Evaluation de l’érosion hydrique par l’approche PAP/CAR

Evaluation de l’érosion hydrique par l’approche PAP/CAR

Carte de degré de couvert végétal

Pour classifier le degré du couvert végétal Les directives du PAP/CAR proposent Quatre classes, à chaque classe est assignée une valeur entre 1 et 4 selon le tableau suivant : La classification du degré de couvert végétale de l’oued Boufekrane est basée sur l’observation de l’image satellitaire de cette région, dont Les Arboricultures sont considérés comme une classe de densité moyenne (25%-50%), les autres occupations sont considérés comme une classe de faible densité (Inferieur à 25 %). La carte de degré de couvert végétal du bassin de l’oued Boufekrane (Fig. 24) montre la présence de deux classes (1 et 2), à densité respectivement faible et moyenne. La densité faible est relative à toute surface où la végétation est inférieure à 25%, cette dernière occupe presque 20% de la surface totale du bassin. La densité moyenne du couvert végétale est la plus représentative car elle occupe 80,3% de ce bassin, cette classe est relative aux surfaces où le degré de couvert végétale prend une valeur entre 25% et 50%. La dominance des terrains cultivés et des arboricultures (81%), et l’absence de la végétation dense (forêts, Arbustes denses) dans le bassin de l’oued Boufekrane, constituent la cause principale de la faible protection de ses sols, ce qui reflète l’importance des pratiques agricoles dans l’augmentation des risques de l’érosion, d’où la nécessité de l’intervention des

1.3 Etape 3 : Etablissement de la Carte des états érosifs par superposition de la carte d’érodibilité et de protection des sols. La carte des états érosifs (Fig.27) est le produit final de la phase prédictive, résulte de la superposition de la carte d’érodibilité et de la carte de degrés de protection des sols. Les polygones résultant sont classés selon la matrice du tableau suivant : Les polygones obtenus sont classifiées par PAP/CAR selon le tableau suivant : La carte des états érosifs de l’oued Boufekrane, montre la dominance des classes faibles (2), qui se localisent dans les zones où la pente est faible, et/ou la lithologie est de nature compacte. La classe du degré d’érosion élevée (4) et notable (3), occupent des faibles surfaces, car elles représentent respectivement 8,2 % et 1,4% de la surface totale du bassin.la classe des états érosives très faibles (1) et très élevés (5) sont presque absents. Au bord de l’oued Boufekrane, on remarque la présence des degrés d’érosion élevés et notables, cela dû à la présence des formations géologiques sédimentaires non cohésif, et des formations tendres (alluvions, marnes), déposés sur des pentes modérées (3-12%).

La phase descriptive, Carte de l’érosion réelle Cette phase se base sur la délimitation cartographique des formes d’érosion qui caractérisent le bassin de l’oued Boufekrane selon Les directives du PAP/CAR, qui proposent des indications en lettres pour désigner la forme d’érosion, et des chiffres pour désigner l’intensité du processus selon le tableau suivant : Les formes d’érosion dans le bassin de l’oued Boufekrane sont déterminées par cartographie à partir de l’image satellitaire et la carte topographique de la zone d’étude. La carte résultante (Fig. 29) montre que le bassin de l’oued Boufekrane est menacé par deux formes de dégradation des sols :

L’érosion en nappe (le décapage L) : Le bassin de l’oued Boufekrane est une région agricole située dans une zone de plaine caractérisé par des faibles pentes (60, 6%), un couvert végétale de faible densité (ne dépasse pas les 50%), avec l’abondance des céréalicultures (51,6%), ces conditions rendent le sol exposés à l’effet des pluies et par la suit à l’érosion en nappe. Cette forme d’érosion touche 85 % de la surface totale de ce bassin et menace directement la productivité des terres cultivées.

L’érosion en ravins ou concentrée (découpage C) : Dans le bassin de l’oued Boufekrane l’érosion en ravins n’occupent que 2% de la surface totale du bassin, et se localises dans des zones où la pente est modérée (3-12%), et /ou de lithologie qui favorise le ruissèlement (marnes bleu, limons-argileux), avec toujours un couvert végétale de densité faible à moyenne.

Carte des tendances de l’érosion hydrique

En plus de la réalisation de la carte consolidée, cette phase permet de déterminer les tendances de l’évolution superficielle de l’érosion hydrique. Ces tendances sont déterminées selon une matrice qui rassemble les états d’érosion, et les formes d’érosion réelles. Les indices de 1 à 4 des tendances proposés par PAP/CAR décrivent les différents comportements de l’érosion hydrique comme suivant :

1: Tendance est à la stabilisation, à la régression ou à la limitation de l’expansion spatiale du processus d’érosion lorsque les états érosifs faible ou très faible coïncident avec des formes d’érosion réelle mineures

2: La tendance est à l’expansion ou à l’intensification localisée du processus d’érosion quand il y a un état érosif prédit qui est élevé alors que les formes d’érosion sont minimes. Cela peut vouloir dire qu’il y a d’autres facteurs en plus de ceux étudiés qui freinent et s’oppose à l’érosion.

3: La tendance est à l’expansion ou à l’intensification généralisée lorsque les états érosifs prédits selon les facteurs étudiés montrent une érosion faible alors que l’érosion réelle est plus importantes et se manifeste par des formes plus spectaculaires. Dans ce cas d’autres facteurs accéléreraient l’érosion

4: La coïncidence d’un état érosif prédisant une érosion potentiellement élevée avec des formes d’érosions majeures indiquerait une tendance de la dégradation généralisée vers une situation irréversible.

