Evolution pluviometrique recente

« Un élément peut dominer de façon tyrannique le climat d’une région, de telle sorte que l’analyse de ce seul élément donnera une image satisfaisante des caractères climatiques fondamentaux. Il en est ainsi dans les pays tropicaux et équatoriaux avec les pluies. Ce sont les pluies qui imposent les contrastes par leur répartition spatiale en même temps que dans leurs rythmes saisonniers. Les climats équatoriaux se caractérisent par l’ampleur et la constance de leurs abats, constance assortie normalement de deux exaltations. De même aux latitudes tropicales, c’est l’opposition réalisée entre une saison sèche et une saison humide qui fait la vigueur des conditions climatiques. Les hommes vivent aux basses latitudes, aux rythmes des précipitations.» .

Cette célèbre citation montre déjà l’élément fondamental que constitue la pluie sous les tropiques. Principale pourvoyeuse des récoltes, elle ne cesse de se raréfier. Le souvenir des sécheresses des années 1970 et 1980 continue de hanter l’esprit de certaines populations paysannes de plus en plus soucieuses de leur avenir. Au Sahel l’agriculture est sous pluie. Elle continue d’être affectée par l’irrégularité pluviométrique même si on note une certaine évolution avec le développement de nouvelles méthodes et la mise en place d’importants moyens agricoles. De ce fait la population paysanne incapable de s’adapter aux caprices du climat, préfère migrer vers des zones beaucoup plus prometteuses. Les villes en retour souffrent énormément de ce surpeuplement spontané, massif et incontrôlable. On assiste donc à un problème d’aménagement du territoire et de développement d’activités informelles au niveau des localités d’accueil. A Dakar par exemple, l’exode rural a favorisé une certaine surcharge au niveau des ménages avec la venue de parents ayant quitté la campagne pour s’établir en ville. La plupart des familles sont venues occuper les bas-fonds qui étaient secs à cette époque et sont aujourd’hui les principales victimes des inondations. Le problème de l’eau n’est pas seulement perceptible au niveau local. Il est aussi senti au niveau mondial, surtout dans ce contexte de changements climatiques et de « global warming » ou réchauffement de la planète.

LE MILIEU PHYSIQUE

La communauté rurale de Mbédiène se situe au sud du département de Louga et au sud-est de l’arrondissement de Nguidilé. Elle est créée en 1976 depuis l’érection de la région administrative de Louga qui faisait partie de celle de Diourbel. Elle est limitée au nord par la communauté rurale de Nguidilé et Niomré, à l’est par les communautés rurales de Ndiagne et Coki, au sud par le département de Kébémer et enfin à l’ouest par la communauté rurale de Kelle Gueye .

La structure géologique

Le Sénégal occupe la partie méridionale du bassin sédimentaire sénégalomauritanien. L’envahissement du continent par la mer au Jurassique, au Crétacé supérieur et enfin à l’Eocène et au Quaternaire a été à l’origine de la mise en place de ce grand bassin. Durant le Secondaire, des sables, des graviers, des grès, des calcaires et des argiles ont été formés. Au Tertiaire, d’autres couches ont été ajoutées. Ces dernières sont essentiellement composées de calcaires, de marnes et de niveaux phosphatés qui sont apparus pour la plupart durant le Lutétien supérieur. La nature des couches et la faiblesse de la tectonique ou déformation de l’écorce expliquent le faible pendage du bassin sédimentaire du continent vers l’Atlantique. A part ces principaux faciès qui constituent pour l’essentiel le grand bassin, une dernière période a été notée. Celle-ci a eu un important effet sur la formation du relief de la région de Louga : c’est le Quaternaire. Celle-ci a favorisé des dépôts d’alluvions au niveau des Niayes.

Le relief 

Il est constitué par un plateau de faible altitude, inférieur à 50 m. Sur celui-ci se sont édifiées des dunes de sables. Leur mise en place répond à une évolution historique majeure comme la transgression nouakchotienne et à des faits naturels comme l’action des vents et de la dérive littorale. Sur le continent, c’est l’alizé continental d’est à nord-est qui est la source de l’édification des massifs dunaires. Ces massifs, du fait de la direction du vent issu de l’anticyclone semi-permanent saharo-lybien, décrivent une orientation nord-est sud-ouest. A l’instar du continent où le vent édifie les dunes, il existe sur le littoral un agent qui agit sur la formation des dunes. Il s’agit de la dérive littorale qui est à l’origine de la mise en place des dunes côtières. Toutefois, étant issues de l’action de deux agents différents, l’alignement et le profil des dunes n’est pas le même. Vers l’ouest les dunes sont vigoureuses tandis que vers l’est elles deviennent moins importantes. Ainsi on distingue principalement deux types de dunes : les dunes littorales et les dunes continentales.

