Etude monographique et morphologique de l’olivier.

Etude monographique et morphologique de l’olivier.

Etude Monographique et Morphologique de l’Olivier

Dans la plus ancienne légende grecque, l’olivier était à la base d’une querelle entre Athéna (déesse de la Sagesse) et Poséidon (dieu de la mer) à propos de la protection d’une nouvelle ville. Zeus (le Dieu des dieux) leur proposa de faire, chacun, un don à l’humanité. Poséidon fit jaillir d’un rocher un cheval magnifique pouvant porter cavaliers et armes, traîner des chars et faire gagner des batailles. À son tour, Athéna toucha la terre et en fit sortir un arbre permettant de nourrir, de soigner les blessures et les rhumes et ne mourant jamais. Le peuple déclara que l’olivier était le don le plus utile à l’humanité et Athéna obtint la protection de la ville qui porte toujours son nom : “Athènes.” Les massues d’Hercule (personnage de la mythologie) sont faites de bois de l’olivier parce que ce dernier est un bois dur, très lourd et compact. C’est avec un pieu en bois d’olive qu’Ulysse terrasse le Cyclope dans l’Odyssée. Arche de Noé : Après le déluge, la terre n’était sans doute qu’un océan de boue liquide. Partie en éclaireur à la recherche d’un sol où se poser, la colombe revint à la fin de la journée vers l’arche de Noé et voici qu’elle portait dans son bec un rameau tout frais d’olivier. Alors Noé connu que l’eau avait diminuée à la surface de la terre. Ainsi, l’olivier fut le premier arbre à repousser après le déluge. ( Lacarrière , 1992 )

Les premières traces sauvages de l’olivier ont été retrouvées en Asie mineure et date d’il y a plus de 14 000 ans AP. Des fouilles sur des sites préhistoriques ont permis de retrouver des feuilles fossilisées datant du paléolithique ou du néolithique ainsi que des traces de charbon et de pollens, en bordure du Sahara datant d’environ 12 000 ans avant J-C. On ne connaît pas avec certitude le lieu où l’homme a commencé à cultiver l’olivier, mais on s’accorde pourtant à reconnaître que 3500 AP elle se serait faite en Syrie (Loumou,2002). On retrace la culture de l’olivier et l’extraction de l’huile d’olive sur l’île de Crète à l’époque du Roi Minos, le plus vieux document ayant été réalisé sur des tablettes d’argile, 2 500 ans avant J.-C. On fait déjà mention des différentes huiles d’olive, de son transport et de ses multiples usages. Selon une pratique courante de l’époque, une partie de l’huile réquisitionnée était destinée aux dieux. L’extension de la culture des oliviers à l’âge de bronze améliora l’équilibre diététique des Grecs et facilita leurs éclairages. L’olivier était devenu un élément fondamental de la civilisation grecque. Lorsque les grecques, au VIIe et VIIIe siècle av J.C, fondent des cités sur tout le pourtour de la Méditerranée, ils apportent avec eux le goût de cette culture qui se développe.

C’est ainsi que l’olivier s’étend en Italie, en France plus précisément en Provence par l’intermédiaire des Phocéens, qui en 600 av. J .C fondent Marseille.(Moreaux,1997) Sur les cotes sud de la Méditerranée, l’olivier progresse par l’intermédiaire des Phéniciens qui l’introduit dans leur colonie de Carthage. Les Phéniciens parcourt la Méditerranée en faisant promouvoir cet arbre merveilleux au liquide d’or. (Moreaux ; 1997). De la Grèce à l`Espagne en passant par l’Égypte, l’Italie, la Tunisie, le Maroc et la France, l’olivier va s’implanter durablement sur tout le pourtour méditerranéen jusqu’au XIXe siècle. Avec la période des grandes découvertes puis de la colonisation, il traverse même le détroit de Gibraltar pour voyager vers des pays plus “exotiques” comme la Californie, le Mexique, le Chili, l’Afrique du Sud, l’Australie…(Moreaux,1997)

Utilisations anciennes de l’huile

En dehors de l’alimentation et de l’éclairage, l’huile d’olive a eu des utilisations forts nombreuses. Pendant l’Antiquité, elle était destinée aux soins du corps (après le bain on se frotte le corps avec l’huile pour préserver la peau jeune) et elle entrait dans la fabrication des baumes. Au Ve siècle, on l’utilise comme un remède ; Hypocrate la conseillait contre les courbatures, dans le cas d’ulcère ou de choléra. Au moyen âge, les écoles de médecine en Italie utilisaient l’huile comme solvant médicamenteux (assouplie et réchauffe les blessures). Les Romains l’utilisaient en particulier pour la lutte et la course (échauffement, protection contre le froid ou le soleil). La demande en l’huile d’olive dans les gymnases devint importante et joua un rôle non négligeable dans l’expansion des oliviers à l’époque des romains. Après les exercices, l’athlète et couvert d’une couche de sable, de sueur et d’huile. On gratte par la suite cette couche avec un instrument et elle est ensuite recueillie par le maître du gymnase et ainsi revendue pour usages médicaux. L’huile impropre à la consommation était utilisée dans l’industrie des textiles : Assouplir les tissus de lin, rafraîchir les vêtements fripés et graisser les fibres de textiles dans les filatures. (Moreaux, 1997)

