Facteurs de risque de l’incontinence urinaire

Facteurs de risque de l’incontinence urinaire

Epidémiologie

L’incontinence urinaire constitue un véritable problème de santé en raison de sa fréquence et de son coût socio-économique. Cet handicap constitue, en outre, un tabou trop souvent vécu comme fatalité, si bien que, seulement, moins d’un tiers des femmes incontinentes osent en parler à leur médecin [4]. Elle affecte 8 % à 41% de la population féminine en générale, tout âge confondu [5- 6]. Les études qui ont étudié spécifiquement une population de femmes jeunes trouvent des chiffres de prévalence allant de 10 à 51% [1-2-7]. Notre enquête, s’intéresse à étudier la prévalence de l’I.U.dans une population de femmes marocaines, dont l’âge varie entre 20 et 40 ans, choisies au Hasard. Au Maroc, la prévalence de l’incontinence urinaire est difficile à définir, vu le nombre réduit des patientes qui viennent consulter spontanément pour ce problème. C’est pourquoi on s’est intéressé à mener une enquête au sein de la population féminine, âgée de 20 à 40 ans, à la ville de Marrakech, afin d’avoir une estimation approximative du taux d’IU. Selon l’OMS, le dépistage consiste à identifier de façon présomptive, à l’aide de tests, d’examens ou d’autres techniques susceptibles d’une application rapide, les sujets atteints d’une maladie ou d’une anomalie passée jusque-là inaperçue [8].  La prévalence de l’incontinence urinaire chez la femme jeune de moins de 40 ans à Marrakech. Dans la littérature, la plupart des travaux déjà publiés, ont été réalisés à partir d’un questionnaire d’évaluation sans faire d’examen clinique ou urodynamique. Dans les rares études [2,9], où un examen clinique ou urodynamique a été réalisé, les chiffres de prévalence observés variaient entre 14 et 44%, et donc comparables à ce que nous avons trouvé. Il semble alors, que l’association d’un examen clinique ne modifie pas de manière significative les données de prévalence. Cependant, les méthodes de cet interrogatoire différent d’une étude à l’autre :¾ Peyrat [10], a interrogé 2800 femmes par un questionnaire anonyme au sein du C.H.U de Tours. ¾ Samuelsson [11], Hunskaar [12], Zhang [13], Siracusano[14] et Gunnel [1] ont utilisé la voie postale dans leurs enquêtes. ¾ To Wong [15] a interrogé 540 femmes par téléphone. ¾ Jitapunkul[16] a interrogé 703 à leurs domiciles. Dans notre étude, comme celle d’Abida [7] et Tihadi [17], nous avons tenu à interroger les femmes face-à-face, malgré les quelques difficultés rencontrées. Il nous semble que c’est une méthode appropriée pour l’évaluation de la prévalence de l’IU, qui se révèle très liée à des facteurs psychologiques. Par ailleurs, l’utilisation du téléphone ou de la voie postale comme moyen de dépistage ne nous permet pas de convaincre et de cibler une population représentative, car nombreuses sont les femmes qui considèrent l’IU comme un tabou difficile à dévoiler. Toutefois, notre étude comporte, sur le plan méthodologique, un certain nombre de biais, dans la mesure où les femmes ayant participé à l’enquête ne sont pas le reflet exact de la population féminine marocaine, notamment par l’absence de la femme rurale.

