EVALUATION DU STATUT ‘HOTE/NON HOTE’ DE PLANTES DE SERVICES VIS-A-VIS D’HANSENIELLA SP

EVALUATION DU STATUT ‘HOTE/NON HOTE’ DE PLANTES DE SERVICES VIS-A-VIS D’HANSENIELLA SP

Optimisation du piégeage massif de symphyles

La variable ‘présence/absence de symphyles’ permet de distinguer les trois méthodes de piégeage (p<0.001). En effet, on note la présence de symphyles : dans 4 pièges sur 18 pour les pièges contenants du maïs semé sur place (méth.1.), 15/18 pour les pièges contenants du maïs semé en serre (méth.2.) et 17/18 pour les pièges contenant des rondelles de pomme de terre (méth.3.). La différence entre les méthode 2 et 3 n’est pas significative (p : 0.28). Si l’on s’intéresse à l’abondance, le nombre moyen de symphyles extraits par piège (Fig. 5) est de : 0.22 pour la méthode 1, 2.28 pour la méthode 2, 11.67 pour la méthode 3 (p<0.001). Enfin, le nombre maximal de symphyles extraits dans un piège est de 47 avec la méthode 3. Ces résultats montrent que dans les conditions d’humidité et de sol de l’expérimentation, la méthode du pot 76 contenant des rondelles de pommes de terre est la plus performante pour le piégeage massif de symphyles en un temps très court. Les rondelles de pommes de terre sont plus attractives que le maïs. Le maïs n’est donc pas une bonne plante pour l’attraction de symphyles. Le sol utilisé pour le semis de maïs en serre a pu représenter un léger biais dans cette étude. En effet, le sol utilisé provenait d’une parcelle d’ananas. Les symphyles présents dans ce sol ont été extraits manuellement. Cependant, il est possible qu’il y ait eu, malgré cette extraction, présence de quelques symphyles dans les pots lors de l’implantation. Le très faible nombre de symphyles extraits par la méthode 1 (pot contenant du maïs semé directement dans la parcelle) s’explique en partie par le faible développement des plants de maïs dans ces pots. En effet, une partie des grains de maïs semés directement dans la parcelle ont été mangés par des rats.

Comparaison de l’extraction manuelle avec l’extraction par flottaison

Le nombre moyen de symphyles extraits est de 16 symphyles/bécher pour l’extraction manuelle et de 20 symphyles par béchers pour l’extraction par flottaison (p<0.05) (Fig. 7). Le nombre moyen de larves extraites est de 7 par la méthode manuelle et de 12,9 par flottaison (p<0.001). Le nombre moyen d’adultes extraits est de 8,5 par la méthode manuelle et de 7,1 par flottaison (p : 0.26). Il n’y a pas de différence en ce qui concerne les oeufs. Des oeufs issus d’une même ponte et amassés les uns contre les autres sont extraits dans 3 béchers sur 10 pour les deux méthodes. La mortalité des larves et des adultes n’a pas été différenciée. La mortalité totale des symphyles extraits est de 7 % par l’extraction manuelle et de 59% par flottaison (p<0.001). Enfin, le temps d’extraction moyen par bécher est comparable pour les deux méthodes : 6’35’’ et 6’44’’. (Fig. 7) La méthode d’extraction par flottaison permet d’extraire 1,8 fois plus de larves que l’extraction manuelle. Cette observation est conforme à d’autres études s’intéressant aux coléoptères, lépidoptères et diptères : l’extraction manuelle sous estime la population de larves (Smith, Potts & Eggleton, 2008). Ceci est probablement lié a la petite taille des larves (<5 mm) qui ont la capacité de se ‘cacher’ au sein de petits agrégats (<1 cm).

Méthodes de lutte expérimentées ou utilisées : Plusieurs auteurs se sont intéressés à la réduction de la population de symphyles. Michelbacheret préconisait l’inondation des parcelles (Michelbacheret, 1935 cité par Umble & Fisher, 2003), Morrisson a développé une technique utilisant des explosifs (Morrisson, 1960 cité par Umble & Fisher, 2003). D’autres méthodes plus réalistes ont été expérimentées : Le labour Le labour est la méthode la plus ancienne et probablement une des plus efficaces. Le labour permet de tuer les symphyles par une action mécanique. Cette technique présente un inconvénient majeur : elle élimine également une partie des prédateurs de symphyles tel que Pergamasus quisquiliarum Canestrini (acarien) (Peachey et al., 2006). La lutte chimique Des centaines de spécialités commerciales ont été utilisées pour le contrôle des symphyles durant les cent dernières années (Howitt & Bullock, 1955 cités par Umble et al., 2006). Les substances actives organophosphatées sont généralement les plus efficaces et les plus utilisées.

