celles-ci s’ajoute une 3ème dystocie, comme étant une légère compression d’un gros enfant avec un mécanisme normal de rotation.
Selon la gravité de la dystocie, plusieurs manoeuvres ont été décrites. La règle est de débuter par une manoeuvre de Mac Roberts car elle est la moins invasive et la moins difficile à réaliser, puis de tenter une manoeuvre de Jacquemier [9].
– Manoeuvre de Mac Roberts (figure 1)
Elle consiste en une hyperflexion des cuisses, ramenées complètement sur l’abdomen. La lordose physiologique se corrige, le pubis glisse autour de l’épaule antérieure qui peut alors s’engager, le détroit supérieur ayant obtenu son plus grand diamètre. Cette manoeuvre peut être accompagnée d’une pression sus-pubienne de manière à diminuer le diamètre biacromial et permettre le glissement de l’épaule sous la symphyse [9, 22].
– Manoeuvre de Jacquemier (figure 2)
Elle consiste à effectuer une traction sur la main correspondant à l’épaule postérieure. La traction du bras permet à l’épaule antérieure de s’engager. La patiente est préalablement en position de Mac Roberts, et une large épisiotomie du côté du dos foetal est faite. L’opérateur, à genoux, introduit la main faisant face au ventre du foetus en passant en arrière de la tête foetale et en direction de l’ombilic. Il repère l’épaule postérieure, suit le bras, le coude puis l’avant-bras puis saisit la main qu’il tire vers le bas [9, 15, 21].
– Manoeuvre de Wood modifiée
Elle consiste à faire pivoter l’épaule postérieure engagée de 135 à 180°, ce qui l’amène en position antérieure sous la symphyse et dégage l’espace rétropubien. L’épaule primitivement antérieure s’engage alors dans le sinus sacro-iliaque [9, 21]. En position de Mac Roberts on introduit la main correspondant au dos du foetus jusqu’au moignon de l’épaule postérieure. Puis on exerce une pression et une rotation, ce qui entraîne une antépulsion de l’épaule, réduit le bi acromial, et déplace cette épaule en antérieur. L’épaule antérieure devient postérieure, et s’engage au niveau du sinus sacro-iliaque. L’épaule postérieure, devenue antérieure, est dégagée [9].
– Technique de Zavanelli
Elle s’adresse aux dystocies jugées irréductibles. Elle consiste à tourner la tête foetale en occiputo-pubien (OP), puis à la fléchir afin de la réintroduire dans le vagin, pour pouvoir réaliser une césarienne [9].
Les autres complications périnatales sont l’asphyxie néonatale au moment d’une expulsion difficile, l’hypoglycémie et l’hypocalcémie néonatales en cas de diabètes et les fractures (clavicule et humérus) qui restent généralement sans conséquence.
L’excès de mort foetal in utéro rapporté dans certaines séries est probablement lié à un diabète déséquilibré associé et non à la macrosomie elle-même [9].

Diagnostic de la macrosomie foetale

Caractéristiques de la mère

Ces facteurs ont peu d’intérêt en pratique dans les décisions cliniques. En effet si leur sensibilité est bonne, leur spécificité est très médiocre puisque la majorité des femmes possédant au moins un de ces facteurs de risque accouche d’enfants de moins 4000g [8,9].

Clinique

Il repose principalement sur la palpation abdominale (manoeuvres de Léopold) et la mesure de la hauteur utérine [8]. A l’examen du 9ème mois on pourra retrouver en cas de macrosomie :
– une hauteur utérine supérieure à 36cm et un périmètre ombilical supérieure à 105cm,
– un excès de liquide amniotique (difficulté d’apprécier les pôles foetaux) ou hydramnios (signe du glaçon),
– selon Merger (11), un dos qui paraît vaste, large, facilement perçu même si le liquide est en excès, avec au fond un siège paraissant volumineux est en faveur d’une macrosomie,
– une présentation haute (au-dessus du détroit supérieur), ne s’appliquant pas,
– un col postérieur, long et fermé,
– un débord sus-symphysaire à poche rompue.

