Etude d’opportunité pour la mise en place de plans de gestion de la végétation de berges

Le syndicat du Chassezac, actuellement au stade de syndicat d’étude, est chargé d’élaborer un contrat de rivière du bassin versant du Chassezac. Ainsi, il se doit d’analyser les différentes problématiques du territoire et de déterminer les actions futures à conduire. Dans cette optique, des études doivent être menées sur l’état actuel de la ripisylve afin d’établir s’il est nécessaire de mettre en place des plans de gestion dans le domaine de l’entretien et la restauration des cours d’eau. L’objectif de cette étude est de contribuer à l’amélioration des connaissances sur l’état fonctionnel des cours d’eau en vue de préparer des futurs plans de gestion de la végétation et d’approcher une estimation du budget à prévoir pour les éventuels travaux de restauration sur les secteurs étudiés. En premier lieu, la détermination du secteur d’étude le plus adapté à l’objet et au délai de la mission doit être déterminé. Les têtes de bassin du Chassezac et de l’Altier répondent à ces exigences. Présentant une faible pression anthropique et tout deux situés en amont des grands barrages hydroélectriques, les enjeux de ces secteurs seront davantage liés au maintien d’un bon fonctionnement hydromorphologique. De plus, leur état morphologique étant peu connu actuellement, cette étude s’avère nécessaire sur ce territoire. A l’inverse, la complexité des enjeux situés en aval des barrages nécessitera des études plus poussées. Secondement, afin d’être en accord avec la demande locale, il est choisi de rencontrer les différents acteurs du territoire. L’analyse de leurs remarques ainsi qu’une première vue d’ensemble du secteur d’étude permettent de définir des priorités d’intervention. Ainsi, la campagne de terrain se déroule de deux façons distinctes. Une prospection par analyse ponctuelle de l’état morphologique sur les zones où à priori aucune intervention n’est nécessaire et une analyse détaillée des zones jugées prioritaires. Les enjeux et objectifs des deux sous bassins versants sont établis suite à la phase de terrain. Ils servent de base aux propositions de restauration de la végétation à entreprendre lors des phases de travaux. Un volume budgétaire estimatif est avancé afin de donner une première idée de l’ampleur des futures actions à mener sur ce territoire.

Contexte général

Présentation de la structure d’accueil

Le syndicat du Chassezac, créé en 2009, est un établissement intercommunal à vocation unique (S.I.V.U.). Il regroupe 35 communes sur le bassin versant, dont onze d’entre elles se situent en Lozère, une dans le Gard et vingt-trois en Ardèche (Figure 1). Le comité syndical, composé de 36 membres et le bureau syndical, composé d’un président et de cinq viceprésidents, assurent la dynamique et la cohésion au sein du bassin versant. Deux salariés ont été embauchés : une secrétaire à mi-temps et une chargée de mission à temps plein. Le syndicat a pour objet d’assurer la réalisation et le suivi des études nécessaires à la rédaction d’une future procédure contractuelle type « contrat de rivière » pour une gestion globale et concertée des cours d’eau du bassin versant du Chassezac, en cohérence avec le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux du bassin de l’Ardèche (S.A.G.E. Ardèche), actuellement en phase de consultation. Il pourra à ce titre réaliser des études répondant aux problématiques locales ainsi qu’aux enjeux définis par le S.A.G.E. Ardèche. Le diagnostic du bassin versant et l’identification des enjeux sont en cours de rédaction dans le cadre de la préparation du dossier sommaire de candidature du contrat de rivière. Parallèlement, des études complémentaires nécessaires à l’élaboration du programme d’actions ont été engagées. La phase opérationnelle du contrat devrait être mise en œuvre d’ici 2013.

Présentation du bassin versant du Chassezac 

Le Chassezac est le principal affluent de la rivière Ardèche. Son bassin versant, d’une superficie de 735 km², s’étend sur deux régions naturelles : les Cévennes (80% de la surface) et le Bas Vivarais. La partie amont du bassin versant se caractérise par trois vallées bien distinctes :
– celle du Chassezac, qui prend sa source à Saint-Frézal-d’Albuges en Lozère, au pied du Moure de la Gardille (1503 mètres),
– celle de la Borne, principal affluent rive gauche du Chassezac, qui prend sa source en Ardèche dans le massif du Tanargue, au niveau du col de la croix de Bauzon,
– et enfin celle de l’Altier et de ses nombreux affluents qui descendent les pentes du Mont Lozère. Sur les têtes de bassin versant de ses trois vallées, les secteurs de plateaux comptent un important réseau de tourbières et de zones humides qui donnent naissance à de nombreuses sources. Au-delà, les pentes des versants deviennent très fortes, souvent entre 40 et 50%, parfois plus. Ce relief accidenté donne naissance à des secteurs de gorges particulièrement encaissées dans les schistes et les granites. Les trois rivières se rejoignent à Pied-de-Borne et de là, le Chassezac poursuit son cours dans une vallée escarpée, avant que le relief ne s’adoucisse sur le piedmont cévenol qui marque la transition avec le domaine méditerranéen. Sur la partie aval, le Chassezac a creusé de profondes gorges dans le plateau calcaire du bas Vivarais. Sur les treize derniers kilomètres, il s’étale dans une large plaine alluviale avant de confluer avec l’Ardèche à 96 mètres d’altitude. C’est un bassin faiblement peuplé (environ 12000 habitants sur l’ensemble du bassin). Cependant, la population peut être multipliée par 4,5 en période estivale, liée à une activité touristique de plein air très marquée : baignade, randonnée, canoë, canyoning… Les milieux naturels et semi naturels dominent très largement (plus de 85% de la surface du bassin versant), majoritairement composés de forêts, landes, garrigues et prairies naturelles. Les terres agricoles sont principalement vouées aux prairies et fourrages sur les secteurs amont, à la vigne sur la partie aval avec toutefois une part non négligeable vouée au maraîchage, cultures céréalières et châtaigneraies. Il faut noter aussi la présence de plusieurs barrages hydroélectriques sur le Chassezac, la Borne et l’Altier.

