Evolution morphosedimentaire du littoral de palmarin-djifere

Le littoral est la bande de terre comprise entre une étendue maritime et la terre ferme; le continent. Cette zone subit l’action d’agents dynamiques marins, atmosphériques et anthropiques. Le Sénégal, avec plus de 700 km de côte et un espace maritime de 198 000 km2 , est dans le lot des pays d’Afrique de l’Ouest, qui subissent les effets des changements climatiques (érosion côtière, inondation…). Sur ces côtes se développent des activités économiques (tourisme, pêche…), sociales (habitats) entre autres. Cela est le cas du segment côtier situé entre Palmarin et Djifère correspondant à la zone de la présente étude.

Palmarin et Djifère sont sujets à un recul de la ligne de rivage et donc à une avancée conséquente de la mer. Cette avancée engendre une érosion du littoral et une perte de superficie de terres émergées. Depuis la rupture de la flèche de Sangomar en 1987 qui protégeait les villages situés sur le littoral, des effets de la houle, la mer ne cesse de progresser engloutissant des villages entiers (Diakhanor) et favorisant la salinisation des terres arables. Notre étude est consacrée à l’évolution morphosédimentaires des plages de Palmarin et de Djifère pour la période allant de juin 2014 à janvier 2015. Elle ambitionne de contribuer aux études antérieures réalisées dans la zone (Niang-Diop, 1995 ; Diarra, 1999 ; Turmine, 2001 ; Sakho, 2011).

PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE 

Cadre géographique

La zone d’étude se localise sur la Petite Côte sénégalaise précisément dans le secteur situé entre Palmarin et Djifère. Elle est située au sud-est du Cap-Vert entre les latitudes 13°30’N et 14°30’N et les longitudes 16°W et 17°W (figure 1). Le relief y est relativement plat et la végétation est dominée par des palmiers, des filaos et des palétuviers. Le réseau hydrographique est représenté généralement par des lagunes bordant, le fleuve Saloum et ses défluents.

Les facteurs climatiques

La Pluviométrie
La Petite Côte sénégalaise (secteur compris entre Dakar et la pointe de Sangomar, englobant l’estuaire du Saloum  présente un contexte climatique soudanien. Ce dernier est caractérisé par l’alternance de deux saisons : une saison sèche (novembre-juin) et une saison humide (juillet-octobre) appelée hivernage.

Les Températures
Elles sont élevées durant l’hivernage et relativement faibles en saison sèche. Selon les données de température de la station de Mbour de 1960 à 1999, nous constatons une augmentation des températures moyennes sur la Petite Côte en hivernage (28°C en juillet et 28,3°C en octobre) et une baisse relative à 24,5 en janvier.

Les vents

Les vents locaux de basse altitude interviennent dans la dynamique côtière parce qu’ils sont responsables des mers de vent locales et des upwellings côtiers (Niang-Diop, 1995). Ils participent dans le transport de sédiments en zones côtières dunaires. Sur le littoral sénégalais les vents au sol sont contrôlés par la position et l’intensité de quatre champs de pression (Leroux, 1977 et 1983 ; Rebert, 1983 in Niang-Diop, 1995) :
● deux anticyclones maritimes permanents ; l’anticyclone des Açores au Nord est la source des alizés maritimes de nord-est. Il s’installe de novembre à mars. Celui de Sainte Helene, au Sud, est centré dans l’hémisphère sud (Golfe de Guinée) et provoque un flux de type mousson pendant l’hivernage (juin à octobre);
● l’anticyclone continental maghrébin (ou libyen), semi-permanent, est responsable de l’alizé continental, ou harmattan. Il dirige sur l’Afrique sahélienne le flux de l’harmattan de secteur est ;
● la dépression saharienne limitée au sud par le front intertropical, (F.I.T) (continent) ou zone intertropicale de convergence, (Z.I.T.C) (océan).

Les sols et la végétation

Les sols
Ils sont de trois types :
– les sols diors, de nature sablo-argileux favorables aux cultures céréalières et oléagineuses (mil, arachide) ;
– les sols deck-diors, argilo-sableux, favorables à la culture du riz et à l’arboriculture fruitière et au maraichage ;
– les tannes, sols acides et hyper salés. Ils ne sont pas cultivables.

La végétation
Elle est de type soudano-guinéen à soudano- sahélien. L’influence de la mer apporte un climat favorable au développement de certaines espèces : mangroves (Rizophara mangle, Rizopharara cemoza, Avicena africana), pommier du cayor (Neocarya macrophyalla), ditakh (Detarium senegalense), fromager (Ceiba pentandara), palmier à huile (Elaeis guinensis), cocotier (cocos nucifera) ; badamier (Terminalia catappa) ; baobab (Adansonia digitata).