Echographie

De nombreuses formules ou indices pour prédire la macrosomie foetale ont été rapportées utilisant de manière variable le diamètre bipariétal (BIP), la circonférence céphalique (CC), le diamètre abdominal transverse (DAT), la circonférence abdominale (CA) et la longueur fémorale (LF). Aucune ne semble être nettement supérieure aux autres. Cependant, il semble que les formules comme celles de Hadlock ou de Shepard avec simplement la LF et La CA soient les plus précises. L’erreur moyenne de l’estimation du poids du foetus (EPF) à terme se situerait aux environs de 15 %. [8]
A terme l’enfant macrosome présente un BIP et un DAT supérieurs à 100 mm, ainsi qu’une CC et une CA supérieures à 360mm. Le fémur quant à lui est supérieur à 77mm. Maticot-Baptista D et al. [19] ont montré que pour une valeur seuil du CA à 360 mm en début du travail, la valeur prédictive positive d’avoir un nouveau-né de plus de 4 000 g était de plus de 72 % et que la valeur prédictive négative était de 100 % pour un poids de naissance supérieur à 4 250 g. Cette mesure unique et simple, faite à l’entrée en salle de travail, permet de sélectionner une population à très faible risque de macrosomie lorsque la CA est inférieure à 350 mm et au-delà de ce seuil, la prudence sera de règle en cas de dystocie ou d’anomalie du travail.

Conduite à tenir lors d’une macrosomie foetale

La voie basse reste le mode d’accouchement le plus fréquent, représentant 82,4% des accouchements de macrosomes. Selon le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF) et la Haute Autorité de Santé (HAS), l’équipe obstétricale complète (sage-femme, obstétricien, anesthésiste et pédiatre) doit être présente à l’accouchement. La surveillance du travail devra être rigoureuse, pour dépister les complications dynamiques (hypo ou hypercinésie, hypertonie) et mécaniques (défaut d’engagement de la présentation, stagnation de la dilatation, et tout ce qui évoque une disproportion foeto-pelvienne). Il faut savoir que la macrosomie expose à un allongement anormal de la fin de la dilatation et de la 2ème phase du travail. Il n’y a pas de preuve pour recommander la pratique systématique de l’épisiotomie en cas de manoeuvres obstétricales ou lors d’une suspicion de macrosomie [19].
La macrosomie est un facteur de risque d’hémorragie de la délivrance. Depuis 2004, le CNGOF recommande pour tous les accouchements de prévenir systématiquement l’atonie utérine en pratiquant une délivrance assistée par l’injection d’ocytocine au moment du dégagement de l’épaule antérieure du foetus. Il n’y a pas lieu de modifier les conduites obstétricales pour un diabète de type 1 bien équilibré et en l’absence de complications [15]. Selon l’HAS, la conduite à tenir en cas de diabète de type 1 relève d’une décision pluridisciplinaire au cas par cas. Si le diabète est mal équilibré ou présente un retentissement foetal, il est recommandé de ne pas dépasser 38SA + 6 jours.
L’accouchement avant terme n’a pas d’indication sauf en cas de complications surajoutées (pré-éclampsie, retard de croissance intra-utérin, anomalies de la vitalité foetale). En cas de diabète gestationnel déséquilibré et ou de retentissement foetal (macrosomie, hypertrophie septale) la surveillance doit être rapprochée et instituée dans un centre de niveau II ou III. Les tests d’appréciation de la maturité pulmonaire foetale (FLM-test) peuvent aider à la décision d’attente ou d’extraction [19].

Césarienne et Déclenchement

Les données actuelles ne permettent pas d’affirmer que le déclenchement artificiel du travail chez une femme non diabétique, avec suspicion de macrosomie foetale, contribue à réduire la morbidité maternelle et néonatale [19]. En l’absence de diabète maternel, la suspicion de macrosomie n’est pas une indication à réaliser un déclenchement du travail ou une césarienne systématique. En cas de diabète, une césarienne avant travail est recommandée :
– en cas d’estimation de poids foetal supérieur à 4500 g,
– si disproportion foeto-pelvienne connue ou fortement suspectée,
– si l’estimation de poids foetal est supérieure à 4000 g avec un utérus cicatriciel,
– en cas de siège,
– en cas d’antécédent de dystocie des épaules lors du précédent accouchement avec ou sans lésions du plexus brachial,
– en cas de dégâts périnéaux maternels graves, hémorragie lors du précédent accouchement,
– en cas d’obésité morbide.

Situation géographique et cadre général

Le CHNP sis à l’ex-Camp Militaire de Thiaroye comporte plusieurs services : les services médicaux, les services administratifs et les services techniques.
– Les services médicaux comprennent la pharmacie, le laboratoire, le service d’Imagerie Médicale, le bloc opératoire, la pédiatrie, le service de Gynécologie et Obstétrique, le service d’Oto – Rhino – Laryngologie « ORL », le service de Chirurgie, le service d’Ophtalmologie, le service de Médecine Interne, le service d’Anesthésie – Réanimation, et le service des Consultations Externes.
 Les services administratifs comprennent le service d’accueil, le bureau des entrées et l’administration.
 Les services techniques comprennent la maintenance, la buanderie, la cuisine, l’unité de sécurité, la morgue.

