Etude du stress éco-physiologique par la pollution métallique

Les écosystèmes naturels sont des systèmes largement ouverts. Ils sont de ce fait, dans leur grande majorité, soumis à d’incessants facteurs de perturbation qui les affectent à des degrés divers. Les plus vulnérables sont les écosystèmes terrestres, puisqu’ils sont soumis aux aléas du climat et des mouvements telluriques. Ces aléas peuvent provoquer des perturbations de type catastrophique qui impriment un modelé radicalement différent aux paysages. Ces perturbations peuvent affecter l’ensemble ou une partie des différents compartiments (communautés, peuplements, populations…) des écosystèmes et, selon leur intensité, être suivi ou non d’un processus de résilience, à moyen ou long terme.

A ce titre rappelons, à la suite de Boudouresque et al. 2009, «qu’une perturbation est le résultat d’une déviation imprédictible et de courte durée d’un paramètre physico- chimique, éventuellement biologique, d’une amplitude telle qu’elle est supérieure à l’inertie d’une ou de plusieurs espèces-clé, ou d’une guilde, ou d’un compartiment fonctionnel. Ces perturbations constituent donc des événements discrets dans le temps, souvent imprévisibles, agissant à toutes les échelles d’espace et affectant une majorité d’écosystèmes terrestres (Pickett et al. 1999; White et Jentsch, 2001) ou altérant dans le temps et dans l’espace les relations entre les organismes vivants et leurs habitats (Wali, 1987)». Quand il s’agit des actions anthropiques, le caractère imprévisible de la perturbation peut être compris ici comme «effets et manifestation de la perturbation», sachant pertinemment, que l’action de l’Homme est par définition «perturbante».

Après le climat et les mouvements de la croûte terrestre, l’Homme est donc devenu un facteur majeur de perturbation, de modification ou de destruction des habitats naturels. Son expansion sur la planète a été rapide, globale et continue. Elle a eu pour siège les écosystèmes qui lui étaient les plus favorables: forêts de plaine, plaines alluviales, littoral marin. Cette expansion par l’urbanisation, le défrichage des forêts, l’aménagement des territoires pour l’agriculture avec la nécessaire maîtrise de l’eau, s’est accompagnée d’un formidable morcellement des forêts et la disparition de nombreux hydro systèmes.

L’Homme a modifié les habitats naturels. La surface des terres occupées par l’urbanisation et l’agriculture représente désormais plus du quart de la surface terrestre (Vitousek et al. 1997). Certains aménagements tels les barrages bouleversent aussi considérablement les écosystèmes en perturbant leur connectivité (Nilsson et al. 2005). Plus localement, l’urbanisation et les voies de communication modifient aussi les paysages: l’exemple de l’autoroute Est-Ouest traversant le Parc National d’El-Kala (PNEK) en est un exemple frappant. Les habitats sont donc affectés dans leur étendue, leur répartition et leur connectivité. Ceci a des impacts majeurs sur les communautés biologiques et le fonctionnement des écosystèmes (Fahrig, 2003). De plus l’activité qui en découle: trafic routier, installations industrielles, urbanisation…,ajoute sur le long terme, une contribution majeure et pernicieuse à la perturbation, en libérant tout un cocktail de polluants dans l’atmosphère, le sol et l’eau. Dans les pays émergents, la croissance démographique s’est accompagnée d’une croissance économique pas ou faiblement contrôlée, dont les effets collatéraux tels que le processus d’urbanisation, est une des principales causes de changement des paysage et de perturbation de l’environnement naturel (Mills et al. 1989; Sauvajot et al. 1998; Marzluff, 2001; Milesi et al. 2003) et de la santé des Hommes.

LE MODELE BIOLOGIQUE: La Mésange bleue (Cyanistes caeruleus ultaramarinus)

