ETUDE EMPIRIQUE DE LA DYNAMIQUE DES INNOVATIONS AU SEIN DES ENTREPRISES DE TELECOMMUNICATIONS

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Les théories de la croissance économique : fondements et limites

L’ensemble des contributions sur la croissance économique peut être réparti suivant deux théories : la théorie de la croissance exogène encore appelée théorie néoclassique et la théorie de la croissance endogène. La théorie de la croissance néoclassique traite des causes exogènes de la croissance et est marquée en particulier par les travaux de Solow (1956 ; 1957) et Swan (1956). Alors que, la théorie de la croissance endogène met l’accent sur l’importance du capital humain et de la connaissance. Parmi les auteurs ayant marqué très tôt cette dernière théorie nous avons Romer (1986 ; 1987 ; 1990), Lucas (1988), Barro (1992), Howitt (1992), Mankiw, Romer et Weil (1992), Coe et Helpman (1995), et Aghion et Howitt (2006). Nous présenterons d’abord la théorie de la croissance exogène ; ensuite il sera question de la théorie de la croissance endogène et enfin, nous aborderons les limites des deux théories.

La théorie de la croissance exogène

La théorie de la croissance exogène a été principalement marquée par les contributions de Solow (1956) et celles de Swan (1956), lesquelles étaient associées aux sources externes de croissance de long terme. L’aspect clé du modèle Solow-Swan est la forme néoclassique de la fonction de production, une spécification qui admet des rendements d’échelle constants8, une baisse des rendements de chaque input, et une élasticité de substitution positive et régulière entre les facteurs. Cette fonction de production est combinée à une règle de taux d’épargne constant pour générer un modèle d’équilibre général extrêmement simple de l’économie (Barro et Sala-i-Martin, 2004). Le produit est obtenu à l’aide de deux facteurs de production, le capital et le travail. Et la part inexpliquée de la croissance est appelée le « résidu » ou le progrès technique. Solow le considère comme étant exogène et aboutit à la conclusion selon laquelle, la production brute par heure travaillée (aux Etats-Unis) a doublé pendant l’intervalle de temps 1909-1945 avec 87,5 % de l’augmentation attribués au progrès technique et les 12,5 % à une utilisation accrue du capital. Il accepte ainsi, toutes les hypothèses de Harrod-Domar9 excepté que les proportions sont fixées (Solow, 1956 ; 1957). Donc, une des conclusions majeures de son modèle était que les facteurs traditionnels (le capital et la main-d’œuvre) ne suffisaient pas à expliquer les variations dans les performances de la croissance. C’était en effet, le résidu (attribué aux effets du changement technologique) qui apparaissait comme le facteur le plus important des variations de la croissance économique (Mandy, 2005). Conformément à Solow, Gaffard (2011) affirme que le progrès technique est exogène mais incorporé dans les biens d’équipements : il reste constant et neutre au sens de Harrod (il est dit « augmentant le travail »).
Dans cette théorie, le capital humain et le progrès technique jouent un rôle essentiel. En augmentant la productivité marginale du capital, donc son rendement, le progrès technique induit le processus d’accumulation du capital et explique, en dernier ressort, toute la croissance. La R&D affecte le degré de progrès technique, mais elle n’est pas au cœur du mécanisme de croissance dans l’approche néoclassique. C’est en outre la croissance de la R&D (et non pas le niveau des dépenses de R&D) qui va affecter les gains de productivité. Il y a beaucoup plus de recherches fondamentales faites dans les universités et instituts gouvernementaux que dans les industries, mais il est impossible d’estimer ses effets indépendants sur la productivité (Griliches, 1979). La R&D réalisée à travers (en particulier) la recherche universitaire et technologique, accroît le capital humain. Néanmoins, la variable pertinente est le « stock de connaissances ». Il comprend l’expérience et la formation, qui ne passent pas nécessairement par des dépenses de R&D10.

