Évaluation des effets cinématiques et dynamiques induits par le port d’orthèses plantaires lors de la marche

La nouvelle définition du métier de Pédicure-Podologue, parue au Bulletin Officiel Santé, Protection sociale, Solidarité (n°6 du 5 Juillet 2012), stipule que « Le pédicurepodologue intervient sur les troubles cutanés, morphostatiques et dynamiques du pied […], en tenant compte de la statique et de la dynamique du pied et en tenant compte des interactions avec l’appareil locomoteur. Le pédicure-podologue prescrit, confectionne ou adapte des dispositifs médicaux podologiques externes ».

Il existe aujourd’hui de nombreuses pathologies ostéo-articulaires et musculotendineuses de l’appareil locomoteur pour lesquelles le podologue peut jouer un rôle. Cependant, le traitement de ces pathologies par dispositif médical orthopédique plantaire (orthèse plantaire) est peu mis en avant. Comme le signale Alain Lavigne, « le pied est le premier segment du corps en contact avec le sol. Pour traiter une pathologie, il ne doit donc pas être considéré comme le segment le plus distal mais bien proximal. De plus, l’orthèse plantaire présente l’avantage d’être non invasive et modulable et permet d’accomplir un acte thérapeutique à chaque pas ». Une meilleure connaissance des effets biomécaniques induits par ces orthèses plantaires devrait amener à comprendre les mécanismes de traitement et donc à améliorer la prise en charge des patients. Ainsi, ce travail de thèse consiste à modéliser, par la biomécanique, l’appareil locomoteur afin d’évaluer les effets instantanés et à plus ou moins long terme induits par des orthèses plantaires durant la marche.

Les premières œuvres traitant de la pédicurie (Ordre National des PédicuresPodologues, 2014a) apparaissent au 18ème siècle avec Rousselot, Chirurgien-Pédicure, qui est l’auteur de deux ouvrages, en 1762 et 1769, concernant le traitement des cors, des verrues et autres maladies de la peau. Son successeur, Laforest, écrit en 1781 « l’Art de soigner les pieds ». Sa renommée le fait nommer Chirurgien-Pédicure du Roi et de la famille royale et il créé alors le premier cours de podologie. Il faudra cependant attendre 1872 pour voir apparaitre la première école formant des professionnels de la pédicurie et de la podologie et c’est en 1928 que Pierre Manet fonda l’Institut National de Podologie.

En 1946, la loi du 30 avril institue le Diplôme d’Etat de Pédicure et réglemente la profession. Il faut patienter près de 30 ans pour qu’en 1974 l’enseignement de l’examen clinique et des semelles orthopédiques soit intégré au programme du Diplôme d’Etat. C’est ainsi qu’en 1984, le terme de « Pédicure » est abandonné au profit de celui de « PédicurePodologue ». Dans les années qui suivent, les actes professionnels accomplis ainsi que la liste des topiques à usage externe pouvant être prescrits et appliqués par les Pédicures Podologues sont définis.

En 2004, l’Ordre National des Pédicures-Podologues est créé mais il n’entrera réellement en fonction qu’à partir de 2006. Sa mission est d’assurer la compétence des professionnels et la qualité des prestations dans l’intérêt du patient. Sur la même lancée, le premier code de déontologie de la profession parait en 2007 et il sera mis à jour en 2012.

Le Diplôme d’Etat (DE) de Pédicure-Podologue est délivré par le ministère de la santé (Ordre National des Pédicures-Podologues, 2014b). Les études préparant au DE se font dans les instituts de formation en Pédicurie-Podologie. Il en existe 11 en France dont l’Institut National de Podologie, situé à Paris. L’accès à ces instituts se fait par concours pour lequel il faut être titulaire du baccalauréat ou justifier d’une expérience professionnelle de cinq ans. Les études sont réparties sur trois années et comportent des enseignements théoriques (anatomie, physiologie, pathologie…), des enseignements pratiques en Pédicurie (soins des pieds) et en Podologie (examens cliniques, conception et confection d’orthèses plantaires) ainsi que des stages hospitaliers et chez les professionnels de la pédicurie podologie. L’examen sanctionnant l’obtention du DE était historiquement un examen terminal à la fin des trois années d’études (dernier DE Juin 2014). Il comportait trois épreuves dont une épreuve de mise en situation professionnelle de Podologie, une épreuve de mise en situation professionnelle de Pédicurie et une épreuve orale portant sur l’ensemble du programme. Suite à la réingénierie du DE, en application depuis le 1er septembre 2012, et dans le cadre de l’intégration de la formation des Pédicures-Podologues au processus Licence, Master, Doctorat (LMD), le DE est obtenu après validation de l’ensemble des unités d’enseignement des six semestres de formation.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 1 : LA PODOLOGIE
1.1 HISTOIRE DE LA PEDICURIE-PODOLOGIE
1.2 LA FORMATION DU PEDICURE-PODOLOGUE
1.3 LE METIER DE PEDICURE-PODOLOGUE
1.4 EXAMEN CLINIQUE EN PODOLOGIE
1.4.1 L’APPAREIL LOCOMOTEUR
1.4.2 L’INTERROGATOIRE
1.4.3 L’EXAMEN EN DECHARGE
1.4.4 EXAMEN EN CHARGE STATIQUE
1.4.5 EXAMEN EN CHARGE DYNAMIQUE
1.4.6 IMPORTANCE DES PHASES DE L’EXAMEN CLINIQUE
1.5 BIOMECANIQUE DU PIED ET DU MEMBRE INFERIEUR : « CONCEPT LAVIGNE »
1.6 L’ORTHESE PLANTAIRE
1.6.1 LES TECHNIQUES
1.6.2 LES ORTHESES PLANTAIRES THERMOFORMEES
1.6.3 L’ACCOMPAGNEMENT DU PATIENT
1.6.4 LES PRINCIPALES PATHOLOGIES
1.7 CONCLUSIONS
2 CHAPITRE 2 : L’ANALYSE DE LA MARCHE
1.1 LES SYSTEMES D’ANALYSE QUANTIFIEE DU MOUVEMENT
2.1.1 LES SYSTEMES D’ANALYSE VIDEOGRAPHIQUE
2.1.2 LES SYSTEMES D’ANALYSE TRIDIMENSIONNELLE
2.1.3 LES SYSTEMES DE BAROPODOMETRIE
2.1.4 LES PLATEFORMES DE FORCE
2.1.5 LES SYSTEMES D’ELECTROMYOGRAPHIE
2.1.6 AUTRES SYSTEMES
2.2 L’ANALYSE QUANTIFIEE DE LA MARCHE
2.2.1 DISPOSITIF DE L’AQM
2.2.2 LA MODELISATION BIOMECANIQUE
2.2.3 VARIABLES DE L’AQM
2.3 PROTOCOLE DE MESURE
2.3.1 LES PATIENTS
2.3.2 CHOIX DU DISPOSITIF EXPERIMENTAL
2.3.3 CHOIX DES PARAMETRES BIOMECANIQUES
2.3.4 DEROULEMENT DE L’AQM
2.3.5 CALCULS DES PARAMETRES BIOMECANIQUES
2.3.6 PRECISION DU SYSTEME DE MESURE
CONCLUSION GENERALE

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