Évaluer, classer l’enfant atteint de diarrhée

L’organisation mondiale de la santé définit la diarrhée par l’émission d’au moins trois selles molles ou liquides par jour, ou à une fréquence anormale pour l’individu. Elle est généralement le symptôme d’une infection gastrointestinale pouvant être causée par diverses bactéries, divers virus ou parasites.

La diarrhée est un important problème de santé publique pour la population infantile, et en particulier dans les pays en voie de développement. On compte environ 1,7 milliard de cas de diarrhée chaque année dans le monde [1]. Elle est la deuxième cause de mortalité chez l’enfant de moins de cinq et est à l’origine de 760 000 décès d’enfants par an [rapport-gratuit.com].

Les pays développés sont moins concernés [2]. Avant l’âge de cinq ans, un enfant présente trois à neuf épisodes diarrhéiques par an. Dans certains pays en développement, un enfant fait jusqu’à 12 épisodes de diarrhée par an (Asie du sud Est ; Amérique du Nord ; Afrique sub-saharienne) [2].

Plusieurs facteurs concourent à la fréquence et à la gravité des diarrhées en milieu tropical : difficultés d’accessibilité à l’eau potable ; prévalence élevée des agents pathogènes dans l’environnement ; coïnfections avec la rougeole, l’infection VIH/Sida ; intrication avec la malnutrition protéino-énergétique et les avitaminoses ; association avec la drépanocytose et les schistosomes [3].Selon la 4ème enquête démographique et de santé du Mali (EDSM-IV) en 2006 environ deux ménages sur trois (66 %) n’utilisent aucun moyen de traitement de l’eau (ajout de chlore ou d’eau de javel, filtrage à travers un linge ou utilisation d’un filtre à eau)[4].Ces différents facteurs, couplés au déficit d’hygiène individuelle, font qu’au Mali les maladies diarrhéiques toutes causes confondues, constituent la 3ème cause de consultation après le paludisme et les infections respiratoires aigües [5].Sa prévalence est de 19% chez les enfants de 0 à 5 ans. Enfin, la diarrhée est la 2ème cause de mortalité infantile au Mali.

Les solutions pour lutter contre la diarrhée ne nécessitent pas de nouvelles découvertes scientifiques. Des interventions qui ont fait leurs preuves existent. En effet, la recherche montre que des interventions, dont certaines sont à la portée des mères, donnent des résultats tangibles. On peut énumérer, notamment : 1) l’allaitement exclusif au sein pendant les six premiers mois et la poursuite de l’allaitement au sein avec une alimentation complémentaire appropriée. Ces interventions réduisent les risques de diarrhée et diminuent la gravité des affections; 2) les sels de réhydratation orale (SRO) qui ont fait leur preuve comme traitement vital pour les enfants atteints de diarrhée.

Le service des maladies infectieuses pédiatriques du centre hospitalier universitaire (CHU) de Casablanca a effectué une enquête en 1990[8]. Celleci a permis d’évaluer le niveau des connaissances, attitudes et pratiques des mères en matière de traitement de la diarrhée dont 81% des mères interrogées estiment que la diarrhée peut être causée par la consommation de fruits de saison, 73% citent la poussée dentaire et 46% la sorcellerie. Les mains sales n’ont été évoquées que par 7,8% des mères. Pendant la phase initiale de diarrhée, 87% des mères donnent à leurs enfants des boissons en quantité accrue, dont le sel de réhydratation orale dans 9% des cas. L’étude montre également que l’automédication était une pratique fréquente, soit chez 84% des mères. Le délai moyen de consultation était de 5 jours [8].