Domestication

La domestication de L’olivier se serait d’abord effectuée à l’est (Côtes Liban, Israël, et Syrie 5500 ans). À l’Ouest, les données anthropologiques attestent de l’utilisation d’olivier en Espagne il y’a 7500 ans. De plus, des domestications secondaires se seraient vraisemblablement produites dès 5000 – 5200 au Maghreb, en Espagne, et en Corse. (www.imep-cnrs.com) Au début, on avait pensé que l’olivier provenait de la domestication d’un même et unique oléastre qui est l’ancêtre sauvage. Cette domestication se serait produite vers 3700av J.C quelque part au Proche-Orient, puis elle s’est propagée vers le bassin méditerranéen. (Grigg, 2001) De plus, on considérait que les oléastres véritables étaient un groupe homogène de l’est du bassin méditerranéen et que les formes sauvages observées à l’Ouest de la méditerranée seraient non pas des oléastres véritables, mais des oliviers cultivés et redevenus sauvages. Une équipe de chercheurs de l’INRA a remis en cause ce schéma. Ces chercheurs ont utilisé des marqueurs génétiques et ont reconstitué l’histoire de l’implantation de l’olivier à l’Est et à l’Ouest de la méditerranée.

Leurs résultats

La domestication d’oléastres locaux, donc différents, s’est produite indépendamment, tout au tour du basin méditerranéen, il y a 5000 à 70000ans. Les chercheurs de l’INRA avaient mis au point des techniques d’identification génétique pour distinguer d’une part l’olivier de l’oléastre véritablement sauvage et d’une autre part, différencier l’oléastre des formes d’oliviers cultivés et redevenus sauvages. On s’est alors aperçu que les oléastres authentiques, jamais passés par le stade de la culture, pullulaient un peu partout – et encore aujourd’hui – autour de la Méditerranée, y compris à l’Ouest. La preuve était faite que les oléastres ne constituaient pas un groupe homogène à l’Est du bassin méditerranéen. Aussi, ils ont établit que, dans beaucoup de pays, les oliviers cultivés étaient apparentés (mais pas toujours) aux oléastre locaux. À cet effet, le chercheur André Bervillé affirme que « dans ces déplacements, l’homme a toujours eu tendance à emporter toutes sortes de graines et de noyaux dans ses poches». C’est pour cette raison que les oliviers se sont propagés en méditerranée, en Afrique du sud, en Asie et ce jusqu’en Australie. (Gruhier, 2003) Finalement, l’étude de ces chercheurs a permis de déterminer que depuis les glaciations, l’oléastre véritable s’est implanté aussi bien à l’est qu’à l’Ouest de la méditerranée. La domestication de l’olivier cultivé s’est réalisée à partir de l’oléastre non seulement à l’Est, mais aussi probablement simultanément à l’Ouest (dans la zone de l’Afrique du Nord – Espagne – France) ainsi qu’en Corse. (Bervillé, 2003)

