Etude dualiste de l’approche de la relation entre secteur formel et secteur informel 

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Analyse néomarxiste 

Dans cette analyse, le secteur informel est considéré comme une forme de soumission au capitalisme. Dépendant de la suprématie du capitalisme, l’activité informelle désignée par la théorie marxiste comme une petite production marchande n’est rien d’autre qu’une représentation nationale de l’hégémonie internationale du capitalisme.
La petite production est alors considérée comme la transposition nationale du système international inégal prévalant dans le cadre du processus d’accumulation à l’échelle mondiale. (METTELIN 1985, p.72)10. Le secteur informel a alors une place importante dans la mise en place d’une forme de situation. Cette dernière maintiendrait le sous-développement en entretenant la dépendance de l’économie nationale sur l’international. En effet, le capitalisme international part ces crises mondial engendrent des chocs au niveau national par les canaux du secteur informel dépendant des grandes entreprises multinational.
D’un côté, le secteur informel fonctionne comme une « armée de réserve »11 du secteur formel. Garantit ainsi la reproduction de la force de travail à moindre coût qui permet l’extraction d’un surplus et d’accumulation du capital dans le secteur moderne. En effet, ce surplus de travail permet de faire baisser les coûts de productions par la réduction des salaires et la fourniture des biens bons marché aux entreprises capitalistes.
De l’autre, sa dynamique serait subordonnée à celle du secteur moderne notamment en termes d’approvisionnement comme les matières premières et outils, ainsi que l’accès au marché. De ce fait, le secteur informel subsisterait que dans les domaines qui lui sont délaissés par l’économie capitaliste.
Le secteur informel est donc une nouvelle forme d’exploitation des grandes entreprises et des multinationales qui réduit le rôle de l’Etat en favorisant le non règlementation des activités informelles. Ce qui offre la possibilité d’agir sur le taux de salaire du secteur formel dans le sens de la baisse et permet aux entrepreneurs de négliger les conditions de travail au profit de la rentabilité du capital et de gagner en compétitivité.

Analyse socio-économique

Pour cette analyse, le secteur informel est considéré comme une forme de résistance au capitalisme. En effet, De Miras(1984)12 s’interrogeait si le secteur informel est dominé, associée et exploitée ou non par le capitalisme. Il montra alors que les individus les plus démunis constituent de véritable « pratiques économique populaires qui surgissent par-dessus l’évolution du capitalisme ».Il introduit alors la notion d’économie populaire spontanée qui s’est trouvé au centre des débats autour du secteur informel à partir de 1990, où l’attention se tourne vers les rapports sociaux qui structure l’économie non moderne.
Pour BUGNICOURT(2000)13, il s’agit surtout de petites entreprises ou d’artisan qui travaillent pour la clientèle populaire. Selon lui : « c’est une socio-économie qui répond à des besoins de base, donne du travail, révèle et met en oeuvre une grande diversité des ressources, et établit des liaisons multiples et changeantes, y compris avec la part moderne de l’économie. » Les activités informelles sont alors les résultats des comportements économiques non capitalistes fondés sur la réciprocité et la redistribution des comportements des agents. Il s’agit du développement d’hybridation des ressources marchandes, non marchandes et non monétaire.
Il est important de remarqué que l’économie populaire exclus les activités capitalistes non déclarés pour échapper à l’impôt pour ne retenir que les activités de création de revenu pour la famille élargie ou la communauté concernée.(CASTEL, 2002)14.
D’une part, l’économie populaire est le lieu de pratique d’ « alternative populaire » au système capitaliste s’inspirant de formes traditionnelles d’organisation sociale. Il s’agit de faire da la classe pauvre de la société des acteurs de développement mais non plus des bénéficiaires des clémences de la classe riche. Ces activités s’inscrivent alors dans une logique d’économie sociale solidaire, c’est-à dire une multitude de pratique sociales aux quelles s’associent des acteurs pour mener en commun des activités économiques ou autres qui contribue au renforcement de la cohésion sociale et à la création des ressources.

Mesure du secteur informel 

Il y a alors deux façons d’analyser le secteur informel : Soit par les ménages et leurs ressources (du point de vue macroéconomique) soit par l’Unité de Production (du point de vue microéconomique).
Pour mesurer la contribution du secteur informel et de l’emploi informel au PIB, il faut comprendre où ces activités et les emplois correspondants sont positionnés dans les différents secteurs institutionnels du SCN : le secteur informel est un sous-secteur du secteur institutionnel des ménages dont il constitue seulement une partie qui n’est pas nécessairement la plus importante, et il ne peut évidemment appartenir à l’un des autres secteurs institutionnels. Au contraire, l’emploi informel est transversal à tous les secteurs institutionnels, administration incluse, et il ne peut pas être défini en fonction de l’unité de base du SCN, qu’est l’unité économique. L’emploi informel doit être mesuré dans la matrice des inputs en travail, laquelle veille à ce que tous les emplois et toutes les heures de travail soient pris en compte dans le calcul de la contribution de chaque secteur institutionnel à la valeur ajoutée de toutes les industries composant le PIB.

