Evaluation formative ou évaluation des processus d’apprentissage

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L’enseignement de l’éducation civique pendant la Deuxième République (1975-1991)

Les mouvements populaires du mois de Mai 1972 ont profondément influencé l’éducation et le  programme d’éducation civique de la deuxième république. Des mouvements anti néocoloniaux dirigés par des étudiants malgaches qui aspiraient à un enseignement adapté aux réalités malgaches qui ont emmené à la création d’une commission chargée de procéder à l’évaluation du système éducatif et d’en déduire les stratégies possibles pour une réforme complète, basée sur la politique générale du gouvernement. C’est ainsi que le Bureau d’étude des programmes (BEP), l’Organisation Technique d’Elaboration des Programmes (OTEP) et la Commission Nationale d’Etude des Programmes (CNEP) ont été institués pour élaborer les programmes scolaires et les méthodes d’éducation adaptés aux réalités malgaches en 1976(cf. ANNEXE III). Cette commission a donc élaboré le programme et défini les objectifs et les méthodes d’enseignement de l’instruction civique. Désormais l’instruction civique est intégrée à l’histoire géographie, le programme est en français et en malgache (Tantara-Jeogirafia Fitaizana Ho Isam-Bahoka).
a- Les objectifs de l’Histoire Géographie et Instruction civique intégrées au collège à partir de 1976
– Dans le souci d’éducation et suivant le principe du rapprochement des liens entre l’école et la vie, l’enseignement de l’histoire – géographie – Instruction Civique intégré ne cherche pas à juxtaposer des savoirs mais veut partir de l’élève et répondre à ses besoins.
– Il ne s’agit pas, au stade de l’enseignement secondaire de former des spécialistes et encore moins d’inculquer un savoir « intellectualiste », « encyclopédique » « désintéressé » qui échappe aux exigences de la vie professionnelle et de la vie sociale.
– Répondant au contraire, aux objectifs définis dans le plan national de développement et s’intégrant dans le processus de renouveau de notre système d’éducation, l’enseignement intégré de l’histoire – géographie –instruction civique cherche :
– A aider l’élève à construire sa personnalité et à se situer par rapport à son environnement .
– A lui apporter les éléments nécessaires pour comprendre son époque, la société dans laquelle il vit… et agir sur elles en prenant toutes ses responsabilités de citoyen conscient et engagé
– A développer son esprit critique et son sens de la relativité en le faisant pénétrer dans les civilisations de jadis et d’ailleurs.
Aussi, le rôle du professeur n’est-il pas de former des historiens et des géographes, ou d’imposer une quelconque idéologie, mais d’apporter sa contribution au développement de personnalité capable de jugement et de choix conséquent.

