Etudes financières d’un projet

PERIODE COLONIALE OU PRE-COLONIALE

  L’amélioration génétique par croisement avec des souches exotiques est pratiquée depuis plus d’un siècle puisque dès 1840, Jean Laborde, pour acquérir une meilleure production sur les Hautes terres en particulier dans la zone d’Antananarivo faisaient une première tentative de métissages en introduisant dans cette région un nombre relativement important de reproducteur appartenant aux races Garonnaises, Bordelais et Bretonnes.Le croisement de ces races avec les zébus a pu donner la naissance à la race rana aux aptitudes laitières plus marquées avec une bonne rusticité. Au sens strict, il ne s’agit pas d’une « race » puisque les caractères génétiques sont assez variés et mal déterminés, cependant, le terme générique « Rana » correspond assez bien à un type de vache « améliorée » présentant un certain degré de métissage et des potentielslaitiers plus marqués. A noter qu’actuellement cette race continue à être exploitée notamment dans la périphérie de la capitale. L’installation de colons en agriculture et élevage (périphérie d’Antananarivo et région d’Antsirabe) s’est également traduite par l’utilisation de races exotiques Françaises (Pie Noire, Montbéliarde…) aboutissant à des productivités intéressantes.

PERIODE POST COLONIALE OU L’APPROCHE ETATIQUE

Le Bureau Central Laitier Fondé en 1962, la Société d’économie mixte avait pour objectif de favoriser lacréation et le développement de l’économie nationale à Madagascar de promouvoir, orienteret coordonner les activités des différents organismes s’intéressant aux questions laitières dans tous les domaines de la production, santé, hygiène, transformation, importation, commercialisation. En 1988, il a recentré ses activités sur deux fermes : celle d’Anosimasina dans les environs d’Antananarivo, et celle de Kianjasoa dans le Moyen Ouest qui fournissent des animaux sélectionnés et des semences fourragères .Les évolutions institutionnelles des années 1990 l’ont fait disparaître.
Le Centre National d’insémination ArtificielleL’insémination artificielle est une technique bien connue autour de la capitale où elle a été lancée dès 1963. Par le biais d’un financement en 1985, le CNIA allait redéployer ses activités et devrait être rattaché au Bureau central Laitier. Le CNIA avait compté à 14 sous centres, environ 39 000 inséminations ont été réalisées. Le centre est considéré par l’Etat comme le pivot de la politique d’amélioration génétique, de plus il a vocation à couvrir tout le territoire national contrairement aux projets ou structures actives dans le petit triangle laitier. Faute de financement adapté, le Centre ne dispose plus de stock de semences réellementutilisable et ne pourra plus en importer alors que les semences utilisées ont été fournies par le PSE et FIFAMANOR. En 2000, le nombre d’inséminations s’est maintenu pour chuter en 2001 et quasiment disparaître en 2002.

L’ORIGINE DU RESEAU CECAM

  Une expérience pilote rural lancée dans la région du Vakinankaratra en 1986, par les groupes d’agriculteurs a été à l’origine du réseau. En 1990, les caisses Villageoises ( FIFATA ) initiées par l’association pour le progrès des paysans sont devenus de manière plus autonome et prennent le nom de CECAM en 1993 et s’étendent désormais sur 6 régions appelées Unité Régionales.. Leur développement continue à être soutenu par FERT avec l’appui du BIT grâce à des ressources du Ministère allemand de la coopération BMZ (Bundes Minister für Zusammenarbeit). En 1995, la Commission européenne devient le principal partenaire financier des CECAM et le reste jusqu’à maintenant.
Fin 1996, après la promulgation des lois bancaires et mutualistes, les CECAM se regroupent en 6 unions régionales pour se constituer sous la forme d’institutions mutualistes. Elles reçoivent des appuis techniques et financiers des banquiers mutualistes agricoles européens de (Pays-bas ), puis du crédit agricole mutuel Français (1997 – 1999)L’Etat malgache sollicite l’extension du réseau CECAM dans de nouvelle région et l’élargissement de ses activités en faveur de l’élevage. Ces nouvelles actions sont financées par des crédits de la Banque mondiale et des subventions européennes, FED, AFD, GTZ. Le processus d’institutionnalisation formelle de CECAM n’a débuté qu’à la fin de 1996 soit 4 ans après l’ouverture des premières caisses locales sous leur forme actuelle de CECAM.

