Etude du pied des chevaux sauvages

Etude du pied des chevaux sauvages

La boîte cornée

La boîte cornée (équivalent à l’épiderme) est constituée de trois parties intimement liées : la paroi, la sole et la fourchette. Ces structures sont avasculaires et insensibles.

La paroi 

La paroi est composée de trois couches. De l’extérieur vers l’intérieur, nous trouvons le stratum externum, le stratum medium et le stratum internum. La corne pariétale est dure et ne contient que 25% d’eau. Son épaisseur diminue de la pince au talon (Figure 8). La paroi est produite par le bourrelet coronaire de la membrane kératogène et sa pousse est continue.
Le stratum externum est la couche la plus externe de la paroi. Il est constitué d’une fine couche de cellules épidermiques. Sa partie proximale est recouverte d’une mince couche cornée protectrice appelée le périople qui est produit par le bourrelet limbique. Le stratum medium constitue la couche la plus épaisse et la plus résistante de la paroi. Il est formé de nombreux tubules cornés, parallèles à l’axe de la paroi, et d’une matrice de kératinocytes intertubulaires qui assurent la cohésion entre les tubules. Le stratum internum est la couche la plus profonde de la paroi. Elle est constituée d’environ 600 lamelles épidermales de kéraphylle minces et parallèles. Elles sont engrenées dans les lamelles dermales du podophylle (corium parietis) qui la produit..

La sole et la fourchette

La sole est unie par la ligne blanche (lames du kéraphylle) au bord solaire de la paroi. Elle est poreuse et plus souple et molle que la paroi. Elle possède la même structure que le stratum medium mais avec une teneur en eau plus importante (33%). La fourchette est formée de corne souple et élastique constituée d’une structure tubulaire. Le corps de la fourchette se divise en deux parties latérales séparées par une lacune médiane (sillon cunéal central) et délimité de chaque côté par une lacune latérale (sillon paracunéal) (Figure 10) (Château, 2007).

La membrane kératogène (corium)

La membrane kératogène constitue le derme et la couche germinative de l’épiderme du pied du cheval. Elle est divisée en trois parties distinctes : le bourrelet (corium limbi, corium coronae), le podophylle (corium parietis) et le tissu velouté (corium soleae, corium cunei).
Le bourrelet se situe dans le bord coronal de la paroi. C’est la partie de la membrane kératogène qui produit la corne de la paroi. Le bourrelet limbique produit le périople et le stratum externum et le bourrelet coronal produit le stratum medium.
Le podophylle couvre la face pariétale de la troisième phalange sous forme de lamelles dermales dans lesquelles s’engrènent les lamelles épidermales du kéraphylle. Cette cohésion est très solide et assure la solidarisation de la boîte cornée à la troisième phalange. Le podophylle est richement vascularisé. En effet, il possède un réseau étendu de capillaires présentant entre eux de nombreuses anastomoses, assurant ainsi la nutrition de l’épiderme adjacent (Figure 12). De plus, des shunts artério-veineux ont été mis en évidence dans chaque lamelle dermale au niveau des vaisseaux axiaux. Ils permettent la thermorégulation et le contrôle de la pression dans le sabot engendrée par la locomotion du cheval.
Le tissu velouté lui est le revêtement de la face solaire de la troisième phalange et du coussinet digital. Il produit la sole et la fourchette. Il est richement innervé ce qui lui permet d’assurer une part des fonctions tactiles du pied (Château, 2007).

L’appareil complémentaire

L’appareil complémentaire participe aux fonctions complexes du pied comme les fonctions tactiles, proprioceptives, amortissante et joue également un rôle de pompe vasculaire.
L’articulation inter-phalangienne distale
L’articulation inter-phalangienne distale est une articulation synoviale entre la phalange distale (P3), la phalange moyenne (P2) et de l’os sésamoïde distal. L’union est assurée par des ligaments sésamoïdiens et collatéraux, par la terminaison du tendon du muscle extenseur dorsal du doigt et par le tendon fléchisseur profond du doigt qui glisse sur le sésamoïde distal et qui s’attache à la troisième phalange.
 Les cartilages ungulaires
Les cartilages ungulaires se présentent sous forme de deux lames aplaties de chaque côté de la troisième phalange (latéral et médial). Ils s’attachent sur le processus palmaire de la troisième phalange et se prolongent à l’arrière du pied en recouvrant l’articulation interphalangienne distale. Cependant, leur forme, leur épaisseur et leur développement en fibrocartilage varient fortement d’un cheval à un autre .
 Le coussinet digital
Le coussinet digital se trouve en arrière de la troisième phalange, entre les deux cartilages ungulaires et la fourchette (Figure 15). Il est composé de tissus élastiques, graisseux et parfois de tissus fibrocartilagineux. Il est peu vascularisé mais il est fortement innervé ce qui permet d’assurer une part des fonctions tactiles et proprioceptives du pied (Château, 2007 ; Houliez ,1995).

Le pied du cheval sauvage

D’après Jaime Jackson dans son premier livre The natural Horse, le pied du cheval sauvage a une paroi très courte, laquelle est largement biseautée au niveau de la partie distale. Les talons sont bas. La sole est concave et la fourchette est très en relief, très large avec un aspect vieux cuir. Ainsi, ces deux éléments du sabot ont une fonction importante dans le support de la charge. Cependant, il faut noter qu’il n’y a pas un type unique de pied de chevaux sauvages. Le pied est très adaptable et son anatomie varie en fonction de l’environnement. Par exemple, les pieds d’un mustang vivant dans le désert sec rocheux seront plus courts que ceux des chevaux vivant dans un climat plus humide, sur des terrains moins abrasifs, où leurs sabots seront plus évasés (Ramey, 2007).

