Etude sur l’égalité du genre dans les classe primaire du centre

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Situation de l’Education de base au niveau international

Le taux de scolarisation fait partie de l’un des indicateurs de la pauvreté. Selon une nouvelle étude effectuée l’UNESCO en 2016, sur les61 millions d’enfants non scolarisés dans le monde, on estime que 47% n’iront jamais à l ’Ecole tandis que 26% ont été scolarisés mais n’ont pas terminé leur cursus et que 27% seront scolarisés. Le sud et l’Ouest de l’Asie ont réalisé d’importants progrès en matière d’éducation puisque le nombre d’enfants non scolarisés est passé de 39 millions à 13 millions entre 1990 et 2016.
Dans les autres régions, les chiffres atteignent 5 millions dans les Etats Arabes, 2,7 millions en Amérique latine et dans les Caraïbes, 1,3 million en Amérique du Nord et 1,2 million dans toute l’Europe. Le constat n’est cepen dant pas le même pour le cas de l’Afrique, car le nombre d’enfants non scolarisés est le plus élevé. Près d’un enfant sur quatre en âge de fréquenter l’école primaire (23%) n’a jamais été scolarisé ou a quitté l’école sans terminer le cursus primaire.

Situation de l’Education de base à Madagascar

Le cas de Madagascar n’est pas en reste des pays africains, car le pays compte un faible niveau d’instruction, surtout pour les enfants démunis. Bien que l’Education au niveau de la petite enfance joue un rôle important dans l’Education, le gouvernement malgache ne dispose pas des capacités financières te administratives pour s’engager dans une éducation à grande échelle. Dans de nombreux cas, les systèmes existants dans ce domaine sont privés et sont limités à ceux qui en ont les moyens. La crise politique de 2008 a aggravé le taux d’abandon d’école et réduitle taux de scolarisation dans la Grande Ile. L’UNICEF confirme que « le taux net de scolarisation au primaire n’est plus que de 73% en 2012 contre 83,3% en 2005. C’est donc plus d’un quart des enfants en âge d’être scolarisé au primaire qui sont actuellement victimes d’exclusion scolaire, soit plus d’un million d’enfants. Le défaut d’éducation est souvent une cause et une conséquence de la marginalisation des enfants. Ce sont en effet les pauvres, les populations vivant dans les zones rurales éloignées, ceux qui sont les plus affectés par les conflits ou issus de minorités linguistiques ou éthiques qui se voient souvent privés d’un accès à l’Education. Nous avons ainsi choisi comme thème « Origine sociale et scolarisation des élèves », alors même qu’ils sont pris en charge par une institution qui vise à les aider dans leur scolarité parce qu’ils sont démunis.

Présentation du centre AMI4

Le Centre AMI4 est une Organisation Non Gouvernementale à vocation sociale et religieuse et qui est implanté uniquement à Madagascar, plus précisément à Antananarivo Anjanahary. L’association Akany AMI4 est un centre de développement de l’enfant à vocation sociale. Il s’agit d’un centre d’accueil d e jour. Les cibles de l’Akany AMI4 sont principalement les enfants de rue, orphelins et démunis qui n’ont pas la possibilité de jouir de leurs droits fondamentaux. C’est la raison pour laquelle l’objectif principal du centre est d’aider les enfants vulnérables à s’épanouir et à s’instruire dans un environnement propice à leur développement. Le Sigle AMI4 signifie :
– Ankizy : enfant.
– Mino : croit.
– Mianatra : apprend.
– Mitombo : grandit.
– Mikajy ny zony :Accompit ses droits et ses obligations au niveau de la société

