EXPLOITATION DU BOIS D’ŒUVRE

Définition des concepts

    Le mot n’a de sens que dans le contexte qu’il est employé. Le propre du chercheur est de s’interroger sans cesse sur son sujet afin de le rendre plus compréhensible pour le grand nombre de personne.
Bois d’œuvre : Regroupe toutes les essences, partiellement protégées (Cordyla, pinnata, Afzelia africana…) et utilisées dans la menuiserie/ébénisterie, la construction et dans l’industrie. (Article3 MEPN ; 2003) cité par (DIALLO, 2013) atteste que « Son exploitation peut se faire à travers un quota et un décret, fixant les taxes et redevances par pieds d’arbre à abattre les diamètres d’exploitabilité. Selon, notre conception du bois d’œuvre ; les bois d’œuvre regroupent toutes les essences végétales utilisées dans les besoins en construction et meuble. »
Exploitation : Selon P. George, l’exploitation est un terme à acceptation très large qui désigne d’une part les modes de mises valeurs des ressources, et d’une région d’autre part les unités d’une région se superposant tantôt à celui d’entreprises se spécialement dans le domaine industriel, tantôt à celui d’établissement notamment dans le domaine agricole. La définition donnée de l’exploitation dans le lexique Géographique est en plusieurs sens comme : l’action de mettre en valeur quelque chose et d’en tirer profit. Elle désigne aussi la chose mise en valeur : une exploitation agricole. Avec un sens péjoratif, l’exploitation est l’action d’abuser, d’utiliser à son profit, une personne, un sentiment. Dans notre acceptation, l’exploitation désigne l’action de tirer profit des ressources forestières et de leur mise en valeur.
Exploitation forestière : « L’expression exploitation forestière dans son acception large désigne une activité. Activité qui engendre des productions, des produits. Il s’agit du prélèvement de ressources vivantes sur un espace forestier. Parmi les produits bruts nous avons : les feuilles des arbres, le bois, les herbes, les fruits, les gommes parmi tant d’autres. Concernant les produits dérivés il y a le miel (abeilles élevées), le charbon de bois, la cire… » (MANGA, 2006). Selon (DYKSTRA et HEINRICH, 1996), l’exploitation forestière est l’opération consistant à abattre et à débarder des arbres, notamment sous forme de billes. L’article 18 du code de la foresterie de 1998 : l’exploitation forestière s’entend de la coupe ou de la collecte de produits forestiers, notamment : « Le bois. « Les exsudats, le miel et les huiles. « Les fleurs, les fruits, les feuilles, les écorces et les racines. « La faune sauvage, terrestre, aviaire, et aquatique. Est également considérée comme exploitation forestière l’utilisation de la forêt à des fins touristiques et récréatives. Mais quant à nous, la coupe et les processus de valorisations du bois consisteront notre conception de l’exploitation forestière. Dans notre contexte cette dernière définition donnée par le code de 1998, va nous valoir de point d’appui.
Forêt : La définition de la forêt paraît, un peu plus complexe car elle est définie différemment selon les zones : au sahel, un boisement est considéré comme forêt à partir d’un taux de recouvrement de 10% alors qu’en Europe, on parle de forêt quand le taux de recouvrement excède 20%. La forêt est souvent définie sur différent point de vue comme celle botaniste qui dit que : la forêt est une formation végétale, caractérisée par l’importance de la strate arborée, mais qui comporte aussi des arbustes des plantes basses des grimpantes et des épiphytes. En écologie celle-ci est vue comme un système complexe et riche, offrant de nombreux habitas à de nombreuses espèces et populations animales, végétales entretenant entre elles pour la plupart, des relations d’interdépendance. (BADIANE, 2012) Par contre la définition qui nous intéresse le plus est celle donnée par le code forestier du Sénégal de 1998 en son article R. premier : « Les forêts s’entendent des terrains recouverts d’une formation à base d’arbres, d’arbustes ou de broussailles d’une superficie minimale d’un seul tenant d’un hectare, dont les produits exclusifs ou principaux sont : le bois, les racines, les fruits, les résines, les gommes, les exsudats et huiles, les fleurs et les feuilles. Continuent d’être considérées comme forêt durant une période de dix ans à comporter du jour ou est constatée la destruction, les formations ayant subi une coupe ou incendie entrainant leurs destructions totales. »
Forêt communautaire : Les forêts communautaires sont des forêts situées en dehors du domaine forestier de l’Etat et comprises dans les limites administratives de la communauté rurale qui en est le gestionnaire (selon le code forestier de 1998). Dans notre commune d’étude l’exemple de forêt communautaire est celle aménagée, par la PROGED, dans les zones proches du chef-lieu de la commune.

