ETUDE EMPIRIQUE DES COURS DU PETROLE AU COURS DU DEBUT DU 20EME SIECLE

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Cas limitant la portée de la loi de l’offre et de la demande.

Il existe des cas où, contrairement à la règle générale, le consommateur adopte une attitude atypique
à cette loi. La demande augmente alors en même temps que le prix, tandis que la baisse du prix provoque une baisse de la demande.

Les biens de Giffen

Il est des cas où la hausse du prix des certains produits n’a aucun impact sur la demande. Ceci est appelé paradoxe de Giffen. Cette situation s’applique surtout aux couches dont le pouvoir d’achat est le plus bas. En effet, la hausse du prix des produits de première nécessité et qui sont les moins chers du marché entraîne la diminution de l’achat des autres produits considérés comme moins important. Les ressources disponibles sont alors allouées à l’achat des produits au plus bas prix. Les consommateurs renoncent aux produits les plus chers afin de satisfaire à un niveau de consommation vitale. Les produits faisant l’objet d’un tel parad oxe sont appelés bien de Giffen.

L’effet Veblen

A contrario il existe des biens dont la nature élevée et la hausse du prix constitue le principal élément qui pousse le consommateur à l’achat d’un bien. Cet effet de snobisme ou d’ostentation est appelé effet Veblen3. Le cas touché par ceci se limite toutefois au secteur du luxe.

L’effet cliquet

Quand il y a de l’épargne disponible, certains ménages préfèrent puiser dedans pour palier à la hausse des prix. Il ne sera donc fait de modification des habitudes de celui-ci qu’après épuisement de l’épargne. Ce comportement est décrit par Duesenberry4 comme l’effet cliquet.

La spéculation

La spéculation se généralise en situation de déflation ou, inversement, d’inflation : la hausse du prix d’un bien, ou une hausse générale des prix, peut treê interprétée comme le signe d’une rareté future, ou d’une bonne affaire dont les autres sont en train de profiter. Donc comme le signal qu’il faut acheter au moment de cette hausse et le plus vite possible. Car après, le bien ne sera plus disponible ou il sera plus cher : la demande augmente. Inversement, une baisse de prix peut s’interpréter comme le signal qu’il est avantageux d’attendre pour acheter. Le bien sera alors disponible encore moins cher plus tard : la demande baisse.

L’effet de marque

Le comportement appelé effet d’Akerlof ou de marqueest une autre forme du non respect de la loi de l’offre et de la demande. L’acheteur perçoit le pri x de la marchandise comme un signal de la qualité.

L’évolution de la conception de la loi de l’offre et de la demande

La question de l’offre et de la demande à été débattue depuis les tenants de la théorie classique.
Néanmoins ce sont les marginalistes qui sont arrivés à une formalisation de ce mécanisme.

Les auteurs classiques

Dans l’ouvrage intitulé Richesse des Nations d’Adam Smith publié en 1776, l’auteur s’est essayéde déterminer comment l’offre et la demande interagissent afin de former le prix auquel s’échangera le bien en question dans la transaction. Il y fait l’hypothèse que le prix de l’offre est fixe, mais que la demande va augmenter ou diminuer selon que le prix diminue ou augmente.
David Ricardo en 1817 a publié «Des principes de l’économie politique et de l’impôt» dans lequel l’idée d’un modèle économique est pour la premièrefois proposée. Il explique de façon plus rigoureuse les hypothèses utilisées pour démontrerla loi de l’offre et de la demande.