Cadre géologique

La Petite Côte sénégalaise est une partie intégrante du bassin sédimentaire sénégalomauritanien. Ce dernier est le plus occidental et le plus étendu des bassins méso-cénozoïques de la marge atlantique africaine. Largement ouvert sur l’océan, il s’étend sur environ 1400 km entre le Cap Blanc en Mauritanie et le Cap Roxo au Sud-Est de la Guinée Bissau, à travers le Sénégal et la Gambie. Sa plus grande largeur se situe à la latitude de Dakar (560 km) et sa superficie est d’environ 340 000 km2 (Figure 2). La partie émergée a un relief peu accidenté; elle est limitée à l’Ouest par une côte généralement basse et sablonneuse à l’exception de quelques falaises rocheuses que l’on rencontre à Dakar et sur la Petite Côte. Ce bassin présente une structure monoclinale à pendage ouest qui plonge dans l’océan atlantique et l’épaisseur de la couverture s’accroit dans ce sens .

Le secondaire
Au Crétacé supérieur, la sédimentation est essentiellement détritique avec des passages carbonatés dans sa partie inferieure à l’ouest du bassin. Les terrains les plus anciens connus à l’affleurement sont localisés sur le horst de Diass où ils ont été attribués au campanomaastrichtien (figure 4). Le campanien ou Formation de Paky (Roger et al.,2009), affleure sur le horst de Diass sous forme de grés à intercalations argileuses dans les carrières de Paky et à la base de la falaise du Cap de Naze sous forme d’argiles noires feuilletées surmonté par un banc de grés calcaire (Sarr, 1995). Le Maastrichtien ou Formation du Cap de Naze affleure sous forme de grés peu indurés, argileux (Sow, 1992 et Sarr, 1995).

Le Tertiaire
Le Paléocène est caractérisé par deux épisodes transgressifs. Le premier survient au Danien et formes des affleurements entre Toubab Dialaw, Poponguine et au sud-est du horst (Sarr, 1998). Le Danien est formé de calcaires gréseux coquillers, des argiles calcaires et une alternance marno-calcaire coiffée par des marnes à rosette de calcite (formation de Ndayane). On note une chute du niveau marin au Sélandien inférieur. Le deuxième épisode survient au Sélando-Thanétien (Tessier, 1952 ; Castelain, 1965). Une plate-forme carbonatée à tendance récifale s’installe avec un faciès calcaire zoogéne à lumachelles (formation de Poponguine).

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
I. Cadre géographique
1. Les facteurs climatiques
1.1. La Pluviométrie
1.2. Les Températures
1.3. Les vents
2. Les sols et la végétation
2.1. Les sols
2.2. La végétation
II. Cadre géologique
1. Le secondaire
2. Le Tertiaire
3. Le Quaternaire
3.1. Le Pléistocène
3.2. Holocène (11 000 – 2 000 ans BP)
3.3. Le subactuel et l’actuel
4. Tectonique
III. Cadre géomorphologique
1. Plateau continental
2. Morphologie du littoral
IV. Hydrodynamique littorale
1. La marée
2. Les houles
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODOLOGIE D’ETUDE
I. Localisation des stations
1. La base de Palmarin Ngalou
2. La base de Diakhanor-Djifère
II. Méthodes d’Acquisition des données morphosédimentaires
1. Données topographiques
2. Données sédimentologiques
III. Traitement des données au laboratoire
1. Données morphologiques
2. Données sedimentologiques
CHAPITRE III : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS
I. Analyse morphologique
1. La base de Ngalou
1.1. Stations NG1 et NG2 (nord de la base serrée)
1.2. Stations NG3 à NG7 (base serrée)
1.3. Station NG8 à NG12 (base serrée)
1.4. Stations NG13 et NG14 (sud de la base serrée)
1.5. Conclusion
2. La base de Diakhanor-Djifère
2.1. Station DIA1 et DIA2 (nord de la base serrée)
2.2. Stations DIA3 à DIA7 (base serrée)
2.3. Stations DIA8 à DIA11 (base serrée)
2.4. Station DIA12 et DIA13 (sud de la base serrée)
2.5. Conclusion
II. Analyse sédimentologique
1. Base de Ngalou
1.1. Stations NG1 et NG2
1.2. Stations NG3 à NG7
1.3. Stations NG8 à NG12
1.4. Stations NG13 et NG14
2. Base de Diakhanor-Djifère
2.1. Stations DIA1 et DIA2
2.2. Stations DIA3 à DIA7
2.3. Stations DIA8 à DIA11
2.4. Stations DIA12 et DIA13
III. Synthèse des résultats et discussion
1. Evolution morphologique
1.1. La plage de Ngalou
1.2. La plage de Diakhanor
2. Evolution sédimentologique
2.1. La plage de Ngalou
2.2. La plage de Diakhanor
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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