Le modèle de concurrence entre secteur formelle et informelle (d’après le modèle dualiste d’A. Lewis)

L’approche d’A. Lewis(1954)17 distingue le secteur moderne du secteur traditionnel. Où le secteur moderne, capitaliste est la source d’une accumulation et de gains de productivité coexiste avec le secteur traditionnel, de subsistance, pèse sur le secteur moderne à cause de faibles gains de productivité et monopolise la main d’oeuvre disponible. Le développement se définissant alors comme un processus d’absorption du surplus de main d’oeuvre du secteur traditionnel par le secteur moderne. Le présent modèle est tiré de cette analyse dualiste de Lewis que le secteur informel existe que grâce à l’échec du secteur formel à absorber l’emploi. Il existe alors un lien de subordination entre le secteur formel et informel (G. Nihan 1980).Il y a donc une concurrence entre le secteur formel et informel. Mais LEWIS considère que le dualisme de l’économie est la cause du sous-développement des pays pauvres où dans ces pays, le secteur moderne n’arrive pas à absorber le surplus de main d’oeuvre du secteur traditionnel. C’est bien après le rapport de Kenya du BIT que l’on a su qu’en réalité, une distribution formelle informelle des secteurs peut être aborde où l’emploi de la population active n’étant pas absorber par le secteur formel, se trouve dans le secteur informel. Le développement des pays en voie de développement sera donc assuré par le transfert du capital humain du secteur informel vers le secteur formel.

Le modèle de concurrence entre urbain et rural

Le modèle de géographie économique de Gradmann, théorise la répartition en rural et urbain. En effet, Gradmann (1931) parle de « deux choses aussi différente que le village et la ville.18 »Le lien entre le nombre d’habitants des villages, la superficie du territoire est bien connu : il y a autant d’habitant que l’exploitation extensive du sol peut en nourrir en fonction des techniques agricoles utilisées et de l’organisation de l’exploitation. (Erlangen 1932). Ce modèle penche sur les inégalités économique entre l’urbain industrialisé et le rural agricole. R.Gradmann(1931) recherche les fondements théoriques en vue d’une organisation rationnelle de l’Etat ainsi qu’une réorganisation visant à simplifier la vie publique dans l’empire allemand. Il s’agit d’une recherche géographico économique portant sur la régularité des nombres de la répartition et de la taille de l’habitat urbain, exposée à partir de l’exemple de l’Allemagne du Sud.
Cependant, les donnée géographiques naturelles, ne permet pas d’expliquer le nombre, la répartition, et la taille des villes. Mais en 1902, Hettner a souligné que l’importance d’une investigation portant sur le nombre et l’espacement moyen des habitats est de savoir qu’il présente ou non les mêmes caractéristiques économiques. Ce sont donc les faits économiques qui sont décisifs pour l’existence des villes, de l’habitat rural, dont les maisons sont en même temps déjà des lieux de production, les raisons économiques sont déterminantes de façon immédiate. Néanmoins, la théorie économique s’intéresse moins au conditionnement spatial et à la répartition des phénomènes et des processus économiques, c’est alors précisément la tâche incontournable de la science économico-géographique de chercher elle-même ces lois économico-géographiques, ce pour quoi elle est d’ailleurs au plus haut point habilitée dans la mesure où elle constitue une part de la science géographique, et où elle possède de ce fait une conception bien plus globale et synthétique des faits spatiaux. Une telle conception fait d’autre part défaut à l’économie si bien que ses schémas rationnels comme notamment ceux d’A. Weber relatifs aux localisations industrielles manquent souvent d’une nécessaire conception spatiale et paraissent donc « dénaturés », ce qui amoindrit leur portée économico-géographique.

Pareto et l’existence d’une loi naturelle universelle de distribution 

Pareto (1848-1923), un disciple de Walras, économiste et sociologue, porte un intérêt aux lois empiriques, ce qui lui est facilité par l’émergence rapide et forte des services statistiques durant le XXème siècle. Il est à l’origine de ce que l’on appellera la “loi de Pareto” (dans les phénomènes sociaux 80% des effets sont expliqués par 20% des causes). On nommera aussi la situation dans laquelle il est impossible de modifier la distribution des richesses sans détériorer la position de quelqu’un, l’optimum de Pareto.
Pareto a défendu une méthodologie positiviste, parce qu’il s’en tenait au modèle de la physique et de la mécanique. Cependant, il défend des lois économiques naturelles contre les “anti-économistes” de l’école historique allemande. Un jour, à l’occasion d’un discours qu’il avait fait lors d’un congrès de statistique à Berne, Pareto avait parlé de “lois économiques naturelles», à quoi Schmoller, qui était présent, avait répondu en déclarant qu’une telle chose n’existait pas. Pareto ne dit rien, mais sourit et s’inclina. . À quoi Pareto avait répondu Schmoller par une simple démonstration d’une auberge que : “donc, il y a bel et bien des lois naturelles en économie politique !”19

