Evaluation des paramètres nécessaires à la réalisation d’un PCAET

Evaluation des paramètres nécessaires à la réalisation d’un PCAET 

Dans le cadre de la réalisation d’un PCAET, il est nécessaire d’estimer la position du territoire dans ses modes de consommations pour diagnostiquer les aspects pouvant être améliorés dans la phase d’action du plan. D’après le décret le contenu du diagnostic climat-air-énergie territorial porte à minima sur :
• Une estimation des émissions territoriales de GES et une analyse de leurs possibilités de réduction
• Une estimation des émissions territoriales de polluants atmosphériques et une analyse de leurs possibilités de réduction
• Une estimation de la séquestration nette de CO2 et de ses possibilités de développement
• Une analyse de la consommation énergétique finale du territoire et de son potentiel de réduction
• La présentation des réseaux de transport d’électricité, de gaz et de chaleur, les enjeux de la distribution d’énergie sur le territoire et une analyse des options de développement de ces réseaux
• Un état de la production des ENR et une estimation du potentiel de développement de celles-ci
• Une analyse de la vulnérabilité du territoire aux effets du changement climatique .

Pour ce stage, la partie diagnostic ne constitue pas le point névralgique du projet puisqu’un bilan territorial complet est chronophage et nécessite des connaissances très spécifiques. C’est pour cela que cette partie du rapport représente une ébauche pour permettre de dégager les grandes tendances sur le territoire de Cœur du Var.

LE DIAGNOSTIC
– Porte sur les éléments du territoire spécifiques au PCAET et constitue donc plus qu’un diagnostic classique
– Permet d’évaluer les orientations et de déployer un programme d’actions adapté
– N’est pas exhaustif dans ce rapport mais permet d’analyser les grandes tendances.

Analyse de la vulnérabilité du territoire face au réchauffement climatique 

Le changement climatique est aujourd’hui un phénomène reconnu dont la principale cause est la modification de la composition chimique de l’atmosphère du fait des émissions de gaz à effet de serre de source anthropique. Depuis quelques décennies, les paramètres climatiques comme la température, les précipitations, ou encore l’humidité varient à toutes les échelles spatio-temporelles. Ces paramètres, permettant d’appréhender le phénomène dans sa globalité, font l’objet de nombreuses études de la part de la communauté scientifique. Le projet Driasles futurs du climat se traduit sous forme de portail mis en place par la Direction de la Climatologie de Météo-France. En collaboration avec des laboratoires de recherches français spécialistes en modélisation climatique que sont le Centre Européen de Recherche et Formation Avancées en Calcul Scientifique (CERFACS), le Centre National de Recherches Météorologiques (CNRM) et l’Institut Pierre et Simon Laplace (IPSL), la Driasles futurs du climat se présente comme un outil d’analyse du territoire français en fonction de différents scénarii. Pour son analyse, la Driasles futurs du climat propose deux modèles socio-économiques d’émission de gaz à effet de serre sur la base d’hypothèses du développement futur de nos sociétés et son impact sur l’environnement. Sont distingués le modèle SRES (Special Report on Emissions Scenario) utilisé pour les précédents rapports du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC), et le modèle RCP (Radiative Concentration Pathway) utilisé dans le dernier rapport du GIEC. Dans le cadre de la préfiguration au PCAET, la recommandation est d’utiliser les scenarios RCP pour lesquels les données sont plus récentes (2013 contre 2007). Elles permettent ainsi une vision plus réaliste des conditions actuelles. L’étude se basera donc sur les 3 scenarios disponibles qui sont le pessimiste représentant la situation future sans politique climatique, celui dans lequel le niveau d’émissions de GES se stabilise et enfin celui qui intègre les effets des politiques pour limiter le réchauffement planétaire à 2°C en 2100 .

Il apparaît nettement, que le Sud-Est de la France est la partie du pays qui subira le plus durement le réchauffement climatique : les moyennes de températures atteignant les 24°C. Cet indice prend en compte la température maximale relevée hebdomadairement sur le territoire. Ainsi, les 24°C prennent en compte les températures d’été mais aussi celles d’hiver qui ne suffisent pas à faire baisser cette moyenne. Cette hausse de la température dans le Cœur du Var, déjà globalement sec, s’accompagne d’une diminution généralisée des précipitations au sein du territoire en parallèle avec des épisodes pluvieux plus intenses. Cette combinaison de longues périodes arides et d’évènements de précipitation concentrés provoquent des effets néfastes généralisés que ce soit pour l’agriculture, la gestion de la forêt ou encore la qualité de vie avec des mouvements de terrains dus au retrait des argiles dans le sol.

Les effets climatiques extrêmes que sont la sécheresse, les inondations ou la canicule ont des impacts nocifs sur l’environnement, la qualité de vie et notamment l’agriculture (gestion des eaux, arrosage, assèchement des sols post-saturation, etc.) C’est pourquoi il est urgent d’agir à travers des actions concrètes à portée régionale voire nationale.

LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
Fort enjeu du dérèglement climatique en Cœur du Var car va provoquer sur les prochaines années :
– problématiques de sécheresse,
– hausse de la température,
– accroissement des phénomènes extrêmes engendrant des catastrophes naturelles.

Analyse de la consommation et de la production énergétique finale 

Le choix est fait dans cette partie de regrouper la consommation et la production finale d’énergie puisque le territoire ne produit que des énergies renouvelables. Cela permet d’appréhender le ratio d’énergie à produire pour l’avenir et l’autonomie énergétique de l’intercommunalité.

La consommation d’énergie en Cœur du Var

Dans le SCoT, l’hypothèse de 55 000 habitants sur le territoire en 2030 a été retenue afin de préparer le territoire à la croissance démographique en conservant une dynamique de développement. Parallèlement, le SCoT fixe pour objectif la diminution de 20% de la consommation d’énergie par rapport à la consommation actuelle pour l’horizon 2030. Cette démarche s’inscrit dans le contrat d’objectif ministériel signé le 21 janvier 2011 en PACA qui place le renforcement et la sécurisation de l’alimentation des territoires en électricité dans la région PACA en priorité. La consommation énergétique peut être scindée en 2 sous-catégories : la consommation d’énergie primaire et la consommation d’énergie finale. La première est une énergie potentielle, brute, contenue dans les ressources naturelles avant toute transformation ou injection dans le réseau. La seconde est l’énergie qui sera consommée et facturée à chaque bâtiment et se calcule avec un facteur prenant en compte les pertes . Dans le cadre de ce diagnostic, seule la consommation primaire sera utilisée car plus représentative de la situation.

Le domaine des transports arrive en tête des consommations énergétiques avec 58% de la consommation totale suivi en seconde position par le résidentiel (28,9%). La consommation finale totale d’énergie primaire sur le territoire de l’intercommunalité s’élevait à 142 370 tep en 2011. L’INSEE a recensé une population de 39 608 habitants sur le territoire de Cœur du Var cette année-là soit un ratio de consommation d’énergie moyen de 3,6 tep/habitant. Il est possible de calculer la consommation finale d’énergie primaire et d’énergie finale attendue pour 2030 incluant la réduction de 20% des consommations . Ce sont donc plus de 198000 tep d’énergie qui seront nécessaires au territoire pour subvenir à ses besoins de fonctionnement.

Estimation des émissions atmosphériques

L’objectif est ici de répondre aux attentes du volet sur la qualité de l’air en quantifiant les émissions atmosphériques dues aux activités exercées sur le territoire. Cette partie est scindée en deux, la première se concentrant uniquement sur les gaz à l’origine de l’effet de serre et la deuxième s’attardant sur les polluants atmosphériques dont les effets sont plus d’ordre sanitaire.

Les Gaz à Effet de Serre

Pour estimer le taux de Gaz à Effet de Serre (GES) dans le Cœur du Var, il a été choisi de s’appuyer sur la base de données d’Energ’Air PACA, qui est une base de données public et gratuite en tant que sous-branche de l’ORECA, accessible sur leur site. L’avantage de cette dernière est qu’elle donne accès à une estimation des taux de GES sur une longue période (de 2007 à 2014) répartie pour différents secteurs d’activités. La comparaison des taux de GES entre ces deux années permet d’obtenir une tendance de l’évolution du taux de GES dans la communauté de communes .

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Table des matières

Introduction
Contextualisation et présentation
1. Evaluation des paramètres nécessaires à la réalisation d’un PCAET
1.1. Analyse de la vulnérabilité du territoire face au réchauffement climatique
1.2. Analyse de la consommation et de la production énergétique finale
1.3. Estimation des émissions atmosphériques
1.4. Présentation des réseaux de transport
1.5. Estimation de la séquestration nette de dioxyde de carbone
2. Etat des lieux des éléments déjà présents à Cœur du Var
2.1. Acteurs et documents ressources dans la mise en place du PCAET
2.2. Actions déjà menées sur le territoire s’inscrivant dans la démarche PCAET
3. Retours d’expériences de PCAET menés dans d’autres territoires
3.1. Méthodologie et sélection des Plans Climats
3.2. Résultats du benchmark : grands axes et entretiens
Conclusion
Résumé non technique du diagnostic et benchmark

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