Etude épidemio- clinique des violences faites aux femmes reçues

La violence à l’égard des femmes a été récemment reconnue comme étant un problème d’atteinte aux droits de la femme [1]. La Déclaration des Nations Unies sur les violences à l’égard des femmes a défini dans son article 1er la violence comme « tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin causant et ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée » [2]. La violence faite aux femmes peut être physique, psychologique ou sexuelle. Les femmes y sont exposées depuis la naissance jusqu’à la mort, en temps de paix comme en temps de guerre. La violence sexuelle spécifique peut avoir les conséquences directes ou indirectes suivantes sur la santé génésique d’une femme: grossesses non désirées, la frigidité, avortements insalubres et ses complications, les infections sexuellement transmissibles et VIH/sida (Virus de l’Immunodéficience Humaine/syndrome d’Immunodéficience acquise) etc…[3]. En effet un rapport du Fond des Nations Unies pour la Population dénombrait, en 2013, à plus de trois mille cas de violences faites aux femmes au Mali dont 320 crimes sexuels. En Corée 30% de femmes dans le cadre de la relation intime, ont affirmé avoir reçu des sévices physiques ; en Inde 45% des hommes ont reconnu avoir maltraité leurs femmes ; au Kenya au moins 60 femmes ont été tuées durant les sévices conjugaux en 1998 et 1999. [4] Aux Etat Unis d’Amérique une femme est battue toutes les quinze second et quatre femmes battues meurent chaque jour [5]. En Afrique du Sud le « South African Institute for Race Relations » affirme qu’en 2003, 147 femmes sont violées chaque jour.

Concernant les recherches qui ont été faites sur ce thème, plusieurs institutions nationales et internationales dont la banque mondiale ont publié des articles concernant le phénomène de la maltraitance des femmes dans le monde. La violence des femmes dans le monde a conduit le 18 décembre 1979 à l’adoption de la convention sur l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard des femmes par l’Assemblée des Nations Unis et entrée en vigueur en 1981 [6]. Aux cours des années 1990 la violence contre les femmes va figurer parmi les éléments qui ont polarisé l’attention des milieux internationaux. Et d’importantes mesures sont prises en faveur des femmes pour la reconnaissance de leur droit. En 1993, l’Assemblé Générale des Nations Unies donne le ton avec la déclaration sur l’élimination de la violence contre les femmes [7]. Le fond des Nations Unies pour la population en 1999 déclare que la violence contre les femmes est une priorité de santé [7]. Ce sujet continue d’être traité par d’autres personnes du faite de son importance et de son actualité. Nous assistons aussi à la naissance de plusieurs Organisations Non Gouvernementales (ONG) de lutte et de défense des droits de la femme et l’innovation de la journée mondiale de la femme célébrée chaque 08 mars depuis le 08 mars 1857.

GÉNÉRALITÉS

GENERALITE SUR LES VIOLENCES SEXUELLES

Définitions : Les violences sexuelles englobent plusieurs concepts : le viol, l’attentat à la pudeur, l’attouchement, l’outrage publique, le harcèlement sexuel.

1- Le viol est un acte de pénétration sexuelle par violence, contrainte, menace ou surprise. Il s’agit d’un acte pénal, donc puni par la loi.
2- L’attentat à la pudeur est un acte impudique commis sur une personne non consentante ou incapable d’un consentement valable, de nature à offenser sa pudeur en lieu privé ou public (exemple : la pédophilie).
3- L’outrage public est un ensemble de faits et gestes attentatoires à la pudeur commis en public par un individu sur lui-même (exemple : L’exhibition) ou sur une autre personne.
4- Le harcèlement sexuel consiste en une violence morale exercée sur la personne d’autrui, sur le lieu de travail.
5- L’attouchement est l’action de toucher légèrement en particulier avec la main. Il s’agit de caresses abusives.