Description du cadre d’étude proprement-dit

Nous avons eu à travailler dans le service de Gynécologie et d’Obstétrique principalement.
Ses locaux comprennent 32 lits d’hospitalisations répartis dans 12 salles, une salle d’accouchement, qui communique avec le bloc opératoire, dotée d’une salle de travail avec 6 lits et de deux box d’accouchement et une salle d’accueil des urgences obstétricales.
Le personnel, au moment de notre étude, était composé de :
– un Professeur titulaire de Gynécologie-Obstétrique, chef du service,
– quatre gynécologues dont deux assistants,
– internes des Hôpitaux et Médecins en spécialisation en Gynécologie obstétrique,
– Quatorze sages-femmes et cinq infirmières et,
– une secrétaire.
Le fonctionnement : Le service dispose d’un bloc opératoire qui fonctionne vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour les urgences gynécologiques et obstétricales. La consultation externe est assurée du lundi au vendredi par un gynécologue -obstétricien et une sage-femme. L’équipe se retrouve tous les jours ouvrables pour un staff permettant des échanges sur des dossiers de patientes admises. Une visite des patientes hospitalisées est effectuée quotidiennement. La garde est assurée par les médecins en spécialisation et les internes ; les équipes se relayant tour à tour toutes les vingt-quatre heures. L’astreinte est assurée par les seniors.

Type et période d’étude

Type d’étude

Il s’agit d’une étude rétrospective, analytique et descriptive, menée au niveau du service de Gynécologie Obstétrique du Centre Hospitalier National de Pikine à Dakar.

Période de l’étude

L’étude s’est déroulée sur une période de 17 mois ; allant du 1er octobre 2016 au 30 mars 2018.

Critères d’inclusion

Nous avons inclus toutes les parturientes ayant accouché dans la structure d’un nouveau-né de poids supérieur ou égal à 4000 grammes.

Paramètres étudiées

 Paramètres maternels :
– Caractéristiques socio – démographiques : âge, mode d’admission,
– Antécédents gynéco-obstétricaux : gestité, parité, nombre d’enfant vivant,
– Suivi et Issue de la grossesse : consultations prénatales, terme de la grossesse, personne ayant suivie la grossesse, pathologies en cours de grossesse, induction du travail, mode d’accouchement, nature de la présentation, réalisation d’une épisiotomie, complications éventuelles (déchirures périnéales)
 Paramètres néonataux : état du nouveau né, sexe, score d’Apgar, cri à la naissance, poids, taille, périmètre crânien
 Annexes : longueur du cordon, poids du placenta

Saisie et analyse des données

Notre outil d’étude respecte une fiche d’exploitation de données maternelles et néonatales saisies et exploitées sur un logiciel SPSS
Nous avons ressortis les résultats descriptifs à partir des calculs des pourcentages, des effectifs, des moyennes, des valeurs minimales et maximales pour chaque cas de notre population.
Les croisements de variables nous ont permis de ressortir les résultats analytiques.
Les données sont présentées sous forme de tableaux ou de graphiques.

Prévalence de l’accouchement du macrosome

Dans notre étude, la prévalence de l’accouchement du macrosome était de 3,23 %.
Elle est inférieure à celle retrouvée dans la littérature qui se situe entre 5 et 10 % [9]. Nous citons l’étude de Mazouni en France avec une fréquence de 8,5 % [14], Suneet aux USA un taux de 9,2 % [23], Ridha en Tunisie 10,94 % [18], Boukaidi L. au Maroc 6,57 % [2] et Prosper au Congo 5,7 % [17].
Elle est supérieure par rapport aux études de Kaba au Burkina Faso avec un taux de 2,1 % [10] et de Said en Tanzanie avec un taux de 2.3 % [20].
Comparé aux études réalisées à Dakar, nous assistons à un accroissement de la prévalence de l’accouchement du macrosome. Les travaux de Ndiaye avaient montré une incidence de 1,34 % en 1993 [16] suivis de ceux de Badji à 1,57 % en 1996 [1], ceux de Chaouki à 2,38 % en 2009 [3] et ceux de Diebeté à 3,14 % en 2010 [6].
Ainsi nous pouvons dire que le taux de la macrosomie est variable selon le pays, le niveau socio-économique et la race. Ainsi cette faible prévalence dans notre étude par rapport à la littérature et qui est légèrement supérieure par rapport à d’autres pays africains pourraient être expliquées par le faible poids des parturientes africaines et le bas niveau socio-économique.

