EVOLUTION DE LA POPULATION ET DE L’HABITAT

Le commerce

   La quasi-totalité des marchés du département se trouve dans la ville de Kaolack. En effet, sur les 09 marchés permanents du département, les 07 se trouvent dans la ville. Le marché central, un des sept marchés de la ville, polarise les acteurs économiques des régions de Kaffrine, Fatick et Diourbel et de la sous-région (Gambie, Mali et Guinée). Cependant la municipalité ne compte pas de marché hebdomadaire même si par moment la chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Kaolack et l’ANIDA organisent des loumas agricoles. La ville regroupe des grossistes, demi-grossistes et des détaillants comme indiqué dans le tableau ci-dessous. Un nombre de citations supérieur au nombre d’observations du fait de réponses multiples (3 au maximum). On y trouve également des commerces généralistes et spécialisés. Cette situation s’explique par la centralité de la commune, sa position de carrefour entre 04 pays (Mali, Gambie et les deux Guinées), la traversée de routes nationales et transnationale et enfin la présence d’infrastructures coloniales. Les principaux produits commercialisés au niveau des marchés sont les denrées de première nécessité (riz, sucre, lait, huile, etc….), les produits agricoles tels que l’arachide, le mil, le sorgho, le manioc et les produits de l’élevage (viande, peaux, cuir, etc.) Ces marchés, malgré leur importance, ne disposent pas de comités de gestion formels et n’ont pas, par conséquent, signé de convention avec la commune.

Agriculture et transformation agro-alimentaire

   L’enquête économique du plan de développement communal, a révélé la présence d’organisations ou des personnes physiques qui s’activent dans la transformation agroalimentaire dans plus de la moitié des quartiers de la commune. Les aliments/produits concernés par la transformation sont le riz, le mil, l’anacarde , les fruits et légumes, les jus et/ou sirop de fruits, les céréales, l’huile de palme, l’huile de karité, huile d’arachide, le lait caillé, les produits halieutiques et/ou aquacoles, la confiture et/ou confit de légumes, les farines précuites, les couscous, le fonio et le pain et pâtisserie. Certains de ces organisations ou individuels sont dans la transformation avec des équipements modernes et d’autres avec des équipements rudimentaires. La culture sous pluie et celle irriguée sont les deux types de culture recensés dans la commune. Quant à l’agriculture, on a noté des propriétaires d’exploitations agricoles dans 18% des quartiers. Le maraichage est pratiqué principalement dans les quartiers de Thioffac, NGANE Sing-Sing et porte sur les spéculations telles que la tomate, le piment, l’aubergine, la laitue, le gombo, le chou, la patate douce, l’oignon, le haricot vert et le melon. L’arboriculture est également pratiquée et les principaux fruitiers produits dans les plantations sont la banane, la mangue, le citron et la papaye. Même si les acteurs de ce secteur essaient de se regrouper dans des organisations pour faire face aux contraintes liées principalement à l’insuffisance d’équipements et d’infrastructures, ils souffrent de la rareté de partenaires techniques et financiers pour contribuer de manière convenable au développement économique de la commune.

L’urbanisation de la région de Kaolack

   La région administrative de Kaolack présente l’image d’une aire urbaine cosmopolite constituée d’anciennes communes caractérisée par une urbanisation incontrôlée et de nouvelles nées des flancs des anciennes communautés rurales marquées par de faibles densités d’occupation. L’existence de sites urbains différenciés confirme et détermine le principe d’une urbanisation par agencement d’entités successives et discontinues. La conjugaison des impulsions motrices que chaque élément constitutif de la région émet est une preuve de l’émergence d’une région urbaine opératrice. La notion d’opérationnalité implique l’existence de plusieurs centres suffisamment hiérarchisés en termes fonctionnels. Pour établir des équilibres spatiaux au niveau de la région, il est nécessaire d’atténuer la centralité de certaines de ses parties. Cette option suppose le relèvement significatif du niveau de services et de fonctionnalité des entités très peu centrales. La forte et rapide diffusion des effets urbains à travers la région de Kaolack a des implications structurelles et fonctionnelles. L’extension spatiale marquée par la dispersion des zones spécialisées (habitat, activités productives et socio-éducatives) impose des contraintes d’adaptation. L’ampleur de l’urbanisation exige d’importants efforts d’adaptation et un exercice soutenu de régulation des interconnexions indispensables à la survie de chaque composante urbaine. L’étendue spatiale de la région et son caractère cosmopolite ont imprimé un cachet différentiel de l’espace urbain tant au plan physique et structurel qu’au plan socioéconomique. La plus ou moins grande spécialisation, de l’espace urbain reflète le caractère pluriel et la complexité des problèmes posés par la superposition des phénomènes et des situations très différenciées. L’agencement et l’organisation de ces réalités socio-économiques posent aux autorités municipales à différent niveau d’énormes problèmes de gestion. Les disparités marquées dans la distribution des avantages offerts par les effets internes positifs constituent également, un souci majeur pour la puissance publique. A tout cela s’ajoutent les effets pervers corollaires de son étendue, de la densité de son contenu, du caractère contraignant des sites et surtout du poids démographique. La région de Kaolack compte 1 053 543 habitants en 2016 avec 50,6 % de femmes contre 49,4% d’hommes. Cette population est inégalement répartie dans l’espace : le département de Kaolack a une densité de 284 habitants/km², celui de Nioro 170 habitants/ km² et celui de Guinguinéo 108 habitants/ km². Elle est également très jeune : plus de 60% ont moins de 20 ans. Avec une densité moyenne régionale de 197 habitants au km² en 2016, la répartition spatiale de la population cache des disparités entre les collectivités locales.