La pluviométrie du bassin est particulièrement importante, supérieure à 1000mm en tout points du bassin et dépasse les 2000mm sur certains secteurs. Cependant, les précipitations se manifestent essentiellement sous forme d’épisodes cévenols : épisodes intenses de courtes durée entraînant des cumuls de précipitation très élevés sur un ou plusieurs jours. Les débits sont par conséquent très irréguliers tout au long de l’année, avec des étiages particulièrement sévères et des crues torrentielles de type cévenol d’une puissance impressionnante.

Matériels et méthodes

Méthodologie
Dans l’optique d’établir le programme d’actions du contrat de rivière du Chassezac, plusieurs plans de gestion, notamment ceux concernant l’entretien de la végétation alluviale, doivent être réalisés. L’objectif de cette étude consiste à effectuer un diagnostic préalable à l’élaboration de plans de gestion de la végétation. Il participe à l’amélioration des connaissances sur l’état morphologique des cours d’eau et sur les relations entre l’état de la ripisylve et les usages. L’ensemble du bassin ne peut être couvert pendant la durée de la mission, celle-ci ne concerne qu’une partie du bassin versant. Ainsi, la première étape passe par la définition du secteur d’étude, puis par la prise de contact avec les différents partenaires du territoire choisi. Le but est de faire ressortir les attentes locales afin de les prendre en compte dans les programmes de gestion. Dans un second temps, la phase de terrain établit la relation entre l’état réel des cours d’eau et les enjeux du territoire. La finalité étant de définir des objectifs de gestion de la végétation, si cela est nécessaire, ainsi qu’une estimation des actions et du budget à prévoir pour les éventuels travaux à engager lors de la phase opérationnelle du contrat de rivière du Chassezac.

Cohérence avec le S.D.A.G.E. Rhône-Méditerrannée et le S.A.G.E. Ardèche 

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (S.D.A.G.E.) décrit de façon aussi exhaustive que possible l’état des lieux du bassin, associé à un atlas décrivant l’ensemble des problèmes et des enjeux (qualité des eaux, ressources en eau, milieux aquatiques remarquables, …). Il fixe les orientations fondamentales à suivre.

Le S.A.G.E., qui dispose d’une portée réglementaire, définit la politique locale à mettre en oeuvre en terme de gestion de l’eau pour trouver un équilibre durable entre protection, restauration des milieux aquatiques, préservation des espèces, qualité de l’eau et satisfaction des usages. L’entretien de la ripisylve permet de concilier ces différents enjeux, en participant à la protection contre les inondations, à la restauration des milieux aquatiques et à la préservation des espèces. Le projet de S.A.G.E. Ardèche, porté par le Syndicat Mixte Ardèche Claire, a été approuvé par la Commission Locale de l’Eau (C.L.E.) en mai 2011 et est actuellement en phase de consultation des collectivités. La définition des enjeux du bassin versant du Chassezac est en accord avec le S.D.A.G.E. Rhône-Méditerrannée et le S.A.G.E. Ardèche (Cf annexe 1 : Disposition b17 du projet S.A.G.E.). Elle s’inspire également d’une grille proposée dans le Guide Technique 1 – Fascicules 1 et 2 de l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse et la DIREN (1998)  Le caractère unique des cours d’eau du bassin versant du Chassezac est bien entendu à prendre en compte dans la définition des enjeux et objectifs. Sur la base des modèles Agence de l’Eau et S.A.G.E., les enjeux et objectifs propres au bassin versant du Chassezac sont définis, tout en incluant les caractéristiques morphologiques, environnementales ou humaines du secteur d’étude.

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Table des matières

TABLE DES MATIERES
RESUMES
INTRODUCTION
1. CONTEXTE GENERAL
1.1. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL
1.2. PRESENTATION DU BASSIN VERSANT DU CHASSEZAC
1.3. MATERIELS ET METHODES
1.3.1. Méthodologie
1.3.2. Cohérence avec le S.D.A.G.E. Rhône-Méditerrannée et le S.A.G.E. Ardèche
1.3.3. Matériel utilisé et méthodologie de terrain appliquée
2. ETAT DES LIEUX
2.1. PRESENTATION DU SECTEUR D’ETUDE
2.2. DESCRIPTION DES DEUX SOUS BASSINS VERSANTS : ALTIER AMONT, HAUT CHASSEZAC
2.2.1. L’Altier amont
2.2.2. Le haut Chassezac
3. DIAGNOSTIC, ENJEUX ET OBJECTIFS
3.1. QUELQUES RAPPELS SUR LE ROLE DE LA RIPISYLVE
3.2. LEGENDE UTILISEE POUR LES REPRESENTATIONS CARTOGRAPHIQUES DU DIAGNOSTIC ALTIER AMONT
ET HAUT CHASSEZAC
3.3. ALTIER AMONT
3.4. HAUT CHASSEZAC
3.5. SYNTHESE DES ACTIONS PRECONISEES SUR LA VEGETATION DE BERGE
4. ESTIMATIF DU VOLUME BUDGETAIRE PREVISIONNEL
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
ANNEXES

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