Étude géologique et interprétation des données structurales à Imiter II

Étude géologique et interprétation des données structurales à Imiter II

Présentation et historique de la Société

Métallurgique d’Imiter (SMI) Le site a été exploité au moyen âge comme l’attestent les nombreux vestiges archéologiques trouvés sur place : pièces de monnaies datées du 8éme siècle, marteaux, burins, meules de granite, poteries et creusets de fonderie. Plusieurs dizaines d’excavations témoignent de l’activité minière qui régnait à cette époque. Dans les années soixante, les traces des anciens travaux ont été remarquées à la faveur d’une compagne de photographie aérienne, ce qui a amené à la découverte du gisement. Les recherches minières et l’étude de valorisation des haldes essentiellement menées par le Bureau de Recherches et Participations Minières (BRPM) ont conduit à la création de la Société Métallurgique d’Imiter (SMI).

L’activité de la société fût d’abord concentrée sur la valorisation des haldes abandonnées par les exploitations antiques, dont le tonnage était de 650.000 tonnes à une teneur de 300 g/t d’Ag. Par la suite une vaste compagne de prospection minière a mis en évidence l’existence de réserves en place, ce qui a permis de passer en 1978 au lancement d’une exploitation souterraine. Dans l’objectif de tripler la capacité de production de la mine pour passer de 40 t à 120 t d’argent métal par an, un projet d’extension a été développé de 1984 à 1988, comprenant de nouvelles infrastructures minières et sociales.

De 1970 à 1996, la SMI a produit environ 2000 t Argent métal. Le traitement comporte les phases classiques de préparations mécaniques, broyage, gravimétrie, classification, cyanuration et récupération d’un cément d’argent par précipitation. Les produits scheidés, concentrés et précipités, suivent ensuite différentes étapes dans l’unité de fusion pour aboutir à un produit fini sous forme d’anodes d’environ 9 Kg titrant 99.5% d’argent (Fig.).

Exploitation minière du gisement

Le gisement a été exploité à la fois à ciel ouvert et en souterrain. Mais aujourd’hui, la carrière ne produit plus ; ses 130 m de profondeur sont toutefois bien présents dans le paysage. L’exploitation est donc exclusivement réalisée en souterrain, entre 50 et 430 mètres sous la surface. Ce qui explique que l’exploitation souterraine se fait à travers différents niveaux à partir du jour. A Imiter, la méthode d’exploitation appliquée est la méthode des tranches montantes remblayées (TMR). Elle a été choisie selon les critères de sécurité, de coûts d’exploitation et de récupération du gisement. Mis à part un chantier (Aval B3) où on trouve encore un amas, l’exploitation ne concerne plus que des filons (Levresse, 2001).

Géologie de l’Anti-Atlas

La chaîne de l’Anti-Atlas fait partie de la ceinture orogénique panafricaine. Elle s’étend sur 750 km selon une direction WSW-ENE. Elle est limitée au Sud par le bassin carbonifère de Tindouf, et au Nord par un accident majeur appelé faille Sud Atlasique (figure 2). Cette chaine, qui résulte essentiellement de la superposition des orogénèses éburnéenne et panafricaine est subdivisée structuralement en trois tronçons (Choubert, 1947) : L’Anti-Atlas occidental qui s’étend depuis l’Atlantique jusqu’au massif de Siroua. Il est constitué par des boutonnières (Bas Draa, Ifni, Ighrem, kerdous et la partie Sud de Tazenaght) formées de terrains protérozoïque à couverture Paléozoïque.

L’Anti-Atlas central renferme les boutonnières de Zenaga, Siroua et Bou-Azzer Graa. Ces deux dernières paléo-sutures ophiolitiques constituent une empreinte du domaine orogénique panafricain en bordure du craton ouest africain.

L’Anti-Atlas oriental, formé principalement par le massif du Saghro ou les terrains panafricains affleurent sous forme de boutonnières taillées dans les formations de l’infracambrien et du Paléozoïque (Sidi Flah, Kelaa Mgouna, Boumalne et Imiter).

contexte géologique du gisement d’Imiter La boutonnière d’Imiter fait partie des nombreux affleurements protérozoïques taillés par l’érosion sur le flanc Nord du massif du Saghro. Elle est formée d’une série turbiditique d’âge Néoprotérozoïque Moyen, recouverte en discordance majeure par une pile volcanique et volcano-clastique dont l’âge est sujet de débat. Les terrains protérozoïques sont intrudés par des corps plutoniques néo-protérozoïques (Marini et Ouguir, 1990). Le gisement d’Imiter est encaissé principalement dans les formations gréso-pélitiques situées au sommet de la pile sédimentaire du Néoprotérozoïque Moyen accessoirement dans les niveaux détritiques de la base du Néoprotérozoïque Supérieur.

