ETUDE TYPOLOGIQUE DE LA MACROFAUNE DU SOL

La macrofaune

   Elle est constituée des animaux d’une longueur comprise entre 4 à 80 mm, à savoir les Lombricidés ou vers de terre, les Insectes supérieurs (Macroarthropodes), les Myriapodes, de nombreux ordres d’Arachnides à représentants intertropicaux ou subtropicaux, les Mollusques, quelques Crustacés et quelques autres groupements de moindre importance. Pour des mesures pratiques, d’autres définitions différentes suivant les auteurs, ont été attribuées à cette catégorie. Il s’agit, de manière globale, d’invertébrés du sol qui :
1) sont visibles à l’œil nu (KEVAN, 1968 cité par BROWN et al ., 2002);
2) ont une longueur > 1 cm (WALLWORK, 1970),
3) ont une largeur > 2 mm (SWIFT et al, 1979) et
4) ont 90 % de leurs individus visibles à l’œil nu (EGGLETON et al., 2000).
Pour des raisons d’ordre pratique, c’est celle de KEVAN (1968) qui sera retenue pour la présente étude

Classification suivant les fonctions trophiques

   BROWN et al., (2002) distinguent, sur la base de leurs fonctions trophiques, deux catégories de macroinvertébrés :
a. La faune nuisible (pestes ou ravageurs) : Elle représente les organismes phytophages qui à un moment de leur cycle biologique se nourrissent sur les organes de la plante (aériens ou souterrains). De ce fait, ils peuvent provoquer des dégâts à la culture, engendrant ainsi des baisses de rendements.
b. La faune bénéfique : La faune bénéfique regroupe les saprophages, les géophages et les prédateurs. Les saprophages (saprophytes, coprophages et nécrophages), encore appelés détritiphages, se nourrissent de matière organique morte d’origine animale ou végétale. Ils accélèrent la vitesse de décomposition et de minéralisation des matières organiques et par conséquent la libération des bioéléments pour la nutrition des plantes. Certains de leurs sous-produits constituent une source d’énergie pour d’autres organismes du sol. Les géophages ingèrent de la terre en même temps que leurs aliments et creusent d’importants réseaux de galeries dans le sol, affectant ainsi le régime hydrique, les échanges gazeux, la structure, la formation des agrégats et même la vitesse de formation des sols. Les prédateurs agissent au sommet de la chaîne alimentaire en se nourrissant d’autres organismes vivants du sol. Ils contrôlent ainsi leurs populations et aident dans la lutte contre les ravageurs (lutte biologique).

La formation d’agrégats

   Les vers de terre et les macroarthropodes qui ingèrent des particules de terre avec leur nourriture contribuent à la formation d’agrégats, en mélangeant matières organiques et matières minérales dans leur tube digestif. Les sécrétions intestinales et les colloïdes bactériens du tube digestif jouent le rôle de ciment sur ces agrégats. Pour leur stabilisation, le chevelu racinaire a une action mécanique et enrobante, mais également une action par les sécrétions de la microflore de la rhizosphère. Le réseau d’hyphes de champignons et de fibres végétales (issues des feuilles consommées) peut également consolider la structure des sols. La pédofaune associée à la microflore participe donc à l’amélioration et la stabilisation de l’organisation structurale du sol.

Humidité du sol

   Pour la pédofaune, l’eau est un facteur primordial, l’excès comme l’insuffisance lui est néfaste. En fonction de son affinité envers l’eau, on distingue la faune hydrobionte (avide d’eau), la faune hygrobionte (avide d’humidité) et la faune xérophile qui supporte la sécheresse.

Abondance

   L’abondance et la structure des peuplements de la macrofaune du sol peuvent varier de façon importante en fonction des conditions climatiques, de la nature du sol et de la végétation. D’une manière générale, les sols couverts abritent davantage de macro-invertébrés que les sols nus. Toutefois, dans notre étude, leur présence n’est pas significativement influencée par les modes de gestion du sol. En réalité, l’influence du mode sans labour sur la composition de la faune du sol est observable seulement après quelques années de pratique. Toutefois, on note déjà une augmentation de l’effectif des vers de terre sur sol non labouré durant un an. Les densités (98 à 118 ind.m-2) trouvées sur les sols du site de Benasandratra sont relativement faibles par rapport aux densités (500 à 2000 ind.m-2) trouvées dans les jachères au Sénégal ; dans le centre du bassin arachidier et en Haute-Casamance, compte tenu des conditions climatiques : période sèche d’une durée supérieure à six mois ; pluviométrie annuelle de sept cent cinquante millimètres dans le centre du bassin arachidier et de mille millimètres en Haute-Casamance ; ces densités sont du même ordre de grandeur que celles de différents agro-écosystèmes tropicaux de zones plus humides (LAVELLE et PASHANASI, 1989; LAVELLE et al., 1991 ; GILOT et al., 1994). Par contre la densité moyenne de 108 ind.m-2 concorde avec celle trouvée par RAMANANTSIALONINA (1998) sur les hautes terres volcaniques de Madagascar qui est de 105,9 ind.m-2. Globalement, la macrofaune du sol apparaît significativement plus abondante sur le niveau N3 avec une altitude de 1245,2 m. Cette différence proviendrait de l’hétérogénéité de l’humidité des sols suivant l’altitude des parcelles. Ainsi, la teneur en eau des sols sur le niveau N3 est favorable à la pédofaune. Pour les divers insectes ptérygotes et surtout leurs larves, l’eau demeure aussi un facteur écologique souvent très important. Mises à l’air libre, les larves terricoles ne résistent pas à la dessiccation, car les particules du sol érodent généralement la cire épicuticulaire qui les recouvre et qui freine la transpiration (PESSON, 1958).

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Table des matières

CHAPITRE 1 : INTRODUCTION
CHAPITRE 2 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE SUR LA MACROFAUNE DU SOL 
2.1. Classification
2.1.1. Classification suivant la taille
2.1.2. Classification suivant les fonctions trophiques
2.2. Actions de la faune sur le sol
2.2.1. Action sur les propriétés physiques du sol
2.2.2. La dégradation de la matière organique
2.2.3. Action sur les propriétés chimiques du sol
2.2.4. Action sur les propriétés biologiques du sol
2.3. Effets des facteurs du milieu sur la macrofaune
2.3.1. Facteurs abiotiques
2.3.2. Facteurs biotiques
2.3.3. Facteurs humains
2.4. Les groupes qu’on peut rencontrer
2.5. Les paramètres d’appréciation de la macrofaune
CHAPITRE 3 : MATERIELS ET METHODES
3.1. SITE DE L’ETUDE
3.1.1. Situation géographique
3.1.2. Caractéristiques climatiques
3.1.3. Données physiques sur le relief et le sol
3.2. METHODOLOGIE
3.2.1. Période d’étude sur terrain
3.2.2. Dispositif expérimental
3.2.3. Méthode pour l’échantillonnage de la macrofaune du sol
3.2.4. Paramètres étudiés
3.2.5. Analyse des données
CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSION
4.1. RESULTATS
4.1.1. Abondance
4.1.2. Composition et diversité
4.1.3. Evolution de la densité de la macrofaune selon les dates de prélèvements
4.1.4. Répartition verticale de la macrofaune
4.1.6. Dynamique de capture des différents groupes majeurs
4.2. DISCUSSION
4.2.1. Abondance
4.2.2. Composition et diversité
4.2.3. Evolution de la densité de la macrofaune selon les dates de prélèvements
4.2.4. Répartition verticale de la macrofaune
4.2.5. Classes trophiques
CHAPITRE 5 : CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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