Contact avec le sol

En 1986, Gene Ovnicek, maréchal ferrant aux Etats-Unis entreprend une étude sur les chevaux sauvages du Montana. Confronté à de nombreuses boiteries chez les chevaux de ses clients, son objectif est de comprendre comment les mustangs peuvent garder leurs pieds sans les pathologies retrouvées fréquemment chez nos chevaux domestiques. A partir de 65 chevaux sauvages issus de trois groupes d’un environnement différent (souple, moyen et dur), il observe et mesure plusieurs paramètres. Puis, à l’aide d’une planche de bois revêtue de peinture fraiche il met en évidence les zones principales de contact avec le sol. Les résultats ainsi obtenus vont à l’encontre des théories émises jusqu’à présent sur les pieds des chevaux. En effet, ils montrent que les chevaux sauvages portent leur poids sur une large partie de la sole avec une moindre participation de la paroi. En regardant les empreintes laissées par le sabot sur la planche en bois nous pouvons observer quatre points : deux marques médiales et latérales en pince essentiellement solaire et deux autres au niveau des talons (Figure 17). De plus nous pouvons remarquer une empreinte de la fourchette, des barres et d’une zone en pince en contact avec le sol. Cette zone, appelée zone calleuse, s’étend sur la sole entre les deux empreintes en pince.

Paramètres du pied (Hampson et al, 2013a)

Brian Hampson a mené des études sur les pieds de chevaux Brumbies (chevaux sauvages d’Australie) dans le cadre de sa thèse de doctorat. L’objectif de sa thèse était de déterminer comment améliorer la gestion des pieds de nos chevaux domestiques par l’étude du cheval sauvage. Il réalise alors différentes études sur des échantillons de 12 à 100 chevaux vivant dans des environnements différents avec l’aide du Dr Pollitt, vétérinaire chercheur à l’université de Queensland. Une partie de ces recherches repose sur l’observation de l’effet de l’environnement sur la conformation des pieds de Brumbies. Une étude en 2009 s’est basée sur 100 pieds antérieurs gauches de Brumbies adultes (> 4ans) provenant de cinq régions très différentes d’Australie, et ayant des environnements et des modes de vie variés (Tableau 1).

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Table des matières

REMERCIEMENTS
TABLES DES MATIERES
Table des abréviations
Table des illustrations
Table des annexes
INTRODUCTION
Partie I : Description de la méthode « pieds nus »
I. Histoire du fer
II. Origine du cheval pieds nus
III. Les différents courants
III.1. Jaime Jackson
III.1.1. Présentation de Mr Jackson
III.1.2. Principe
III.1.3. Formation
III.1.4. Bibliographie de Jaime Jackson
III.2. Dr Hiltrus Strasser
III.2.1. Présentation du Dr Strasser
III.2.2. Principe
III.2.3. Formation
III.2.4. Bibliographie du Dr Strasser
III.3. Keith Charles Lapierre
III.3.1. Présentation de KC Lapierre
III.3.2. Principe
III.3.3. Formation
III.3.4. Bibliographie
IV. Etude du pied des chevaux sauvages
IV.1. Rappel anatomique
IV.1.1. La boîte cornée
IV.1.2. La membrane kératogène (corium)
IV.1.3. L’appareil complémentaire
IV.2. Le pied du cheval sauvage
IV.2.1. Contact avec le sol
IV.2.2. Paramètres du pied (Hampson et al, 2013a)
IV.2.3. Effet de l’environnement sur le pied
IV.2.4. Un modèle remis en cause (Hampson et al, 2013b)
V. Pieds nus : une approche holistique
V.1. L’environnement
V.2. L’alimentation
Partie II : Application et état des lieux
I. Pieds nus et performances
I.1. Courses hippiques
I.1.1. Trot attelé
I.1.2. Galop
I.2. Sports équestres
I.2.1. Dressage
I.2.2. CSO
I.2.3. CCE
I.2.1. Endurance
I.2.2. Autres disciplines
II. Pieds nus et Pathologies du pied
II.1. Syndrome naviculaire
II.2. La fourbure
Partie III : Enquête
I. Matériel et méthode
I.1. Objectif de l’enquête
I.2. Elaboration du questionnaire
I.3. Destinataires et mode de diffusion
I.4. Temps de l’étude
I.5. Réception et mise en forme des résultats
II. Résultats et Analyses
II.1. Présentation du nombre de réponses
II.2. Caractéristiques des propriétaires
II.2.1. Caractéristiques démographiques
II.2.2. Caractéristiques équestres
II.3. Caractéristiques des chevaux
II.3.1. Caractéristiques démographiques
II.3.2. Caractéristiques du mode de vie et de l’alimentation des chevaux pieds nus
II.3.3. Caractéristiques équestres des chevaux pieds nus
II.4. Caractéristiques relatives à la pratique sans fer
II.4.1. Découverte de la pratique sans fer
II.4.2. Motivations des propriétaires
II.4.3. Formation des propriétaires
II.5. Informations sur l’entretien des pieds de votre cheval
II.6. Conclusions du questionnaire
III. Discussion et validation des résultats
III.1. Echantillonnage
III.2. Questionnaire
IV. Conclusions du questionnaire
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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