Epidémiologie 

La fréquence est diversement appréciée dans la littérature Africaine ou mondiale du fait de la rareté des études hospitalières sur le sujet. Les violences sexuelles affectent des millions de femmes dans le monde par an. Ce taux de violence sexuelle a doublé entre 2002 et 2004 aux Etats-Unis [19] passant de 34% à 69% de la population générale tous sexes confondus, les données rapportées dans la littérature sont disparates et proviennent des cas rapportés par la police, des structures de santé, des organisations internationales et des centres de recherche.

Le département de la justice aux Etats Unis en 2003 a rapporté que 39% de cas des violences sexuelles ont été commis sur des femmes au cours de l’année 2002. Le département de santé des enfants aux Etats-Unis en 2005 rapporte que 2/1000 enfants reçus dans les structures de protection des enfants sont victimes d’abus sexuels, et dans 6% des cas il s’agit des cas d’étudiants [26]. Les études Africaines font surtout état de cas survenus dans des écoles comme en Afrique du Sud (5%), ou ceux rapportés par les tribunaux comme au Rwanda (15%) [16], car les violences sexuelles ne sont pas adressées systématiquement aux structures de santé.

Rappel anatomique

Le Périnée de la femme

Le périnée est l’ensemble des parties molles situées au dessous du diaphragme pelvien. Dans la terminologie obstétricale courante, le périnée se limite à la région comprise entre l’anus et l’orifice vaginal. C’est la région la plus intéressée par les déchirures. En station verticale le périnée est une fente comprise entre l’extrémité supérieure des cuisses se prolongeant en avant par le pubis et en arrière le sillon inter fessier. En position gynécologique : forme losangique à grand axe antéro-postérieur dont les angles sont définis par symphyse pubienne en avant, le coccyx en arrière, les tubérosités bi ischiatiques latéralement. La ligne bi ischiatique le divise en deux régions :
– En avant le périnée urogénital (diaphragme urogénital)
– En arrière le périnée anal.

Le vagin

Le vagin est un conduit musculo-membraneux qui s’étend de l’utérus à la vulve. Il est compris entre la vessie et l’urètre en avant et le rectum en arrière. Il se fixe sur le col en haut. En bas, la limite entre le vagin et la vulve constitue l’hymen chez la femme vierge. La surface interne du vagin est le siège de plis transversaux ou rides vaginales qui sont des épaississements de la muqueuse vaginale et des crêtes longitudinales ou colonnes des rides qui sont des zones érogènes. Le vagin est constitué de trois tuniques :
– L’adventice, qui est une dépendance du fascia pelvien, est blanchâtre et conjonctive;
– La musculeuse est épaisse, rougeâtre, constituée de fibres musculaires lisses disposées en deux plans (superficiel et profond),
– La muqueuse est composée d’un épithélium pavimenteux stratifié non kératinisé et d’un chorion sous jacent. Avant la puberté, l’épithélium est plus ou moins atrophié. La vascularisation du vagin et de la vulve est assurée par :
• L’artère utérine qui donne des rameaux cervico-vaginaux et vésico-vaginaux irriguant le segment supérieur des faces antérieures et postérieures ;
• L’artère vaginale qui naît directement de l’artère iliaque interne ou d’un tronc commun avec l’utérine ou la rectale moyenne; ses branches abordent le vagin dans son segment moyen, s’anastomosent entre elles sur les faces antérieures et postérieures sur la ligne médiane pour donner l’artère Azygos du vagin;
• L’artère rectale moyenne donne des rameaux au segment inférieur de la face postérieure.

Le drainage veineux se fait vers les veines utérines en arrière, les veines rectales en haut et les veines honteuses internes en bas. Le drainage lymphatique se fait vers le réseau péri vaginal en trois pédicules efférents : un supérieur, moyen et inférieur. L’innervation est assurée par des noeuds iliaques internes et le nerf honteux interne.

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Table des matières

I. INTRODUCTION
II. OBJECTIFS
III. GENERALITES
IV. METHODOLOGIE
V. RESULTATS
VI. COMMENTAIRES ET DISCUSSION
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
REFERENCES
ANNEXES

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