Etude épidémio-clinique des traumatismes de la cheville

Les traumatismes de la cheville sont très fréquents. Ils surviennent à tout âge et génèrent soit des lésions ligamentaires, soit des lésions osseuses qui sont parfois associées. Passage de plusieurs tendons et pédicules vasculo-nerveux, la cheville est un segment du membre inferieur limité en haut par une ligne horizontale passant au niveau de la base des malléoles, en bas par une ligne transversale passant à trois centimètres en dessous de l’interligne tibio-tarsienne et latéralement par deux lignes verticales à côté du sommet des deux malléoles. [1]:

Du point de vue anatomopathologique le traumatisme de la cheville décrit trois sortes de lésions :
– L’entorse de la cheville : qui se définit comme étant une lésion traumatique de la cheville provoquée par un mouvement brutal entraînant une élongation ou un arrachement des ligaments sans déplacement des surfaces articulaires.

La plupart des entorses se produisent par inversion du pied (faux pas) et touchent un, deux ou trois des faisceaux du ligament latéral externe de la cheville. [2]
– La luxation de la cheville : qui est définie par une perte de contact totale des surfaces articulaires. La luxation “pure” de la cheville c’est-à-dire tibio-astragalienne est rare, le plus souvent il s’agit d’une fracture-luxation c’est-à-dire fracture des extrémités inferieures du tibia ou du péroné autorisant le déplacement du pied en arrière, en avant ou sur les côtés.
– La fracture de la cheville : elle se définit comme une solution de continuité complète ou incomplète d’un ou de plusieurs os de la cheville avec ou sans déplacement. Il s’agit essentiellement des fractures bimalléolaires et des fractures du pilon tibial. Ce sont des fractures articulaires qui doivent être réduites et fixées chirurgicalement.

Rappels anatomique et physiologique

Anatomie

La cheville est une région d’une grande complexité anatomique et fonctionnelle soumise à d’importantes contraintes lors de la marche, contraintes accrues souvent par le port de chaussures anti-physiologiques pour la cheville. Elle joue avec le pied une double fonction : une fonction statique d’appui au sol et une fonction dynamique de propulsion. L’articulation tibio-tarsienne ou articulatio-talocruralis est constituée de l’extrémité inférieure du tibia et de l’extrémité inférieure du péroné, le tout constituant une mortaise prenant le tenon astragal dans une sorte de poulie maintenue en place par des moyens d’union ou éléments capsulo-ligamentaires de la cheville.

Ostéologie

Le support squelettique de la cheville est formé par l’extrémité inférieure du tibia et de la fibula solidarisé par l’articulation tibio-fibulaire inférieure formant ainsi une mortaîse où va s’enclaver le talus. Ce dernier est lié à cette mortaise tibiofibulaire par l’articulation talo-crurale (tibio-talienne).

Extrémité Tibiale inférieure

– Face antérieure :
Convexe et lisse, elle prolonge la face latérale de la diaphyse et présente un renflement latéral, le tubercule de Tillaux Chaput destiné à l’insertion du ligament tibio-fibulaire antérieur. Ce renflement recouvre partiellement la fibula.

– Face postérieure :
Convexe, elle prolonge la face postérieure de la diaphyse et présente un renflement postéro-latéral qui se prolonge en bas avec le bord inférieur du pilon tibial, formant la malléole postérieure de Destot. Elle donne insertion au solide ligament tibiofibulaire postérieur.

– Face latérale :
Triangulaire à base inférieure, s’apparente à une gouttière, dans la partie supérieure de celle-ci s’insère le ligament tibio-fibulaire inter-osseux.

– Face médiane :
La face médiale se prolonge vers le bas par la malléole médiale. Celle-ci donne insertion au ligament collatéral médial. Le versant latéral de la malléole médiale présente une facette articulaire, en forme de virgule, et répond à la facette malléolaire médiale du talus .

– face inférieure
La facette articulaire inférieure correspond à la trochlée talienne. Elle est séparée en deux champs par une crête médiane. Le champ médial est plus étroit que le champ latéral. De même le bord médial est moins long que le bord latéral.

Epiphyse inférieure de la fibula 

C’est la malléole latérale qui diffère de la malléole médiale par :
• Sa forme : c’est une saillie aplatie transversalement en forme de fer de lance.
• Ses dimensions : elle est plus volumineuse et descend plus bas d’environ 1cm, réalisant une porte à faux fragile qui intervient considérablement dans la statique de la cheville.
• Sa situation : elle est latérale mais plus postérieure que la malléole médiale.
• Son rôle : on la compare à une attelle : un tuteur qui empêche la bascule du pied en dehors.

Les ligaments tibio-péroniers inférieurs

Ils sont au nombre de trois et maintiennent en place la mortaise tibio-péronière. Il s’agit de :
– Ligament péronéo-tibial antérieur et inférieur ou ligament tibio-fibularis anterius : relativement plat, de forme parallélépipédique de 2,3mm de long, tendu obliquement en bas et en dehors qui s’insère à la face antérieure des extrémités inférieures des 2 os de la jambe.
– Ligament péronéo-tibial moyen : Il se prolonge par la membrane interosseuse.
– Ligament péronéo-tibial postérieur et inférieur ou ligament tibio-fibularis posterius : s’insère au bord postérieur du tibia et se dirige en bas et en dehors, à peu près horizontalement pour se terminer sur la base de la malléole péronière. Ces ligaments sont très faiblement extensibles.

Ligament latéral interne (L.L.I) ou ligament médial 

Il est disposé en deux plans :
– Un plan profond ou tibio-astragalien : véritable ligament latéral interne, tendu obliquement en bas et en dedans de la malléole interne à la face interne de l’astragale.
– Un plan superficiel ou ligament deltoïdien : qui comprend 4 faisceaux :
o Le faisceau tibio-scaphoïde ou pars tibionavicularis : tendu entre le tibia et l’os naviculaire et recouvre le faisceau tibio-astragalien antérieur qui atteint le col de l’astragale.
o Le faisceau tibio-calcanéen ou pars tibiocalcanea : se termine sur le sustentaculum tali et recouvre partiellement le faisceau tibioscaphoïdien.
o Le faisceau tibio-astragalien antérieur ou pars tibiotalaris antérior
o Le faisceau tibio-astragalien postérieur ou pars tibiotalaris posterior .

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Table des matières

SOMMAIRE
I. INTRODUCTION
II. GENERALITES
A. Rappels anatomique et physiologique
B. Etiologies et mécanismes
C. Classification anatomopathologique
D. Etude clinique
III. METHODOLOGIE
A. Matériels
B. Méthodes
IV. RESULTATS
V. COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VI. CONCLUSION
VII. RECOMMANDATIONS
VIII. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 

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