Explorations complémentaires en épileptologie

L’épilepsie à travers les civilisations et les siècles 

Le terme «épilepsie» vient d’un mot grec désignant un état où l’on est dominé, saisi ou attaqué. Dans l’antiquité, l’épilepsie alors dénommée « maladie sacrée » était considérée comme le témoin du courroux des dieux. Elle avait déjà retenu l’attention des médecins et Hippocrate qui vécu 400 ans avant Jésus Christ ; qui avait consacré 3% de ses écrits, soulignait donc son caractère organique. Au moyen âge, la maladie avait été assimilée à une possession démoniaque. Cette approche de la maladie était favorisée par la diffusion des religions monothéistes, le diable et la lune étaient incriminés comme responsable de la survenue de certaines crises. Considérés comme contagieux, les épileptiques étaient mis en marge de la société. A l’époque de la renaissance et le siècle des lumières (XVIIIe), on considérait l’épilepsie comme reliée au génie et toute personne exceptionnelle était suspectée d’épilepsie. La fin du XVIIIe siècle vit apparaître une approche réaliste, scientifique sur l’épilepsie. Pendant le XIXe siècle, les progrès importants avaient été réalisés sur la terminologie et la neuropathologie des épilepsies qui furent très progressivement séparées des maladies mentales en particulier de l’hystérie.

Vers la fin de ce siècle, il était clair qu’il existe différentes formes d’épilepsie ; certaines étant idiopathiques, d’autres en rapport avec une lésion cérébrale localisée opérable dans certain cas. Au cours du XXè siècle, grâce à l’essor des technologies médicales c’està- dire des progrès thérapeutiques et diagnostics (la classification internationale des crises et des syndromes épileptiques), des avancées nouvelles dans la connaissance des épilepsies ont été réalisées. 1.1.2. Image africaine de l’épilepsie [41] En Afrique, mosaïque des peuples à cultures diverses, l’épilepsie appelée « kiri kiri machin » (ie qui convulse) ou « bini bana » (ie maladie de tomber) ou encore « djinè bana » (maladie du diable) est une maladie de l’individu mais aussi de la société. Elle a toujours existé et relèverait du mystique, du mythique et sa cause de la métaphysique : les génies de la brousse, un sort jeté, un « travail » d’un ennemi ou encore une punition d’un ancêtre suite à une mauvaise conduite, etc. Ce cortège de préjugés transmis de génération en génération a consacré le rejet de l’épileptique, point commun à toutes les cultures africaines. En effet, l’enfant épileptique n’a pas droit à la scolarisation car très souvent caché par la famille ; il est exclu des activités récréatives, ne peut pas se marier à cause du risque de contamination, il est au plan du travail un disqualifié primaire ; ce qui pose de sérieux problème quant à l’intégration sociale de l’épileptique en Afrique [39, 42].

Particularités des Epilepsies de l’enfant [48, 49] La classification syndromique a également apporté un progrès considérable dans le diagnostic, la prise en charge, le traitement et l’approche physiopathologique de l’épilepsie de l’enfant [40, 50]. La classification des crises était très insuffisante dans cette population, la sémiologie précise des crises n’étant pas encore complètement décrites chez le nourrisson, les crises pouvant simuler des crises généralisées et l’inversion à cet âge, le niveau de conscience et les phénomènes subjectifs ne pouvant être précisés par un jeune enfant, une crise de même point de départ semblant pouvoir se modifier avec l’âge et la maturation cérébrale, plusieurs types de crises étant associés dans une même épilepsie et pouvant changer l’évolution, enfin un même type de crises pouvant être présent dans des épilepsies sévères et les épilepsies bénignes. Cette classification pose encore toutefois des problèmes qui sont : sa complexité principalement liée à la diversité des épilepsies de l’enfant alors que les épilepsies de l’adulte sont plus uniformes. Le second problème est d’y inclure les convulsions fébriles qui ne sont pas une épilepsie mais des crises occasionnelles au même titre que les crises accompagnant une encéphalite ou des troubles ioniques et qui cessent une fois la pathologie en cause traitée. Le troisième problème est la classification des spasmes infantiles et du syndrome de Lennox Gastaut dans les épilepsies généralisées crypto géniques alors qu’on verra que les formes crypto géniques n’en sont qu’un sous groupe [40, 51].

Physiopathologie de l’épilepsie

Les crises résultent des interactions synchrones de grandes populations neuronales qui se déchargent de manière intermittente et anormalement. Du fait du grand nombre de processus qui régulent l’excitation corticale, il est probable qu’il existe un seul mécanisme épileptogène. Le foyer épileptogène est formé de neurones produisant par intermittence des décharges de haute fréquence. Cette hyperexcitabilité locale peut être congénital ou être due à des processus pathologiques locaux (troubles vasculaires, métabolique, inflammatoires, toxiques ou néoplasique). Les manifestations cliniques dépendent plus de la localisation du foyer épileptogène que de sa cause. Elles dépendent également de la manière dont les excitations du foyer épileptogène se propagent au reste du cerveau. Nous observerons donc : Une crise d’épilepsie généralisée avec convulsion tonique et clonique, perte de connaissance si tout le cerveau est envahit. Une crise d’épilepsie partielle si le foyer ne parvient à exciter que les régions voisines, les manifestations sera fonction de la situation du foyer et de l’extension du tissu nerveux qu’il peut exciter.

Dans ce dernier cas, le signal symptôme initiale de la crise s’il se répète à chaque crise successive, a une grande valeur localisatrice : aire frontale ascendante pour les crises bravais jacksonienne, aire pariétale pour les crises sensitives, aire occipitale pour les crises auditives, etc… Parfois, le foyer épileptogène reste cliniquement silencieux, mais il peut provoquer à distance d’autres perturbations du cerveau, par exemple des absences ou des myoclonies. L’activité épileptogène est entretenue pendant la crise par un mécanisme de feed-back, alors qu’un seul phénomène d’inhibition généralisé de l’activité cérébrale détermine la fin de la crise et la dépression postparoxystique. Les épilepsies généralisées ont souvent un point de départ sous cortical alors que dans les épilepsies partielles il est souvent cortical. Les crises épileptiques peuvent être déclenchées par un stimulus extérieur (épilepsie réflexe) ou par une émotion.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
OBJECTIFS
GENERALITES
1. Aspects culturels de l’épilepsie
2. Définition
3. Classifications
4. Physiopathologie et Etiologies
5. Explorations complémentaires en épileptologie
6. Diagnostics différentiels
7. Traitement
8. Pronostic
9. Autour de l’épilepsie
METHODOLOGIE
RESULTATS
COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
REFERENCES
ANNEXE
Fiche d’enquête
Fiche signalétique

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *