Evaluation des instruments de maitrise de l’énergie

Le service énergétique

Il est un lieu commun par lequel débute tout discours sur la consommation d’énergie : l’énergie n’est pas utilisée pour elle-même, mais pour produire un service énergétique, destiné à assurer des besoins pour certains essentiels : chauffage de l’eau et de l’espace, éclairage, cuisson et fonctionnement des appareils électroménagers au sein du domicile ; mobilité en dehors. La consommation du « bien » énergie ne peut donc être envisagée sans la consommation d’autres biens, qui permettent de convertir une unité d’énergie finale (kilowattheure, stère de bois, litre d’essence, etc.) en une unité d’énergie utile (lumen pour l’éclairage, degré Celsius pour le confort de chauffage, passager-kilomètre pour la mobilité, etc.). Ces biens d’usages de l’énergie recouvrent, dans le logement, à la fois les technologies ou équipements qui consomment de l’énergie (systèmes de chauffage, appareils électroménagers, luminaires, etc.) et les technologies ou équipements qui ont une influence directe sur la consommation d’énergie (isolation des fenêtres et des parois opaques, système de ventilation, systèmes de contrôle, etc.).
Dans un souci de simplification, le service énergétique peut être vu comme un bien composite, produit implicitement par la consommation conjointe d’énergie et de biens d’usage de l’énergie. La maximisation de l’utilité associée à la consommation de service énergétique implique deux types de comportement. D’abord, le décalage temporel qui existe entre les coûts fixes (achat de biens d’usage de l’énergie) et les coûts variables (dépenses annuelles d’énergie), ainsi que la nature souvent capitalistique des biens d’usage de l’énergie, invitent étudier le service énergétique par les méthodes usuelles de calcul économique. Selon la situation de référence à laquelle il est comparé, l’investissement dans les biens d’usages de l’énergie répond à une logique de «rationalisation», lorsqu’il s’agit par exemple d’isoler un logement pour optimiser le confort thermique, ou à une logique de «renouvellement», comme lorsqu’un système de chauffage doit être remplacé parce qu’il tombe en panne ou qu’il arrive au terme de sa durée de vie utile. Il est important de préciser que les biens d’usages de l’énergie peuvent contribuer à d’autres services domestiques, non exclusivement énergétiques, qui entrent en compte dans la décision d’investissement : l’isolation des murs a des conséquences esthétiques, le double vitrage réduit les nuisances sonores, la ventilation participe à l’assainissement de l’air, etc.
L’investissement une fois réalisé, l’intensité d’utilisation des nouveaux biens d’usage de l’énergie varie avec les besoins du consommateur en services énergétiques. Pour le confort de chauffage, par exemple, ces variations portent sur le réglage du thermostat, le nombre de pièces chauffées, la période annuelle de chauffage, etc.

Efficacité, sobriété et maîtrise de l’énergie

Au-delà de cette caractérisation économique, les comportements qui sous-tendent la consommation de service énergétique sont autant de sources potentielles d’économies d’énergie (energy savings), qui suscitent l’intérêt des ingénieurs et des pouvoirs publics.
En premier lieu, l’efficacité énergétique (energy efficiency), définie comme le ratio entre le service énergétique produit et la quantité d’énergie utilisée pour le produire (Lovins, 2004, p.383), ou le rendement de conversion de l’énergie finale en énergie utile, est un attribut caractéristique des biens d’usage de l’énergie. Dans la décision d’investissement, différentes options d’efficacité sont en concurrence : pour l’éclairage, l’investisseur a le choix entre une ampoule à incandescence, peu efficace, et une lampe fluo-compacte, assez efficace, voire une diode électroluminescente, très efficace ; pour l’isolation, le paramètre d’efficacité correspond à la nature du matériau (laine de verre, fibres végétales, etc.) et son épaisseur ; pour les chaudières, la gamme d’efficacité s’étend du standard peu efficace à la chaudière à condensation, très efficace, en passant par la chaudière basse température, d’efficacité intermédiaire. Plus l’option est efficace, plus elle réduit la consommation d’énergie finale pour un même service énergétique. Dans le cas des biens domestiques d’usage de l’énergie, l’option la plus efficace est généralement la plus coûteuse. En second lieu, l’usage des biens d’usage de l’énergie peut également être orienté vers une diminution absolue de la consommation d’énergie : réduction de la durée d’éclairage, modération de la température de chauffage, etc. Le terme de sobriété énergétique (energy sufficiency) est fréquemment utilisé pour qualifier ce type de comportement (Salomon et al., 2005 ; Alcott, 2008 ; Herring, 2009).
L’efficacité et la sobriété énergétiques correspondent à une orientation particulière des comportements d’investissement et d’utilisation des biens d’usage de l’énergie.

Les barrières aux économies d’énergie : défaillances et obstacles

Les causes du paradoxe de l’efficacité énergétique sont nombreuses et abondamment discutées depuis plus de trente ans. Elles sont caractérisées par Jaffe et al. (2004, p.79) selon les catégories suivantes : Les différentes causes du paradoxe de l’efficacité énergétique sont regroupées sous le terme générique de barrières à l’efficacité énergétique (barriers to energy efficiency). Cette notion négative désigne tout ce qui s’oppose à la diffusion des biens d’usage efficace de l’énergie. Il peut s’agir de défaillances de marché ou de simples obstacles.
Le terme de défaillance de marché (market failure) fait référence à tout ce qui s’oppose sur un marché à l’efficience économique collective, définie comme une situation optimale au sens de Pareto, où il est impossible d’accroître le bien-être d’un groupe d’individus sans diminuer celui d’un autre groupe (Varian, 2003). La présence d’une défaillance de marché est considérée comme une condition nécessaire à l’intervention publique. Dans le domaine de l’efficacité énergétique, si une barrière s’avère être une défaillance de marché, alors l’inefficacité énergétique va de pair avec l’inefficience économique. La notion de défaillance de marché est parfois complétée par la notion de défaillance de comportement (qui sera définie ultérieurement).
Les barrières qui ne sont pas des défaillances de marché, généralement nommées par défaut non-market failures, seront qualifiées ici d’obstacle à l’efficacité énergétique. Dans une situation où une barrière est «simplement» un obstacle, l’inefficacité énergétique ne remet pas en cause l’efficience économique et, du point de vue des critères économiques standard, ne justifie pas d’être corrigée par une intervention publique.
Même si les débats portent le plus souvent sur les barrières à l’efficacité énergétique, la définition du terme générique « barrière » (market barrier) prend en compte les éléments qui s’opposent à l’utilisation des biens d’usage efficace de l’énergie. Par conséquent, le terme de barrière aux économies d’énergie sera utilisé dans cette thèse pour désigner les défaillances de marché et les obstacles qui s’opposent plus généralement à la maîtrise de l’énergie. En pratique, les barrières aux économies d’énergie recouvrent les barrières à l’efficacité énergétique et incluent l’effet rebond. Celui-ci doit être vu « simplement » comme un obstacle aux économies d’énergie, dans la mesure où il correspond à une situation d’efficience économique.

Efficacité et efficience économique

En considérant le cas simple où un instrument est mis en œuvre pour atteindre une certaine cible définie par les décideurs politiques, l’évaluation économique consiste à estimer les critères suivants:
L’efficacité (effectiveness, efficacy) : quel est le niveau de réalisations additionnelles par rapport à une situation de référence ? Si des cibles sont prédéfinies, sont-elles atteintes ? Le rapport coût-efficacité (cost-effectiveness) : à quel coût le niveau de réalisations (ou la cible) est-il atteint ? L’efficience (efficiency) : le niveau de réalisation (ou la cible) atteint dégage-t-il des bénéfices sociaux nets ?
En théorie, hors des effets distributifs, l’efficience est le seul critère économique qui importe. Il est toutefois fréquent, dans le domaine de la politique environnementale, que l’estimation des coûts et surtout des bénéfices de l’intervention soit entachée d’incertitude ; le meilleur moyen de juger de la performance de l’instrument peut alors être de définir un certain niveau de réalisations (niveau de dépollution, d’économies d’énergie) et d’estimer à quel coût il est atteint (Baumol et Oates, 1971 ; Goulder et Parry, 2008). Les critères d’efficacité et de coût-efficacité sont donc des substituts imparfaits mais courants au critère d’efficience.
Appliquée à la maîtrise de l’énergie, cette séquence d’évaluation requiert une méthode singulière. L’efficacité, d’abord, est envisagée comme une certaine quantité d’énergie économisée par rapport à une situation de référence (en kWh évité ou tonne de CO2 évitée). La définition de la situation de référence et son évolution au cours du temps, ainsi que la durée de vie supposée des économies d’énergie, constituent des hypothèses fondamentales et notoirement difficiles à élaborer (Boonekamp, 2006).
Les bénéfices physiques ainsi délimités doivent ensuite être traduits en bénéfices monétaires. Alors qu’elle suppose dans le cas général des hypothèses hasardeuses sur la disponibilité à payer des consommateurs (Goulder, 2007), cette étape est ici simplifiée : comme les bénéfices sociaux des économies d’énergie découlent principalement d’une diminution de la facture énergétique, il «suffit» en effet de formuler des hypothèses d’évolution du prix des énergies pour les valoriser. Les émissions de CO2 évitées peuvent également être comptabilisées à la valeur tutélaire du carbone. En revanche, une grande partie des bénéfices reste, comme dans le cas général, difficile à évaluer (gains sur l’emploi, amélioration du confort et de la santé, etc.).
Au regard des bénéfices générés, les coûts de l’intervention doivent enfin être quantifiés. Les coûts les plus évidents sont liés au surcroît d’investissement dans les technologies efficaces induits par l’instrument : l’intégralité du coût des technologies pour les investissements de «rationalisation», comme l’isolation, mais seulement la différence de coût avec la technologie moyenne du marché ou du parc pour les investissements de « renouvellement », comme le remplacement de système de chauffage. Leur analyse suppose un examen attentif des marchés de l’efficacité énergétique et du prix des technologies. Aux côtés de ces «coûts directs», l’instrument induit un ensemble de « coûts
indirects », qui englobent les coûts de contrôle pour le gouvernement, les coûts de mise en conformité pour les firmes, ou encore les pertes d’utilité des consommateurs lorsque l’investissement s’accompagne d’une réduction des attributs autres que l’efficacité énergétique (par exemple, un changement de luminosité à la suite de l’installation d’une ampoule basse consommation). Ces coûts sont généralement plus difficiles à circonscrire et à quantifier que l’ensemble des coûts directs.

Les défaillances des marchés de l’énergie

Les défaillances de marché, qui désignent tout ce qui s’oppose à l’atteinte de l’optimum économique de Pareto, sont généralement classées en quatre catégories : définition incomplète des droits de propriété, situations de concurrence imparfaite, information imparfaite et externalités (Sanstad et Howarth, 1994, p.813 ; Sorrell, 2004, p.34). Dans le contexte de la maîtrise de l’énergie, des défaillances affectent à la fois les marchés de l’énergie (électricité, gaz, fioul domestique, etc.) et les marchés de l’efficacité énergétique (ampoules, chaudières, isolation, etc.). Trois types de défaillance se rencontrent sur les marchés de l’énergie. D’abord, la consommation d’énergie, dont une fraction irréductible est d’origine fossile, induit des externalités environnementales négatives. Les plus importantes sont les émissions de CO2, qui contribuent directement au changement climatique (GIEC, 2007 ; Académie des sciences, 2010). De plus, le prix de l’énergie est inférieur à son coût marginal, du fait notamment d’une tarification de l’électricité au coût moyen (ou binôme en France), voire de subventions à certaines énergies. Enfin, la dépendance aux importations d’énergies fossiles produites dans des régions du monde politiquement instables crée une insécurité énergétique, qui peut être vue comme une externalité négative ; toutefois, le lien économique entre les dépenses militaires de sécurité et la consommation d’énergie fossile reste à établir empiriquement (Jaffe et al., 2004, p.85).
Dans l’ensemble, ces défaillances de marché, lorsqu’elles sont avérées, conduisent à des prix de l’énergie artificiellement bas par rapport au coût social et environnemental de la consommation d’énergie. Leur correction peut contribuer à amplifier le gisement d’efficacité énergétique dans le sens d’une plus grande efficience économique. Néanmoins, une telle intervention n’est pas directement motivée par la résolution du paradoxe de l’efficacité énergétique, dont les défaillances des marchés de l’énergie ne sont pas responsables : même avec des prix de l’énergie artificiellement bas, de nombreux investissements d’efficacité énergétique s’avèrent rentables mais ne sont pas réalisés.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE 
CHAPITRE I : ECONOMIE DE LA MAITRISE DE L’ENERGIE ET JUSTIFICATION DE L’INTERVENTION PUBLIQUE 
1 LES OBJETS DE L’ECONOMIE DE LA MAITRISE DE L’ENERGIE 
1.1 Le service énergétique et ses déterminants : efficacité et sobriété
1.1.1 Le service énergétique
1.1.2 Efficacité, sobriété et maîtrise de l’énergie
1.2 Efficacité et sobriété sont économiquement liées : l’effet rebond
1.3 Le problème fondateur : le paradoxe de l’efficacité énergétique
1.4 Les barrières aux économies d’énergie : défaillances et obstacles
2 L’EVOLUTION DES CONCEPTIONS DANS L’ECONOMIE DE L’EFFICACITE ENERGETIQUE 
2.1 Les controverses fondatrices
2.1.1 Les visions opposées d’ingénieurs et d’économistes
2.1.2 Une reformulation du problème par des taux d’actualisation implicites élevés
2.2 La synthèse économique de Jaffe et Stavins : paradoxe et gisements
2.2.1 Une référence normative à la fois standard et dynamique
2.2.2 Les obstacles à l’efficacité énergétique
2.2.3 Les défaillances des marchés de l’énergie
2.2.4 Les défaillances des marchés de l’efficacité énergétique
2.3 L’élargissement de l’analyse aux approches « hétérodoxes »
2.3.1 La référence à la rationalité limitée
2.3.2 Les apports de l’économie des coûts de transaction
2.3.3 L’économie comportementale et les défaillances de comportement
2.3.4 Autres disciplines des sciences humaines
3 LES VOIES DE PROGRESSION DE L’ECONOMIE DE L’EFFICACITE ENERGETIQUE 
3.1 Surmonter le problème de l’inséparabilité des barrières
3.2 Approfondir l’analyse des comportements d’utilisation des équipements
3.3 Approfondir l’analyse des barrières à l’innovation
4 DE L’ANALYSE DES BARRIERES AUX RECOMMANDATIONS D’INTERVENTION PUBLIQUE 
4.1 A problèmes différents, instruments différents
4.2 La question du nombre d’instruments
5 CONCLUSIONS 
BIBLIOGRAPHIE 
CHAPITRE II : EVALUATION DES INSTRUMENTS DE MAITRISE DE L’ENERGIE : PRINCIPES ET RESULTATS PRELIMINAIRES 
1 CRITERES D’EVALUATION 
1.1 Efficacité et efficience économique
1.2 Efficience statique et dynamique
1.3 Critères complémentaires : effet d’aubaine et effets distributifs
2 REVUE DES RESULTATS D’EVALUATIONS THEORIQUES ET EMPIRIQUES 
2.1 Instruments basés sur des incitations non financières
2.1.1 Réglementation sur l’efficacité énergétique
2.1.2 Information sur l’efficacité et la sobriété énergétiques
2.2 Instruments basés sur des incitations financières
2.2.1 Subvention à l’efficacité énergétique
2.2.2 Taxe sur l’énergie et les émissions de CO2
2.3 Combinaisons d’instruments
2.3.1 Cas de superposition
2.3.2 Un cas d’hybridation : les obligations d’économies d’énergie
3 PERFORMANCE COUT-EFFICACITE DES PRINCIPAUX INSTRUMENTS EN STATIQUE COMPARATIVE
3.1 Description du modèle en situation de référence
3.2 Instruments représentés
3.3 Principaux résultats
3.4 Synthèse et limites du modèle
4 CONCLUSION 
BIBLIOGRAPHIE 
CHAPITRE III : EVALUATION PROSPECTIVE DES INSTRUMENTS DE MAITRISE DE L’ENERGIE PAR LA MODELISATION HYBRIDE 
1 RES-IRF, UN MODELE DE LA PERFORMANCE ENERGETIQUE DU PARC DE LOGEMENTS FRANÇAIS 
1.1 Une architecture de modélisation hybride à deux niveaux
1.1.1 Res-IRF, un module bottom-up au développement microéconomique avancé
1.1.2 Bouclage macroéconomique avec le modèle d’équilibre général IMACLIM-R
1.2 Vue d’ensemble du module Res-IRF
1.2.1 Représentation technologique du parc de logements
1.2.2 Choix d’une option de rénovation
1.2.3 Coûts de rénovation et effet d’apprentissage
1.2.4 Anticipations myopes et taux d’actualisation hétérogènes
1.2.5 Coûts intangibles et effet d’imitation
1.2.6 Dynamique des coûts et taux de rénovation endogène
1.2.7 Sobriété et effet rebond
1.3 Le modèle en situation de référence
1.3.1 Déterminants principaux du scénario de référence
1.3.2 Estimation du gisement d’économies d’énergie dans le parc existant
2 MODE D’ACTION DES INSTRUMENTS DU GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT
2.1 Paramétrage des instruments
2.1.1 Crédits d’impôt développement durable (CIDD)
2.1.2 Eco-prêts à taux zéro pour la rénovation énergétique (EcoPTZ)
2.1.3 Réglementation thermique pour les bâtiments neufs (RT2012-2020)
2.1.4 Obligation de rénovation (OR)
2.1.5 Taxe carbone ou contribution climat-énergie (CCE)
2.2 Efficacité comparée des instruments
3 EVALUATION GLOBALE DES POLITIQUES DU GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT 
3.1 Bouquet avec mesures existantes (AME)
3.2 Bouquets avec mesures supplémentaires (AMS)
4 DISCUSSION 
4.1 Une évaluation positive
4.1.1 Unités d’évaluation
4.1.2 Critères d’évaluation : la question des coûts
4.2 Eléments non modélisés
4.2.1 Energies renouvelables
4.2.2 Mesures complémentaires
4.3 Scénarios volontaristes
5 CONCLUSION 
BIBLIOGRAPHIE 
CHAPITRE IV : EVALUATION EMPIRIQUE DES CERTIFICATS BLANCS, INSTRUMENT MULTIFONCTIONNEL DE MAITRISE DE L’ENERGIE 
1 PROPRIETES DES DISPOSITIFS DE CERTIFICATS BLANCS 
1.1 Définition
1.2 Caractérisation théorique
2 LES DIFFERENCES DE MISE EN ŒUVRE DES DISPOSITIFS NATIONAUX 
2.1 Acteurs
2.1.1 Opérateurs énergétiques obligés
2.1.2 Consommateurs d’énergie
2.1.3 Tierces parties
2.1.4 Pouvoirs publics
2.2 Réseaux d’acteurs
2.2.1 Périmètre des dispositifs
2.2.2 Relations « aval » entre obligés et consommateurs
2.2.3 Relations « amont » horizontales ou verticales
2.3 Institutions
2.3.1 Structure et régulation des marchés de l’énergie
2.3.2 Niveau quantitatif de l’obligation
2.3.3 Règles de recouvrement des coûts
2.3.4 Co-existence avec d’autres instruments de politique publique
3 EFFICIENCE STATIQUE 
3.1 Analyse coût-bénéfice
3.2 Déterminants techniques de l’efficience statique
3.3 Influence des règles institutionnelles sur les relations « aval »
4 LES OPTIONS DE FLEXIBILITE DANS LA DYNAMIQUE DES RESEAUX D’ACTEURS 
4.1 Malgré des échanges, un faible recours aux transactions horizontales
4.2 La prédominance des transactions verticales
5 LES CONDITIONS D’EFFICIENCE DYNAMIQUE DES DISPOSITIFS DE CERTIFICATS BLANCS
5.1 La nécessaire résolution des incohérences institutionnelles
5.2 Le développement de nouvelles incitations
5.3 Un dispositif d’accompagnement de la transition technologique
6 CONCLUSION 
BIBLIOGRAPHIE 
CONCLUSION GENERALE 
ANNEXE I : LA MAITRISE DE L’ENERGIE EN FRANCE : TENDANCES PASSEES ET ENJEUX FUTURS
1 IMPACT DES MESURES DE MAITRISE DE L’ENERGIE DE 1974 AUX ANNEES 2000 
1.1 Une décroissance continue de la consommation unitaire de chauffage
1.2 Une tendance soutenue par la réglementation thermique des bâtiments neufs
2 LA NOUVELLE DONNE ISSUE DU GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT 
2.1 Les années 2000 : la maîtrise de l’énergie comme réponse à l’enjeu climatique
2.2 Les objectifs et moyens définis par le Grenelle de l’environnement
ANNEXE II: EFFICIENCY AND DISTRIBUTIONAL IMPACTS OF TRADABLE WHITE CERTIFICATES COMPARED TO TAXES, SUBSIDIES AND REGULATIONS 
INTRODUCTION 
1 TRADABLE WHITE CERTIFICATES IN PRACTICE 
2 THE MODEL 
2.1 The model in business-as-usual (i.e., no energy-saving policy)
2.2 Calibration of the parameters
2.3 White certificates with a target as a percentage of energy sold (WC%)
2.4 White certificates with an absolute target (WCA)
2.5 Tax rebated lump-sum to consumers (TH)
2.6 Tax rebated lump-sum to energy suppliers (TE)
2.7 Subsidy on energy-efficient goods and services (S)
2.8 Energy-efficiency regulation (R)
3 NUMERICAL RESULTS 
3.1 Total costs and quantities
3.2 Consumers’ prices
3.3 Distributional consequences
4 DISCUSSION 
4.1 Where to apply which policy instrument?
4.2 Equity and political acceptability
4.3 Issues not included in the model
4.3.1 Equalisation of the marginal cost of energy saving
4.3.2 The « energy-efficiency gap »
4.3.3 Transaction costs
5 CONCLUSION 
ACKNOWLEDGEMENTS 
APPENDIX 1 
APPENDIX 2: COMPARISON OF NATIONAL TARGETS 
REFERENCES 
ANNEXE III: EXPLORING THE POTENTIAL FOR ENERGY CONSERVATION IN FRENCH HOUSEHOLDS THROUGH HYBRID MODELLING 
1 INTRODUCTION 
2 THE RESIDENTIAL MODULE OF IMACLIM-R FRANCE (RES-IRF) 
2.1 Determinants of the demand for space heating
2.2 Retrofitting dynamics
2.2.1 Capital turn-over
2.2.2 Choice of a retrofitting option
2.2.3 Transition costs and learning-by-doing
2.2.4 Myopic expectation and heterogeneous discounting
2.2.5 Intangible costs and information acceleration
2.2.6 Endogenous retrofitting rate
2.3 Sufficiency and the rebound effect
2.4 IMACLIM-R macroeconomic feedback
3 BUSINESS AS USUAL SCENARIO 
3.1 Input data
3.2 Evolution of the primary drivers of energy consumption
3.3 Reliability of the model
4 THE POTENTIAL FOR ENERGY CONSERVATION IN EXISTING DWELLINGS 
4.1 Determinants of technological change
4.2 Sensitivity to investment parameters
4.3 Potential energy savings due to efficiency and sufficiency
5 CONCLUSION 
ACKNOWLEDGEMENTS 
ANNEX 1: PARAMETER SETTINGS
ANNEX 2: FUEL SWITCHING IN EXISTING DWELLINGS
ANNEX 3: BUILDING STOCK GROWTH
ANNEX 4: CALIBRATION OF INTANGIBLE COSTS
REFERENCES 
ANNEXE IV: THE COSTS AND BENEFITS OF WHITE CERTIFICATE SCHEMES 
1 INTRODUCTION 
2 MAIN DIFFERENCES IN NATIONAL DESIGNS 
2.1 Scope of the obligation
2.2 Metrics of the obligation
3 ENERGY EFFECTIVENESS
3.1 Delimitation of energy savings
3.1.1 General effects impacting energy effectiveness
3.1.2 Methodological issues in energy savings accounting
3.2 Effectiveness assessment
3.2.1 Quantification of the energy savings to target
3.2.2 Nature of effective energy savings
4 COSTS BORNE BY OBLIGED PARTIES 
4.1 Nature of the costs arising from white certificate schemes
4.2 Estimates of the costs borne by obliged parties
4.3 Cost distribution among obliged parties
5 BALANCING COSTS AND BENEFITS 
5.1 Contributions of other parties to total costs
5.2 Social benefits
5.3 A social efficiency assessment
6 INTERPRETING COSTS: LESSONS ABOUT OBLIGED PARTIES’ STRATEGY 
6.1 Cost heterogeneity and trade implications
6.2 Nature of the costs and validity of the hybrid mechanism
7 CONCLUSION 
ACKNOWLEDGEMENTS 
ANNEX 
REFERENCES 
BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE

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