Évaluer la dynamique de la glycémie chez le diabétique de type 2 en activité physique suivi au C.SREF CI

Généralités 

Définition :  
Le diabète est un désordre endocrinien caractérisé par l’hyperglycémie provoquée par une insuffisance partielle ou totale dans la production de l’insuline et /ou une résistance à l’action de l’insuline. Selon l’OMS, le diabète se définit comme étant un état d’hyperglycémie permanente avec une glycémie à jeun ou égale à 1,26g/l à deux reprises ou une glycémie faite à n’importe quel moment de la journée > 2g/l de concentration de sucre dans le sang, en plus des symptômes qui peut résulter de nombreux facteurs ( génétiques et/ou environnementaux).

Épidémiologie :  
L’activité physique régulière fait depuis longtemps partie des recommandations faites aux diabétiques, sans réel substrat théorique. De nombreux arguments épidémiologies, métaboliques et cliniques actuellement identifiés amènent à encourager l’activité physique et codifier les pratiques [7]. Le nombre de diabétique dans le monde est actuellement estimé à plus de 382 millions [document FID journée mondiale du diabète 2013], ce chiffre atteindra 592 millions à la prochaine génération [2035] dont près de deux tiers résident dans les pays en développement [9]. En Afrique sub-saharienne notamment, la prévalence du diabète a augmenté rapidement en quelques décennies pour rejoindre dans certains pays celles des maladies transmissibles. Le diabète de type 2 s’intègre souvent dans le cadre d’un syndrome métabolique où il s’associe à l’hypertension artérielle et aux dyslipidémies. Cette forme de diabète est en expansion chez l’adulte comme chez l’enfant. [10]. En 2013, le diabète a causé 5,1 millions de décès. Toutes les six secondes, une personne meurt du diabète.

En France la prévalence globale du diabète était estimée à 4,6 % de la population en 2014 et le diabète de type 2 correspond à 90 % des cas. Le DT2 touche près de deux millions de personne. Devant cette augmentation rapide de la prévalence du diabète en Afrique, sa morbidité associée à une mortalité accrue et des charges de santé plus lourdes, les actions de santé publique doivent mettre l’accent sur la prévention.

Des études à grande échelle menées en Chine, en Finlande et aux États-Unis ont prouvé que l’éclosion du diabète chez les sujets à risque peut être retardée par l’augmentation de l’activité physique et une alimentation adaptée. Les recommandations issues de cette étude étaient de pratiquer un sport d’endurance modéré au moins 30mn par jour et de lutter contre la sédentarité au cours de tous les actes de la vie quotidienne. Il est possible de prévenir ou de retarder l’apparition du diabète de type 2 chez des sujets à risque, c’est-à-dire porteurs d’un syndrome métabolique d’insulinorésistance sans diabète, grâce à un programme d’activité physique structuré et prolongé associé à des mesures diététiques .

Arguments physiopathologiques

Le tissu musculaire est quantitativement le tissu le plus important pour métabolisme du glucose. En effet, les muscles oxydent et stockent 7 % des glucides ingérés. Le tissu musculaire est le siège d’une compétition de substrats énergétique entre acides gras libres et glucose, qui se fait physiologiquement au détriment du glucose. Ce déséquilibre compétitif est en fait corrigé au cours de l’exercice physique où le glucose devient un carburant indispensable. A vrai dire le médicament idéal du DNID devait avoir les mêmes effets que l’insuline sur le tissu musculaire en particulier sur le transport du glucose et avoir des effets opposés à ceux de l’insuline sur le tissu adipeux. C’est le cas de l’exercice musculaire. En effet, l’augmentation des besoins en ATP de la cellule musculaire, entraîne une glycogénolyse musculaire, puis une activation et une translocation des transporteurs du glucose dit GluT.IV Comme le fait l’insuline. A l’inverse, l’augmentation des hormones de centre régulation glycémique et la diminution de l’insulino-sécrétion due notamment à la réponse adrénergique, sont responsables d’un accroissement de la lipolyse fournissant des acides gras libres, substrats énergétique devenant indispensable lors de la prolongation de l’effort.

Activité physique et DT2

Bien que le DT2 représente une indication évidente à la prescription d’un programme d’activité physique, peu de nos patients en bénéficient. Les raisons sont multiples : la majorité des études consacrée à l’efficacité métabolique de l’entraînement chez ces patients ne sont pas toujours convaincantes. L’activité physique n’est pas codifiée comme l’est la diététique ; l’exercice musculaire peut être dangereuse en particulier lorsqu’il existe une insuffisance coronaire latente et en fin il est difficile de convaicre les patients sédentaires souvent depuis longtemps de réaliser une activité physique régulière .