Caractéristiques maternels

Age maternel

L’âge moyen des mères était de 30,37 ans dans notre série. Il est comparable à celui de Badji [1] et Prosper [17]. Il est supérieur à celui de Ndiaye [16], Diebeté [6] et Kaba [10] qui était de 29 ans. Dans notre étude 49% des mères ayant accouché un macrosome se trouvait dans la tranche d’âge 25 à 34 ans. Ceci ne justifie pas l’hypothèse qui dit une grossesse commencée après 35 ans constitue un facteur de risque de macrosomie.

Parité

La parité moyenne des mères de macrosome était de 2,78. Notre moyenne est inférieure à celle observée par Badji qui était de 4 [1], par Ndiaye 4,32 [16], par Kaba 3,3 [10].
Les primipares représentaient 28 %, valeur inférieur par rapport aux paucipares et multipares. En effet plus la parité augmente et la femme met au monde des enfants de plus en plus gros.

Pathologies gravidiques

Les pathologies gravidiques associées à la macrosomie les plus souvent décrites dans la littérature sont l’obésité, le diabète, la toxémie gravidique, l’hydramnios et la rupture prématurée des membranes.
Nous avons retrouvé dans notre série 18,3 % de rupture prématuré des membranes, 10,36 % de diabète (8,81 % de diabète gestationnel et 1,55 % de diabète prégestationnel), 9,85 % de toxémie (6,22 % de pré éclampsie et 3,63 % d’HTA), 1,55 % d’hydramnios …
Le diabète maternel a été retrouvé comme un facteur de risque prédominant dans notre étude comme il a été décrit dans la littérature. Sa valeur était supérieure à celui de Fuchs en France [7] qui était de 7,3%, celui de Boukaidi.L [2] qui était de 5,23 %, celui de Ndiaye [16] qui était de 5 %, celui de Badji [1] qui était de 3,8 % et elle était proche de celui retrouvé par Mallouli en Tunisie [13] qui était de 9,3 %.

Caractéristiques de l’accouchement

Type de présentation

Dans notre étude, nous avons retrouvé une nette prédominance de la présentation du sommet avec un taux de 96,4%. Les taux retrouvés dans la littérature étaient similaires. La présentation était céphalique dans 87,6 % chez Badji [1], 99 % chez Ndiaye [16] et 95,1 % Chez Kaba [10].

Mode d’accouchement

Dans notre série l’accouchement de macrosome était fait par césarienne dans 51, 3 % contre 48,2 % d’accouchement par voie basse spontanée et 0,5 % d’accouchement par voie basse par ventouse.
Diebeté [6] en 2010 au CHNP de Dakar avait trouvé un taux de césarienne de 54 % contre 45,9 % d’accouchement par voie basse spontanée et 8,8 % d’accouchement par voie basse par ventouse.
La prédominance de l’accouchement par césarienne dans notre série (51,3 %) n’est pas reconnue par la plupart des travaux dans la littérature.

Poids de naissance

Le poids de naissance moyen dans notre série était de 4252,54 g. Notre moyenne est aussi comparable à celle retrouvée dans la littérature. Ndiaye [16] rapportait un poids foetal moyen des macrosomes de 4219 g, Said [20] 4200 +/- 310 g, kaba [10] 4212g, Fuchs [7] 4207g, Diebaté [6] 4166g.
Les poids de naissance étaient compris entre 4000 et 5710 g, et 12 % des macrosomes avaient un poids supérieur à 4500g. La proportion de macrosomes ayant un poids supérieur à 4500g était comparable à celles trouvés par la plupart des auteurs qui ne dépassait pas 15 % : 13,3 % pour Kaba [10], 11 % pour Ndiaye [16], 8,4 % pour Fuchs[7] et 8,3 % pour Badji [1].

Pronostic maternel

Morbidité maternelle

D’une manière générale les complications maternelles en cas de macrosomie sont les lésions traumatiques de la filière génitale avec, en particulier, les déchirures périnéales de haut degré, les complications infectieuses associées à un travail long, les atonies utérines responsables d’hémorragies graves de la délivrance mais également les risques liés à la césarienne.
 Les lésions traumatiques génitales basses
Dans notre étude, la déchirure périnéale était de 8,51 % et était uniquement une déchirure périnéale 1er degré (simple et incomplète). L’épisiotomie était pratiquée dans 18,08 %.
La fréquence des déchirures périnéales dans notre population était inférieure à celle enregistrée par Ndiaye [16] qui était de 18 %. Elle était supérieure à celles enregistrées par Kaba [10] qui a trouvé 5,2 %, Boukaidi [2] 4,27 % et Mallouli [13] 3,6 %.
Le risque de lésions périnéales sévères (3ème degré) est augmenté de 3 à 6 fois lorsque le poids à la naissance est supérieure à 4500 g. Ce risque est plus élevé en cas de dystocie de l’épaule ou accouchement voie basse instrumental.
 Les complications hémorragiques
Dans notre série, nous n’avions noté qu’un seul cas de rupture utérine, soit 0,52%. Il s’agit d’un taux très faible par rapport à celui de Badji [1] qui était de 2,8% et de Kaba [10] qui était de 4,2 %.