L’innovation : typologie et approches

Définition de l’innovation

L’innovation est un processus complexe qui mérite d’être éclairé afin de mieux l’appréhender. Quand il s’agit de définir l’innovation, l’une des définitions les plus complètes est sans doute celle fournit par Joseph Schumpeter. Il fut l’un des nombreux auteurs à avoir réalisé des travaux qui vont dans ce sens. Par conséquent, partir de sa définition de l’innovation semble incontournable. Il considère que l’innovation est un processus caractérisé par le phénomène de « destruction-créatrice » dont les entrepreneurs sont les principaux acteurs. Autrement dit, les nouvelles innovations rendent obsolètes les premières, et détruisent les profits occasionnés par ces dernières pour en créer d’autres plus importants. En effet, l’ouverture de nouveaux marchés, extérieur et domestique, et le développement organisationnel de l’atelier de métier ou de l’usine […], incessamment révolutionne la structure économique de l’intérieur, en détruit l’ancienne et en créée une nouvelle. Ce processus de destruction-créatrice est le fait essentiel du capitalisme. Il est en quoi le capitalisme consiste et en quoi chaque entreprise capitaliste doit y survivre. Nous devons juger ses performances dans le temps, comme il se déroule pendant des décennies ou des siècles. Le problème qui est d’habitude en train d’être traité est comment le capitalisme administre les structures existantes alors que le problème pertinent est comment il les détruit et les crée. Finalement, dans la réalité capitaliste, ce n’est pas la concurrence par les prix qui compte mais la concurrence à partir d’un nouveau produit, d’une nouvelle technologie, d’une nouvelle source d’approvisionnement, d’une nouvelle méthode d’organisation. Une concurrence qui commande un coût décisif ou un avantage et qui conclut non aux marges de profits et de production des firmes mais à leurs fondations et à leurs vies. La fonction des entrepreneurs est de réformer ou de révolutionner le brevet de production en exploitant une invention ou, plus généralement, une possibilité technologique inexploitée pour produire un nouveau produit ou produire un ancien produit d’une nouvelle manière (un produit amélioré). Elle consiste aussi à ouvrir une nouvelle source d’approvisionnement en matériels ou une nouvelle issue pour les produits, à réorganiser une industrie et ainsi de suite (Schumpeter, 1976). Schumpeter fournit donc, d’une part, une distinction entre l’innovation radicale et celle incrémentale, et d’autre part, une distinction entre l’innovation de produit, de procédé, de commercialisation et d’organisation. Sa définition est donc en conformité avec celle donnée dans le Manuel d’Oslo (2005).
Le concept d’innovation retenu dans le manuel d’Oslo (2005) se rapporte aux changements caractérisés par les éléments suivants :
– l’incertitude quant aux activités d’innovation ;
– l’investissement qui peut être matériel ou immatériel ;
– les retombées, ou encore prendre d’autres formes (salaires ou achats d’équipements ou de services) ;
– l’utilisation d’un nouveau savoir ou une nouvelle utilisation ou combinaison de savoirs existants;
– la performance de la firme par un avantage concurrentiel (ou en préservant sa compétitivité).
Le manuel d’Oslo en plus de faire la distinction entre l’innovation radicale et l’innovation incrémentale, définit quatre types d’innovations : l’innovation de produit, l’innovation de procédé, l’innovation de commercialisation et l’innovation d’organisation.
• Innovation de produit
Elle correspond à l’introduction d’un bien ou d’un service nouveau ou sensiblement amélioré sur le plan de ses caractéristiques ou de l’usage auquel il est destiné. Cette définition inclut les améliorations sensibles des spécifications techniques, des composants et des matières, du logiciel intégré, de la convivialité ou autres caractéristiques fonctionnelles14. Les innovations de produit sont cependant souvent associées à la R&D. Dans la plupart des pays, plus de la moitié des entreprises se livrant à des innovations de ce type ont également des activités de R&D. Néanmoins, il est montré que plus des deux tiers (66%) des innovateurs de produit, en Nouvelle-Zélande et aux Etats-Unis, et plus de 90% au Chili et au Brésil, ne font pas de R&D15.
• Innovation de procédé
L’innovation de procédé est la mise en œuvre d’une méthode de production ou de distribution nouvelle ou sensiblement améliorée. Cette notion implique des changements significatifs dans les techniques, le matériel et/ou le logiciel.
• Innovation de commercialisation
L’innovation de commercialisation est la mise en œuvre d’une nouvelle méthode de commercialisation impliquant des changements significatifs de la conception ou du conditionnement, du placement, de la promotion ou de la tarification d’un produit.
• Innovation d’organisation
L’innovation d’organisation est la mise en œuvre d’une nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques, l’organisation du lieu de travail ou les relations extérieures de la firme16.
Précisons que l’innovation technologique concerne les innovations de produits et de procédés. Et, elle est définie par Schilling et Thérin (2006) comme étant « Le fait de lancer un nouvel appareil, une nouvelle méthode ou un nouveau matériel pour des applications ayant des objectifs commerciaux ou pratiques ». D’autres différenciations sont aussi proposées dans la littérature.