Effet sur la glycémie

L’exercice physique abaisse la glycémie pendant et après l’effort ainsi que les glycémies postprandiales. Deux mécanismes sont impliqués : L’exercice physique entraîne une consommation d’énergie faisant appel à la dégradation du glucose circulant, puis issu de la néoglucogenèse hépatique et musculaire ; L’entraînement permet une augmentation de la sensibilité à l’insuline, mécanisme parfaitement opposé à celui du DT2 à son commencement. Cet effet sur la glycémie ne dure qu’une trentaine d’heures ; il est donc propre à chaque séance d’exercice justifiant la recommandation d’une régulière 3 fois par semaine. La diminution de la glycémie reposera sur une activité de moyenne intensité, prolongée, en aérobie (activité d’endurance), qui utilisera préférentiellement la voie de la glycolyse aérobie. Une activité intense, brutale (85 % de VO2 max) en aérobiose la décharge d’hormones d’hyperglycémiants.

Effet sur le poids

L’activité physique seule n’a pas ou peu d’effet sur le poids. Elle doit être intense et s’accompagner de mesure diététique pour favoriser une perte de poids. En effet le coût énergétique de l’effort musculaire est faible comparativement à la dépense énergétique des 24h, et il faudrait pratiquer plusieurs d’entraînement intensif par jour pour obtenir une perte de poids importante. En revanche, elle favorise une augmentation de la masse musculaire aux dépens de la graisse abdominale et donc une modification du rapport taille sur hanche, dont on sait que l’élévation représente un facteur de risque cardiovasculaire [10].

Effets sur les lipoprotéines

L’activité physique régulière favorise une augmentation du cholestérol HDL et une diminution
des triglycérides.

Effet sur la pression artérielle

L’activité physique régulière abaisse la P.A au repos et à l’effort (sous réserve d’une activité non productrice d’amines pressives). Pour marquer l’intérêt de cet effet, rappelons que l’HTA est un facteur de risque présent chez 60 % des diabétiques de type 2 et que les objectifs tensionnels chez le diabétique sont assez stricts (130-80 mm hg). L’entraînement permet également une diminution de la fréquence cardiaque au repos et à l’effort, et une augmentation de la capacité maximale à utiliser l’oxygène (VO2 max). Cette dernière est abaissée chez le patient diabétique de type (DT2) et, selon certains auteurs, pourrait constituer un facteur de risque cardiovasculaire indépendant.

Effet sur la fibrinolyse 

Le conditionnement physique permettrait une augmentation de l’activité fibrinolytique et une réduction de la thombogenèse, élément participant au risque cardiovasculaire (Framingham Offspring Study) [11].

Effets psychologiques

1. L’activité physique a une action hypoglycémiante nette et évaluable par le patient grâce a la mesure de la glycémie capillaire avant dans l’heure suivant l’effort, pour un effort soutenu d’au moins 30mn. L’efficacité rapidement et facilement contrôlable d’un traitement par le patient luimême constitue un outil directement valorisant et facilitant l’observance.

2. La prescription de l’activité physique permet de rompre avec une obsession calorique parfois pesante, en orientant le malade vers une prise en charge globale de sa santé et de son corps.

3. La littérature rapporte l’association entre l’entrainement physique et diminution de l’anxiété, amélioration de l’estime de soi, augmentation de la sensation de bien-être et de la qualité de vie dans la population générale, chez les patients en réadaptation cardiaque et les patients diabétiques [12].

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Table des matières

1. Introduction
2. Objectifs
3. Généralités
3.1. Définition
3.2. Épidémiologie
3.3. Pathologie du diabète de type II
3.4. Arguments physiopathologiques
3.5. Activité physique et DT2
3.5.1. Effet sur la glycémie
3.5.2. Effet sur le poids
3.5.3. Effets sur les lipoprotéines
3.5.4. Effet sur la pression artérielle
3.5.5. Effet sur la fibrinolyse
3.5.6. Effets psychologiques
3.5.7. Effet sur l’ HbA1C
3.5.8. Effet bénéfique
3.5.9. Prescription d’une activité physique chez le patient DT2
3.5.9.1. Le type d’activité
3.5.9.2. L’Intensité d’activité
3.5.9.3. La durée de l’exercice
3.6. Interactions médicamenteuses
4. Méthodologie
4.1. Cadreet lieu d’étude
4.2. Type d’étude
4.3. Période d’étude
4.4. Population d’étude
4.5. Echantillonnage
4.6. Moyens mis en œuvre pour l’étude
4.6.1. Moyens humains
4.6.2. Moyens matériels
4.7. Collecte des données
4.8. Les Examens para cliniques
4.9. Analyses des données
4.10. Variables étudiées
4.11. Considération d’éthique
5. Résultats
6. Commentaires et Discussions
7. Conclusion
8. Recommandation
9. Références
10. Annexes
Annexes 1 : Fiche d’enquête
Annexe 2 : Liste des tableaux
Annexe 3: Liste des figures
Annexe 4 : Les définitions opérationnelles
Annexe 5 : « Vidal » activité physique.
Annexe 6 : Fiche signalétique

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