Le gisement se concentre dans une dépression allongée suivant une direction E-W, limitée au Nord par les falaises quartzitiques de l’Acadien, au Sud par la série schisto-gréseuse et la granodiorite de Taouzzakt, à l’Est par les falaises rhyolitiques de Jbel Igoudrane et à l’Ouest par la ceinture rhyolitique de Tissidelt Takhatert (Marini et Ouguir, 1990, Ouguir, 1991).

couverture paléozoïque

La série paléozoïque débute directement par les formations du Cambrien moyen. Le terme de base est une barre métrique de conglomérat lumachellique à intercalations calcaires dont l’âge exact n’a pas encore été déterminé. Une estimation ancienne donne un âge géorgien (Choubert, 1947). Il est surmonté par des puissantes formations gréso-pelitiques du Cambrien moyen. Les séries paléozoïques reposent en discordance angulaire (quelques degrés) sur les formations du Néoprotérozoïque supérieur et terminal. Le pendage des séries paléozoïques au niveau de la mine d’Imiter varie de 15 à 20° vers le Nord.

La série PII d’Imiter est intrudée par plusieurs massifs de granitoïdes d’extension kilométrique qui développent un léger métamorphisme de contact de type de schiste tacheté à cordiérite et cornéenne à biotite (Camara, 1993). Camara (1993) a subdivisé ces intrusions en deux associations selon leurs âges et leurs relations avec différentes phases tectoniques qui ont affecté la boutonnière d’Imiter. Ainsi cet auteur a mis en évidence une association précoce représentée par le massif d’Igoudrane et de Bou-Teglimt et une tardive correspondant aux massifs de Touzzakt et Tachkakacht.

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Table des matières

Sommaire
Résumé
Introduction
Problématique et but d’étude
Méthodologie de travail
Chapitre I Généralités sur l’organisme d’accueil
I- Présentation générale de l’organisme d’accueil
I.1- Groupe SNI
I.2-Managem :
II-Présentation et historique de la Société Métallurgique d’Imiter (SMI) 
III- Exploitation minière du gisement
Chapitre II CADRE GEOLOGIQUE ET STRUCTURAL D’IMITER
Introduction : CADRE GEOLOGIQUE GENERALE
I- Géologie de l’Anti-Atlas
I-1- Cycles éburnéen et panafricain
I-2- tectonique hercynienne dans l’Anti-Atlas
II- cadre géographique et géologique de Jbel Saghro
II-1 socle précambrien
II-2- Néoprotérozoïque supérieur ou PIII
II-3 couverture Paléozoïque
II-4 Structure tectonique de Jbel Saghro
III- cadre géographique et géologique de la boutonnière d’Imiter
III-1- localisation géographique
III-2- contexte géologique du gisement d’Imiter
III-2-1- formations du Précambrien II ou complexe moyen
III-2-2- couverture volcano-sédimentaire du néoprotérozoïque supérieur
Figure 10:.: Log réalisé au niveau du Néoprotérozoïque d’Imiter montrant les formations traversées par des dykes basiques et acides (SMI 2005).
III-2-3- couverture paléozoïque
III-4- Tectonique
Chapitre III Étude géologique et interprétation des données structurales à Imiter II
I- Données de surface
I-1- Couloir de failles
I-2- Réalisation de la carte des linéaments dans la zone d’étude
II- étude géologique au fond (Imiter II)
II-1- Présentation de la zone d’étude (Imiter II)
II-2- Gitologie d’imiter II
II-3- Minéralogie d’Imiter II
II-4- Niveau 1050
II-5- Niveau 1200
II-6- Niveau 1070
II-7- Levé géologique au niveau 1260-1280
II-8- Levé géologique au niveau 1280-1300
Chapitre IV. Études minéralogiques et gitologique des facies
I- les facies
1-Grès
2-Pélites
3-Grésopélites
4-Dykes
II- gangue de la minéralisation
III-sulfures associés à la minéralisation
1-pyrite (Fe2S)
2- galène (PbS)
3- chalcopyrite (CuFeS2)
4-sphalérite (blende)
5-Arsénopyrite
III-minéralisation
1- Argent natif (en plaquette
2-Argent rouge (proustite)
3-Argent noir (acanthite)
IV-les phases mineralisatrice
I-1- phase a chalcopyrite
I-2 -phase a chlorite
I-3- phase a quartz et dolomite
Chapitre V : prospection géochimique sur le niveau 1070 et 1050 à imiter 2
1-Argent
2-Le Cuivre
3-Le Plomb
4-Le Zinc
Conclusion
Conclusion
Bibliographie

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