Soutenance mémoire
ÉVOLUTION DE LA PLACE DU CHIEN DANS NOTRE SOCIÉTÉ
Création de la Société Centrale Canine
La Société Centrale Canine fut fondée en 1882 au Cercle de la Chasse à Paris. Avant cette date, le sport canin existait déj{ en France mais il n’était pas coordonné. D’après le bulletin de la « Société impériale d’Acclimatation », la première exposition canine eu lieu du 3 au 10 mai 1863 au jardin d’acclimatation du bois de Boulogne. Le directeur de cette exposition rapporte dans son rapport que le but était de « réunir une collection de chiens aussi complète que possible, afin de distinguer les races pures, utiles, ou d’agrément, et les croisements bons à conserver. Faire, en un mot, une étude et une révision générale de l’espèce. De là, le titre d’Universelle, donné à cette Exposition ». Malgré les hauts patronages acquis à cette exposition, la cynophilie française a du attendre 20 ans avant la création officielle de la Société Centrale Canine. Elle fut fondée par des amateurs et des maîtres d’équipage las d’aller chercher leurs chiens de race { l’étranger.
Leur volonté était de fonder une société semblable à celle qui existait déjà en Angleterre, le Kennel Club, depuis 1874. Le but de cette société était alors d’encourager la reconstitution des vieilles races locales, ainsi que d’introduire et d’acclimater en France les meilleures races étrangères. Trois ans après sa fondation, en 1885, le Livre des Origines Français (LOF) est créé. Les débuts de la Société Centrale Canine furent cependant difficiles { cause du peu d’intérêt porté { l’élevage des chiens de race en France. En 1910, la Société Centrale Canine fonda avec Société Royale Saint Hubert, la Fédération Cynologique Internationale (FCI). Aujourd’hui, la quasi-totalité des pays de l’Europe adhèrent à la FCI en qualité de Membres Fédérés ainsi que de nombreux pays de l’Amérique latine, de l’Asie et de l’Afrique en qualité de Membres Associés. Le 28 avril 1914, la Société Centrale Canine a été reconnu d’utilité publique. En 1952, la Société Centrale Canine est devenue une Fédération regroupant toutes les sociétés régionales et les clubs spéciaux de France.
Analyse des chiffres et explications
La seconde partie du travail s’intéresse dans un premier temps aux supports d’images utilisant le chien. L’auteur fait une liste non exhaustive des différents supports permettant la diffusion de l’image du chien auprès du grand public : films, bandes dessinées et publicités, expositions canines, revues spécialisées. Dans un second temps, elle s’intéresse { l’évolution du goût du public pour telle ou telle race de chiens. Après une étude des dix races les plus répandues par leur nombre de naissances, l’auteur explique les raisons de la progression ou de la stabilisation de certaines races. Entre 1966 et 1993, quatre races figurent en permanence dans le top 10 du nombre de naissances par an. Il s’agit du Berger Allemand, de l’Épagneul Breton, du Caniche et le Setter Anglais. Le trio de tête étant le même entre 1966 et 1978 : Berger Allemand, English Cocker Spaniel et Épagneul Breton. L’auteur propose ensuite des hypothèses pour expliquer l’engouement et donc la progression en terme d’effectif de certaines races.
Beaucoup de races de chiens connaissent leur essor suite { la sortie d’un film mettant en scène cette race. C’est le cas par exemple du dalmatien avec le film « Les 101 Dalmatiens ». La publicité a également un réel impact sur le public comme par exemple avec la publicité de la marque César et son West Highland White Terrier. Le deuxième type d’engouement mis en évidence par l’auteur est l’engouement pour un morphotype. Les lévriers de grande taille (maximum de naissance entre 1978 et 1981) et les chiens de races à poil long en sont deux exemples. L’auteur cite enfin des exemples de races dont l’essor est récent : American Staffordshire Terrier, Staffordshire Bull Terrier et Bull terrier. Certaines races après une augmentation de leur effectif se stabilisent, c’est le cas du Labrador Retriever. L’engouement était basé sur des critères en adéquation entre la race et les attentes. D’autres voient leur nombre de naissances diminuer comme le Husky. L’engouement de cette race était probablement basé sur de mauvais critères. Enfin, certaines races délaissées laissent une réputation de mauvais caractère comme le Cocker Anglais ou le Berger de Brie par exemple.
Stabilisation après une période de croissance
Ce type d’évolution est noté C2 dans l’annexe. Ce paragraphe concerne des races ayant présenté une phase de croissance au début de la période d’étude suivie d’une phase de stabilisation. Douze races présentent cette évolution. On distingue deux tendances. La première tendance concerne les races de chiens de grande taille à poils longs comme le Terre Neuve, le Léonberg ou encore l’Howavart. Nous présenterons la courbe du Terre Neuve (figure 20). Le nombre de naissances du Terre Neuve n’a cessé d’augmenter depuis 1966 pour se stabiliser à partir des années 2000 autour de 1700 à 1800 naissances par an. Figure 20 : évolution du nombre de naissances en Terre Neuve entre 1990 et 2013 Les races de chiens de chasse comme le Griffon Bleu de Gascogne, le Griffon Fauve de Bretagne et le Cocker Spaniel Anglais constituent la deuxième tendance.
Ce type d’évolution est noté C3 dans l’annexe.