Présentation des Mésanges

Les Paridés comptent plus de 50 espèces dans le monde. Elles se sont répandues dans le monde entier il y a au moins 20 millions d’années. Mais, du fait de leur taille minuscule, ces passereaux au plumage coloré demeurent encore mal connus des paléornithologues. Les Mésanges sont des oiseaux plutôt sédentaires. Ce sont des espèces cavicoles qui représentent le modèle le plus utilisé pour étudier des processus de fonctionnement, d’évolution et d’adaptation ainsi que l’évolution des traits d’histoire de vie des populations naturelles (Blondel et al. 1993 ; Blondel et al. 1999 ; Sheldon et al.1999 ; Andersson et al. 1998…). Si le rôle de la compétition (Lack, 1971; Mc Arthur, 1972; Cody, 1974) et de la prédation (Lack, 1947; Slagsvold, 1982 et 1984; Martin, 1995; Boulahbal, 2012) sont connus depuis longtemps dans le façonnement des traits d’histoire de vie et de la structuration des communautés, celui de l’effet de la pollution par les contaminants organiques et inorganiques reste largement méconnu voire négligé. En Algérie, ces oiseaux vivent à l’extrême sud de leur aire de distribution géographique qui s’étend depuis la Scandinavie au Nord, jusqu’aux Iles Canaris et l’Afrique du Nord. Par conséquent, ils sont soumis à des conditions extrêmes: disponibilité alimentaire moins abondante et plus diversifiée que celle du Nord et arrivée précoce des fortes chaleurs durant la saison de reproduction, pression de compétition accrue et développement des parasites.

Doués d’une bonne capacité d’adaptation, ces oiseaux sont essentiellement liés aux chênes caducifoliés dans la partie tempérée de leur aire de répartition alors que dans la partie méditerranéenne elles fréquentent aussi les chênaies à feuillage persistant tel que le chêne vert et le chêne liège, les cèdres et les pinèdes (Snow, 1954 ; Benyacoub, 1993 ; Chabi, 1998).

Limites génériques chez les Mésanges

Selon les décisions récentes de la Commission de l’Avifaune Française (CAF) (2009); une analyse phylogénétique des Mésanges (Paridae) fondée sur des séquences d’ADN mitochondrial suggère l’existence de six clades principaux parmi les espèces aujourd’hui incluses dans le genre Parus (Gillet al. 2005) :

Les Mésanges « bleues » (Cyanistes),
Les Mésanges « charbonnières » (Parus sensu stricto);
Les Mésanges « huppées » nord-américaines (Baeolophus),
Les Mésanges « huppées » eurasiennes (Lophophanes),
Les Mésanges « noires » (Periparus),
Les Mésanges brunes à capuchon noir (Poecile).

Les données suggèrent que les Mésanges « bleues » (P. caeruleus et P. cyanus) occupent une position basale dans l’arbre des Parus. Gill et al. (2005) proposent de reconnaître neuf genres de Mésanges parmi lesquels se trouvent les six clades cités précédemment, en argumentant que le traitement générique actuel des Mésanges n’est pas satisfaisant, car Parus, l’un des genres les plus grands chez les oiseaux, n’est pas monophylétique. Ils proposent donc d’assigner les Mésanges à six genres différents en tenant compte de l’histoire évolutive des espèces. Cette proposition a été retenue par la CAF à la suite des Britanniques et des Néerlandais.

Systématique de la Mésange bleue algérienne

L’espèce a été décrite par le naturaliste suédois Carl von Linné en 1758.

Règne: Animalia
Embranchement: Chordata
Classe: Aves
Ordre: Passeriformes
Famille: Paridae
Genre: Cyanistes
Espèce: Cyanistes caeruleus
Sous-espèce: Cyanistes caeruleus ultramarinus.

La Mésange nord-africaine niche en Afrique du Nord, au Maroc, en Algérie et en Tunisie (ultramarinus), en Libye (cyrenaicae), et aux Canaries (teneriffae, palmensis, ombriosus, degener).

Description

D’une longueur totale d’environ 13 cm, d’un poids de 9 à 12 g et d’une envergure comprise entre 12 et 14 cm, la Mésange bleue se distingue par une petite tête arrondie et un cou peu développé. La présence d’un trait sourcilier noir passant par l’œil et une petite calotte bleue sur fond blanc sont des aspects typiques de cette espèce. Les plumes du ventre et de la poitrine sont jaunes et barrés d’une bande étroite médiane gris sombre. Les ailes sont bleutées avec du bleu vif sur les grandes couvertures et au poignet. Elle présente un dimorphisme sexuel au niveau de la taille avec le mâle légèrement plus grand que la femelle (Blondel et al. 2002). Ce dimorphisme existe également au niveau de la couleur du plumage de différentes régions du corps (au niveau de la tête, le dessus de la queue, le dos (Hunt et al. 1998).

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Table des matières

I)INTRODUCTION
II) GENERALITES
III) METHODOLOGIE
IV) RESULTATS
V) COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VI) CONCLUSION  
VII) REFERENCES
ANNEXES
RESUME

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