Approche de liaison en chaîne de l’innovation

Ce modèle introduit par Rothwell et Zegveld (1982) combine les modèles du technology push et du demand pull. Dans le cadre de ce modèle, il y a donc des effets de feed-back entre la logique de l’offre, déterminée par la technologie, et la logique de la demande, impulsée par les consommateurs (Badillo, 2013). La contribution de Kline et Rosenberg (1986) dans la modélisation du processus de l’innovation occupe cependant, une place importante dans la théorie évolutionniste et constitue une critique du modèle linéaire de l’innovation. En effet, les modèles dits « interactifs » ont remplacé le modèle précédent dit « modèle linéaire », afin de mettre l’accent sur le rôle de la conception industrielle et sur les relations entre les phases aval (liées au marché) et les phases amont (liées à la technologie) de l’innovation. Ils insistent aussi sur les nombreuses interactions entre la science, la technologie et les activités industrielles et commerciales du processus d’innovation. Dans ce modèle, l’innovation n’est pas une succession de phases isolées mais un aller-retour permanent entre des possibilités (offertes par la technologie ou le marché), des moyens et des stratégies (Boyer et Didier, 1998). Le modèle proposé par Kline et Rosenberg (1986) repose donc sur l’existence de boucles de retour entre les différentes étapes du processus d’innovation. Cette caractéristique relativement récente du concept d’innovation est aujourd’hui couramment admise, mais nécessite d’être complétée (Sander, 2005). Ces auteurs soulignent l’importance des rétroactions entre les différentes étapes du processus d’innovation. En outre, ce schéma dynamique débute d’abord par la conception d’un produit, se poursuit par le développement, la production, la distribution et la mise en marché. Cette chaîne centrale reprend selon Wolff (2010), les principales étapes du schéma traditionnel dit du « pipeline22». Les auteurs ont ensuite pris en compte un certain nombre de feedback, plus ou moins longs, entre chacune des étapes du processus d’innovation : des feedback courts, entre les phases successives de la chaîne centrale, et des feedback longs reliant les besoins exprimés par le marché avec les phases « amont » de la chaîne centrale d’innovation. Enfin, Kline et Rosenberg ont mis en évidence trois autres types de relations imbriquées entre la recherche scientifique, la connaissance et le processus d’innovation. Il s’agit de liaisons directes et indirectes entre invention, conception et production avec la connaissance et la recherche scientifique (Djellal et Gallouj, 2000 ; Goddard et Puukka, 2008 ; Wolff, 2010). Ce processus interactif est illustré par le schéma ci-dessous (figure n°3).

Le financement de l’innovation

Le financement de l’innovation constitue un enjeu majeur à la fois théorique et pratique. Une partie considérable de la théorie économique considère aujourd’hui que le système de financement a une place déterminante dans l’évolution des économies. La mise en place de nouveaux projets demande des investissements considérables et un temps d’amortissement relativement long. Et du point de vue de la viabilité de l’évolution économique et pour une plus grande efficacité des innovations, il convient de diversifier les sources et modalités de financement et de couverture contre les risques et d’envisager de nouvelles structures de financement tant publiques que privées (Ulgen, 2007). Nous étudierons d’abord, les spécificités du financement de l’innovation ; ensuite les politiques de financement de l’innovation et enfin, l’innovation dans les pays développés et en développement.