Caractère de l’éducation

Il résulte de la définition qui précède que l’éducation consiste en une socialisation méthodique de la jeune génération. En chacun de nous, peut-on dire, il existe deux êtres qui, pour être inséparables autrement que par abstraction, ne laissent pas d’être distincts. L’un est fait de tous les états mentaux qui ne se apportent qu’à nous-mêmes et aux événements de notre vie personnelle : c’est ce qu’on pourrait appeler l’être individuel. L’autre est un système d’idées, de sentiments et habitudesd’ qui expriment en nous, non pas notre personnalité, mais le groupe ou les groupes différents dont nous faisons partie ; telles sont les croyances religieuses, les croyances et les pratiques morales, les traditions nationales ou professionnelles, les opinions collectives de toute sorte. Leur ensemble forme l’être social. Constituer cet être en chacun de nous, telle est la fin de l’éducation.
C’est par là, d’ailleurs, que se montre le mieux l’importance de son rôle et la fécondité de son action. En effet, non seulement cet être social n’est pas donné tout fait dans la constitution primitive de l’homme; mais il n’en est pas résulté par un développement spontané. Spontanément, l’homme n’était pas enclin à se soumettre à une autorité politique, à respecter une discipline morale, à se dévouer et à se sacrifier. Il n’y avait rien dans notre nature congénitale qui nous prédisposât nécessairement à devenir les serviteurs de divinités, emblèmes symboliques de lasociété, à leur rendre un culte, à nous priver pour leur faire honneur. C’est la société elle-même qui, à mesure qu’elle s’est formée et consolidée, a tiré de son propre sein ces grandes forces morales devant lesquelles l’homme a senti son infériorité. Or, si l’on fait bstraction des vagues et incertaines tendances qui peuvent être dues à l’hérédité, l’eant,f en entrant dans la vie, n’y apporte que sa nature d’individu. La société se trouve donc, àchaque génération nouvelle, en présence d’une table presque rase sur laquelle il lui faut construire à nouveaux frais. Il faut que, par les voies les plus rapides, à l’être égoïste et asocial qui vient de naître, elle en surajoute un autre, capable de mener une vie morale et sociale. Voilà quelle est l’œuvre de l’éducation, et l’on en aperçoit toute la grandeur. Elle ne se borne pas à développer l’organisme individuel dans le sens marqué par sa nature, à rendre apparentes des puissances cachées qui ne demandaient qu’à se révéler. Elle crée dansl’homme un être nouveau.
Cette vertu créatrice est, d’ailleurs, un privilègespécial de l’éducation humaine. Tout autre est celle que reçoivent les animaux, si l’on peut appeler de ce nom l’entraînement progressif auquel ils sont soumis de la part de leurs parents. Elle peut bien presser le développement de certains instincts qui sommeillent dans l’animal, mais elle ne l’initie pas à une vie nouvelle. Elle facilite le jeu des fonctions naturelles, mais elle ne crée rien. Instruit par sa mère, le petit sait plus vite voler ou faire son nid; mais il n’apprend presque rien qu’il n’eût pu découvrir par son expérience personnelle. C’est que les animaux ou vivent en dehors de tout état social ou forment des sociétés assez simples, qui fonctionnent grâce à des mécanismes instinctifs que chaque individu porte en soi, tout constitués, dès sa naissance. L’éducation ne peutoncd rien ajouter d’essentiel à la nature, puisque celle-ci suffit à tout, à la vie du groupe comme à celle de l’individu.
Au contraire, chez l’homme, les aptitudes de toute sorte que suppose la vie sociale sont beaucoup trop complexes pour pouvoir s’incarner, en quelque sorte, dans nos tissus et se matérialiser sous la forme de prédispositions organiques. Il s’ensuit qu’elles ne peuvent se transmettre d’une génération à l’autre par la voie de l’hérédité. C’est par l’éducation que se fait la transmission.

Pouvoir de l’éducation : moyens d’action

L’éducation ne fait pas l’homme de rien, comme le royaientc LOCKE et HELVETIUS ; elle s’applique à des dispositions qu’elle trouve toutes, faites. D’un autre côté, on peut concéder d’une manière générale quesctendances congénitales sont très fortes, très difficiles à détruire ou à transformer radicalement ; car elles dépendent de conditions organiques sur lesquelles l’éducateur apeu de prise. Par conséquent, dans la mesure où elles ont un objet défini, où elles inclinent l’esprit et le caractère à des manières d’agir et de penser étroitement déterminées, tout’avenirl de l’individu se trouve fixé par avance, et il ne reste pas beaucoup à faire à l’éducation.
Mais heureusement, une des caractéristiques de l’homme, c’est que les prédispositions innées sont chez lui très généralets très vagues. En effet, le type de la prédisposition arrêtée, rigide, invariable, qui nelaisse guère de place à l’action des causes extérieures, c’est l’instinct. Or, on peut se demander s’il existe chez l’homme un seul instinct proprement dit. On parle quelquefois de l’instinct de conservation ; mais l’expression est impropre. Car un instinct c’est un système de mouvements déterminés, toujours les mêmes, qui, une fois qu’ils sont déclenchés par la sensation, s’enchaînent automatiquement les uns aux autres jusqu’à ce qu’ils arrivent à leur terme naturel, sans que la réflexion ait nulle part à intervenir ; or, les mouvements que nous faisons quand notre vie est en danger n’ont nullement cette détermination et cette invariabilité automatique. Ils changent suivant les situations ; nous les approprions aux circonstances: c’est donc qu’ils ne vont pas sans un certain choix conscient, quoique rapide. Ce qu’on nomme instinct de conservation n’est, en définitive, qu’une impulsiongénérale à fuir la mort, sans que les moyens par lesquels nous cherchons à l’éviter soient prédéterminés une fois pour toutes. On en peut dire autant de ce qu’on appelle parfois, non moins inexactement, l’instinct maternel, l’instinct paternel, et même l’instinct exuels. Ce sont des poussées dans une direction; mais les moyens par lesquels ces poussée s’actualisent changent d’un individu à l’autre, d’une occasion à l’autre. Une large place reste donc réservée aux tâtonnements, aux accommodations personnelles, et, par conséquent, à l’action de causes qui ne peuvent faire sentir leur influence qu’après la naissance. Or, l’éducation est une de ces causes.

Instruction

On dit qu’une personne est instruite quand elle a fait des études et acquis des connaissances intellectuelles étendues. Mais pour l’éducation la personne a acquise une formation morale, physique et intellectuelle.
Le dictionnaire Petit Larousse (1998 ) définit l’instruction comme l’action de donner les connaissances nouvelles ou un enseignement à qu elqu’un. L’instruction est aussi le savoir acquis par l’étude, par l’enseignement reçu .
L’instruction s’intéresse à la formation intellectuelle, et constitue une partie de l’éducation, car cette dernière se contente de la ormationf totale de l’enfant : intelligence, volonté, sensibilité, culture, etc.

Education au service du développement humain

L’éducation occupe une place cruciale dans le processus de développement humain. L’idée de PHILIP (1985) est convaincante quand il dit : « il est bien connu que l’éducation occupe une place centrale dans tout processus du développement et elle permet d’ailleurs une ouverture sur le monde extérieur. Depuis la seconde guerre mondiale, on a remarqué que c’est le développement lui-même qui a engendréla multiplication des besoins éducatifs de la population mondiale ».
Dans son rapport, la B.M (2004) suggère que « l’instruction universelle est le moteur du développement ».
Aucun pays ne peut prétendre accéder au développement alors qu’il est victime de la non scolarisation de la plupart de sa population.
Nous partageons l’idée avec l’Institut de Coopération Internationale de la Confédération Allemande pour l’Education des Adultes (ICICAEA) dans sa revue semestrielle concernant l’éducation des adultes enAfrique, en Asie et en Amérique latine, où on montre que l’on a souvent fait la promotion de l’alphabétisation en disant qu’elle constituait une aide au développement et concourrait à soulager la misère. Dans ce contexte, le développement est bien entendu largement interprété en tant qu’amélioration des conditions de vie, ce qui se traduit pour les gens par un soulagement de la misère (ICICAEA, 1999, p.51).
Dans la plupart des ouvrages destinés à inciter les gens à s’alphabétiser, on leur a expliqué qu’apprendre à lire et à écrire ferait d’eux, entre autres, des meilleures mères, hommes d’affaires ou artisans et se traduirait à long terme par une amélioration de la qualité de la vie.
Concernant l’importance de l’éducation, l’UNESCO (2002) fait remarquer que « L’éducation dans les pays africains est considéréecomme un outil indispensable pour réaliser les idéaux de paix, de liberté, de justicesociale mais aussi pour faire reculer la pauvreté,…Diverses autres initiatives visent à lier l’éducation à la lutte contre la pauvreté ».

Discrimination, un obstacle à l’éducation

La discrimination se manifeste de différentes manières. Les personnes défavorisées, c’est à dire les vulnérables n’accèdent pas forcément à l’éducation et même celles-là qui y parviennent sont victimes de la déperdition scolaire ou trouvent un enseignement de mauvaise qualité.
En outre, il y a souvent inégalités sociales liéesau rang social, au sexe, aux régions, aux ethnies et/ou aux races.

Inégalités liées au rang social

Etant donné que tout bien ou service dont l’homme abesoin engage de dépenses en argent, le pauvre n’y trouve pas toujours accès.
« L’égalité des chances d’accès à l’éducation est considérée comme essentielle dans la stratégie de lutte pour l’éradication de la pauvreté au Mali .» UNESCO (2002). Sachant que la base de la population est constituéed’enfants, de jeunes, d’hommes et de femmes, vivant dans des communautés rurales et des quartiers pauvres des villes, trouver un intérêt personnel pouvant être lié à lphabétisationl’a dans le but d’en faire un concept commercialisable, constitue un défi (ICICAEA, 1999).
Nous sommes en accord avec l’affirmation de la Banque Mondiale quand elle dit que les parents pauvres voient dans l’éducation lapossibilité pour leurs enfants de vivre mieux, mais il arrive aussi qu’ils attendent de l’éducation scolaire le renforcement des valeurs traditionnelles. Les élites peuvent vouloirune éducation universelle, mais souvent, elles veulent que les dépenses publiques pour améliorer l’éducation profitent à leurs enfants. (Banque Mondiale, 2004).
La B.M (2004) continue à faire observer que « les enfants des pauvres sont presque toujours les derniers à être scolarisés. Une étuderéalisée en Inde a montré que les dépenses d’éducation n’étaient pas plus favorablesaux pauvres».