Les outils et les cibles

   Les enquêtes, ont été réalisées avec deux outils : les guides d’entretien et les questionnaires. Les guides d’entretien sont destinés aux personnes ressources (les chefs de village, chefs coutumiers, le maire, les responsables de l’IREF de Tambacounda). Les entretiens tournaient au tour de l’évolution des coupes du bois d’œuvre dans la commune de Netteboulou, de la connaissance de projet de mise en valeurs des ressources forestières, de la gestion des crises liées à l’exploitation du bois d’œuvre mais aussi, de l’engagement des populations locales dans la gestion des ressources forestières. Les questionnaires étaient administrés aux exploitants forestiers, mais aussi aux chefs de ménages ayant un rapport régulier à la forêt, pour connaitre la perception que la population a de l’exploitation du bois d’œuvre. Les questions quant à elles tournaient au tour de la connaissance : des facteurs influençant l’exploitation du bois d’œuvre, de l’évolution des fronts de coupes, du potentiel des espèces coupées dans la forêt, du prix des produits coupés, des risques rencontrés, de la législation, des techniques, des moyens de coupes et des itinéraires et fréquences de coupes. Un nombre de 50 questionnaires a été choisi au préalable pour les exploitants, mais sur le terrain, les exploitants étaient retissant, croyant faire face à des agents des services forestiers en civiles. Avec l’aide d’un ancien exploitant, 29 exploitants ont accepté de répondre à nos questions.

Les ressources en eaux

   Les ressources en eaux dans la commune sont entre autres constituées de deux types : les eaux de surfaces, et les eaux souterraines.
-Les eaux de surfaces, sont pour la plupart constituées : du fleuve Gambie qui traverse la commune sur presque 20 km de Faraba à Bantantinty. Il est d’ailleurs le seul cours d’eau permanent dans la commune. A côté du fleuve Gambie nous avons des bas-fonds assez étendus comme le Sandougou vers les villages de Djinkoré près de Tambacounda et du Niaoulé à l’Est vers Oundoundou. A celas, on peut ajouter les quelques marres temporaires comme celle de « Diadala » sur le tronçon Netteboulou-Tambacounda et de « Pyrti » près du village de Oumarkoubya.
-Les eaux souterraines quant à elles sont constituées des deux grandes nappes que sont :
 La nappe phréatique à environ 50 m de profondeur, elle est le siège de ponctions des centaines de puits qui sont dans la commune. Des tarissements sévères de puits sont le plus souvent observés ces dernières années.
 Le Maestrichtien à environ une profondeur comprise entre 100 à 500m est le siège des ponctions des multiples forages (8) qui sont dans la commune.
En effet, les huit villages qui sont équipés de forages dans la commune sont : Darsalam, Netteboulou, Bantantiting, Thiara, Touba Darsalam, Sourouyel, Djinkoré et Ségoucoura.