Les méthodes d’enseignement prônées

Dans l’optique de la politique d’éducation en général et dans celle de l’enseignement d’histoire-géographie-instruction civique intégré en particulier, les connaissances mémorisées ont moins d’importance que la capacité de se former et de réfléchir.
Ce qui vient d’être dit montre assez la nécessité de la pratique effective des méthodes actives dans lesquelles documents, visites, études sur terrain… doivent servir de base et de permettre à l’élève d’observer, d’analyser, de comparer, de juger et de tirer des conclusions.
L’enseignement traditionnel n’est donc plus adapté : les méthodes, l’esprit de notre enseignement sont remis en question. Il ne s’agit pas, de former des spécialistes mais de mûrir des esprits pour une vie de citoyen, responsable, de les préparer à une éducation permanente qui devront avoir le goût et la possibilité de poursuivre ses études.
Soucieux d’habituer l’élève à s’exprimer, à clarifier les idées, à ordonner sa pensée, le professeur doit autant que possible réduire le cours magistral et faire appel à l’initiative et à l’intervention de l’élève ; car ce dernier sachant qu’on attend de lui un effort créateur s’habituera de réfléchir, acquerra le goût de l’ouverture et apprendra de se faire une opinion.
Cette méthode active, loin d’annihiler le rôle créateur du professeur l’augmentera au contraire ; en effet, son intervention dans le choix des documents, dans l’animation des discussions et la conduite des commentaires est capitale. En tout cas, sa personnalité se dégagera au cours des dialogues et ce style de la pédagogie active le préservera de la routine tout en assurant son rayonnement et la confiance des élèves qui verront en lui, non plus le maître écrasant, non seulement un homme plus expérimenté venu les aider à s’épanouir.
A propos de ces objectifs du programme d’Histoire-Géographie-Instruction civique intégrées, KOERNER F. (1999) affirme que « le gouvernement démocratique songe moins aux objectifs fondamentaux de l’enseignement (apprendre à lire et à écrire aux enfants) qu’à les endoctriner pour faire des hommes et des femmes passifs, dépourvus de tout esprit critique (…) l’idéologie est partie intégrante des programmes scolaires. Seule compte la pensée marxiste-léniniste ». En effet l’enseignement de l’Histoire-Géographie-Instruction civique se résume à sensibiliser les élèves sur leurs responsabilités conformément aux dispositions de la Charte de la Révolution Socialiste. Son enseignement ressemble à un endoctrinement idéologique socialiste.
Dans le programme de 1976 le programme d’instruction civique n’est pas bien mis en relief. L’instruction civique n’est pas visible dans le programme malgré le nom d’Histoire-Géographie-Instruction civique intégrées. A partir de 1980 les disciplines histoire-géographie instruction civique intégrée ont encore changé de nom devenu TANTARA-JEOGIRAFIA-FIARAHA-MONINA ou TAJEFI. Cette fois-ci le programme est rédigé en entier en malgache et ne mention aucun contenu concernant l’instruction civique.

L’enseignement de l’éducation civique pendant la Troisième République (1991 à nos jours)

Apres son apparition timide dans le programme scolaire pendant la deuxième république, l’enseignement de l’éducation civique est de nouveau dispensé dans les écoles primaires et dans les collèges à partir de 1993, mais c’est pendant l’année scolaire 1995-1996 que le Ministère de l’Education Nationale et l’Unité d’Etude et de Recherche Pédagogique (UERP) ont élaboré un nouveau programme qui est en vigueur dans le collège jusqu’à nos jours (cf. ANNEXE V). Désormais l’instruction civique est devenue éducation civique, même si elle est encore intégrée à la discipline histoire-géographie elle gagne un peu plus d’indépendance puis qu’elle bénéficie d’un programme et d’un volume horaire bien définis. L’éducation civique est aussi dispensée dans le primaire mais en malgache sous l’appellation Fanabeazana sy fampivelarana ny maha olo-mendrika (littéralement, éducation avec pour objectif l’épanouissement de l’individu appelé à être digne d’estime) dont le volume horaire est d’une heure trente minutes par semaine. Au niveau du collège, les cours d’éducations civique sont dispensés en français avec un volume horaire de deux heures par semaine.
Pour les méthodes d’enseignement, le programme préconise l’utilisation de la PPO ou Pédagogie Par Objectifs dans l’enseignement de l’éducation civique.
Les objectifs de l’enseignement de l’éducation civique s’écartent de l’endoctrinement idéologique de la deuxième république et s’ouvrent sur l’enseignement de valeurs démocratiques comme le sens de la coopération et de l’entraide, le sens de l’autonomie et de la responsabilité sans oublier les rôles de différentes institutions telles que la famille, l’école, le territoire national et le gouvernement. Le programme renforce aussi les connaissances des élèves sur l’organisation et le fonctionnement de l’Etat, la vie politique et les élections et les droits et devoirs de chacun en vers l’Etat et sa communauté.