La carte de des tendances de l’érosion (Fig. 33) montre la dominance de la tendance à la stabilisation, à la régression ou à la limitation de l’expansion spatiale du processus d’érosion qui occupe 31 % de la surface totale du bassin .les tendances localisée à l’expansion ou à l’intensification occupe 26 %.les tendances généralisées à l’expansion ou à l’intensification occupe19 % .les tendances de la dégradation généralisée vers une situation irréversible occupe 8% de la surface totale du bassin. Conclusion Générale La cartographie et l’estimation de l’érosion hydrique au moyen de la méthode PAP/CAR dans le bassin de l’oued Boufekrane a permis d’analyser et de comprendre la problématique de la zone d’étude sur le plan risques érosifs. La première carte de la phase prédictive dite d’érodibilité, réalisée en tenant compte de la pente et de la lithologie, a montré que 89,4% du bassin présente un degré d’érodibilité faible relative à des zones de faible pente et de lithologie compacte. Les érodibilités fortes et modérées occupent relativement une faible portion (10,1%), et se situent dans des zones où les pentes sont faibles à modérées avec un matériel peu résistant (marnes) ou faiblement compactes (formation alluviales).

De point de vu couvert végétale, la carte de protection montre que 84% de la superficie totale du bassin est mal protégée, cela est dû aux faibles densités de la végétation (céréales, olivier, cultures en lignes), qui ne dépassent pas une densité de 50%, avec l’absence du couvert végétale dense (forêts ou arbustes denses). La carte des états érosifs est l’étape finale de l’approche prédictive, fournit des informations sur l’état actuel de la dégradation, et montre que 74% de la surface totale du bassin est caractérisée par un faible état érosif, cela est dû à la situation du bassin dans une région de plaine où les pentes faible sont les plus dominants (60, 6%). Les états érosives élevées ne représentent que 8%, ils sont localisé dans les zones des pentes modérée et de lithologie non compacte (marnes bleu).

Les états d’érosion modérés et extrêmes sont moins abondants, ils ne touchent que 2% du bassin. L’approche descriptive a montré que le bassin de l’oued Boufekrane est totalement exposé aux risques d’érosion, cela est dû à l’absence de couvet végétale dense, ce qui rend ce dernier dépourvu des sites protégés (zone stables) vis-à-vis de l’érosion hydrique. Les zones instables sont représentées par deux types d’érosion, chacun se manifeste avec des différents degrés de risque. L’érosion en nappe (L) est la forme la plus dominante, elle occupe 82% de la surface du bassin. L’érosion concentrée en ravins (C) est moins abondante, elle occupe 2% de la surface bassin, son intensité est en fonction de l’importance de la pente, et de la texture du sol.

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Table des matières

Introduction générale
Chapitre I : Revue bibliographique
1 Les agents érosifs
1.1 La pluie
1.2 Le ruissellement
1.3 La gravité
2 Effet du climat
3 Effet de la végétation
4 Effet anthropique :
5 Le facteur sol :
6 Mécanismes de l’Erosion hydrique
7 Types de l’Erosion hydrique
7.1 L’érosion hydrique en nappe
7.2 L’érosion hydrique linaire (concentrée) : rigoles, ravines, badlands, tunnels
7.3 L’érosion en masse
Chapitre II : Cadre géographique,socioéconomique, et climatique de la région d’étude
1 Localisation de la zone d’étude:
2 Contexte Socio-Economique
2.1 Cadre humain :
2.2 Activité économique
3 Contexte climatique
3.1 Les précipitations :
3.1.1 La variabilité interannuelle des précipitations
3.1.2 La variabilité saisonnière des précipitations
3.1.3 La variabilité mensuelle des précipitations
3.2 Le régime thermique:
3.2.1 La variabilité interannuelle de la température
3.2.2 La variabilité mensuelle de la température
3.3 Les indices climatiques
3.4 Le diagramme ombrothermique
3.5 L’évapotranspiration :
3.5.1 L’évapotranspiration potentielle
3.5.2 L’évapotranspiration réelle
Chapitre III : Géomorphologique, pédologie, géologie et occupation du sol du bassin de l’oued Boufekrane.
1 Géomorphologie du bassin de l’oued Boufekrane
1.1 Forme du bassin
1.2 Répartition spatiale des altitudes
1.3 Répartition spatiale des pentes
2 Pédologie du bassin de l’oued Boufekrane
3 Géologie du bassin de l’oued Boufekrane
4 Occupation du sol du bassin de l’oued Boufekrane
Chapitre IV : Application des directives PAP/CAR au niveau du bassin de l’oued Boufekrane
I. Evaluation de l’érosion hydrique par l’approche PAP/CAR
1 La phase prédictive :
1.1 Etape 1 : Élaboration de la carte d’érodibilité par superposition de la carte des pentes et des Litho-faciès.
1.1.1 Carte des pentes
1.1.2 Carte de Litho-faciès
1.1.3 Carte d’érodibilité
1.2 Etape 2 : Réalisation de la carte de protection des sols par superposition de la carte
d’occupation du sol et du degré de recouvrement végétal.
1.2.1 La carte d’occupation des sols
1.2.2 Carte de degré de couvert végétal
1.2.3 La carte de protection des sols
1.3 Etape 3 : Etablissement de la Carte des états érosifs par superposition de la carte d’érodibilité et de protection des sols
2 La phase descriptive, Carte de l’érosion réelle
3 Phase d’intégration : Carte consolidée d’érosion et carte des tendances
3.1 Carte consolidée de l’érosion
3.2 Carte des tendances de l’érosion hydrique
Conclusion Générale
Bibliographie

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