Le courant marginaliste

Il se fonde sur trois postulats :
• les agents sont rationnels, leurs préférences peuvent être identifiées et quantifiées,
• les agents cherchent à maximiser leur utilité, tandis que les entreprises cherchent à maximiser leur profit,
• les agents agissent chacun indépendamment, à partir de l’information dont ils disposent.
L’idée de « valeur utilité », la valeur de la marchandise provient de l’utilité subjective propre à chaque individu, est une rupture avec la « valeur travail » qui dépend de la quantité du travail nécessaire. Ce dernier est un concept inauguré parles classiques anglais puis reprise par Marx. C’est l’utilité qui détermine la valeur.
Les œuvres fondatrices du courant néoclassique par les trois pères fondateurs du mouvement sont:
• Carl Menger, Principes d’économie (Vienne, 1871) ;
• William Stanley Jevons, Théorie de l’économie politique(Manchester, 1871) ;
• Léon Walras,Éléments d’économie politique pure (Lausanne, 1874).
Il y a apparition de manière simultanée de trois écoles dites « originaires » (Écoles de Cambridge, de Lausanne et de Vienne), bien que les différents économistes ne se soient apparemment jamais rencontrés, et n’aient échangé aucun élément dersleurecherches respectives.
L’analyse néoclassique démontre aussi, à partir despostulats fondateurs, que les mécanismes du marché jouent un rôle régulateur qui conduit à un équilibre optimal du système économique. Pour les néoclassiques, les crises économiques sont liées desà événements extérieurs qui perturbent le bon fonctionnement du marché (interventions publiques, chocs pétroliers…), ces crises se résolvent d’elles-mêmes en situation de concurrence pure et arfaitep. La croissance semble acquise, mais il y a une montée de l’insatiabilité d’où la notion d’équilibre.

Les constituants du marché du pétrole

Le marché du pétrole est le lieu de rencontre des ifférentsd acteurs qui œuvrent dans le secteur de ce dernier. Il existe plusieurs types de marchés et ceci en est de même pour les acteurs qui y jouent un rôle. Il faut alors faire une distinction entre les acteurs et définir les différentes sortes de marchés.
En premier lieu il y les producteurs qui sont les sources du pétrole écoulé sur le marché. Il sera d’abord traité à propos des pays producteurs avant de se pencher sur le cas des compagnies pétrolières. Ensuite, il y a les consommateurs qui sont demandeurs de ce bien. Entre ces types d’acteurs, il y a le marché qui présente certains spectsa selon le type de transaction qui y est effectué.

Le pétrole en tant que produit.

Il existe différents types de pétroles. Pour mesure et comparer la production du pétrole des différents pays, il faut savoir exactement de quoi on parle. Le terme « pétrole » est en réalité assez flou. La production totale d’hydrocarbures liquides peut se décomposer comme suit :

Le pétrole brut

Le « Pétrole brut » ou « brut »,crude en anglais, désigne le pétrole qui se trouve à l’état liquide dans le gisement et coule librement, sous pression au début de l’exploitation d’un puits et par pompage quand ce puits s’épuise après une longue période exploitationd’. On parle de « Brut conventionnel » pour être plus restrictif, en insistant sur l’exclusion des catégories qui suivent.

Les condensats

À la différence du brut, les condensats, dits aussi « pentane plus » ou « C5+ », ou liquides de puits du gaz naturel, ne sont pas liquides dans les gisements, mais gazeux, du fait de la température, et se condensent lorsqu’ils sont refroidis par la détenteà la sortie du puits. Ils sont en général associésau gaz naturel, mais aussi au gaz associé des champs de pétrole. C’est une contribution importante aux approvisionnements mondiaux, de l’ordre de 6 Mbep/j5, et il s’agit de plus de liquides de très haute qualité (légers et contenant peu de soufre). Ils sont presque toujours inclus dans le pétrole brut, sauf pour les pays de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP), car ils sont exclus des quotas. Il arrive aussi que les condensats produits par les gisements exploités pour le pétrole brut soient comptés avec celui-ci, mais que ceux produits par les gisements de gaz soient comptés à part, c’est le cas aux États-Unis par exemple.