RELATION ENTRE EDUCATION CIVIQUE ET E C D

Selon DUERR K., SPAJIC-VRKAS V., FERREIRA MARTINS I. (2000), si, par « éducation civique », on entend une préparation des jeunes à une participation éclairée, active et responsable à la démocratie sur la base du respect des droits de l’homme universels, de l’égalité de tous, de la justice et du pluralisme, les objectifs de ce type d’instruction et ceux de l’éducation à la citoyenneté démocratique sont semblables. En revanche, si « éducation civique » est synonyme d’une « éducation politique » visant à préparer les jeunes à être des citoyens fidèles à des régimes « démocratiques » aveugles à l’inégalité, à l’exclusion sociale, au non droit et à l’intégration sociale, le fossé qui la sépare d’une véritable éducation à la citoyenneté démocratique est trop important pour être complaisamment ignoré . L’éducation civique et l’ éducation à la citoyenneté démocratique sont la même, mais l’EC reste seulement sur sa dimension cognitive c’est-à-dire la connaissance de différents droits et devoirs, les institutions et le mécanisme de vote a lors que l’ECD insiste sur sa dimension affective( la prise de conscience des droits et responsabilités de chacun, de normes de comportement et de valeurs, ainsi que des questions d’éthique et de morale qui se posent à la collectivité) et sur sa dimension sociale (l’aptitude aux pratiques démocratiques sous des formes diverses, dans tous les domaines et à toutes les étapes de la vie – pendant l’enfance, l’adolescence et la vie d’adulte ; à l’école comme dans le cadre de la formation professionnelle ou de l’enseignement supérieur, sur le lieu de travail comme au sein d’associations de volontariat). Si l’EC traite convenablement les approches connexes de l’ECD comme l’éducation à la paix, l’éducation au développement durable et l’éducation aux Droits de l’Homme, l’EC et l’ECD serraient pareilles. On peut donc affirmer que l’éducation à la citoyenneté démocratique est le prolongement de l’éducation civique.

LES FINALITES DE L’EDUCATION A LA CITOYENNETE DEMOCRATIQUE

L’objectif central de l’éducation à la citoyenneté démocratique est d’encourager et soutenir les apprenants à devenir des citoyens actifs, informés et responsables. Selon GOLLOB R. et HUDDLESTON E. (2007), Ces citoyens sont :
« • Conscients de leurs droits et de leurs devoirs en tant que citoyens;
• informés de l’actualité politique et sociale.
• intéressés par le bien-être d’autrui.
• capables d’exprimer clairement leurs opinions et leurs arguments
• capables d’avoir une influence sur le monde.
• actifs dans leur collectivité.
• Responsables dans leur façon d’agir en tant que citoyens.»
L’EURYDICE(2005), confirme aussi que l’éducation à la citoyenneté démocratique a pour objet de développer chez les élèves une culture politique, une pensée critique ainsi que certaines attitudes et valeurs démocratiques et une participation active.
De manière générale, les finalités de l’ECD est de préparer les jeunes à participer le mieux possible à la vie démocratique, en assumant et en exerçant leurs droits et leurs devoirs de citoyen et en les préparant au vivre ensemble .L’apprentissage de la citoyenneté apporte aux élèves une sensibilisation, des connaissances et le savoir-faire nécessaires pour jouer un rôle dans la société aux niveaux local, national et international. Il en fait des citoyens informés et responsables, conscients de leurs droits et de leurs devoirs. Il les incite à s’engager à la vie de la communauté et à participer à la vie de l’école, du quartier et de la cité. Il les initie à l’économie, aux institutions et aux valeurs démocratiques. Il leur inculque le respect de la différence, sur le plan national, religieux et culturel et développe leur capacité de réflexion et leur aptitude à l’expression et à l’argumentation pour résoudre les problèmes pacifiquement. L’éducation à la citoyenneté démocratique donne aux jeunes les moyens de participer de manière réfléchie et responsable à la vie politique, économique, sociale et culturelle.