Les dunes de sables 

La fréquence du vent continental d’est ou harmattan assure l’existence de ces dunes, avec un déplacement des sables. A partir du Littoral, en allant vers le continent, on distingue d’abord les dunes littorales blanches ou dunes vives semi-fixées et ensuite les dunes continentales fixées.
– Les dunes littorales résultent de la sédimentation et du remodelage des sables marins. Le principal agent est la dérive littorale de la houle du nord-ouest (figure 3).
– Les dunes rouges constituent le prolongement au sud des grands ergs du Trarza et du Brakna en Mauritanie. Elles sont les plus importantes et occupent la majeure partie du pays sauf à l’ouest. Témoins de la transgression nouakhchottienne, on les appelle aussi dunes continentales fixées ou Ogoliennes.

La pédologie

Il faut d’abord noter que la formation et la mise en place des sols répond principalement à deux facteurs que sont : la nature de la roche mère, mais aussi le caractère climatique du milieu. La pédogenèse est le résultat de l’action du climat sur la roche. Selon son importance, nous distinguons les sols ferrugineux tropicaux, les sols isohumiques, les sols minéraux bruts d’apport peu évolué et enfin les sols hydromorphes. Ce sont les sols dior qui sont les plus importants .

Les sols ferrugineux tropicaux 

Ils sont répartis un peu partout dans la région mais sont surtout concentrés à l’ouest et au nord-ouest. Ce sont les sols « dior », peu ou pas lessivés sur sables et grès. Ils sont caractérisés par une forte individualisation, une grande mobilité du fer, mais aussi par une matière organique peu abondante mais bien évoluée. Puisqu’ils sont peu lessivés, leurs particules argileuses sont stables et ne migrent pas en profondeur. L’importance de leurs matériaux sableux est liée à la mise en place du grand erg mais aussi aux dépôts de grès du Continental terminal à l’est de la zone. Ils sont meubles et bien drainés. Ces sols sont favorables à l’agriculture et surtout à la culture arachidière. Cependant, ils sont vulnérables à l’érosion. Celle-ci est causée par le vent qui est très actif en saison sèche avec le dynamisme de l’anticyclone libyen et par le ruissellement durant l’hivernage avec les pluies orageuses qui sont très intenses et qui emportent facilement les particules fines et meubles. La culture intensive dégrade aussi sévèrement les sols en les rendant plus pauvres. Nous pouvons aussi noter le piétinement des troupeaux, mais celui-ci a un léger effet par rapport aux autres facteurs précédemment évoqués.

Les sols isohumiques

Ils sont importants et se localisent surtout au sud et au nord ouest de Louga. Ils sont caractéristiques du climat de type sahélien. Ils sont divisés en sols bruns subarides dans la partie méridionale et en sols bruns rouges localisés au centre. On les reconnaît par leur forte minéralisation et leur faible teneur en matière organique. Ainsi, suivant leur épaisseur et leur couleur, on peut distinguer d’abord : les sols bruns subarides puis les sols bruns rouges.
– Les sols bruns subarides expliquent leur coloration brune par la faible mobilité du fer et la faible teneur en matière organique. Ils se sont formés sur du sable argileux et sur des marnes. Ils sont bien répartis mais leur épaisseur est faible. Elle varie entre 1 et 1,5 mètre.
– Les sols bruns rouges se différencient avec les précédents par une plus grande épaisseur qui est d’environ 2 mètres et une absence de matières organiques causant un rouge plus vif. Ils se distinguent aussi par leur zone de formation qui est sur du sable perméable et sur des pentes bien drainées.

Les sols minéraux bruts d’apports et peu évolués

On les appelle azonaux parce qu’ils échappent à la répartition zonale des sols. « Ce sont des sols non climatiques, résultant d’une importante érosion ou d’un apport récent et actuel, fluviatile ou éolien, dans lequel la pédogénèse a été faible ou nulle». Suivant l’origine de leurs formations et leur composition, on distingue : les sols minéraux bruts d’apports et les sols d’apports peu évolués ou peu hydromorphes.
– Les sols minéraux bruts d’apports sont localisés à l’ouest de Louga sur les dunes littorales. C’est la zone des Niayes. Ils sont très fertiles et favorables à la culture maraîchère. Ils sont hydromorphes.
– Les sols d’apports peu évolués ou peu hydromorphes sont présents à l’est dans la partie méridionale de la vallée sèche du Ferlo. Leur formation est liée à la présence du plateau gréseux du Continental terminal. Ils sont peu hydromorphes.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DE LA COMMUNAUTE RURALE DE MBEDIENE
Chapitre I Le milieu physique
Chapitre II Le cadre humain
DEUXIEME PARTIE : EVOLUTION DE LA PLUVIOMETRIE DE 1990 A 2008 ET SES IMPACTS
Chapitre I Les perturbations pluvieuses
Chapitre II Analyse de la pluviométrie de 1990 a 2008
Chapitre III Impacts sur les activités socio-économiques
TROISIEME PARTIE : LES STRATEGIES D’ADAPTATION
Chapitre I Les stratégies d’adaptation dans les différents secteurs
Chapitre II Limites des stratégies d’adaptation
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES PHOTOS

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