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Table des matières

CHAPITRE I : Etat des lieux : International, National, Local
Section I : Situation de l’Education de base au niveau international
Section II : Situation de l’Education de base à Madagascar
Section III : Présentation du centre AMI4
1- Historique du Centre AMI4
2- Le financement du Centre AMI4
2-1 L’Eglise Internationale du Nazaréen
2-2 Nazarene Compassionate Ministries à Madagascar
3- Missions
4- Activités principales
4-1 Volet santé
4-2 Volet éducation
4-3 Volet culturel et de loisir
4-4 Volet social
4-5 Volet spirituel
5- Les bénéficiaires
6- Organisation
7- Les infrastructures du centre
8- Situation géographique du centre AMI4
9- Les partenaires éducatifs du centre
9-1 Le Collège Hercule
9-2 Le Lycée Privé Mirantsoa
9-3 Les autres écoles et lycées partenaires
CHAPITRE 2 : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE SUR L’EDUCATION 
Section I : DEFINITION DES CONCEPTS
1- Scolarisation
2- Education et Instruction
2-1 Education
1-1-1 Caractère de l’éducation
1-1-2 Pouvoir de l’éducation : moyens d’action
1-2 Instruction
3- Enfant
4- Pauvre, indigent et Vulnérable
4-1 Pauvre
4-2 Indigent
4-3 Vulnérable
5- Assistance sociale
Section II : Orientation théorique
1- Aperçu général sur la scolarisation
1-1 Education au service du développement humain
1-2 Discrimination, un obstacle à l’éducation
I-2-1 Inégalités liées au rang social
I-2-2 Inégalités sociales liées au sexe
I-2-3 Disparités régionales et raciales
CHAPITRE 3 : Approche méthodologiques
Section I : Démarches méthodologiques
1- Techniques
1-1 Technique documentaire
1-2 Technique de questionnaire
1-3 Technique d’entretien
1-4 Echantillonnage
Section II : Méthodes
1- Méthode comparative
1-1 Méthode historique
1-2 Méthode qualitative
1-3 Méthode quantitative
CHAPITRE 4 : La branche éducation
Section I : Le personnel éducatif
1- Les enseignants
2- Les élèves
2-1 Etude sur l’égalité du genre dans les classe primaire du centre
2-2 Enquête au niveau des étudiants
2-2-1 Âge moyen des enfants dans chaque classe ou cycle
2-2-2 Situation familiale des élèves enquêtés
2-2-3 Taille de la famille des élèves enquêtés
2-2-4 Problèmes Socio-éducatifs des élèves enquêtés
3- Enquête au niveau des parents
3-1 Niveau d’étude des parents
3-2 Activités exercées par les chefs de ménages
3-3 Dépenses et revenu
3-4 Pourquoi avez-vous envoyé vos enfants dans le centre.
3-5 Quel est l’importance de l’éducation pour vous ?
Section II : Le centre d’apprentissage
1- Etude sur la réussite scolaire des enfants du centre
2- Bilan des résultats scolaires
Chapitre 5 : La branche médicale
Section I : Les traitements préventifs
Section II : Des traitements curatifs
Section III : Les motifs de consultation
CHAPITRE 6 : Analyse des Forces et faiblesses au niveau du centre AMI4
Section I : Forces
1- Les éducateurs, généreux et attentifs
2- Les infrastructures
3- La responsabilisation de tout un chacun
4- Interaction entre les parents et le centre
5- La qualité de la nourriture servie aux enfants
6- L’Education religieuse, un rempart moral
7- Appui Administratif du centre en faveur des familles
8- Activités sociales hors du centre
Section II- Faiblesses
1- Le manque de moyen financier
2- Les mauvais résultats scolaires
CHAPITRE 7 : Propositions de solutions
Section I : Solutions internes
1- Engager des enseignants plus expérimentés
2- Augmenter la capacité d’accueil des enfants du centre
3- Améliorer la sécurité des enfants
4- Se doter d’une salle informatique
5- Augmenter les recettes du centre.
6- Engager un travailleur social
Section II : Solutions externes
1- Forger des liens solides avec des partenaires importants
2- Responsabilisation des Parents
3- Responsabilisation des enfants
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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