Les liquides de gaz naturel

Les liquides de gaz naturel, comme l’éthane, propane, butane – C2 à C4, restent des gaz à température ambiante, mais sont liquéfiés dans lesusines qui traitent le gaz, par cryogénie. On parle de « liquide d’usine de naturel ». Butane et propane sont souvent appelés gaz de pétrole liquéfié
5Mbj/j : Millions de barils par jour
Baril :Unité de mesure des volumes de pétrole.
1 baril = 159 litres.
1 tonne = 7,3 barils.
1 baril/jour = 50 tonnes/an.
(GPL), mais dans cette appellation on ne distingue pas ceux qui viennent des usines de gaz naturel et ceux qui viennent du raffinage du pétrole, qui contient aussi du butane et du propane en solution.

Les pétroles extra-lourds

Les pétroles extra-lourds, trop visqueux pour êtrevendus directement car non transportables par pipeline, peuvent être mis sur le marché par deux méthodes :
On en produit du syncrude. On trouve ce type de production au Canada (Athabasca : 600 kb/j environ) et au Venezuela (vallée de l’Orénoque : plus de 550 kb/j). Il est produit via de coûteuses opérations, notamment l’ajout d’hydrogène et l’injection de vapeurs et/ou de solvants.
Le pétrole extra-lourd de ces deux mêmes régions nduve non transformé en syncrude, est donc de faible valeur. Il est soit mélangé à des hydrocarbures légers, condensats, brut léger, syncrude ou naphta, pour donner un mélange suffisamment fluide pour le transport en pipeline, soit sous forme d’émulsion dans l’eau. Actuellement, seuls l’Athabasca et la vallée de l’Orénoque produisent des pétroles extra-lourds, mais il en existe des réserves (beaucoup plus petites) à d’autres endroits : Madagascar, Russie, Alaska, Inde…

Les liquides de synthèse

Ils sont produits à partir de charbon et de gaz nat urel. L’Afrique du Sud est de loin le premier producteur (165 kb/j) et utilise surtout du charbon comme matière première. De nombreux projets sont à l’étude dans divers pays (Qatar, Chine, etc.)

Le gain de raffinage

Les raffineries, grâce notamment à l’hydrocraquage, qui consiste en l’ajout d’hydrogène, produisent des liquides globalement un peu moins denses que le brut qu’elles achètent, il y a donc un gain en volume qu’il faut prendre en compte comme une catégorie de production si l’on veut que les chiffres de production et de consommation coïncident. C’est quelque peu trompeur, puisque le gain de raffinage n’est évidemment pas une source d’énergie.C’est un effet de l’habitude de mesurer le pétrole en volume, alors qu’il aurait été plus rigoureux de le mesurer en masse, ou mieux encore en pouvoir calorifique (ce qui ne se pratique, semble-t-il, qu’en Nouvelle-Zélande)

Les producteurs de pétrole

La production de pétrole est caractérisée par la présence de deux types d’acteurs. Les premiers ce sont les pays dans lesquels se trouvent les gisements de pétrole. La production est concentrée sur certaines zones. L’exploitation de ces derniers se fait par l’intermédiaire des compagnies. Ceux-ci sont de taille variables allant jusqu’à être parmi les plus grandes compagnies au monde. L’activité concernant le pétrole étant nombreuses, il y des compagnies qui se sont spécialisées dans certains domaines.

Les pays producteurs de pétrole

La production est dominée par certains pays, notamment ceux du Moyen Orient, en termes de capacité de production. Crédité de 60% des réservesàmoindre coût de production 6 (environ $5 le baril), ces pays sont les principaux producteurs de pétrole. Pour pallier à une probable baisse des prix du pétrole et protéger ainsi leurs intérêts, l’OPEPfut créé en 14 septembre 1960, lors de la Conférence de Bagdad, principalement à l’initiative du Shah d’Iran Mohammad Reza Pahlavi et du Venezuela pour pallier la baisse du prix du baril (moins de 5 dollars américains à l’époque). À l’origine, seuls cinq pays en étaient membres : l’Arabie saoudite, l’Iran, l’Irak, le Koweït et le Venezuela. Ils furent rejoints par la suite par d’autres pays producteurs : l’Algérie, l’Angola, la Lybie, le Nigéria, l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, l’Iran, l’Irak, le Koweït, le Qatar, l’Equateur, le Venezuela et l’Indonésie.

