Facteurs affectant la qualité des fourrages

Facteurs affectant la qualité des fourrages

Utilisation des plantes fourragères par le ruminant

Nature de la ration

Les plantes fourragères ont une teneur en éléments nutritifs suffisante pour combler les besoins d’entretien des ruminants. Par contre, selon le stade physiologique de l’animal (croissance, production laitière, gestation), les besoins peuvent être plus élevés et il est souvent nécessaire d’ajouter des concentrés à la ration (INRA, 2007; NRC, 2001). Ainsi, on retrouve, dans la grande majorité des rations pour ruminants, une forte proportion de fourrages, complémentée d’une certaine quantité de concentrés, ceux-ci étant constitués entre autres de céréales et de graines oléagineuses, entières ou sous forme de sous-produits, ainsi que de suppléments de minéraux et vitamines. Les aliments fournis au ruminant entre en premier lieu dans le réticulo-rumen. Ce compartiment gastrique contient une grande variété de microorganismes dont le développement dépend de la nature de la ration fournie au ruminant (Metzler-Zebeli et al., 2015). La présence de ces microorganismes influence la nature des nutriments qui seront par la suite disponibles pour absorption par l’animal. Le microbiote du rumen se développe lors de la croissance du ruminant, et évolue avec les changements d’alimentation. Par exemple, lors du passage du sevrage à une ration principalement à base de plante fourragère fermentée, ou encore lors d’un changement dans le ratio fourrages : concentrés (F:C) de la ration des animaux (Jami et al., 2013; DeVries et al., 2009).
Plusieurs éléments d’une ration peuvent en effet influencer la population microbienne du rumen. En effet, une disponibilité adéquate en azote synchronisée à un apport énergétique est essentielle pour maximiser la croissance microbienne. Des études ont conclu qu’un apport réduit en azote dans le rumen limite la croissance microbienne, tout comme une présence excessive d’azote ammoniacal avec une déficience énergétique (Stern et al.,1979). Les microorganismes du rumen obtiennent l’énergie nécessaire principalement en fermentant les glucides structuraux et non structuraux (par exemple : hémicelluloses, cellulose, sucres solubles et amidon). Les microorganismes peuvent être classés, entre autres, selon leur substrats énergétiques favoris, soit les glucides structuraux (microorganismes à croissance lente ayant une préférence pour l’azote ammoniacal) et les glucides non structuraux (microorganismes à croissance rapide, préférant l’utilisation d’acides aminés) (Russell et al., 1992). Les sources d’azote peuvent aussi influencer le développement des microbes du rumen. Par exemple, la protéine présente dans le maïs est très résistante à la dégradation microbienne, contrairement à l’urée, qui par contre induit un apport limité en acides aminés aux microorganismes, ce qui peut réduire la croissance des microorganismes (Stern et al., 1979). Une augmentation du taux de dilution du rumen engendre aussi une augmentation de la croissance de la population microbienne (Stern et al., 1979).

Ratio fourrages : concentrés

La contribution des fourrages dans l’alimentation des animaux en lactation a une influence marquée sur la production et la composition du lait. Il existe de nombreuses interactions entre la teneur en fourrage de la ration, la consommation volontaire de matière sèche (CVMS) et les performances laitières (Sterk et al., 2011; Kmicikewycz et al., 2015). En effet, une augmentation du ratio F:C peut entrainer une diminution de la prise alimentaire et du taux de passage des aliments dans le tractus digestif (Aguerre et al., 2011). L’augmentation du ratio F:C se traduit donc par une diminution linéaire de l’efficacité alimentaire et de la production laitière, car la diminution de la CVMS entraine une baisse d’apport en énergie disponible pour la production laitière (Aguerre et al., 2011). Par contre, l’étude d’Aguerre et al. (2011) a démontré une augmentation du temps consacré à la rumination et une augmentation du taux de gras du lait chez les vaches recevant une ration dont la proportion de fourrages était plus élevée. Ces effets du ratio F:C peuvent toutefois varier selon la qualité nutritive des fourrages, puisque la teneur en fibre et sa digestibilité ont aussi un impact sur la CVMS, les performances laitières et sur la proportion de concentrés requise pour combler les besoins des animaux en production (Hymoller et al., 2014).
De fait, des travaux ont démontré l’influence de la proportion de fourrages ayant une forte teneur en fibres peu digestibles (luzerne et ensilage de maïs) d’une ration sur les performances de la vache laitière (Farmer et al., 2014). Selon cette étude, une diminution de 52% à 39% de la proportion de ces fourrages à fortes teneurs en fibres peu digestibles dans la ration a augmenté la CVMS de 6% par jour et la proportion d’acide propionique de 17%, mais sans affecter le pH du rumen, la production d’azote microbien et la production laitière (Farmer et al., 2014). Ces résultats peuvent être expliqués par la présence de fibres insolubles au détergent neutre (NDF) avec une digestibilité élevée (provenant entre autres dans ce cas de la pulpe de betterave) dans les concentrés offerts aux animaux. Puisque la digestibilité de la NDF de la pulpe de betterave se rapproche de celle d’un fourrage de bonne qualité (Dairy One, 2018), cette étude met de l’avant les avantages qu’apporte l’amélioration de la digestibilité dans les fourrages d’une ration destinée aux ruminants.
Il est possible d’obtenir des résultats similaires à une ration avec un ratio F:C faible, mais sans les effets négatifs de ce dernier, avec des fourrages composés de NDF très digestible. La diminution des fourrages d’une ration à des proportions inférieures à 45% de la matière sèche entraine la plupart du temps une baisse de pH du rumen pouvant conduire à une acidose ruminale. Cela est dû à une présence accrue de glucides rapidement fermentescibles (majoritairement des glucides non structuraux) qui entraine des changements au sein des populations bactériennes et des patrons fermentaires dans le rumen. Ces derniers se traduiront par une augmentation de la charge acide de l’environnement ruminal. (DeVries et al., 2009). La proportion de glucides structuraux provenant des fourrages est donc essentielle pour le maintien du pH du rumen, en augmentant entre autres la rumination et donc l’apport par la salive de substances ayant un fort pouvoir tampon. Par contre la digestibilité de ces derniers reste un point important afin de ne pas diminuer les performances laitières avec un ratio F: C plus élevé (DeVries et al., 2009; Farmer et al., 2014).

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Table des matières

Figures
Abréviations
Remerciements
Avant-propos
Introduction
Chapitre 1 : Revue des travaux antérieurs
1.1 Utilisation des plantes fourragères par le ruminant
1.1.1 Nature de la ration
1.1.2 Ratio fourrages : concentrés
1.1.3 Qualité des fourrages
1.2 Attributs de valeur nutritive
1.2.1 Fibre
1.2.2 Glucides non structuraux
1.2.3 Acides gras
1.2.4 Protéine
1.3 Facteurs affectant la qualité des fourrages
1.3.1 Stade de développement
1.3.2 Conditions de récolte
1.3.3 Climat
1.4 Conclusion
Chapitre 2: Alfalfa and Timothy Nutritive Value in Contrasted Agroclimatic Regions
2.1 Résumé
2.2 Abstract
2.3 Introduction
2.4 Material and Methods
2.4.1 Species, Cultivar, Sites, and Fertilization
2.4.2 Forage Chemical Analysis
2.4.3 Data Analysis
2.5 Results and Discussion
2.5.1 Nutritive Value and Stages of Development
2.5.2 Nutritive Value and Dry Matter Yield
2.6 Summary and Conclusions
2.7 References
Conclusion générale
Bibliographie

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