Définition 

L’International Continence Society (I.C.S), a définit en 1981 l’IU comme : « une condition dans laquelle la perte involontaire d’urine constitue un problème social ou d’hygiène et peut être objectivement démontrée. »[19]. Cette définition implique la réalisation d’un examen clinique, et exclut donc, toute possibilité d’enquête par questionnaire sur laquelle repose toute étude à grande échelle [20]. C’ est pourquoi, l’I.C.S l’a redéfinit en 2002 comme étant « la plainte de toute fuite involontaire d’urine » [21]. ¾ Jitapunkul [16] a considéré l’IU comme la fuite de petite quantité d’urine pendant les 6 derniers mois.
¾ Thomas [5] la définie comme, la survenue de plus de deux épisodes d’IU dans le dernier mois. ¾ Sampselle [22] a considéré comme incontinente, toute femme qui répond par oui à la question : « Durant l’année dernière, est ce qu’il vous est arrivé de perdre involontairement même une petite quantité d’urine ? ». ¾ Abida [7], Tihadi [17] et Zhang [13] ont considéré, chacun dans son étude, toute femme ayant eu un seul épisode d’IU au cours du dernier mois comme étant incontinente. ¾ Hunskaar [12] et Siracusano [14] ont utilisé la nouvelle définition de l’I.C.S. avec une fréquence de plus de deux épisodes par mois. ¾ Wolin [2] l’a considéré, comme toute notion de perte urinaire survenant à partir de l’âge de la puberté. L’incontinence a été définie dans notre étude, par la survenue d’au moins un épisode de fuite d’urines involontaire au cours des deux derniers mois. Même définition que Miniaire [22].

Analyse des résultats

Dans cette étude on a classé l’I.U.en quatre types : IU d’effort, IU par impériosité, IU mixte et IU spontanée. Alors que La plupart des auteurs ont eu recours à une classification en trois catégories : incontinence d’effort, incontinence par urgence et incontinence mixte [10, 18,26,27].NIncontinence urinaire d’effort : L’incontinence urinaire d’effort est caractérisée par une fuite involontaire d’urines, non précédée par un besoin d’uriner, qui survient à l’occasion d’un effort tel qu’une toux, un rire, un éternuement, un saut, une course, un soulèvement de charges ou toute autre activité physique augmentant la pression intra-abdominale. Elle est due le plus souvent à une hypermobilité de l’urètre ou à un déplacement important de l’urètre proximal et du col vésical lorsque la pression intra-abdominale augmente lors d’un effort physique. [28,29] Plus rarement, l’incontinence d’effort est liée à une insuffisance sphinctérienne qui peut être congénitale (myéloméningocèle, abouchement ectopique de l’urètre, défaut d’innervation pelvienne), ou acquise (traumatisme en particulier obstétrical, radiothérapie, lésions neurologiques radiculo-médullaires ou purement périphériques, telle qu’une neuropathie périnéale d’étirement observée au cours des constipations prolongées, des périnées descendants et dans les suites d’accouchements difficiles) [29].

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Table des matières

INTRODUCTION
Objectifs de l’étude
Lieu de l’étude
Population cible
Déroulement de l’enquête
Difficulté de l’enquête
Saisie et analyse des données
La saisie
L’analyse des données
Analyse univariée
Analyse bivariée
RESULTATS
Profil de l’effectif global
L’âge
La profession
L’indice de masse corporelle (IMC) 
Le statut matrimonial
Le revenu mensuel : (RM)
Prévalence de l'I.U.E
Incontinence urinaire par impériosité
Rappels :
Prévalence de l'IU par impériosité 
Fuite urinaire mixte
Fuite urinaire spontanée
Facteurs de risque de l’incontinence urinaire :
L’âge :
L’indice de la masse corporelle (IMC) :
Les antécédents médicaux
La constipation chronique
Les infections urinaires à répétition et l’énurésie infantile :
La bronchite chronique, l'asthme et le diabète :
Les antécédents obstétricaux
La parité
La voie basse :
Le poids du bébé à la naissance supérieur ou égale à 3,5kg
L’épisiotomie et l’utilisation d’instruments
L’activité sportive :
Comportement des femmes vis-vis de leur incontinence urinaire
Port de garnitures
Gêne engendrée par l’incontinence urinaire et motivation de la consultation
Activité sexuelle :
L’impact psychologique
La prévalence de l’incontinence urinaire chez la femme jeune de moins de 40 ans à
Marrakech.
Prête ou non à consulter :
CONCLUSION
RESUMEAnnexe
Bibliographie

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