Position de Pareto sur l’inégalité des richesses

Dans son cours d’économie politique 1897, Pareto base ses démonstrations à partir d’une définition simplifiée des variations de l’inégalité de distribution20. En effet, il affirme que « la diminution de cette inégalité sera définie par le fait que le nombre des pauvres va en diminuant par rapport au nombre des riches ou ce qui est la même chose par rapport au nombre total des membres de la société. ».
Pareto appelle « pauvres » tous ceux qui gagne un revenu inférieur à un seul revenu x donné et « riches » tous ceux qui ne sont pas dans cette catégorie. L’exposé de la loi de Pareto permet de caractériser le sens de la variation de l’inégalité22.
Dans le visuel en dichotomies formel/ informel de l’économie, il est possible d’étendre ou de remplacer la notion « pauvres » en secteur informel (nombre d’industrie informel) et « riches » en secteur formel (nombre d’industrie formel) dans l’utilité pratique du modèle 80/20 de Pareto tout en précisant que tous les pauvres ne sont pas dans le secteur informel et tous les riches non plus dans le secteur formel.

Les forces des industries formelles 

Il est important de noter que le secteur industriel malgache tire la croissance avec un taux de croissance de 4% en 2011, 9,3% en 2012 et 22,7 % en 201323. En effet en 2013, le secteur primaire a connu un taux de croissance annuel de -6,1 % et le secteur tertiaire de 1,3%. A travers cette section nous allons montrer qu’il en existe des atouts des industriels malgré la considération généraledupessimisme de l’évolution de l’industrie à Madagascar.

Performance industrielle malgache

En 2011, l’ONUDI a réalisé une étude sur les performances de Madagascar en utilisant comme indicateurs : le niveau d’industrialisation du pays caractérisé par la Valeur Ajoutée Manufacturière (VAM) par habitant et la croissance industrielle caractérisée par le taux de croissance annuel de la VAM par habitant. Le résultat montre que Madagascar est parmi les pays en retard avec la VAM par habitant moins de 100 USD et la croissance de la VAM par habitant moins de 2,5%. Ce qui se traduit par la carence en industrie de la grande île.
Cela s’explique par la sensibilité du secteur secondaire aux crises politiques. En effet, la crise de 2009 a mise en épreuve le secteur avec un taux de croissance négative de 7%.
Néanmoins, l’ajout de deux unités sucrières et l’exploitation de deux grands projets miniers : QMM et Ambatovy ont contribué à la croissance économique du secteur secondaire à partir de 2011. M. Ratoaveloson et O. Andriamahefaparany24(2014) affirmèrent que les acteurs économiques sont convaincus et semble adoptée un consensus sur le principe que « le développement d’un pays passe par l’amélioration de la productivité et la transformation structurelle de son économie et de ce fait doit impérativement passer par le stade du développement industriel. »

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Table des matières

LISTE DES FIGURES
LISTE DES ABREVIATIONS, DES SIGLES ET DES ACRONYMES
Introduction
Partie I Cadrage théorique
Chapitre I Fondement théorique du secteur informel
I) Concept du secteur informel
I.1 Origine du concept du secteur informel
I.2 Définition du secteur informel
I.3 Définition de l’économie informelle
II) Théorie sur le secteur informel
II.1 Théorie néo-classique
II.2 Analyse néomarxiste
II.3 Analyse socio-économique
III) Mesure du secteur informel
Chapitre 2 Etude théorique de la distribution des secteurs
I) Etude dualiste de l’approche de la relation entre secteur formel et secteur informel
I.1 Le modèle de concurrence entre secteur formelle et informelle (d’après le modèle dualiste d’A. Lewis)
I.2 Le modèle de concurrence entre urbain et rural
II) L’optimum de Pareto et le caractère naturel de la relation intersectoriel
II.1 Pareto et l’existence d’une loi naturelle universelle de distribution
II.2 Position de Pareto sur l’inégalité des richesses
Partie II Cadrage pratique
Chapitre I Situation de l’industrie malgache
I Les forces des industries formelles
I.1 Performance industrielle malgache
I.2 L’évolution de l’Investissement Direct Etrangers(IDE)
II Les faiblesses de l’industrie Malgache
II.1 les problèmes structurels
II.2 Les problèmes relatifs aux exportations
III L’importance du SIM dans le secteur formel industriel
III.1 La contribution fiscale du SIM
II.2 La création d’emploi du SIM dans le secteur formel industriel
Conclusion de la situation de l’industrie malgache
Chapitre II Le secteur informel de l’industrie malgache
I Le chiffre d’affaire et la production industriel dans le secteur informel
II L’emploi dans le secteur informel industriel malgache
Conclusion sur le secteur informel
Chapitre III L’équilibre de 80/20 du secteur industriel
I Vilfredo Pareto et le principe de 80/20
I.1 La loi de Pareto
II.La combinaison du secteur formel informel de l’industrie malgache
II.1 La répartition industrielle du nombre d’emplois
II.2 La répartition industrielle du nombre d’entreprise
Conclusion sur l’équilibre 80/20du secteur industriel malgache
CHAPITRE IV DISCUSSIONS
I Discussions par rapport aux théories
II APPRECIATIONS, LIMITES ET RECOMMANDATIONS
Appréciations
Limites
Recommandations
Conclusion
BIBLIOGRAPHIE

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