LES 5 TYPES DE CREDITS OCTROYES PAR CECAM

1 – Le crédit de production : Ce crédit finance les dépenses de culture (main d’œuvre, semences, engrais ) ou d’élevage (achat d’aliment du bétail, des produits vétérinaires voire des jeunes animaux à élever) et le cycle du crédit est adapté au cycle de production ( déblocage par tranche selon les saisons de culture, remboursement au cours du mois de récolte) sur une durée de 4 à 10 mois pour soutenir la continuité de la production.
2 – La location vente mutualiste de matériel agricole : inspirée du crédit bail, permet l’acquisition de petit matériel agricole.Le financement de l’équipement agricole qui ne peut être amorti sur une seule campagne nécessite des crédits à moyen terme. La formule crédit-bail a été étendue aux bœufs de trait et aux vaches laitières et pour enfin concerner l’équipement domestique et l’équipement pour les artisans ruraux et les commerçants.
3 – Le crédit pour greniers communs villageois : Ce crédit permet de financier le stockage en commun par les paysans des produits de leur récolte entre la période de récolteet la période de soudure, ce geste vise en même temps la lutte contre le risque du cours des produits et la sécurité alimentaire.
4 – Le crédit de dépannage : Crédit à très court terme 2 à 4 mois et de faible montant, qui permet au paysan d’éviter le recours à l’usurier
5 – Les crédits commerciaux s’adressent aux coopératives agricoles, qui s’organisent l’approvisionnement en intrants ainsi que la collecte, le stockage. Pour assurer la fluidité des flux commerciaux.
 A noter Pour pouvoir bénéficier ces crédits, il faut être membre, avoir déposé un dépôt à vue, avoir versé un dépôt à terme, présenter une garantie matérielle, ne pas avoir en retard dans le remboursement des précédents crédits.

L’AMELIORATION GENETIQUE

  L’amélioration génétique est un procédé scientifique et technique ayant pour objectif l’amélioration de la productivité du cheptel en tendant à modifier le patrimoine génétique. C’est une des axes stratégiques importantes non négligeables dans la filière laitière permettant d’accroître le rendement de la production, améliorer les races, c’est de diminuer aussi l’intervalle entre les périodes de gestation dans le but d’augmenter si vite le nombre du cheptel existant. Il existe donc trois techniques d’amélioration de races
– L’insémination artificielle: C’est l’intervention effectuée pour feconder une femelle avec des semences de sperme dejà selectionnée, conditionnée et préparée issus d’un male de race pure (taureau) par un technicien specialisé.
– Monte naturelle: la vache est saillie par un mâle de race pure.
– Le transfert d’embryon: demande de coût est très elevé
 A noter que
– Les deux premieres sont les plus pratiquées par les eleveurs
– Ces methodes doivent être faites à la periode de la chaleur favorable de la fecondation.
RemarqueLes potentialités génétiques de la vache influencent sa production. Ces potentialités ne sevoient pas immédiatement sur la vache mais se mesurent selon sa production (litre de lait,gain de poids par jour) comparée à celle du groupe auquel appartient l’animal ; deux animaux qui ont un même phénotype, c’est à dire : même caractères extérieurs, même âge, même poids, même alimentation et vivent ensemble au même endroit ne donnent pas nécessairement la même quantité de lait : C’est que leurs potentialités génétiques sont différentes. Dans ce projet, on a choisi le système d’insémination artificielle pour l’amélioration de races, Il s’agit donc d’une opération qui s’effectue par injection de semences dans les voies génitales de la vache, par conséquent, les vaches seront suivies par un planning de type circulaire où seront inscrits les points suivants : la date du vêlage, le retour à la  chaleur… L’insémination artificielle exige alors quelques conditions suivantes pour satisfaire la fécondation :
– La vache doit être en bonne santé
– Son poids ≥ 260 kg
– Date de vêlage ≥ 45 jours pour les vaches
– Génisse de 15 mois et plus.