Classement par spécialisation

Les compagnies pétrolières se distinguent aussi dans la partie de l’exploitation de la ressource. L’industrie pétrolière se sépare schématiquement enamont (exploration, production) et en aval (raffinage, distribution).
Les compagnies spécialisées dans l’exploration et la production
L’exploration, c’est-à-dire la recherche de gisemen ts et la production sont souvent associés : les États accordent aux compagnies des concessions, pour lesquelles ces dernières assument le coût de l’exploration, en échange de quoi elles exploitent (pour une certaine durée) les gisements trouvés. Les mécanismes financiers sont variés : prêts à long terme, participation au capital, financement via des emprunts faits auprès de banques nationales, etc. Elle commence par la connaissance géologique de la région, puis passe par l’étude détaillée desstructures géologiques (principalement par imagerie sismique, même si la magnétométrie et la gravitométrie peuvent être utilisées) et la réalisation de puits. On parle d’exploration « frontière » lorsque la région n’a pas encore de réserve prouvée, le risque est alors très élevé mais le prix d’entréestefaible, et le retour peut être important.
Au cours de la vie d’un gisement, on augmente le nombre de puits de production pour accéder aux poches restées inexploitées. En règle générale, oninjecte de l’eau et/ou du gaz dans le gisement, via des puits distincts de ceux qui extraient le pétrole. Une mauvaise stratégie d’exploitation (mauvais emplacement des puits, injection inadaptée, production trop rapide) peut diminuer de façon irréversible la quantité de pétrole extractible. Par exemple, la frontière entre la nappe de pétrole te la nappe d’un liquide chargé en soufre peut être brisée par simple brassage, contaminant ainsi le pétrole. Au cours des dernières décennies, l’exploration et la production se font en proportion croissante en offshore : l’onshore, plus facile d’a ccès, a été exploité le premier. La loi de Ricardo s’applique très bien au pétrole, et, en règle générale, le retour sur investissement tend à diminuer : les gisements sont de plus en plus petits, dispersés, et difficiles à exploiter. Il y a bien sûr des excep tions, comme dans des pays où l’exploration a longtemps été paralysée pour des raisons politiques.
Les compagnies spécialisées dans le raffinage
Le raffinage consistait simplement, à l’origine, en la distillation du pétrole, pour séparer les hydrocarbures plus ou moins lourds. La distillation sous pression atmosphérique s’est vue complétée d’une distillation sous vide, qui permet d’aller pl us loin dans la séparation des hydrocarbures lourds.
Au fil du temps, nombre de procédés ont été ajoutés, dans le but de maximiser la production des coupes les plus profitables comme l’essence et le gasoil, entre autres, et de diminuer celle de fioul lourd, ainsi que de rendre les carburants plus propres à l’emploi, il y a moins de soufre, de particu les et de métaux lourds. Ces procédés, qui notamment comprennent le reformage, le désasphaltage, la viscoréduction, la désulfuration, l’hydrocraquage,utilisent beaucoup d’énergie sous forme de chaleur et d’hydrogène

Débat autour de la portée de la courbe de Hubbert.

