Etude des ripostes neuro immuno endocriniennes dans des conditions aversives chez le rat Wistar

Chaque individu, humain et animal, est confronté dans sa vie quotidienne à des situations stressantes. Chez l’homme, le stress est omniprésent dans la vie personnelle et professionnelle. Le stress touche aussi le monde animal et représente un problème éthique et économique chez les animaux d’élevage. Une problématique importante en élevage est celle du bien-être animal. De nombreux concepts peuvent définir le bien-être, mais il se réfère principalement à l’état psychologique subjectif d’un animal en relation avec son environnement interne et externe (Rushen, 2003 ; Calvez, 2010 ; Yong et al., 2012).

D’après l’Organisation mondiale de la santé, les troubles mentaux devraient augmenter de 50 % en 2020, devenant sur le plan international l’une des cinq principales causes de morbidité chez l’enfant. Cet accroissement est évoqué comme la crise du XXIe siècle (Lordi et al., 2000). La santé mentale est une composante essentielle de la santé humaine. Une proportion non négligeable d’enfants et d’adolescents (environ 22 % dans le monde) souffrent de troubles mentaux, c’est- à  dire de troubles de certaines de leurs activités mentales, qui interfèrent avec leur développement, freinent leurs apprentissages scolaires et compromettent leur devenir par une répercussion sur la qualité de vie au quotidien (Arnold et al., 2009). Par exemple les périodes comme le développement prénatal, la petite enfance, l’enfance ou l’adolescence, sont des périodes de forte vulnérabilité au stress. L’exposition à des agents stressants pendant ces périodes peut conduire à une hypersensibilité aux stresseurs durant l’âge adulte permettant une survenue plus rapide et sévère des pathologies corrélées (Charmandari et al., 2008).

C’est les troubles affectifs et l’anxiété qui constituent selon le même rapport l’essentiel de ce pourcentage. On estime globalement qu’un enfant sur quatre souffre de problèmes affectifs et des troubles de la personnalité pour des raisons diverses (les guerres, les séparations, décès des parents et les divorces etc.….) (Huot et al.,2007) Les conséquences d’une hyperactivation des systèmes de stress sont physiques et comportementales et ont des manifestations physiologiques, comportementales et neuropsychiatriques. De même, suivant des facteurs génétiques et environnementaux, l’hyperactivation des systèmes de stress peut conduire à l’anorexie ou à l’obésité (Chrousos et al., 1992 ;Arnold et al.,2002 ;Yong et al.,2012 ). La réponse au stress comprend un volet comportemental qui permet à l’individu de contrôler son environnement et des mécanismes neuroendocriniens qui assurent le maintien de l’homéostasie. Ces deux versants de la réponse sont étroitement interdépendants. La nature et l’intensité des activations neuroendocriniennes et des conséquences pathologiques sont très variables, selon la situation et les possibilités de contrôle comportemental. (Dugovic et al., 1999). Par ailleurs, on peut mettre en évidence chez les animaux de laboratoire des profils de réactivité comportementale, tout comme les psychologues ont décrit des profils de tempéraments. Cette variabilité a des origines multiples, dépendantes du patrimoine génétique, des influences précoces de l’environnement et des expériences de vie et peut expliquer les vulnérabilités individuelles aux pathologies liées au stress comme les troubles de l’humeur (anxiété, dépression) ou des comportements consommatoires (toxicomanies, troubles du comportement alimentaire). (Koehl et al., 1997-1999; Van et al., 1998).

Lorsque le stress est perçu, la réponse est coordonnée par le cerveau. Notre évaluation cognitive d’une situation dans le cerveau interagit avec les signaux corporels de la circulation sanguine comme les hormones, les nutriments et les molécules inflammatoires, ainsi qu’avec l’information provenant des nerfs périphériques et rendant compte de l’état des organes vitaux et des sensations. Le cerveau intègre ces informations pour produire une série de réponses graduées et spécifiques. Notre compréhension de ces mécanismes provient d’études de neuroendocrinologie. (Peters, 1988-1990) .

LE STRESS : DONNEES BIBLIOGRAPHIQUES

Le stress touche non seulement l’homme, mais aussi le monde animal et représente un problème éthique et économique chez les animaux d’élevage. Une problématique importante en élevage est celle du bien-être animal. De nombreux concepts peuvent définir le bien-être, mais il se réfère principalement à l’état psychologique subjectif d’un animal en relation avec son environnement interne et externe (Fraser, 1999; Rushen, 2003). De manière schématique, le bien-être animal peut se définir de 3 façons différentes : l’absence de mortalité et de morbidité, l’absence de stress ou la possibilité d’exprimer les comportements naturels de l’espèce (Larrère, 2007). Le stress induit donc une diminution du bien-être. Ainsi, une mesure classique consiste à évaluer les marqueurs physiologiques de stress (Mormede et al., 2007). Le maintien du bien-être animal est une obligation réglementaire permettant de respecter l’animal comme un être sensible mais est également d’une utilité économique car une baisse du bien-être engendre souvent une baisse de la productivité en élevage (Veissier et al., 2007). La question du bien-être animal et de l’absence de stress dans les élevages est donc fondamentale.

LE STRESS

Définition du stress :
Le mot stress est aujourd’hui largement répandu et utilisé. Malgré l’universalité de ce terme, la notion de stress reste subjective et il est difficile de décrire précisément ce qu’il est et d’en donner une définition précise. Le stress est donc une notion complexe et bien qu’elle ait vu le jour il y a plus de 100 ans, aucune définition n’est encore unanimement reconnue.

L’histoire du concept de stress :
Hans Selye (1907-1982), endocrinologiste canadien d’origine austro-hongroise, est considéré comme le père du concept de stress. Il introduit et popularise le stress en tant qu’idée scientifique et médicale dans les années trente (Selye, 1936). Pour Selye, le stress est un ensemble de réponses physiologiques non spécifiques à des agents nocifs divers, destinées à mobiliser les défenses de l’organisme pour maintenir ou rétablir un équilibre menacé. Il décrit plus précisément cette réponse et la nomme « syndrome d’adaptation généralisée » (SGA). Le SGA est une succession de 3 phases (la phase d’alarme, la phase de résistance et la phase d’épuisement) caractérisée par des changements mesurables au niveau de certains organes et par des manifestations physiologiques quantifiables.

Bien que la définition énoncée par Selye soit toujours aujourd’hui largement répandue, elle semble incomplète car elle ne corrobore pas toutes les données expérimentales (Pacak & Palkovits, 2001). De nouvelles définitions du concept de stress ont donc été élaborées au fil des années et dans l’évolution de ce concept, l’aspect psychologique, les émotions mais également des facteurs environnementaux et génétiques ont été de plus en plus pris en compte. Le concept de stress est devenu largement multidimensionnel, ce qui complique l’élaboration d’une définition claire. Actuellement, beaucoup d’opinions sur ce qu’est le stress et comment le définir et le mesurer existent mais aucune définition n’est unanimement acceptée, Aujourd’hui, le stress peut être toutefois résumé comme une situation perturbée où l’homéostasie est menacée. La réponse adaptative vise à maintenir un équilibre et est influencée par des facteurs psychologiques, génétiques et innés, l’expérience mais aussi l’environnement et le style de vie. Même s’il est clair que la réponse de stress implique l’activation du système commun à tous les agents stressants, elle ne semble pas exclusivement non spécifique comme l’avait énoncé Selye et chaque stresseur induit également une réponse spécifique (Chrousos & Gold, 1992).

Les stresseurs

Pour bien définir le concept de stress, il est important de caractériser ce que le stress n’est pas. Le stress n’est pas le stimulus déclenchant la réponse adaptative de l’organisme c’est-à-dire le stresseur, et le stress est différent des conséquences qu’il peut entraîner comme la maladie, l’anxiété ou la dépression. Un stresseur est défini comme un stimulus engendrant une réponse adaptative, le stress. Dans toutes les définitions existantes du concept, le stress est à distinguer du stresseur mais le langage courant emploie généralement les 2 mots comme synonymes. Ainsi, on parle de stress de froid, de stress de contention, de stress infectieux pour se référer au froid, à la contention ou à l’infection induisant un stress. Bien que ces expressions soient acceptées et largement employées, il faut garder à l’esprit la distinction entre les notions de stress et stresseur. Les stresseurs sont divisés en 2 catégories, physiques et psychologiques (Sawchenko et al., 2000; Dayas et al., 2001; Herman et al., 2003). Les stresseurs physiques également appelés stresseurs systémiques représentent une perturbation réelle et effective de l’homéostasie comme par exemple l’hypoxie, l’exercice intense, l’hémorragie ou le froid. Les stresseurs psychologiques ou émotionnels reflètent une menace prédite issue de prédispositions conditionnées basées sur la mémoire et les expériences passées ou par des prédispositions innées spécifiques à chaque espèce. Les réponses sont générées au niveau central en l’absence de perturbations physiologiques réelles et représentent une anticipation à la perturbation potentielle de l’homéostasie. Ces stresseurs sont divers et spécifiques de chaque individu .

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Table des matières

1. INTRODUCTION
2. LE STRESS : DONNEES BIBLIOGRAPHIQUES
3. MATERIELS ET METHODES
4. RESULTATS
5. DISCUSSION
6.CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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