LA VIE ECONOMIQUE DE LA REGION

GENERALITE Antanifotsy ne compte aucune Industrie et aucune Société d’importance même si on y dénombre quelques activités de décortiquerie, un grossiste et quelques collecteurs. En ce qui concerne l’artisanat il est très embryonnaire. Le petit commerce est important dans le centre de la commune. Il faut noter que les services financiers sont très limités, les CECAM (Caisses d’Epargne et de Crédit) sont implantées dans la région et fonctionnent selon un système de prêt remboursable.
L’AGRICULTURE Malgré sa vocation agricole et l’implication de la majeure partie de la population, près de 82% dans cette activité, la production agricole est faible. Plusieurs raisons sont évoquées :
– La manque et voire l’absence d’investissement
– Le maintien des techniques agricoles traditionnelles.
– L’absence d’un encadrement technique et organisationnel.
Pour mieux produire, la fertilisation du sol est nécessaire sinon indispensable.
L’ELEVAGEC’est un secteur qui a connu une nette progression, mais les paysans les considèrent encore comme une activité d’appoint. Ils rechignent à produire des plantes fourragères pour leurs vaches laitières et se contentent de ramasser les herbes qu’ils trouvent dans les champs. Faute d’alimentation suffisante et de soins pour les bêtes. La production laitière est faible rendement. Pourtant le lait est une activité qui a une réelle importance économique pour les familles d’Antanifotsy et est source de revenu quotidien. La pisciculture et la rizipisciculture sont pratiquées sur la commune ; l’élevage de porc reste une activité marginale.

PROBLEMES ET ANALYSE DE LA FILIERE LAITIERE DANS LA REGION

PROBLEMES :
– L’insuffisance de la production laitière.
– L’irrégularité des gains de l’élevage de vaches laitière.
CAUSES :
– Les prix des animaux de race pure sont inaccessibles pour les paysans.
– Les coûts d’insémination sont inaccessibles pour la plupart des paysans.
– Le coût des semences de plantes fourragères est inabordable pour laplupart des paysans.
– L’insuffisance de formation sur la pratique de l’élevage des vaches laitières.
– Retard de paiement par le colleteur.
EFFETS :
– Les vaches sont mal nourries.
– Les races métissées élevées par les paysans sont peu rentables.
– Les paysans appréhendent fortement l’élevage des vaches laitières.
– Les éleveurs n’arrivent pas à subvenir à temps voulu aux besoins des  animaux.
SOLUTIONS PRISES :
– S’arrange avec des éleveurs ayant des males peu métissés.
– Production des matières premières nécessaire à l’alimentation du bétail.
– Vulgarisation de l’élevage des vaches laitières.
BESOINS:
– Une alimentation suffisante pour le bétail.
– Des animaux de race.
– De la liquidité au moment opportun.

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Table des matières

Liste des tableaux
Liste des abréviations
Liste des schémas
Introduction
I – PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET
Chapitre I – Présentation du Projet
section 1 – Historique
1.1 – Période coloniale ou pré coloniale
1.2 – Période post coloniale ou l’approche étatique
1.2.1 – Le Bureau Central Laitier
1.2.2 – Le Centre National d’insémination Artificielle
1.3 – Période de vulgarisation
1.4 – Période d’intervention du Projet Sectoriel Elevage
1.5 – Période d’intervention des Interprofessions
1.6 – Période d’émergence des Industries de transformation
section 2 – Caractéristique du Projet
section 3 – Diagnostic de la commune
3.1 – Les aspects géographiques
3.1.1 – Généralité
3.1.2 – Localisation
3.1.3 – Relief
3.1.4 – Climat
3.1.5 – Hydrologie
3.2 – Les aspects socio – culturels
3.2.1 – La situation démographique
3.2.2 – La santé publique
3.2.3 – L’éducation
3.2.4 – Les églises
3.2.5 – Loisirs
3.3 – Les infrastructures de la région
3.3.1 – Les communications
3.3.2 – Les infrastructures routières
3.3.3 – Les équipements et les services publics
3.4 – La vie économique de la région
3.4.1 – Généralité
3.4.2 – L’agriculture
3.4.3 – L’élevage
3.5 – Les organismes de crédit
3.5.1 – L’origine du réseau Cecam
3.5 2 – Les 5 types de crédits octroyés par Cecam
3.5.3 – Problèmes et analyse de la filière laitière dans la région
Chapitre II – Etude de marché
section 1 – Description du marché
section 2 – Analyse de l’offre
section 3 – Analyse de la demande
section 4 – La concurrence
section 5 – La politique et la stratégie marketing à adopter
5.1 – Marketing mix
5.1.1 – La politique de produit
5.1.1.1 – Les composantes du lait
5.1.1.2 – Les caractéristiques du lait
5.1.2 – La politique de prix
5.1.3 – La politique de distribution
5.1.4 – Communication et Promotion de vente