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Table des matières

Remerciement
Résumés
Liste des abréviations
Liste des tableaux
Liste des figures
Introduction générale
Partie I : Analyse Bibliographique.
Chapitre A : Etude monographique et morphologique de l’olivier.
I.INTRODUCTION
I.1. Légendes
I.2. Historique
I.3. Utilisations anciennes de l’huile
I.4. Domestication
I.5. Leurs résultats
I.6. Nomenclature
II.DESCRIPTION DE LA PLANTE
III. CULTURE
III.1. Caractéristiques de croissance de la plante
III.2. Les maladies et les prédateurs
III.3. Oléicole mondiale
III.4. L’olivier en Algérie
III.4.1. Introduction
III.4.2. Superficies en cultures et nombre d’arbres en Algérie
III.4. 3.Répartition des olivettes en Algérie
III.4.4. Principales variétés algériennes
III.4.5. Les rendements
III.4.6. Production maxima
III.4.7. Situation économique de l’oléiculture Algérienne
III.4.7.1. L’olivette Kabyle est atteinte de sénilité précoce
III.4.7.2. Abandon de la culture par les meilleurs éléments ouvriers
III.4.7.3. Huile d’olive ou huile de graines
III.4.7.4. L’avenir de la culture de l’olivier en Algérie
III.5. L’olivier a Tlemcen
III.5.1. Les variétés existantes dans la wilaya de Tlemcen (D.S.A)
III.5.4. Commentaires
IV.LES OLIVES
IV.1. Le temps de la récolte
IV.2. Composition Nutritionnelle de l’olive verte (portion de 100 g)
IV.3. Techniques de récolte
IV.4. Inconvénients des 3 techniques traditionnelles
IV.5. Des machines ont été créées pour faciliter la récolte des olives
IV.7. Variétés
IV.8. Opérations préliminaires à la fabrication de l’huile d’olive
V.HUILE D’OLIVE
V.1. L’huile d’olive extra vierge
V.2. L’huile vierge:
V.3. L’huile d’olive pure
V.4. Trois opérations incontournables dans toutes les techniques servant à l’obtention de l’huile d’olive
V.5. Les premiers moulins : Ils conservent les trois opérations précédentes en les améliorant et en facilitant les techniques d’extraction.
V.6. Divers faits concernant l’huile d’olive
V.7 Les bienfaits de l’huile d’olive
Conclusion
Partie II : Etude du milieu et analyse du sol.
Chapitre B: Etude Pédologique et Climatique
I.Aperçus sur les sols méditerranéens
I.1. Les sols rouges
I.2. Des types de sols divers
II.Aperçus sur les sols du tell Algérien
II.1. Le groupe calcaire
II.2. Groupe non-calcaire
II.3. Groupe des terres rouges méditerranéennes
III. Aperçus sur les sols de la région de Tlemcen
III.1. les sols rouges méditerranéens
III.2. Les sols marron des steppes de climat chaud (sols isohumiques)
III.3. Les sols fersiallitiques
III.4. Les régosols
III.4. Tirs
III.5. Les lithosols
III.6 Les sols calcimagnésiques humifères (rendzines) :
III.7. La croûte calcaire
IV.PRESENTATION DE LA REGION ETUDIEE
IV.1. Situation géographique de la région de Tlemcen
IV.2. Géologie
IV.3. Pédologie
IV .4. Hydrologie
IV.5. La végétation
VI.6. L’agriculture au niveau de wilaya de Tlemcen
VI.ETUDE CLIMATIQUES
V.1. Choix des stations
V.2. Les facteurs climatiques
V.2.1 Les précipitations
V.2.2. Les températures
V.2.3. La synthèse bioclimatique
A- Classification en fonction des précipitations
B- Quotient pluviométrique d’Emberger (1952)
C- Diagramme ombrothermique de Bagnouls et Gaussen :
VI.ETUDE PEDOLOGIQUE :
VI.1- Introduction
VI.2- Méthodologie
VI.2.1-Etude du sol sur le terrain
VI.2.1.1. Ouverture de la tranchée d’observation
VI.2.1.2. Description du sol
VI.2.1.3. Prélèvement des échantillons
VI.2.2- Méthodologie au laboratoire
VI.2.2.1- Préparation des échantillons
VI.2.2.2-Analyses physiques
A- Analyse granulométrie
B- Couleur
C- Matière organique
VI.2.2.3-Analyses chimiques
Acidité du sol (pH)
Calcaire total (CaCO3)
Mesure de la salinité
VI.3. Description des exploitations étudiées
VI.3.1. L’exploitation HAMADOUCHE (Saf-Saf)
VI.3.2. L’exploitation KARNACHIE LAKHDER (Sidi Abdelli)
VII. Interprétation des résultats et discussion
Conclusion
Chapitre C : Etat de la Biodiversité de l’Olivier dans la Wilaya de Tlemcen
I.Introduction :
I.1. Concept de biodiversité et étude de la variabilité génétique végétale
I.2. Différents critères de caractérisation de la variabilité génétique
I.2.1. Critères morphologiques
I.2.2 Critères biochimiques et moléculaires
II.PRESENTATION DU TRAVAIL 84
II.1.Répartition géographique de l’olivier dans la wilaya de Tlemcen
II.2. Aperçu sur les variétés de l’olivier dans la wilaya de Tlemcen
II.2.1. Description de la variété Sigoise
II.2.2. Description de la variété Chemlal
II.2.3. Description de l’oléastre ou de l’olivier sauvage
III- MATERIEL ET METHODES
IV- RESULTATS ET DISCUSSIONS
IV.1. Relation sol – rendement
IV.2. Etude variétale de l’olivier
IV.2.1. Caractère de production
IV.2.1. Caractères d’adaptation
Conclusion
Conclusion générale et perspective
Référence bibliographique
Annexes

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