Ce groupe rassemble 35 races. Les années 2000 semblent à nouveau être une période clé de l’ethnologie canine en France. Les races concernées par cette évolution sont très diversifiées. Nous citerons trois races bien connues du grand public présentant cette évolution : le Berger Allemand, le Labrador Retriever et le Caniche. Le Berger Allemand est de loin la race présentant le plus grand nombre de naissances sur toute la période d’étude (figure 21). Entre 1966 et 1978, le nombre de naissances de Berger Allemand a augmenté pour se stabiliser en 1978. À partir de 1991, ce nombre commence à décroitre pour se stabiliser à nouveau en 2000 autour de 12000 naissances par an. Figure 21 : évolution du nombre de naissances en Berger Allemand entre 1990 et 2013 Le Caniche présente également ce type d’évolution. En effet après une décroissance régulière depuis 1966, son nombre de naissances par an est stable depuis 1999/2000 autour de 1600 naissances par an. Le Labrador Retriever (figure 22) a connu une croissance régulière de 1966 à 1998, puis son nombre de naissances par an a chuté jusqu’en 2007, année { partir de laquelle il s’est stabilisé.
Évolution depuis 1990 des races dont le nombre de naissances est inférieur à 30 chiots de 1990 à 2013 Les races peu fréquentes en France sont regroupées dans ce chapitre. Le seuil de 30 naissances par an a été fixé arbitrairement. Cependant, pour toutes ces races, le nombre de naissances par an est inférieur à 30 naissances sur toute la période d’étude { quelques exceptions près (au plus deux ou trois années où ce nombre est supérieur à 30 naissances pour quelques races). Ce chapitre regroupe 90 races soit 28 % du nombre total de races définies par la FCI. Il s’agit pour la plus part de races de moyen à grand format. Les races les plus représentées sont les races des groupes 6, 7 et 8 soit respectivement les chiens courants, chiens de recherche au sang et apparentés, les chiens d’arrêts et les chiens rapporteurs, leveurs de gibiers et chiens d’eau. En effet, 39 races sur les 89, soit 44%, appartiennent à ces trois groupes. Il est difficile de mettre en évidence un type d’évolution étant donné le faible nombre de naissances par an pour ces races. Une courbe en cloche peut néanmoins être mise en évidence pour certaines races comme le Chien Courant de Transylvanie, le Setter Irlandais rouge et blanc ou le Sussex Spaniel (figure 26).
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Table des matières
LISTE DES FIGURES
LISTE DES ABRÉVIATIONS
LISTE DES ANNEXES
INTRODUCTION
PARTIE I : DESCRIPTION DE L’ÉVOLUTION DU NOMBRE DE NAISSANCES PAR RACE DE 1990 À 2013 EN FRANCE
I LA SOCIÉTÉ CENTRALE CANINE
CRÉATION DE LA SOCIÉTÉ CENTRALE CANINE
OBJECTIFS DE LA SOCIÉTÉ CENTRALE CANINE
GESTION DES NAISSANCES PAR LA SOCIÉTÉ CENTRALE CANINE : LE LIVRE DES ORIGINES FRANÇAIS
CLASSIFICATION DES RACES
II ÉVOLUTION DU NOMBRE DE NAISSANCES DES RACES CANINES EN FRANCE ENTRE 1990 ET 2013
RÉSUMÉ DE LA THÈSE PRÉCÉDENTE
Évolution de 1966 à 1993 des races canines dont le nombre de naissances est supérieur à 25 chiots en 1993
Augmentation du nombre de naissances
Diminution du nombre de naissances
Stabilisation du nombre de naissances
Évolution de 1966 à 1993 des races canines dont le nombre de naissances est inférieur à 25 chiots en 1993
Analyse des chiffres et explications
MÉTHODE D’ANALYSE DES CHIFFRES DE LA SOCIÉTÉ CENTRALE CANINE
ÉVOLUTION DEPUIS 1990 DES RACES DONT LE NOMBRE DE NAISSANCES EST SUPÉRIEUR À 30 CHIOTS EN 2013
Augmentation du nombre de naissances entre 1990 et 2013
Augmentation régulière du nombre de naissances depuis 1990
Augmentation du nombre de naissances sur la fin de la période d’étude
Diminution du nombre de naissances entre 1990 et 2013
Diminution régulière entre 1990 et 2013
Diminution après une période de croissance
Diminution après une période de stabilité
Stabilisation du nombre de naissances entre 1990 et 2013
Stabilisation sur toute la période d’étude
Stabilisation après une période de croissance
Stabilisation après une période de décroissance
ÉVOLUTION DEPUIS 1990 DES RACES DONT LE NOMBRE DE NAISSANCES EST INFÉRIEUR À 30 CHIOTS DE 1990 À 2013
BILAN
PARTIE II : ÉLÉMENTS D’EXPLICATION DE L’ÉVOLUTION ETHNOLOGIQUE OBSERVÉE
I ÉVOLUTION DE LA PLACE DU CHIEN DANS NOTRE SOCIÉTÉ
UNE PLUS GRANDE PROXIMITÉ HOMME-CHIEN
LE CHIEN DE COMPAGNIE AUJOURD’HUI
Les bénéfices du chien de compagnie
Une relation anthropomorphique avec son chien
LES NOUVEAUX CHIENS D’UTILITÉ
Les chiens d’assistance
Les chiens et les thérapies médicales
Les équipes cynotechniques de la gendarmerie, des douanes et de l’armée.
Les équipes cynotechniques de sauvetage
II ÉVOLUTION DES CHOIX
LE TOP 10 DES RACES DE CHIENS EN FRANCE
EFFETS DE MODE ET ÉVOLUTION DE LA SOCIÉTÉ
Représentation du chien
Le chien dans les films
Le chien dans la publicité
Le chien dans la bande dessinée
La cynophilie
Les expositions canines
Les revues spécialisées
Les raisons de l’essor de certaines races
EFFETS DES LOIS CONCERNANT LE CHIEN
La loi sur les chiens dit « dangereux » de 1999
Les chiens de 1ère catégorie
Les chiens de 2ème catégorie
Loi sur les interventions chirurgicales du 18 mai 2004
Les conséquences sur l’évolution de certaines races
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE
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