L’exploitation des produits forestiers

   Selon le (PLD, 2012) : l’exploitation forestière fait partie des activités les plus rentables. Elle concerne l’exploitation du charbon, des produits de cueillette, du bois d’œuvre et de service. Les résultats d’enquêtes de terrain nous révèlent que les types d’exploitation les plus fréquents dans la zone sont : le charbon de bois et le bois d’œuvre. Le charbon de bois est en effet exploité presque dans toute la commune surtout avec l’ouverture de la forêt classée de Gouloumbou à l’exploitation. Le charbon est aussi exploité dans les trois massifs forestiers que sont : Netteboulou, Sourouyel et Ségoucoura. Cependant, chaque massif est divisé en parcelle de coupe dans lesquelles l’exploitation est faite de manière rotationnelle pour assurer la régénération des espèces coupées. L’exploitation est faite sur la base de quotas donnés par l’administration forestière à des coopératives. Les autres formes d’exploitations comme la coupe de feuille, la cueillette, la chasse, récolte de miel sont moins présentent dans la commune.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
I/ Problématique
I.1 Contexte
I.2 Justificatif
I.3 Objectifs de l’étude
I. 3.1 Objectif General
I.3.2 Objectifs spécifiques
I.4 Hypothèses de l’étude
I.4.1 Hypothèses Principales
I.4.2 Hypothèses spécifiques
II. Méthodologie, matériels et outils de recherche
II.1 La Recherche documentaire
II.2 Définition des concepts
II.3 La phase de terrain
II.3.1 Les enquêtes
II.3.2 Les outils et les cibles
II.3.3 L’échantillonnage enquête ménage
II.3.3.1 Le zonage
II.3.21 Objectifs de l’inventaire
II.3.2.2 Choix des sites d’inventaires
II.3.2.3. Méthodologie d’inventaire
II.4 TRAITEMENT DES DONNEES
II.5 Plan du travail
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE : CADRE PHYSIQUE ET HUMAIN
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DU CADRE PHYSIQUE
I/ Les sols, le relief et les ressources en eaux
I. 1. Les sols
I. 2. Le relief
I. 3. Les ressources en eaux
II. Les éléments du climat
II. 1. Les précipitations
II. 1. 1. Variabilité de la pluviométrie moyenne annuelle à Tambacounda de 1989 à 2017
II. 1. 2 Variabilité de la pluviométrie moyenne mensuelle à Tambacounda de 1989 à 2017
II. 2. Température
II. 3. Humidité relative
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DU CADRE HUMAIN
I. Caractéristiques démographiques
I. 1. Répartition démographique par village
I. 2. Répartition par sexe
I. 3. La densité de la population
II/ Les activités socio-économiques
II. 1. L’agriculture
II. 3. L’élevage
II. 4 L’exploitation des produits forestiers
II. 5 Le commerce
DEUXIEME PARTIE : ESPACE FORESTIER ET SON UTILISATION
CHAPITRE 3 : CARACTERISTIQUES DES ESPACES FORESTIERS
I/ Les formations végétales
I. 1. Présentation des espaces forestières de la commune de Netteboulou
I. 2. La description des espaces forestiers
I. 3. Le potentiel
II/ Les espèces fauniques
CHAPITRE 4 : LA GESTION DE LA FORET DANS LA COMMUNE DE NETTEBOULOU 
I. Les formes d’utilisations de l’espace forestier
I. 1. Agriculture
I. 2. L’exploitation
I. 3. L’élevage
II/ La gestion locale des ressources forestières
II. 1. Les acteurs dans la gestion forestière
II. 2. Le Rôle des acteurs
TROISIEME PARTIE : EXPLOITATION DU BOIS D’ŒUVRE A NETTEBOULOU
CHAPITRE 5 : CARACTERISATION DE L’EXPLOITATION DU BOIS D’ŒUVRE A NETTEBOULOU
I/ Analyse du potentiel d’espèces forestières utilisées en bois d’œuvre
I. 1. Données brutes des inventaires
I. 1. 1. Récapitulatif du potentiel des espèces utilisées comme bois d’œuvre
I.1. 2. Répartition des individus par aspects
I.1. 3. Répartition des individus par espèces et par âge
I.1. 4. Répartition des souches par espèces utilisées comme bois d’œuvre
I.1. 5. Caractéristique du port des individus utilisés comme bois d’œuvre
I. 2. Analyse de l’exploitation du bois d’œuvre par zone
I.2. 1. Répartition des individus vivants par zone et par espèces utilisées en bois d’œuvre
I.2. 2. Analyse des espèces utilisées comme bois d’œuvre de la zone proche de Tambacounda
I.2. 3. Analyse des espèces utilisées comme bois d’œuvre de la zone proche de Kothiary
I.2. 4. Analyse des espèces utilisées comme bois d’œuvre de la zone frontalière
I. 3. Bilan général sur le potentiel en bois d’œuvre de la commune
II/ Les circuits de l’exploitation du bois d’œuvre a Netteboulou
II. 1. Les acteurs de l’exploitation du bois d’œuvres
II. 2. Les dépôts de bois d’œuvre
II.3. Les marchés du bois d’œuvre
II.4. Les scieries et les ateliers de menuiseries
CHAPITRE 6 : CONSEQUENCE DE L’EXPLOITATION DU BOIS D’ŒUVRE A NETTEBOULOU
I/ Les conséquences sur l’environnement
II/ Les impacts économiques
CONCLUSION GENERALE

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