La théorie de Hubbert allait être critiquée par deséconomistes comme Michael Lynch pour son caractère simpliste et ne reflétant pas les réalités qui font pousser la production. La première théorie derrière ce qui est maintenant connu sous le nom de la courbe de Hubbert était très simpliste. Hubbert a simplement essayer de estimation approximative du niveau des ressources, il estime une courbe en cloche serait la forme la plus appropriée. Ce n’est que plus tard que la courbe de Hubbert est venue à être considérée comme explicative en soi, c’est la géologie exige que la production devrait suivre cette courbe. Il n’y avait pas eu d’équation que l’auteur à avancé pour explique l’allure de la courbe. Cela n’a été qu’une estimation approximative au départ. Les travaux ne reposaient au départ sur rien de concret pour pouvoir avancer lesrésultats donnés. Que la courbe semble avoir une certaine validité peut être facilement expliqué: une courbe en forme de cloche, ou logistique ou de Gauss, représente la courbe exponentielle de croissance et de déclin, ce qui est typique d’un grand nombre d’habitants et/ ou persistante du stock de capital. La production de pétrole ne peut se développer lentement dans toute la maturité la province, aucun nouveau domaine ne représente plus qu’une faible proportion de l’offre existante. Et le nombre des équipements d’exploitation ne peuvent généralementcroître légèrement, que l’industrie estime qu’il est inefficace pour maintenir la capacité nécessair à la fabrication du double de son stock en une brève période. Par conséquent, la croissance exponentielle et le déclin qui s’en suit sont normaux, et alors que la courbe en cloche n’est pas nécessairement le chemin précis susceptible d’être suivie, sa présence n’est guère preuve d’une immuable loi scientifiquement déterminée.

La question des réserves mondiales

Il y a des classifications des types de réserves établies par des agences internationales. Nous allons voir les réserves selon un classement d’une agence internationale pour illustrer ce fait. Néanmoins, l’estimation de ces réserves est sujette à discorde car de nombreux pays tentent de manipuler les données les concernant afin de présenter des niveaux de réserves élevées.

Différents types de réserves

L’estimation des réserves disponibles dans un gisement est faite lors de sa découverte : il s’agit au départ de paris de géologues et d’ingénieurs. Ces éserves sont les réserves initiales, celles sur lesquelles on se base pour calculer le prix de vente du gisement, l’investissement fait pour son exploitation, la valeur d’une entreprise. Ce premier type d’estimation est assez peu fiable, non en raison de l’avancement de la science, mais en raison des enjeux financiers : ainsi, en 1988, lors de la découverte du champ pétrolifère de Cusiana, en Colombie, la compagnie américaine Triton (aujourd’hui Amerada Hess) a estimé son potentiel à 3 milliards de barils, une quantité importante qui a fait remonter le cours de son action. Mais BP a fait une nouvelle estimation du gisement après avoir commencé d’extraire le brut à Cusiana : 1,5 milliard de barils. Des experts de l’ Association for the Study of Peak Oil and Gas (ASPO, Cf. Encadré n°4 ) pensent que ce gisement ne dépasse pas 800 millions de barils.

La manipulation des données.

Tout d’abord, les pays producteurs affirment que les découvertes de nouveaux gisements, année après année, remplacent exactement ou presque exactement les quantités produites, puisque les réserves disponibles de ces pays ne varient quasiment pas d’une année sur l’autre. Par exemple, l’Arabie Saoudite extrait 3 milliards de barils par an, on devrait logiquement voir les réserves diminuer d’autant. De même, Abou Dhabi déclare exactement 92,2 milliards de barils depuis 1988, alors qu’en 16 ans, 14 milliards en ont été sortis de terre. Une explication avancée est que les pays du Golfe incluent le pétrole déjà produit dans les “réserves.

Les anomalies des réserves déclarées.

En l’absence de grandes découvertes les justifiant, les réserves annoncées par ces pays sont au moins à 45 % fausses, sauf à supposer que les chiffres ét aient sous-évalués jusqu’aux années 1980.

La concurrence entre pays.

Il y a clairement surenchère entre pays18 : le Koweït s’étant attribué 90 milliards de barils de réserves, Abou Dhabi et l’Iran ont répondu avec des chiffrestrès légèrement supérieurs, afin de se garantir un quota de production similaire. L’Irak a répliqué avec un chiffre arrondi à 100.

Pétrole et géopolitique

Définition de la géopolitique

La géopolitique étudie les relations entre la géographie et la politique des Etats. Elle s’applique aussi ème aux matières premières énergétiques. Et tout particulièrement au pétrole, qui est devenu au 20 siècle une matière première stratégique. Stratégique, parce qu’importante pour le fonctionnement de l’économie et de la société mais aussi, parce qu’ily a des risques quant à son approvisionnement. Le champ du concept est étendu puisqu’à la fois international et multinational:
– Il est inhérent aux relations internationales depuis que les efforts de prospection menés durant lafin du 20ème siècle ont révélé des gisements surprenantau Moyen-Orient.
– L’économie mondiale, dont cinq compagnies pétrolières figurent parmi le top 1019 , est désormais liée au sort de multinationales qui ont placé leursintérêts concernant l’or noir en compétition.

Les défis du futur.

Ainsi aujourd’hui, alors que le pic de Hubbert est sur le point d’être atteint, l’ensemble du monde sera affecté par la diminution de l’offre ainsi entrainé. Et une pénurie pourrait aussi avoir lieu siune crise grave secouait un producteur majeur en amenant une chute brutale de sa production. Face à ce double défi, deux politiques peuvent être menées rpales pays disposant des moyens financiers pour agir :

La recherche de sources d’énergies alternatives et l’économie d’énergie.

Les pays peuvent réduire leur dépendance envers lepétrole en développant les énergies alternatives comme le charbon, le nucléaire, les énergies renouvelables. Les pays en voie de développement, de leur côté, disposent de « gisements » d’énergies nouvelles importants, solaire, éolien, géothermie, hydroélectricité, pour la production d’électricitéMais. ils ont besoin de l’aide des pays riches :
– pour acheter et utiliser ces technologies qui coûtent cher à l’investissement ;
– également pour acheter le matériel et les appareilspermettant d’utiliser cette énergie ;
– pour former du personnel compétent dans ces domaines technique, pour assurer par exemple la distribution et la maintenance de tous ces types de matériels.

La sécurisation des approvisionnements.

Devant l’étendue des territoires à surveiller afin d’empêcher les entraves qui peuvent perturber l’approvisionnement, certains pays adoptent des comportements qui visent à s’assurer la continuité de leurs approvisionnements. Les tensions qui pourraient exister sur certaines régions pétrolifères intéressent particulièrement ces Etats. Les Etats-Unis sont les chefs de file d’une telle démarche dans l’assurance d’un approvisionnement stable de pétrole.

Les principales régions de focalisation de la géopolitique du pétrole

Une analyse de la géopolitique des hydrocarbures permet de dégager deux grands ensembles. Ceux-ci représentent le point de focalisation des relations internationales en matière de pétrole.

Le Moyen Orient

Le Moyen-Orient, très riche en pétrole et en gaz, es trouve loin des consommateurs européens et encore plus loin des Etats-Unis et du Japon. Il est caractérisé par une grande diversité de pays, de peuples, de religions et de régimes. Il a connu une histoire complexe depuis l’Antiquité jusqu’à aujourd’hui. Il est constitué par la partie du monde située de la rive Est de la mer Méditerranée à l’Iran. Définissant une aire culturelle, il n’y a pas de limites précises. Les pays qui sont généralement inclus sont : le Bahreïn, l’Egypte, l’Iran, l’Irak, Israël, la Jordanie, le Koweït, le Liban, Oman, le Qatar, l’Arabie Saoudite, la Syrie, les Emirats Arabes unis, le Yémen et les territoire palestiniens de la Bande de Gaza et de la Cisjordanie. Les pays du Maghreb et de ceux, africains, limitrophes ont des liens avec cette région. Cette zone constitue un foyer de tension.

La zone Eurasie

L’autre grande zone riche en hydrocarbures – la Russie et les deux pays riverains de la mer Caspienne orientale, le Kazakhstan et le Turkménistan peut alimenter naturellement à l’ouest l’Europe et à l’est le Japon, la Corée du Sud et la Chine. Mais l’approvisionnement restera dépendant de la volonté de la Russie, qui peut choisir, en cas de déficit de production par rapport à la demande, de privilégier l’approvisionnement de l’Europe ou, au contraire, celui de l’Extrême-Orient. Certains tentent de s’affranchir de ce contrôle : par exempl e, pour contourner le réseau russe, BP et ses associés ont construit un oléoduc reliant Bakou enAzerbaïdjan au port turc de Ceyhan. Une partie du pétrole kazakh devrait aussi emprunter cet oléoduc,échappant ainsi au contrôle russe.

Les stratégies adoptées

Actuellement, les trois principaux importateurs mondiaux de pétrole sont les États-Unis, la Chine (importateur net depuis 1996 et deuxième consommateur mondial depuis le deuxième trimestre 2003) et le Japon (deuxième consommateur jusqu’en 2003). La Chine notamment voit ses importations croître de 9 % par an, et consomme déjà 20 % de l’énergie des pays de l’OCDE . Pour ces pays, il est vital de savoir à quel prix et en quelles quantités ils peuvent recevoir du pétroleDeux. des principaux consommateurs de pétrole au monde mènent une politique de pré positionnement dans les zones pétrolifères

La politique de sécurisation des approvisionnements des Etats-Unis.

Depuis quelques années, les États-Unis mènent des opérations militaires de manière à occuper une position favorable dans ces zones. Ces opérations remplacent la diplomatie active qu’ils menaient auparavant. L’Asie centrale comme le Moyen-Orient sont les principales régions concernées: le Moyen-Orient car il possède les plus importantes réserves prouvées, l’Asie centrale car elle était considérée, il y a quelques années, comme la régionla plus prometteuse. En 2003 également, les îles de Sao Tomé et Principe ont signé un accord autorisant les États-Unis à implanter des bases militaires sur leur territoire. Ces îles offrent des implantations de choix dans le golfe de Guinée, à proximité des gisements du Nigeria et de l’Angola,qui totaliseraient près de 85 milliards de barils de réserves, soit de quoi satisfaire 3 à 4 années de al demande mondiale. De plus, le golfe de Guinée est traversé par les pétroliers allant du golfe Persiqu aux États-Unis. L’annonce de la mise en place pou r 2008 de l’USAFRICOM21 sur le plan militaire, dont l’aire de responsabilité est le continent africain, répond vraisemblablement à cette préoccupation de al part des géo stratèges nord-américains.

