Etude épidémiologique de la teigne due a microsporum canis en élevage félin

LA TEIGNE DUE A MICROSPORUM CANIS EN ELEVAGE FELIN

TRAITEMENTS DE CHATS INFECTES
Traitements topiques

L’application de traitements locaux présente l’intérêt de : *diminuer les effets systémiques des molécules potentiellement toxiques par voie générale, *complémenter les traitements par voie systémique, *pouvoir traiter des lésions localisées, *diminuer la contagion aux autres animaux et la dissémination des spores dans l’environnement.Néanmoins, l’utilisation de topiques présente aussi des inconvénients : *longue durée du traitement, notamment dans les collectivités, *intolérance à certains topiques, *aggravation des lésions par des bains et des shampooings trop « énergiques », surtout s’ils sont associés à une tonte de l’animal qui risque de provoquer des microlésions.L’application de la lotion ou du shampooing antifongique doit se faire de manière la plus douce possible, l’animal doit être séché rapidement après application, les jeunes étant gardés au chaud en évitant l’ingestion de topique par léchage.D’après GUILLOT et CHERMETTE, certains auteurs remettent en question le recours systématique à un traitement topique. Ainsi, la seule utilisation de shampooing pourrait favoriser la dispersion des spores de dermatophytes sur le corps de l’animal, donc aboutir à une aggravation des symptômes. Ces observations ne font que confirmer une règle de base pour le traitement locale des dermatophytoses : • Le choix d’un produit réellement efficace dans les conditions d’utilisation : propriétés anti-fongiques de la molécule, concentration, rythme d’administration. • L’association obligatoire au traitement systémique.

Shampooings et bains

Une étude in vitro compare l’efficacité de divers produits pour balnéation (chlorhexidine à 2%, lime sulfure c’est-à-dire polysulfure de chaux (non-autorisé en Europe), captan, povidone iodée, eau de Javel et énilconazole) à des dilutions recommandées par le fabricant ou, à défaut, à des dilutions recommandées dans la littérature et à ces concentrations doublées. L’étude à également été faite avec un shampooing contenant du kétoconazole.Les résultats montrent que le lime sulfure et l’énilconazole donnent les meilleurs résultats en inhibant le plus rapidement (2 traitements) la culture. La chlorhexidine et la povidone sont tout aussi efficaces mais après 4 traitements. Le shampooing au kétoconazole et l’eau de Javel sont efficaces après 8 traitements et le captan n’aboutit pas à la négativation des cultures.D’autres données montrent que chez le chat le lime sulfure et l’énilconazole sont très efficaces en lotion sans présenter d’effets secondaires ainsi qu’un shampooing à base de miconazole (26). Une étude récente sur un shampooing (MALASEB®) à base de miconazole et de chlorhexidine a montré une certaine efficacité de l’association à condition que ce traitement topique soit associé à un traitement systémique à base de griséofulvine (31).L’énilconazole (IMAVERAL®) est la molécule la plus employée actuellement pour les traitements topiques de la teigne en Europe. Il est très efficace sur le chat et le chien mais peut présenter une toxicité rare mais aiguë chez le chat (26). Cette molécule possède depuis fin 2001 une autorisation de mise sur le marché dans l’espèce féline en France.

Préparations d’usage local

Les crèmes, sprays et gels sont utilisés seulement sur des lésions visibles, ce qui est probablement insuffisant dans la plupart des cas puisque l’on peut trouver du matériel infectieux sur de la peau normale jusqu’à 6 cm en périphérie des lésions chez l’homme. Dans le cas de dermatophytoses étendues avec des lésions de taille importantes, ces formulations sont pratiquement impossibles à utiliser. Leur seule indication pourrait donc être le traitement d’une lésion unique localisée ou de kérion plus fréquents chez le chien que chez le chat. L’utilisation de ces produits est donc déconseillée chez le chat.Les préparations à base de miconazole, clotrimazole sont les plus efficaces et doivent être appliquées deux fois par jour. D’autres préparations à base de thiabendazole ont aussi une action contre les teignes. Elles doivent être appliquées une fois par jour car elles contiennent des corticoïdes. Leur utilisation n’est pas recommandée chez les femelles gestantes et les chatons.La seule utilisation de ces préparations en chatterie n’est pas recommandée car elle serait insuffisante, la plupart des chats étant porteurs asymptomatiques. L’ensemble des molécules autorisées et les plus utilisées, ainsi que leur posologies et effets secondaires, sont rassemblées dans le tableau 3.

Traitements systémiques
La griséofulvine

La griséofulvine demeure encore aujourd’hui le principe actif de référence pour le traitement des teignes des carnivores domestiques. Ce fongistatique se fixe progressivement sur la kératine et agit spécifiquement sur le dermatophyte chez qui elle perturbe les mitoses cellulaires en inhibant le fonctionnement des microtubules. Les propriétés pharmacocinétiques de la griséofulvine imposent une administration biquotidienne du produit. La posologie est de 50 mg/kg/j en deux prise, avec un repas enrichi en matières grasses pour faciliter l’absorption, est recommandée pour la forme micronisée seule disponible en France. La durée totale du traitement doit être d’au moins 1 mois, délai nécessaire à la croissance et à la chute du poil. En effet, la griséofulvine est fongistatique, elle rend la kératine nouvellement formée résistante à l’infection mais elle ne peut pas détruire les dermatophytes. Cette action fongistatique ne se manifeste qu’après une administration orale.Un surdosage de griséofulvine se traduit par des troubles digestifs et une apathie; mais cette molécule est globalement très bien tolérée même à des doses élevées. Une augmentation du nombre de prises permet d’éviter ces rares effets secondaires. Des accidents individuels (anémie, leucopénie, thrombocytopénie, anorexie, ictère, prurit et ataxie) ont été rapportés chez le chat à des doses beaucoup plus faibles.Un cas d’hypoplasie suite à un traitement a été rapporté chez un chat traité à des doses normales .Un cas d’ataxie chez un chaton suite à un traitement à la griséofulvine a été rapporté (19).Les persans, abyssins et siamois semblent plus sensibles ainsi que les individus atteints par le FIV chez qui un suivi est nécessaire durant la durée du traitement.