Les problèmes concernant le programme d’éducation civique

Le programme est la base de l’enseignement, il est l’essence même de l’enseignement. Le programme doit indiquer les différentes étapes à suivre pour organiser l’enseignement/apprentissage de la discipline. Le programme définit les objectifs et les démarches à suivre pour atteindre ces objectifs. Le programme d’éducation civique en vigueur dans le collège malgache mentionne les objectifs de la matière et les objectifs de l’enseignement de l’éducation civique. En outre, pour chaque niveau de classe (de la 6e à la 3e), il y a quatre objectifs de l’éducation civique à atteindre. Mais les objectifs pour les thèmes proposés pour chaque classe ne sont pas définis dans le programme. Autrement dit, il n’y a pas d’objectifs spécifiques pour chaque thème. En plus, dans le programme d’éducation civique de 1995 – 1996, aucun manuel officiel n’est mis à la disposition des enseignants et des élèves. Il ne contient ni les instructions ni les démarches à suivre, ni les documents de référence pour faciliter son enseignement et son apprentissage. Pour la préparation de leur cours, les enseignants sont livrés à eux-mêmes et dont la seule ressource est leurs anciens cahiers d’éducation civique. Pour les enseignants, l’inexistence des objectifs spécifiques bien définis, la pauvreté de source de documentation font que la leçon ou le cours même d’éducation civique demeure peu consistant, si bien que quand on consulte le cahier de leçon des élèves on ne trouve que des définitions à apprendre par coeur. On remarque bien que notre programme d’éducation civique est basé sur la P.P.O, l’objectif savoir est valorisé tandis que le pôle d’objectif de savoir-être est minimisé, l’objectif principal reste l’acquisition des connaissances.
Selon le programme d’éducation civique en vigueur dans le Collège d’Enseignement Général à Madagascar (cf. ANNEXE V), les objectifs de l’enseignement de l’éducation civique sont formulés comme suit :
« A la sortie du CEG, l’élève doit être capable d(e) :
• Utiliser les règles de vie pratique à l’école, dans la famille et dans la communauté .
• Distinguer les droits et les devoirs d’un citoyen .
• Identifier les institutions de la République de Madagascar et les relations entre elles .
• Décrire les mécanismes des relations internationales .
• Inventorier les problèmes locaux, nationaux et planétaires de l’environnement et d’en proposer des solutions .
• Agir efficacement en toutes circonstances et d’accomplir rapidement des formalités administratives. ».
Même si ces ambitions visées par notre programme d’éducation civique dans le collège sont louables, leur réalisation favorise la formation d’élève ayant une tête bien pleine avec peu de sens critique.

LES OBSTACLES LIES A LA FORMATION DES ENSEIGNANTS

La compétence des enseignants est l’une des conditions de la réussite de l’enseignement et de l’apprentissage d’une discipline. Les enseignants peuvent acquérir des compétences dans une discipline grâce à sa formation initiale et/ou à sa formation continue et à ses expériences et dans une discipline. A Madagascar, l’enseignement de l’éducation civique est attribué à l’enseignant d’Histoire et de géographie puisque l’éducation civique est intégrée à la discipline histoire-géographie. Par conséquent, il n’y a pas d’enseignant spécialisé uniquement pour l’éducation civique. Selon ANDRIANINTSILAVO M. et RAKOTOZAFINIAINA S. (2012), « Les problèmes relatifs au corps enseignant des établissements, publics surtout, relèvent de plusieurs points : problèmes liés à la qualification des enseignants et aux conditions d’encadrement, au sous-effectif, à la dévalorisation du métier d’enseignant, au manque de matériels pédagogiques… ».

L’hétérogénéité de formation des enseignants

La formation des enseignants à Madagascar est marquée par la diversité des centres et des institutions de formation. Ce qui explique l’hétérogénéité du profil des enseignants dans le collège. En effet, il y a ceux qui ont suivi une formation au C R I N F P (Centre Régional de l’Institut National de Formation Pédagogique) pendant 2 ans comme les E S S ou Enseignants Semi-Spécialisés qui et ont obtenu le Certificat de Fin de Formation/Enseignant Semi-Spécialisé (CFF/ESS) et les E C ou Enseignants de Collège qui reçoivent le Certificat de Fin de Formation Pédagogique/Enseignant du Collège (CFFP/EC), ceux qui ont suivi des formations continues académiques pour avoir le baccalauréat et complètent leur diplôme en passant l’examen de C A P/E P ou Certificat d’Aptitude Pédagogique/Ecole Primaire, d’autres qui se contentent seulement de leur diplôme de baccalauréat sans aucune formation pédagogique.
L’inégalité de formation des enseignants constitue un obstacle dans l’enseignement/apprentissage de l’éducation civique du fait qu’à chaque type de formation il y a une nouvelle approche pédagogique différente (l’approche par compétences, l’approche par les situations) adoptée par les centres de formation suivant le changement de régime politique. Il est à noter que si les enseignants de collège ont reçu de formation sur différentes approches pédagogiques, le programme d’éducation civique est toujours basé sur la P.P.O ou Pédagogie Par Objectifs. Il n’y a pas donc de relation logique ou une cohérence entre le programme d’E C et la formation des enseignants. Ce qui renforce la difficulté de l’enseignement/apprentissage de l’éducation civique.

LES OBSTACLES LIES AUX MATERIELS PEDAGOGIQUES

Les matériels pédagogiques sont des outils incontournables dans l’enseignement et l’apprentissage d’une discipline. D’après LEANDRI F. et BOULAY L. (1956), «Les matériels pédagogiques permettent aux enfants d’agir grâce aux choses, d’agir sur les choses et de prendre conscience, d’apprécier les qualités de la matière, de découvrir un sens et un ordre aux diverses manifestations de la vie à laquelle ils participent et dans laquelle ils doivent trouver leur place ». Mais à Madagascar, ANDRIANINTSILAVO M.et RAKOTOZAFINIAINA S.(2012) affirment que le problème d’infrastructures est toujours permanent : manque d’infrastructures scolaires (salle de classes, tables, bancs, latrines…) et de matériels d’enseignement les plus élémentaires (exemples : tableau noir), difficultés d’accès aux ressources d’information (livres, revues, articles,…) … Là aussi, le manque de ressources financières allouées à l’éducation contraint à l’habituel adage malgache « on fait avec ce qu’on a », qui ne garantit pas du tout une éducation de qualité.

L’inexistence de document

Pour une meilleure préparation d’un cours, plusieurs documents sont nécessaires notamment des manuels, des ouvrages généraux et spécifiques à la discipline, des revues ou encore des articles de journaux. Pourtant sur les 10 enseignants répartis dans 6 collèges d’enseignement général de la circonscription d’Antanifotsy, 2 seulement affirment utiliser un manuel, une revue et quelques ouvrages généraux dont ils n’ont pas pu donner leur titre et leur date de publication. En plus de ces 2 enseignants, un autre consulte Internet pour se documenter. Les 7 autres enseignants non aucune source de documentation pour la préparation de leurs cours que leur ancien cahier d’Education Civique et un dictionnaire.
Cette situation s’explique par l’inexistence de bibliothèque dans les 5 collèges selon les enseignants et aussi par le manque de volonté de l’Etat à équiper les collèges dans les communes rurales et par la même occasion l’incapacité à diffuser le manuel qui est le strict minimum pour préparer un cours. Pourtant le Guide pratique du maître indique que le manuel conduit au travail personnel et à l’autonomie des élèves en les habituant à rechercher une information, lire un graphique, vérifier le sens d’un mot etc. .Il est à noter que les manuels qui traitent l’éducation civique à Madagascar sont des manuels pour la plupart édités dans les années 60 à l’instar du manuel écrit par LEIF et RUSTIN qui s’intitule Instruction civique :le Département et la Région, le manuel d’instruction civique écrit par J. RAMAMONJISOA, F. LEJAS et R. RARIJAONA qui a pour titre Instruction civique – Lycées et collèges de Madagascar, conforme au programme fixé par l’arrêté n° 3228-EN du 23 novembre 1964 et le manuel d’instruction civique rédigé par J. DEVIC, E.P THEBAULT et RAKOTO MANANA JEAN qui s’intitule Manuel d’instruction civique à l’usage des jeunes malagasy édité par la librairie de Madagascar en 1968. Ces manuels sont aujourd’hui très rares, voire même introuvables.

Le manque de supports didactiques de base

Les supports didactiques indispensables à l’enseignement de l’éducation civique sont constitués, au minimum des cartes, un planisphère, un Atlas, de films, de revues, de magazines, de journaux et à la limite un globe terrestre. Ces documents servent à illustrer, à concrétiser, et facilitent la compréhension du cours.
Enseigner les échanges internationaux, les migrations internationales, les problèmes de l’environnement, le patrimoine national et sa protection, la mer, la faune et la flore ou encore Madagascar, un Etat républicain sans utiliser l’un de ces supports didactiques serait impossible et inefficace. L’enseignant a l’impression de parler de chose qui n’existe pas et les élèves n’ont aucune représentation qui leur permet de comprendre ces leçons.
Sur les 10 enseignants que nous avons interrogés, 8 c’est-à-dire 80% ont en tout un globe terrestre en guise de support didactique, en plus c’est un minuscule globe terrestre. Les 20% restants ont des cartes, un planisphère, des fonds audio-visuels.
Le manque flagrant de supports didactiques que nous avons constaté dans les collèges cibles appui la difficulté de l’enseignement de l’EC pour les enseignants et la complication de la compréhension de la leçon pour les élèves.

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Table des matières

PREMIERE PARTIE : ETUDE THEORIQUE SURL’EDUCATION CIVIQUE, L’EDUCATION A LA CITOYENNETE DEMOCRATIQU
Premier chapitre : L’EDUCATION CIVIQUE
I-L’EDUCATION CIVIQUE
A-Définition
B-Historique de l’éducation civique
C- Les finalités de l’éducation civique
II-RELATIONS ENTRE HISTOIRE ET EDUCATION CIVIQUE
Deuxième chapitre : DEMOCRATIE ET EDUCATION A LA CITOYENNETE DEMOCRATIQUE
I-LA DEMOCRATIE
A- Ce qu’est la démocratie
B-Evolution de la démocratie
C-Principes et fondements de la démocratie
D- Les rôles de l’éducation dans la démocratie
II- L’EDUCATION A LA CITOYENNETE DEMOCRATIQUE
A- De l’éducation civique à l’éducation à la citoyenneté démocratique
B- L’éducation à la citoyenneté démocratique
III-RELATION ENTRE EDUCATION CIVIQUE ET E C D
IV-LES FINALITES DE L’ECD
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE :
DEUXIEME PARTIE : LES OBSTACLES DANS L’ENSEIGNEMENT/APPRENTISSAGE DE L’EDUCATION CIVIQUE POUR UNE VERITABLE EDUCATION A LA CITOYENNETE DEMOCRATIQUE
Troisième Chapitre : LES FACTEURS DE BLOCAGE DE L’ENSEIGNEMENT ET DE L’APPRENTISSAGE DE L’EDUCATION CIVIQUE
I-LE PROGRAMME D’EDUCATION CIVIQUE AU COLLEGE A MADAGASCAR
A- Les problèmes concernant le programme d’éducation civique.
B- Les problèmes liés au temps accordé à l’éducation civique
C-Un programme obsolète
II- LES OBSTACLES LIES A LA FORMATION DES ENSEIGNANTS
A- L’hétérogénéité de formation des enseignants
B- Le manque de formation des enseignants
C- Le manque d’expérience
III- LES OBSTACLES LIES AUX MATERIELS PEDAGOGIQUES