Spécificités du financement de l’innovation

Une relative confusion est entretenue dans les différentes études sur le sens du terme financement selon Fremann et Strauss-Kahn (2002). Dans certains cas, on l’interprète comme le type ou les caractéristiques de financement (bancaire, marchés financiers, financement propre, etc.) ; dans d’autres, il signifie l’objet du financement (investissements immatériels, équipements, etc.).
• Les types de financement
A ce niveau, nous présenterons trois types de financement principalement : le financement bancaire, le capital-risque et le financement par le biais de la bourse.
• Le financement bancaire
Les actifs immatériels étant spécifiques et non récupérables, leur valeur liquidative est incertaine ; ils ne peuvent donc constituer des garanties tangibles (les « collatéraux »). Or le banquier a besoin de se protéger contre le risque par des prises de garanties. Le rendement des investissements immatériels étant aléatoire, les entreprises ne peuvent s’engager à honorer la charge de leur dette bancaire sur la base d’échéances fixées à l’avance, comme c’est le cas pour les crédits traditionnels.
• Le capital-risque
Les difficultés rencontrées par la finance bancaire traditionnelle face aux actifs immatériels ont suscité des innovations financières dont le « capital-risque » est certainement l’une des plus exemplaires. Il s’agit d’un instrument destiné à financer l’innovation des jeunes entreprises innovantes de haute technologie (JEHIT), souvent appelées start-up ou « jeunes pousses ». Le capital-risque ou venture capital est né aux États-Unis dans les années 1940 dans la fameuse Silicon Valley où il s’est considérablement développé au moment de la phase de la « nouvelle économie » dans les années 1980-1990. […] le capital-risque est un instrument original qui consiste en un apport en fonds propres, généralement par une prise de participation, sur plusieurs années (3 à 5 ans en moyenne).
• La bourse
Le rôle stratégique de la Bourse est de constituer un instrument de lutte contre l’incertitude des rendements et de la valeur des entreprises, ce qui est vital pour l’économie des connaissances et de l’immatériel. La bourse permet de résoudre ce problème dit de « l’irréversibilité » des investissements en capital productif, en rendant disponibles à tout moment, et donc liquides, les titres dont elle organise les échanges. Ce rôle de la Bourse face à l’incertitude est absolument essentiel dans le capitalisme contemporain. Il permet aux entrepreneurs de trouver des investisseurs qui acceptent de prendre des risques, car ces derniers savent qu’ils pourront s’en protéger grâce à la liquidité du marché (Ulgen, 2007).
• L’objet du financement
Il y a peu de projets d’innovation qui ne soient pas imprégnés d’incertitude sur le futur. Il semble donc judicieux de considérer le financement de l’innovation comme le financement d’une incertitude plus ou moins grande en fonction du type et de l’intensité des projets et de l’évolution des marchés. Ainsi, deux niveaux de risques dans les opérations d’innovations peuvent être relevés. Le risque spécifique aux activités d’innovations qui, définies au sens large de Schumpeter, sont des tentatives d’aller au-delà des structures établies. De ce fait, le financement de l’innovation n’a pas les mêmes caractéristiques et ne comporte pas les mêmes risques que le financement régulier d’une activité routinière. Le risque de défaut s’en trouve augmenter de par la nature innovante des projets mais aussi le risque de liquidité imprègne les engagements dans la mesure où l’innovation est en général un projet dont les résultats ne peuvent être observés qu’à moyen/long termes. L’analyse du financement de l’innovation doit partir de l’hypothèse que les anticipations que les agents formulent sur le rendement et le risque pertinents des projets à financer sont fondées sur des informations hétérogènes et asymétriques Ulgen (2007).
Les investissements en actifs immatériels sont, en premier lieu, des investissements irrécupérables au sens où il n’existe généralement pas de marché de l’occasion pour les actifs immatériels : les dépenses de publicité ou pour élaborer des logiciels sont propres à une entreprise et ne peuvent donc être revendus à une autre entreprise. En d’autres termes, les investissements immatériels sont le plus souvent des dépenses dédiées à un produit donné qui ne pourront être récupérés sur un autre projet.
