Etude statistique concernant le système de formation suisse

Les pistes de réflexion sur la disparité entre filière générale et filière professionnelle

Les raisons principales généralement avancées par le Politique pour expliquer la disparité qui existe entre les cantons dans la répartition des élèves entre les deux filières de formation, générale et professionnelle, sont la continuité avec le Secondaire I, l’aspect culturel et le tissu économique :
La continuité avec le Secondaire I :Le système scolaire suisse au Secondaire I qui divise les élèves entre filière à exigences élémentaires et filière à exigences étendues suggère que ces derniers vont s’inscrire, au Secondaire II, dans la formation qui correspond à celle qu’ils ont suivie durant l’école obligatoire : formations générales pour les jeunes provenant de la filière à exigences étendues et formation professionnelle pour les autres. En d’autres termes, il est raisonnable de s’attendre à ce qu’il y ait une sorte de continuité entre la filière suivie en Secondaire I et l’orientation Secondaire II.
L’aspect culturel et géographique :La différence culturelle entre les différentes régions linguistiques de la Suisse est une évidence ; le clivage entre les mentalités suisse alémanique et suisse romande est d’ailleurs bien souvent très visible lors des résultats de votations. Ainsi, la formation professionnelle est nettement plus valorisée outre Sarine que dans les cantons romands où l’on considère que plus le bagage scolaire est lourd, mieux on est armé. Des études réalisées dans des villes bilingues, telles que Bienne, tendent d’ailleurs à montrer que, même au sein d’une même ville, les jeunes francophones ont tendance à rêver de métiers académiques, alors que les homologues alémaniques sont beaucoup plus nombreux à avoir envie de faire un apprentissage.
Le tissu économique :Le tissu économique des régions joue certainement un rôle dans le type de formation que les jeunes entreprennent. Ainsi, il est raisonnable de penser que les jeunes issus de cantons abritant de nombreuses entreprises actives dans le secteur tertiaire, comme le canton de Vaud, sont plus enclins à privilégier des études académiques que ceux provenant de régions où le tissu économique repose essentiellement sur les secteurs primaire et secondaire.
La relation avec le tissu économique s’annonce plus compliquée à discuter dans la mesure où celui-ci fait intervenir de nombreux paramètres, tels que niveau socio-économique, taux de chômage, niveau de formation moyen, revenus, types d’entreprises, etc Nous avons donc décidé de laisser cet aspect de côté pour mieux se focaliser sur les autres et sur ce qui nous semble une approche originale, à savoir l’influence du taux d’étrangers .

Pourquoi s’intéresser au taux d’étrangers ?

Comme mentionné précédemment, l’aspect culturel est une piste légitime pour expliquer le taux de fréquentation d’une filière ou d’une autre au Secondaire II. Dès lors, il semble raisonnable de s’intéresser à l’influence que les étrangers, dont la culture est, par définition, différente de la nôtre, peuvent avoir sur les statistiques observées.
L’étude de ces aspects est d’autant plus pertinente dans des cantons comme celui de Vaud ou de Genève où le taux d’étrangers dépasse les 30%.
On notera de plus que la population étrangère que l’on trouve en Suisse alémanique est très différente de celle présente en Suisse romande. En effet, alors que les étranger d’outre Sarine proviennent essentiellement d’une culture slave, c’est essentiellement des latins, dont la vision des études est très différente de celle des germaniques, que l’on trouve dans les régions francophones et italophones.
Aussi est-il intéressant de comparer le taux de Suisses et d’étrangers qui suivent une formation professionnelle, l’hypothèse de départ étant que, beaucoup plus nombreux à suivre ce cursus, les étrangers influencent la statistique à la hausse de façon non négligeable ; on s’attend aussi à ce que le phénomène soit moindre dans les cantons alémaniques que dans les cantons romands. Pour étudier cela, nous présentons des statistiques concernant la voie suivie par les résidents étrangers, selon leur nationalité. Enfin, nous proposons d’effectuer une simulation en trois scénarios – haut, moyen et bas – de l’évolution future.

La continuité avec le Secondaire I

Il est légitime de penser que l’orientation au Secondaire II se dessine déjà au Secondaire I, les élèves ayant suivi un cursus à exigences étendues préférant une cursus gymnasial à une formation professionnelle. On imagine ainsi trouver une forte corrélation entre le niveau d’exigences au Secondaire I et la distribution au Secondaire II. Aucune des données à disposition ne permet de déterminer de quelle filière sont issus les élèves de l’école post-obligatoire. Afin de mener notre étude comparative, nous avons opté pour une analyse de la corrélation entre les distributions cantonales des élèves dans les niveaux d’exigences élémentaires et étendues au Secondaire I et les formations écoles professionnelles et générales au Secondaire II.
Nous commençons notre étude par le calcul des corrélations sur l’ensemble des cantons, à l’exception du Valais qui, avec un taux de plus de 88% d’élèves dans la filière “sans distinction de niveau”, aurait conduit à des statistiques biaisées. Nous avons obtenu une corrélation positive de 0.418 pour ce qui est de la comparaison des distributions exigences élémentaires / formations professionnelles, et de -0.134 pour les celles concernant exigences étendues / formations générales . Le premier résultat (corrélation confortable de 0.418) montre une certaine cohérence entre les cantons en ce qui concerne la continuité dans le passage de la filière à exigences élémentaires vers la formation professionnelle. Ce constat était prévisible du fait que les élèves issus d’une formation à faibles exigences n’ont pas accès (ou un accès très limité) aux études gymnasiales.
Leur orientation au Secondaire II se fait donc de manière quasi automatique quel que soit le canton.
En ce qui concerne la transition exigences étendues / formations générales, la corrélation proche de zéro démontre qu’il y a une très forte disparité entre cantons. En d’autres termes, la répartition au Secondaire II des élèves issus d’une filière à exigences étendues diffère fortement d’un canton à l’autre.

L’influence du taux d’étrangers

Comme nous l’avons mentionné lors de l’exposé de la problématique, la forte proportion d’étrangers dans de nombreux cantons suisses, et en particulier dans les cantons de Vaud, Genève, Zürich et du Tessin , justifie que l’on s’intéresse à l’impact que cette population a sur les statistiques qui nous intéressent.
Le Rapport sur l’éducation 2014 nous renseigne sur les projets des élèves étrangers et les vœux des parents : ces derniers souhaitent nettement plus souvent que leurs homologues suisses que leurs enfants obtiennent une maturité gymnasiale. Le rapport ne fournit par contre aucune information quant au taux de ces jeunes qui intègrent, effectivement, une voie de formation générale.

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Table des matières

Introduction
1 Problématique
1.1 Les pistes de réflexion sur la disparité entre filière générale et filière professionnelle
1.2 Pourquoi s’intéresser au taux d’étrangers ?
2 Analyse statistique 
2.1 La continuité avec le Secondaire I
2.2 L’aspect culturel
3 L’influence du taux d’étrangers 
3.1 L’état actuel
3.2 Les scénarios d’évolution à 10 ans
Conclusion
Annexes

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