La politique de positionnement de la Chine

Alors qu’elle exportait du pétrole, elle est devenu depuis 1992 importatrice nette, et sa consommation augmente de 15% l’an depuis 2001. Elle est le deuxième consommateur mondial, et a donc des intérêts vitaux dans les régions productrices. La politique de la Chine consiste à chercher des fournisseurs hors des circuits habituels passant par les principaux marchés afin de s’assurer de meilleurs tarifs en traitant directement avec les pays concernés.
Elle a ainsi construit un oléoduc traversant son territoire jusqu’aux portes de l’Asie centrale, et investi de fortes sommes dans les nouveaux gisements d’Asie centrale, d’Iran et d’Afrique. Elle investit également en Amérique latine et surtout au Venezuela. Les Chinois ont également investi divers pays d’Afrique, qui jusque alors était dans la zone d’influence occidentale. Ils emploient les arguments de support au développement économique en échange de ‘accèsl aux ressources pétrolières leur permettant d’assurer une croissance économique à deux chiffres22.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE LES MECANISMES DU MARCHE DU PETROLE
CHAPITRE I LE MARCHE DU PETROLE
SECTION 1. FONCTIONNEMENT DU MARCHE : RETOUR SUR LA THEORIE DE LA LOI DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE
1.1 Description de la loi de l’offre et de la demande
1.2 Contexte d’application de la loi de l’offre et de la demande
1.3 Illustration des principes de la loi de l’offre et de la demande
1.4 Cas limitant la portée de la loi de l’offre et de la demande.
1.4.1 Les biens de Giffen
1.4.2 L’effet Veblen
1.4.3 L’effet cliquet
1.4.4 La spéculation
1.4.5 L’effet de marque
1.5 L’évolution de la conception de la loi de l’offre et de la demande
1.5.1 Les auteurs classiques
1.5.2 Le courant marginaliste
SECTION 2. LES CONSTITUANTS DU MARCHE DU PETROLE
2.1 Le pétrole en tant que produit.
2.1.1 Le pétrole brut
2.1.2 Les condensats
2.1.3 Les liquides de gaz naturel
2.1.4 Les pétroles extra-lourds
2.1.5 Les liquides de synthèse
2.1.6 Le gain de raffinage
2.2 Les producteurs de pétrole
2.2.1 Les pays producteurs de pétrole
2.2.2 Localisation de principales réserves de pétrole.
2.2.3 Les compagnies pétrolières
2.2.3.1 Classement par taille
2.2.3.2 Classement par spécialisation
2.3 Les pays demandeurs
2.4 Les différentes transactions sur le marché du pétrole
2.4.1 Le marché spot
2.4.2 Le marché à terme
SECTION 3. LES PRIX DU PETROLE
3.1 Les bruts internationaux de référence
3.1.1 Le Brent
3.1.2 Le Dubaï
3.1.3 Le WTI
3.2 Les constituants du prix du pétrole brut
3.3 La collecte des prix.
CHAPITRE II LES ENJEUX LIES AU PETROLE
SECTION 1. UNE MESURE DES RESERVES PETROLIERES : LE PIC DE HUBBERT
1.1 Présentation du concept
1.2 Débat autour de la portée de la courbe de Hubbert.
SECTION 2. LA QUESTION DES RESERVES MONDIALES
2.1 Différents types de réserves
2.2 La mise en cause des estimations officielles
2.2.1 La manipulation des données.
2.2.2 Les anomalies des réserves déclarées.
2.2.3 La concurrence entre pays.
SECTION 3. PETROLE ET GEOPOLITIQUE.
3.1 Définition de la géopolitique.
3.2 Les défis du futur.
3.2.1 La recherche de sources d’énergies alternatives et l’économie d’énergie.
3.2.2 La sécurisation des approvisionnements.
3.3 Les principales régions de focalisation de la géopolitique du pétrole
3.3.1 Le Moyen Orient
3.3.2 La zone Eurasie
3.4 Les stratégies adoptées
3.4.1 La politique de sécurisation des approvisionnements des Etats-Unis.
3.4.2 La politique de positionnement de la Chine
3.5 La géopolitique, problématique de toutes les matières premières.
Conclusion de la Première partie
DEUXIEME PARTIE ETUDE EMPIRIQUE DES COURS DU PETROLE AU COURS DU DEBUT DU 20EME SIECLE
CHAPITRE I ETUDE EMPIRIQUE
SECTION 1. LES TENDANCES DU MARCHE
1.1 Le cours des principaux bruts de référence
1.2 L’évolution de l’offre par rapport à la demande
SECTION 2. OBJECTIFS DE L’ETUDE
SECTION 3. DEMARCHE
3.1 Présentation
3.2 Méthodes utilisées
3.3 Etapes de calcul
3.3.1 Présentation des données
3.3.2 Présentation des calculs effectués
SECTION 4. DISCUSSIONS
CHAPITRE II RAPPROCHEMENT AVEC LES ETUDES EXISTANTES
SECTION 1. LES MOTEURS DE LA DEMANDE
1.1 Le rôle des Etats-Unis.
1.2 La part grandissante de la Chine sur le marché du pétrole.
SECTION 2. L’INFLUENCE DE LA LOI DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE SUR LE MARCHE
Conclusion de la Deuxième partie
CONCLUSION

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