Une deuxième caractéristique du capital immatériel est que son coût de reproduction est négligeable, ce qui donne un « effet de levier » à ces investissements « à fonds perdus ». Cette propriété provient de ce que les investissements immatériels correspondent généralement à des coûts fixes, c’est-à-dire que leur montant ne varie pas avec la quantité produite et que le coût marginal est proche de zéro. Le coût de revient ne dépend que du coût de distribution. Le prix de chaque unité supplémentaire vendue représente donc un profit net. Il y a donc, dans ce cas, un « effet de levier » considérable, en cas de réussite de l’investissement. D’autant que, s’agissant de biens immatériels, il n’y a pas de limite physique à leur reproduction car les équipements et matériaux nécessaires à la production ont peu de chances d’être saturés. L’offre dépend exclusivement de la force de vente, d’où l’importance stratégique prise par le marketing. Enfin de compte, les investissements immatériels obéissent à une logique du « tout ou rien ». S’ils échouent, ils sont intégralement perdus car ils sont irrécupérables ; s’ils réussissent, les profits peuvent être considérables grâce à un effet de levier important. L’un des défis majeurs auxquels sont confrontées les entreprises dans l’économie du savoir et de l’immatériel est de trouver des financements pour ces investissements dont le rendement potentiel est élevé mais incertain (Mouhoud et Plihon, 2007).
Pour Fremann et Strauss-Kahn (2002), deux besoins de financement liés entre eux sont à l’origine de l’endettement croissant des opérateurs de télécommunications : l’acquisition des licences de téléphonie mobile de troisième génération et les investissements d’infrastructure pour mettre en place le réseau correspondant. Ces financements présentent cependant, un certain nombre de caractéristiques lorsqu’il s’agit d’un projet innovant. Ainsi, Fremann et Strauss-Kahn en ont répertorié trois.
La première et la principale spécificité réside dans la rentabilité extrêmement incertaine des investissements. Par exemple, pour les licences UMTS (Universal Mobile Telecommunication System) des réseaux de téléphonie mobile de troisième génération, les décisions en matière d’investissement sont fondées sur des estimations de croissance d’un marché qui peuvent s’avérer trop optimistes.
La deuxième caractéristique du financement de l’innovation est l’existence de coûts fixes élevés. Les licences UMTS et le coût de la mise en place des réseaux et infrastructures correspondants constituent un bon exemple de coûts supportés par les entreprises de la « nouvelle économie ». Non seulement ces coûts fixes sont élevés, mais ils peuvent être en majorité irrécupérables (sunk costs) si les anticipations de développement du marché ne se réalisent pas. À l’inverse, les coûts variables sont comparativement faibles.
Enfin, une troisième caractéristique est l’asymétrie d’information qui constitue, en effet, une caractéristique essentielle du financement de l’innovation. Le problème de l’asymétrie d’information résulte du fait que l’innovation constitue un actif stratégique que l’entreprise doit protéger pour engranger les bénéfices futurs procurés par les recherches en cours. Dès lors, limiter la diffusion de l’information constitue une stratégie raisonnable de la part d’une entreprise soucieuse de conserver le contrôle de ses droits de propriété.
Tous ces facteurs justifient la nécessité du recours à un système de protection. En effet, un investissement de long terme sous des conditions changeant rapidement, spécialement sous des conditions qui changent ou peuvent changer à tout moment sous l’impact de nouveaux produits et de nouvelles technologies, est comme tirer sur une cible qui n’est pas seulement distincte mais en mouvement (et bougeant rapidement). D’où, il devient nécessaire de faire recours à un dispositif de protection comme les brevets ou un secret temporaire des procédés ou, dans certains cas, les contrats de longue durée d’avance (Schumpeter, 1976).

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Table des matières

Introduction générale
CHAPITRE I : THEORIES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE ET INNOVATION
Introduction du premier chapitre
I- Les théories de la croissance économique : fondements et limites
II- L’innovation : typologie et approches
III- Le financement de l’innovation
Conclusion du premier chapitre
CHAPITRE II : LES EFFETS DE LA LIBERALISATION SUR LES INVESTISSEMENTS DES TELECOMMUNICATIONS DE LA CEDEAO
Introduction du deuxième chapitre
I- Etat des lieux du secteur des télécommunications dans la CEDEAO
II- Enjeux de la libéralisation-privatisation des télécommunications
III- Analyse empirique des déterminants de l’investissement dans les télécommunications
Conclusion du deuxième chapitre
CHAPITRE III : ETUDE EMPIRIQUE DE LA DYNAMIQUE DES INNOVATIONS AU SEIN DES ENTREPRISES DE TELECOMMUNICATIONS
Introduction du troisième chapitre
I- Financement des télécommunications de la CEDEAO
II- L’innovation dans les télécommunications
III- Analyse empirique de la dynamique des innovations dans les télécommunications de la CEDEAO
Conclusion du troisième chapitre
Conclusion générale
Bibliographie

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