Les résultats de la 4ème enquête démographique et de santé au Malien 2006 nous donnent une indication du niveau de connaissance des mères sur la diarrhée. Elle montre que 66% des mères d’enfants de cinq ans et moins connaissent les sachets de SRO. Au cours des épisodes diarrhéiques, près de la moitié, soit 46% des enfants souffrant de diarrhée ont reçu la même quantité de liquide que d’habitude lorsqu’ils étaient malades. En ce qui concerne les aliments, 9% seulement des enfants ont eu leur alimentation augmentée, 33% ont reçu la même quantité. La majorité, soit 54% ont reçu un peu moins, beaucoup moins ou rien. Ces résultats indiquent que beaucoup de femmes dans la zone d’intervention manquent d’information concernant l’alimentation correcte des enfants durant la diarrhée. En effet, si 25% des enfants vivant dans la zone d’intervention ont vu leur consommation de liquide augmentée que d’habitude pendant les épisodes de diarrhée, 34 % des enfants dans l’ensemble du Mali à l’EDSM-IV en 2006 ont vu leur consommation de liquide augmentée que d’habitude.

Définition de la diarrhée

La diarrhée est l’émission de selles mollesou liquides, au moins trois fois en 24 heures. Cependant, c’est la consistance plutôt que le nombre de selles qui importe le plus. L’émission fréquente de selles moulées ne traduit pas une diarrhée. Les enfants nourris exclusivement au sein émettent des selles molles, pâteuses, qu’il ne faut pas non plus assimiler à la diarrhée.

Types cliniques des maladies diarrhéiques

Il est plus pratique de fonder le traitement de la diarrhée sur le type clinique de la maladie, facile à déterminer au premier examen de l’enfant. On distingue quatre types cliniques de diarrhée, associés chacun à la pathologie et aux troubles physiologiques principaux :

La diarrhée aqueuse aigue (y compris le choléra), qui dure moins de 14 jours. Le principal danger est la déshydratation. Une perte de poids survient également lorsque l’alimentation n’est pas poursuivie.

La diarrhée persistante, qui dure 14 jours ou plus. Le principal risque encouru est la malnutrition et l’infection parentérale grave ; la déshydratation est également possible.

La diarrhée sanglante aigue, également appelée dysenterie. Les principaux risques sont les lésions intestinales, la septicémie et la malnutrition. D’autres complications, dont la déshydratation, sont également possibles.

La diarrhée accompagnée de malnutrition grave (marasme ou kwashiorkor) ; Les principaux risques sont les suivants : les infections générales graves, la déshydratation, l’insuffisance cardiaque, les carences en vitamines et en sels minéraux.

NB : On entend par diarrhée chronique (DC), l’augmentation de fréquence,de volume et/ou de liquidité des selles persistant depuis au moins semaines. Les causes sont multiples. Les principales résultent d’une malabsorption, d’un mal digestion, ou d’une colopathie.La prise en charge de ces différents types de diarrhée doit permettre de prévenir ou de traiter les principaux risques de chacun d’entre eux.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

1. Introduction
2. Objectifs
2.1.Objectif général
2.2.Objectifs spécifiques
3. Généralités sur la diarrhée
3.1.La déshydratation
3.2.La malnutrition
3.3.Évaluer, classer l’enfant atteint de diarrhée
3.3.1.Évaluation de la diarrhée
3.3.2.Classer la diarrhée
3.4.Prise en charge de la diarrhée aigue
3.4.1.Plan A : Traiter la diarrhée à domicile
3.4.2.Plan B : Traiter les signes évidents de déshydratation avec une solution SRO
3.4.3.Plan C : Traiter rapidement la déshydratation sévère
3.4.4.Alimentation
4.Méthodologie
4.1.Cadre de l’étude
4.2.Type d’étude
4.3.Période d’étude
4.4.Population d’étude
4.5. Echantillonnage
4.5.1.Critères d’inclusion
4.5.2.Critères de non inclusion
4.5.3. Taille de l’échantillon
4.5.4. Variables étudiés
4.6.Plan de collecte des données
4.7.Plan d’analyse
4.8. Ethique
5.Résultats
5.1.Description de l’échantillon
5.2. Attitudes et pratiques des mères vis-à-vis de la diarrhée
et son traitement
6.Commentaires et discussion
7.Conclusion et recommandations

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *