Méthodologie d’inventaire des ressources ligneuses

Présentation de la zone d’étude

L’étude a été menée dans le terroir de Torokoro, département de Mangodara, province de la Comoé.

Milieu physique

Localisation géographique
La zone d’étude se situe dans le Sud-ouest du Burkina Faso, en zone soudano guinéenne, à cheval sur les provinces .du Houet et de la Comoé (Figure 1) (Augusseau, 2000a). Torokoro ‘est situé à 84 km au sud de Banfora, chef lieu de la province de la Comoé. Mangodara est le chef lieu du département sur la route nationale n07. Le village est limité à l’est par le terroir de Sokoura 1, à l’ouest par le fleuve Comoé, au nord par le terroir de Sokoura 2 et au sud par le village de Mangodara (Anonyme, 1998).

Géomorphologie

On distingue deux types de modelé caractérisés par la nature géologique du substrat. Celui-ci est déterminé par :

• L’intensité du cuirassement ;
• L’érosion.
Sur le granit c’est un modelé horizontal. Les glacis sont longs avec des pentes faibles. Cette monotonie est rompue dans la zone de contact avec les séries schisteuses et dans le sud-ouest par la présence de nombreux affleurements de cuirasse. Sur les schistes, le relief est plus hiérarchisé et s’organise généralement autour de témoins cuirassés. Les glacis sont courts, parfois marqués par des ruptures de pentes et le réseau hydrographique apparaît plus découpé (Anonyme, 1998).

Relief

« Le relief est monotone avec quelques collines à sommets cuirassés. L’altitude est comprise entre 250 et 350 mètres» (Anonyme, 1998).

Sols

Les différentes études menées par le BUNASOLS en 1985 et l’INERA en 1995 (Anonyme, 1998) ont montré que la région Ouest du Burkina Faso est caractérisée par une diversité des sols liée à la nature des substrats géologiques, au contexte géomorphologique et pédoclimatique. Les principaux types de sols rencontrés sont :
• Les sols ferralitiques (ferrasols) ;
• Les sols ferrugineux tropicaux lessivés (luvisols, lixisols) ;
• Les sols bruns eutrophes (cambisols) ;
• Les sols hydromorphes à pseudogley d’ensemble ou amphigley (glesols) ;
• Les sols peu évolués d’apport alluvial hydromorphe (fluvisols) ;
A Torokoro on rencontre quatre types de sols dominants repartis selon les unités de paysage (Anonyme, 1999a) :
• Les lithosols sur cuirasse ferrugineuse. Ils sont situés sur les collines et les buttes cuirassées. Ces sols sont sableux et gravillonnaires, rocailleux ou caillouteux, généralement peu profonds (profondeur inférieure à 40 cm).
• Les sols ferrugineux tropicaux lessivés. Ils sont moyennement profonds (40-100 cm), sableux en surface et progressivement fins en profondeur (argileux).
• Les sols bruns eutrophes tropicaux qui sont des sols assez profonds (à profondeur supérieure à 100 cm). Leur potentiel chimique est élevé. On les rencontre surtout sur les bas-glacis.
• Les sols hydromorphes : ils constituent les sols des bas-fonds et des plaines alluviales. Ils sont souvent profonds (profondeur supérieure à 100 cm) et à texture limonoargileuse en profondeur. Selon l’appréciation des producteurs du village basée sur des paramètres structuraux. On distingue trois types de sol:
• Les sols sableux ;
• Les sols gravillonnaires ;
• Les sols argileux.
Les sols de Torokoro sont pauvres, saufsous jachère, forêt et formations naturelles également favorables aux activités agricoles. Ils sont moyennement profonds à profonds avec dans certains cas une prise en masse assez consistante du dernier horizon (60 – 120 cm) et même un carapacement de cet horizon (Augusseau, 2000b). Ils ont pour la plupart un horizon supérieur de texture sablo limoneuse, qui se dégrade facilement en cas de pression éventuelle sur les terres.

Végétation

Le couvert végétal de Torokoro est assez varié malgré la forte emprise qui caractérise l’espace (Anonyme, 1999b). Les formations naturelles (secondaires) jouxtent des paysages anthropiques typiques. Dans l’espace cultivé du terroir, on retrouve dans la strate arborée les espèces ordinairement épargnées telles Vitellaria paradoxa. Parkia biglobosa et Tamarindus indica. Par ailleurs, on voit apparaître d’autres espèces secondaires telles que Diospyros mespiliformis, Bombax costatum, et Parinari curatelifolia surtout au niveau des champs de brousse. Elles sont épargnées ou issues de régénération. Autour des habitations le parc est constitué de quelques arbres fruitiers: Psidium goyava (goyave), Manguifera indica (manguier) et quelques vergers d’agrumes (Cifros sinensis).Des  jachères dispersées à travers l’espace cultivable se caractérisent par la domination du karité et néré au niveau de la strate supérieure. La strate moyenne est quant à elle dominée par les essences telles que Parinari curatelifo/ia, Diospyros mespiliformis, Terminalia spp, Daniellia oliveri et Piliostigma reticulatum. Au niveau des formations naturelles la savane arborée est la végétation dominante avec des espèces fréquentes telles que Isoberlinia doka, I. dabzielii, Terminalia glaucescens, T. laxif/ora, Monotex kertingii. Vitellaria paradoxa, Pterocarpus erinaceus et Daniella oliveri. Le cortège de savanes arbustives comporte le plus souvent les ligneux tels que Vitellaria paradoxa, Detarium microcarpum, Daniella oliveri, Parinari curatelifolia, P. polyhandra et Combretum crotonoides. La strate herbacée de ces savanes est dominée par les principales graminées que sont Andropogon ascinodis, A. gayanus, Diheteropogon agerupii, Elionurus pobenguii et Hyparhenia sp .

Quelques îlots de forêts claires sont disséminés dans l’espace; ils présentent généralement deux faciès:
• Le type mono-spécifique à Anogeissus leiocarpus ;
• Le type plurispécifique qui comporte presque toujours l’Isoberlinia doka associée à des essences telles que Monothes kerstingii.
Le long des cours d’eau, les formations ripicoles renferment les essences hydrophiles dont Mitragyna inermis, Nauclea latifoUa, Anogeissus leiocarpus et Vetiveria nigritana. Les ligneux telles que Berlinia grandifoUa. Lannea barterii, Nauclea pobenguinii et Erythrophleum guineense sont plutôt présentes dans les galeries forestières qui bordent les grands cours d’eau de la zone.

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Table des matières

INTRODUCTION
JUSTIFICATION DE L’ETUDE
1. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
1.1 Milieu physique
1.1.1 Localisation géographique
1.1.2 Géomorphologie
1.1.3 Relief
1.1.4 Sols
1.1.5 Climat.
1.1.6 Végétation
1.1.7 Hydrographie
1.2 Milieu humain
1.2.1 Caractéristiques socioculturelles
1.2.1.1 Peuplement
1.2.1.2 Démographie
1.2.2 Caractéristiques socio-politiques
1.2.2.1 Règlements coutumiers
1.2.2.2 Régime foncier
1.3 Les systèmes de productions
1.3.1 Les systèmes de cultures
1.3.2 Les systèmes d’élevage
1.3.3 Les systèmes d’agroforesteries
II. METHODOLOGIE DE L’ETUDE
II. 1 Méthodologie d’inventaire des ressources ligneuses
n.l.l Plan d’échantillonnage
II.l.2 Unité de relevé
n.l.2.1 Taille
II.l.2.2 Forme
n.1.3 Mesure et fiche de relevé
n.l.3.1 Biomasse ligneuse
n.1.3.2 Biomasse racinaire
11.1.3.2.1 Méthodologie
11.1.3.2.2 Estimation de la biomasse racinaire par relation allométrique
Il.2 Méthodologie d’enquête
11.2.1 Consommation du bois de chauffe dans les concessions
n.2.1.1 Méthodologie
II.2.1.2 Méthode de calcu1.
II.2. 2 Enquête sur l’utilisation du bois de construction
II.2.2.1 Méthodologie
II. 3 Matériels
II. 4 Analyse des données
III. RESULTATS, ANALYSES ET DISCUSSIONS
111.1 Inventaire forestier
m.l.l Composition floristique
m.1.2 Structure des fonnations végétales
m.l.2.l Tailles moyennes des arbres dans les différents types de fonnations végétales
m.1.2.2 Distribution des tailles des arbres
III.l.2.2.l Cultures
m.l.2.2.2 Jachères
m.l.2.2.3 Fonnations naturelles
m.l.2.2.4 Forêt
m.l.2.2.5 Plantations d’anacardiers
m.1.2.2.6 Structure globale des fonnations végétales
m.l.2.3 Surfaces terrières
m.1.2.4 Densités et volumes de bois sur pieds
m.l.2.5 Diversité floristique
m.l.2.6 Etat sanitaire des espèces dans les différentes fonnations végétales
m.l.2.7 Biomasse aérienne ligneuse et biomasse des racines épaisses
1I1.2 Consommation du bois de chauffe
m.2.l Biomasse
m.2.2 Volumes
m.2.3 Influence de la taille des ménages sur la consommation de bois de feu
m.2.4 Type de foyer et marmite
m.2.5 Essences préférées comme bois de chauffe par les populations rurales
1I1.3 Bois de service et bois d’œuvre
m.3.1 Types d’habitats et bois de constructions
m.3.l.l Types d’habitat
m.3.1.2 Bois dans l’habitat
m.3.2 Autres utilisations du bois de service et! ou bois d’œuvre
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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