Chapitre III – Théorie générale sur les outils et le critère d’évaluation
section 1 – Les outils d’évaluation
1.1 – Valeur actuelle nette
1.2 – Taux de rentabilité interne
1.3 – Délai de retour des capitaux investis
1.4 – Indice de profitabilité
section 2 – Les critères d’évaluation
2.1 – La pertinence
2.2 – L’efficience
2.3 – L’efficacité
2.4 – Durée de vie du Projet
II – PARTIE : CONDUITE DU PROJET
Chapitre. I – Technique de production
section 1 – Les facteurs de production
1.1 – L’alimentation de la vache
1.1.1 – Les fourrages
1.1.1.1 – Les cultures fourragères
1.1.1.2 – Les méthodes de conservations fourragères
1.1.1.2.1 – Le fanage
1.1.1.2.2 – L’ensilage
1.1.2 – Les provendes
1.1.3 – Le pâturage
1.1.4 – Les normes techniques de l’alimentation
1.2 – L’hygiène et la santé animale
1.2.1 – La prophylaxie
1.2.1.1 – Propreté de l’étable
1.2.1.2 – Propreté de l’animal
1.2.1.3 – Propreté des ustensiles de traite
1.2.1.4 – Propreté de pis
1.2.2 – Les principales maladies de la vache
1.2.3 – L’intervention sanitaire
1.3 – L’amélioration génétique
1.3.1 – Reproduction et lactation des vaches
1.3.1.1 – La durée de la mis à goutte
1.3.1.2 – La fréquence de vêlage
1.3.1.3 – L’age de vêlage
1.3.1.4 – L’age au sevrage
section 2 – Identification des matériels
Chapitre II – Capacité de production envisagée
section 1 – Evolution du chiffre d’affaire
Chapitre III – Etudes organisationnelle
section 1 – Organigramme
1.1 – Définition
1.2 – Utilité de l’organigramme
1.3 – Description des principales fonctions du personnel
section 2 – Organisation du travail
2.1 – La Traite
2.1.1 – Définition
2.1.1.1 – La préparation ou l’amouillage
2.1.1.2 – La traite manuelle
2.1.1.3 – La finition ou agouttage
2.1.2 – Conditions
2.1.3 – Technique de la traite
section 3 – Chronogramme
III – PARTIE : ETUDES FINANCIERES DU PROJET
Chapitre I – Coût d’investissement et comptes de gestion
section 1 – Coûts d’investissement
section 2 – Les comptes de gestion
2.1 – Les comptes des charges
2.2 – Les comptes des produits
section 3 – Fonds de roulement initial
section 4 – Plan de financement
section 5 – Les amortissements
section 6 – Tableau de remboursements de dettes
Chapitre II – Etudes de faisabilité
section 1 – Les comptes de résultat prévisionnel
section 2 – Le plan de trésorerie
section 3 – Le tableau de grandeur caractéristique de gestion
section 4 – Le bilan prévisionnel
Chapitre III – Evaluation du Projet
section 1 – Evaluation économique
section 2 – Evaluation Sociale
section 3 – Evaluation financière
3.1 – Détermination de la marge brute d’autofinancement
3.2 – Selon les outils d’évaluation
3.2.1 – La valeur actuelle nette
3.2.2 – Le taux de rentabilité interne
3.2.3 – L’indice de profitabilité
3.2.4 – Le délai de retour de capitaux investis
3.3 – Selon les critères d’évaluation
3.3.1 – La pertinence
3.3.2 – L’efficacité
3.3.3 – L’efficience
3.3.4 – La durée de vie
Conclusion
Annexe
Bibliographie

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