A- L’inexistence de document
B- Le manque de supports didactiques de base.
IV-DES OBSTACLES LIES A LA METHODE D’ENSEIGNEMENT TRADITIONNELLE
A- Les obstacles sur l’enseignement de l’EC
B- Les obstacles sur l’apprentissage de l’EC
V-L’EFFECTIF PLETHORIQUE DES ELEVES
VI- LA FATIGUE ET LA MALNUTRITION
Quatrième chapitre : LES OBSTACLES DE L’EC POUR ARRIVER A UNE VERITABLE EDUCATION A LA CITOYENNETE DEMOCRATIQUE
I- AU NIVEAU DU PROGRAMME
II- LE PROBLEME DANS LE SYSTEME EDUCATIF MALGACHE
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE :
TROISIEME PARTIE : REFLEXIONS POUR L’AMELIORATION DE L’ENSEIGNEMENT DE L’EDUCATION CIVIQUE ORIENTEE VERS L’EDUCATION A LACITOYENNETE DEMOCRATIQUE
Cinquième chapitre : INTEGRER DANS LE PROGRAMME L’EDUCATION A LA CITOYENNETE DEMOCRATIQUE ET SES APPROCHES CONNEXES
I-DEFINITIONS DE COMPORTEMENTS ET DE PRATIQUES CITOYENNES
A- L’autonomie
B- La responsabilité
C-La participation
D- La solidarité
Sixième chapitre : ENCOURAGER L’APPROCHE ACTIVE ET COOPERATIVE DANS L’ENSIGNEMENT DE L’EDUCATION CIVIQUE
I- L’APPROCHE PAR LES COMPETENCES OU L’A P C
A- Les objectifs de l’A P C
B- Les principales notions relatives à l’A P C
C- Les conditions de réussite de l’APC
D- Intérêt de l’A P C dans l’enseignement de l’éducation civique
II- L’APPRENTISSAGE COOPERATIF
A- Comment faire pour organiser un groupe
B- Les règles du travail en groupe
C- Les avantages et intérêts pour l’enseignement de l’ECD
III- EXEMPLES DE BONNES PRATIQUES D’ENSEIGNEMENT ET D’APPRENTISSAGE
A- Le jeu de rôles .
B- Le brainstorming
C- Le débat en classe
D- Les jeux
E-Le conte
F-Technique d’analyse de situation et études des cas
IV-DES EVALUATIONS PLUS RIGOUREUSES
A- Evaluation formative ou évaluation des processus d’apprentissage
B- L’évaluation sommative ou évaluation des résultats d’apprentissage
V- UNE APPROCHE PLURIDISCIPLINAIRE
Septième chapitre : RENFORCHER LA FORMATION DES ENSEIGNANTS DANS LE DOMAINE D’EDUCATION A LA CITOYENNETE DEMOCRATIQUE
I-LA FORMATION DES ENSEIGNANTS : UNE NECESSITE ABSOLUE
A-UNE FORMATION INITIALE DES ENSEIGNANTS
B-LA FORMATION CONTINUE DES ENSEIGNANTS
Huitième chapitre : LA PARTICIPATION DE L’INSTITUTION SCOLAIRE
I- L’ECOLE : UNE MICRO-COMMUNAUTE DEMOCRATIQUE
II-LA CLASSE : UN LIEU FAVORABLE A L’APPRENTISSAGE
III-RENFORCER LA PRATIQUE DEMOCRATIQUE EXISTANTE
A- L’élection de délégués ou chefs de classe
B- Les voyages d’études, les sorties et les visites
C- Les fêtes scolaires
Neuvième chapitre : OUVERTURE VERS DES PARTENAIRES LOCAUX ET ETRANGERS
I-LE PARTENARIAT AVEC D’AUTRES ETABLISSEMENT
II-LE PARTENARIAT AVEC DE DIVERSES ORGANISATIONS
III-LE ROLE DE L’ETAT
LES GRANDS AXES DE L’E C D
1- L’Education aux Droits de l’Homme (E D H)
2- L’éducation à la paix
3- L’Education pour le Développement Durable (E D D )
CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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