L’efficacité symphylicide du Marshall® (Substance active : carbosulfan) et du Rugby® (Substance active : cadusafos) a été mise en évidence (Umble et al., 2006 ; Kehe, 1993). Aujourd’hui, aucune substance active symphylicide n’est autorisée en culture d’ananas (E-phy, 05/09/08). Seul le Mocap 10 g RP (Substance active : ethoprophos), homologué pour les nématodes en culture d’ananas, peut avoir un effet sur les symphyles. La lutte biologique Plusieurs prédateurs ont été répertoriés pour leur consommation de symphyles : Cryptomorpha desjardinus Guer., Lithobius forficatus. Le prédateur le plus cité est un centipède (Lamyctemus coeculus Broleman) (Py, Lacoeuilhe et Teisson, 1984). Cependant Waterhouse (1969 cité par Peachey et al., 2002) considère que la population de Lamyctes sp. est généralement insuffisante pour limiter les dégâts engendrés par les symphyles. Berry (1974) a identifié Pergamasus quisquiliarum comme un prédateur permettant de réguler la densité de population des symphyles. Cependant, Peachey et al. (2002) montrent qu’il n’y a pas de relation directe entre la population de P. quisquiliarum et celle de Scutigerella immaculata, une autre espèce de symphyle. Certains nématodes peuvent également être des agents de contrôle des populations de S. immaculata (Swenson, 1966 cité par Peachey et al., 2002). Brown et al. (2001) ont évalué en laboratoire l’effet de trois nématodes (Heterorhabditis marelatus, Steinernema feltiae et S. carpocapsae) sur S. immaculata. Aucune espèce de nématode n’a permis de réduire la population de symphyles.

Evaluation de l’effet de l’incorporation du matériel végétal sur les symphyles adultes Des symphyles adultes ont été extraits dans la totalité des béchers du dispositif. Aucune larve n’a été extraite. Le nombre moyen de symphyles extraits, toutes modalités confondues, est de 10.9. Deux modalités, C. spectabilis et B. decumbens, sont statistiquement différentes de la modalité ‘terreau seul’ (p<0.005) (Fig. 12). Le nombre moyen de symphyles extraits pour ces deux plantes est de 13.4 pour C. spectabilis et de 14.8 pour B. decumbens. Toutes les autres plantes, pour lesquelles le nombre moyen de symphyles extraits est compris entre 8.5 et 12.5, sont statistiquement équivalentes à la modalité ‘terreau seul’. Enfin, un amas d’oeufs a été extrait dans un bécher de C. spectabilis, trois béchers de C. juncea, deux béchers de T. diversifolia, un bécher de B. decumbens et dans un bécher de C. gayana.

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Table des matières

INTRODUCTION
I.SYMPHYLES EN CULTURE D’ANANAS : OPTIMISATION DES METHODE D’ECHANTILLONNAGE, DE PIEGEAGE DE MASSE ET D’EXTRACTION
I.1. Présentation d’une nouvelle méthode d’échantillonnage et de piégeage massif (Méthode du pot 76)
I.2. Matériel et méthodes
I.2.1. Validation de la méthode du pot 76
I.2.2. Optimisation du piégeage massif des symphyles
I.2.3. Comparaison de l’extraction manuelle et de l’extraction parflottaison
I.3. Résultats et discussion
I.3.1. Validation de la méthode du pot 76
I.3.2. Optimisation du piégeage massif de symphyles
I.3.3. Comparaison de l’extraction manuelle avec l’extraction par flottaison
I.4. Perspectives d’amélioration de la méthode du pot 76 et conclusion
II.EVALUATION DU STATUT ‘HOTE/NON HOTE’ DE PLANTES DE SERVICES VIS-A-VIS D’HANSENIELLA SP
II.1. Matériel et méthodes
II.1.1. Evaluation du statut hôte/non hôte
II.1.2. Evaluation de l’effet de matériel végétal incorporé sur une population de symphyles adultes
II.2. Résultats
II.2.1. Evaluation de l’effet de plantes de services sur Hanseniella sp.
II.2.2. Evaluation de l’effet de l’incorporation du matériel végétal sur les symphyles adultes
II.3.1. Plantes hôtes d’Hanseniella sp.
II.3.2. Une meilleure survie des symphyles dans les modalités C. spectabilis et B. decumbens incorporées
II.3.3. Possibilités d’améliorations du dispositif d’évaluation du statut hôte/non hôte
III. EVALUATION DE PLANTES DE SERVICES POUR LE CONTROLE DE ROTYLENCHULUS RENIFORMIS
III.1. Matériel et méthodes
III.2. Résultats
III.2.1. Evolution de la population de R. reniformis en fonction des plantes de services
III.2.2. Evolution de la population de Mesocriconema onoensis en fonction des plantes de services
III.3. Discussion
IV.CONCLUSION ET PERSPECTIVES
IV.1. Plante de services pour la culture de l’ananas : un choix difficile
IV.2. Bilan des connaissances acquises
IV.3. Perspectives
IV.3.1. Recherche de variétés tolérantes
IV.3.2. Evaluation de l’effet de plantes de services sur la faune antagoniste d’Hanseniella sp.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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