Mortalité maternelle

Elle était nulle dans notre étude ainsi que dans la littérature où la majorité des auteurs ont rapporté une mortalité nulle [2, 7, 14, 18, 23].

Pronostic foetal et néonatal

Morbidité foetal et néonatal

 Malformations foetales
Dans notre étude, nous avons noté 3 cas de malformations foetales dont 2 cas d’hydrocéphalie (2%) et 1 cas d’ascite foetale (0,5%).
Dans la littérature, la fréquence des malformations est diversement appréciée, certains auteurs ayant exclu de leur étude les cas de malformation foetale.
Kaba [10] a enregistré une prévalence de malformation foetale à 2,1 % qui était proche de celle trouvée dans notre étude.
 Le score d’Apgar chez le nouveau né
Dans notre étude, 90 % des nouveaux nés avaient un score d’APGAR à la première minute supérieur à 7 tandis qu’à la cinquième minute le taux était de 98 %.
Dans l’étude de Boukaidi [2], le score d’Apgar était bon dans 94 % des cas, Fuchs [7] a trouvé un score d’Apgar supérieur à 7 dans 98,5 % des cas et Mazouni [14] n’a trouvé aucun cas de score d’Apgar inférieur à 7.
 Autres complications
Les traumatismes obstétricaux (dystocie des épaules, lésion du plexus brachial, fracture de la clavicule …) et les complications endocrino-métaboliques et respiratoires n’ont pu être étudiés dans notre travail à cause de données manquantes.

Mortalité néonatale

Elle portait sur 7 nouveaux nés dont 4 morts nés frais et 3 morts nés macérés, soit une mortinatalité à 36,3 pour 1000 naissances.
Notre taux de mortinatalité est inférieur à celui enregistré par Ndiaye [16], et kaba [10] qui trouvaient respectivement 120 et 119‰ naissances.
Il était comparable à celui enregistré par Badji [1], Diebaté [6] qui trouvaient respectivement 38 et 40,2 ‰ naissances.
La majorité des auteurs trouvaient un taux plus bas : 28,2 ‰ naissances selon Boukaidi ; 8,5‰ naissances selon Mallouli et Mazouni publiait un taux nul [2, 13, 14].
Le pronostic foetal de notre étude n’est pas l’idéal mais pouvait être considéré comme favorable. Ceci pourrait être expliqué par le fait que la macrosomie était directement sanctionnée d’une césarienne en cas de présentation de siège, d’utérus cicatriciel et le déclenchement rare en cas de macrosomie.

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Table des matières

PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I. Généralités
1.1 Définition
1.2 Epidémiologie
II. Facteurs de risques prédictifs de la macrosomie foetale
2.1 Facteurs constitutionnels
2.2 Facteurs acquis.
III. Risques liés à la macrosomie foetale
3.1 Pronostic Maternel
3.2 Pronostic néonatal
IV. Diagnostic de la macrosomie foetale
4.1 Caractéristiques de la mère.
4.2 Clinique
4.3 Echographie
V. Conduite à tenir lors d’une macrosomie foetale
5.1 Pelviscan
5.2 Expectative
5.3 Césarienne
DEUXIEME PARTIE : NOTRE TRAVAIL
I. Méthodologie
1.1 Site de l’étude
1.2 Type et période d’étude
1.3 Critères d’inclusion
1.4 Paramètres étudiées
1.5 Saisies et analyses des données
II. Résultats
2.1 Prévalence
2.2 Caractéristiques maternels
2.3 Suivi de la grossesse
2.4 Caractéristiques de l’accouchement
2.5 Caractéristiques néonatales
2.6 Caractéristiques des annexes
III. DISCUSSION
3.1 Limites
3.2 Prévalence de l’accouchement du macrosome
3.3 Caractéristiques maternels
3.4 Caractéristiques de l’accouchement
3.5 Caractéristiques des macrosomes
3.6 Pronostic maternel
3.7 Pronostic foetal et néonatal
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES

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