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Table des matières

LISTE DES ANNEXES 5 INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE DE LA TEIGNE DUE A MICROSPORUM CANIS EN ELEVAGE FELIN
I-EPIDEMIOLOGIE DESCRIPTIVE
I-1 Description de M.Canis
I-1-1 Structure
I-1-2 Nutrition
I-1-3 Développement
I-2 Catégories d’animaux atteints par Microsporum canis dans les élevages
I-2-1 Les porteurs mécaniques
I-2-2 Infectés asymptomatiques
I-2-3 Infectés symptomatiques
I-3 Evolution des lésions
II-EPIDEMIOLOGIE ANALYTIQUE
II-1 Source de contamination
II-1-1 Les animaux
II-1-2 Le milieu
II-2 Facteurs associés au portage
II-2-1 Résistance du champignon dans le milieu
II-2-2 Densité de population
II-2-3 Facteurs climatiques
II-3 Facteurs de réceptivité et de sensibilité
II-3-1 Facteurs intrinsèques
II-3-1-1 Défenses immunitaires
II-3-1-2 Age
II-3-1-3 Race
II-3-1-4 Sexe
II-3-1-5 Etat physiologique
II-3-2 Facteurs extrinsèques
DEUXIEME PARTIE : METHODES DE LUTTES EN ELEVAGE
I-TRAITEMENTS DES CHATS INFECTES
I-1 Traitements topiques
I-2 Traitements systémiques
I-2-1 Griséofulvine
I-2-2 Kétoconazole
I-2-3 Itraconazole
I-2-4 Terbinafine
I-2-5 Lufénuron
I-3 Intérêt de la tonte
II-DESINFECTION DE L’ENVIRONNEMENT
III-BILAN SUR LA CONDUITE A TENIR EN CAS DE TEIGNE DANS UN ELEVAGE
III-1 Principe de traitement d’une collectivité
III-2 Prévention des récidives
III-2-1 Prophylaxie sanitaire
III-2-2 Prophylaxie médicale
III-3 Echec de la prévention
TROISIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
I-MATERIELS ET METHODES
I-1 Animaux
I-1-1 Sélection des élevages
I-1-2 Sélection des animaux
I-2 Matériels
I-2-1 Molécule utilisée pour le traitement des chattes et des chatons
I-2-2 Molécule utilisée pour le traitement de l’environnement
I-3 Méthodes
I-3-1 Suivi clinique des animaux
I-3-1-1 Fiche d’examen clinique
I-3-1-2 Fiche d’examen à la lumière de Wood
I-3-2 Suivi mycologique
I-3-2-1 Suivi mycologique des animaux
I-3-2-2 Suivi mycologique du milieu
I-3-3 Dispositif expérimental
I-3-4 Critères de jugement
I-3-4-1 Mycologique
I-3-4-2 Clinique
I-3-4-3 Fluorescence
II-RESULTATS
II-1 Description de l’élevage
II-1-1 Installations
II-1-2 Animaux retenus pour l’étude
II-2 Paramètres démographiques
II-2-1 Répartition des races chez les animaux traités et non traités
II-2-2 Répartition des longueurs de poils chez les animaux traités et non traités
II-3 Paramètres cliniques et mycologiques à la première visite
II-3-1 Lésions cutanées à J75
II-3-2 Fluorescence à J75
II-3-3 Nombre moyen de colonies à J75
II-4 Etude de l’effet préventif
II-4-1 Evolution de la contamination des chattes entre J30 et J75
II-4-2 Effet préventif sur les chatons
II-5 Evolution du nombre moyen de colonies
II-5-1 Nombre moyen de colonies chez les chattes
II-5-2 Nombre moyen de colonies chez les chatons
II-6 Evolution du score lésionnel
II-6-1 Score lésionnel sur l’ensemble des chattes
II-6-2 Score lésionnel sur l’ensemble des chatons
II-7 Evolution du score de fluorescence
II-7-1 Score de fluorescence sur l’ensemble des chattes
II-7-2 Score de fluorescence sur l’ensemble des chatons
II-8 Evolution de la contamination de l’environnement
III-DISCUSSION
III-1 Mise en place du protocole
III-1-1 Application du protocole en élevage
III-1-2 Sélection des animaux
III-1-3 Critères de jugement de l’efficacité
III-1-3-1 Constitution des lots
III-1-3-2 Objectivité des critères de jugement
III-2 Analyse des résultats
III-2-1 Effet préventif
III-2-2 Effet curatif
III-2-2-1 Evolution du nombre moyen de colonies
III-2-2-2 Evolution du score lésionnel
III-2-2-3 Evolution de la fluorescence
III-2-2-4 Evolution de la contamination de l’environnement
III-3 Critères d’arrêt du protocole
III-3-1Critères humains
III-3-1-1 L’éleveuse
III-3-1-2 Les investigateurs
III-3-2 Critères financiers
III-4 Quelques propositions d’amélioration du protocole
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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