Les logements de type spontané ou irrégulier

   Les quartiers spontanés de la ville de Kaolack n’ont pas subi de contraintes extérieures à leur création. Ils constituent un tissu urbain spécial, fruit d’un peuplement originel, cette forme est assez répandue avec 30,5% du territoire habité. Il est le prolongement du type villageois et est le fruit d’une occupation anarchique, car elle s’est faite sans prise en compte des normes édictées par la planification. Son expansion est conséquence d’une campagne de restructuration de la ville vers les années 90. En outre, les propriétaires terriens vendaient leurs terres à l’insu des autorités compétentes. L’absence de planification, la densité de son peuplement et du bâti ainsi que les inondations récurrentes font de ces zones l’une des plus vulnérables. Comme tout habitat irrégulier, l’habitat spontané est confronté à d’énormes difficultés liées à l’assainissement et l’accès aux services sociaux de base

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Table des matières

I.INTRODUCTION GENERALE
II.CONTEXTE ET JUSTIFICATION
1-CONTEXTE
2-JUSTIFICATION
III. PROBLEMATIQUE
1. Objectifs
2. Hypothèses
IV. Analyse conceptuelle
V. Méthodologie
1. La revue documentaire
2. Les enquêtes
2.1 Les enquêtes qualitatives
2.2 Les enquêtes quantitatives
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE LA VILLE DE LA VILLE DE KAOLACK
CHAPITRE I : LA LOCALISATION DE LA VILLE DE KAOLACK
1. Le site de la ville de Kaolack
2. La position de la ville de Kaolack
CHAPITRE II : LE CADRE ECONOMIQUE ADMINISTRATIF DE LA VILLE
1. Le profil économique
1.1. Le commerce
1.2. Le tourisme
1.3. L’artisanat
1.4. Agriculture et transformation agro-alimentaire
1.5. Elevage
1.6. Transports et communications
1.7. Le système financier de la ville
2. Cadre administratif
DEUXIEME PARTIE : LA DYNAMIQUE DE LA POPULATION ET DE L’HABITAT DANS LA VILLE DE KAOLACK
CHAPITRE I : L’EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE
1. Les trois (3) phases d’évolution démographique de la ville de Kaolack
1.1. L’analyse de la première phase d’évolution
1.2. L’analyse de la deuxième phase d’évolution
1.3. L’analyse de la troisième phase d’évolution
2. L’analyse du phénomène migratoire à Kaolack
CHAPITRE II : L’EVOLUTION DE L’HABITAT DANS LA VILLE DE KAOLACK 
1. L’urbanisation de la région de Kaolack
2. Le périmètre communal et le découpage en quartiers
3. Le processus d’extension géographique de la ville
4. Les différents types de logements
4.1. Le logement de type rural
4.2. Le logement de type urbain
4.3. Les logements de type spontané ou irrégulier
4.4. Les logements de type régulier
5. Le mode d’occupation
5.1. La taille des ménages
6. La situation des routes
TROISIEME PARTIE : LES EQUIPEMENTS DE BASE ET LES ENJEUX LIES A L’HABITAT DANS LA VILLE DE KAOLACK
CHAPITRE I : LES EQUIPEMENTS DE BASE DE LA VILLE DE KAOLACK 
1. Voies de communications et transport
2. Electricité et mode d’éclairage
3. Eau et assainissement
3.1. Eau
3.2. Assainissement
4. Les structures scolaires
5. Les structures sanitaires
CHAPITRE II : LES ENJEUX LIES AU LOGEMENT 
1. Les enjeux sociaux du logement
2. Les enjeux économiques du logement
3. Les enjeux urbains du logement
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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