Etude des manifestations pluviométriques « extrêmes »

APPROCHE GLOBALE SUR LES « MANIFESTATIONS PLUVIOMETRIQUES EXTREMES »

   De nos jours, on assiste à une impasse climatique sans précédent. La loi du changement climatique (CC) impose aux paramètres météorologiques un nouveau comportement qui de plus en plus inquiète. Par CC on entend un changement des statistiques météorologiques à long terme, c’est-à-dire le passage d’un régime climatique à un autre au delà des limites normales de la variabilité du climat, et cela quelle qu’en soit la cause. Il se manifeste par une modification de la chimie de l’atmosphère, qui à son tour est à l’origine de « manifestation pluviométriques extrême ». Cette dernière se définit comme étant des évènements climatiques rares sortant de la gamme de la variation naturelle et à faible probabilité d’occurrence mais à fortes conséquences sur les systèmes écologiques et sociaux concernés. A titre d’exemple, on peut citer les sécheresses, inondation, vague de chaleur ou de froid.

ENJEUX DE L’ETUDE DES MANIFESTATIONS PLUVIOMETRIQUES EXTREMES

   Il n’est pas difficile de réaliser à quel point la compréhension du phénomène des manifestations pluviométriques extrêmes et de sa variabilité reste un enjeu important, aussi bien d’un point de vue scientifique mais aussi socio-économique. Il s’y ajoute que la vie des populations est régulée par le régime pluviométrique. On a pu dire que l’économie des pays sahéliens repose essentiellement sur la pluviométrie. Par exemple au Sénégal 95% de la population tire leur moyen d’existence des activités agro-pastorales (Sarr A. ,1995). Il faut dire que ces manifestations pluviométriques sont d’un avantage incommensurable mais s’accompagne de même d’inconvénients. Elles permettent le remplissage des stocks d’eau, l’abondance des ressources en eau douce et la gestion des cultures agricoles. Elles constituent également un réel danger par la recrudescence des phases d’inondation, par la dégradation des conditions climatiques et des écosystèmes naturels, par les épidémies et les situations de crue extrême. Déjà en 2005, les inondations ont condamnés 493 quartiers, ont causés 45 décès et 320000 sinistrés au Sénégal (journal le soleil du 25/12/2005). A cela s’ajoute bien avant le début de la saison pluvieuse, les prévisions d’ACMAD lui donnent un caractère humide. Comme on peut le voir dans les photographies en dessous tirées du site de sénéweb.sn, ces dites manifestations extrêmes engendrent des impacts environnementaux, des dégâts matériels et même des pertes de vies humaines. La récente manifestation pluviométrique du 26 aout 2012 en est un autre exemple patent avec Dakar qui a reçu 160,8mm en deux heures de temps (Diallo A. ,2012). Pour ainsi dire que l’importance de l’étude des manifestations pluviométriques extrêmes est capitale dans le cadre de l’amélioration des conditions de vies humaines.

ANALYSE SYNOPTIQUE AUTOUR DE LA PREMIERE DECADE DU MOIS DE SEPTEMBRE

   La figue 8 montre l’évolution des cumuls pluviométriques et les anomalies de la premiere décade du mois de septembre. La courbe rouge représente la climatologie des cumuls décadaires de la période 1981-2010 et celle bleu indique ceux de l’année 2010. La première décade englobe notre épisode d’étude, qui va du 5 au 7 septembre, des manifestations pluviométriques extrêmes. Elle a été distinctive par ses cumuls journaliers jamais rencontrés durant tout l’hivernage. Les cumuls décadaires représentent globalement plus de 40% des cumuls mensuels des stations. Ils ont été de 91%, de 71,7% et 64% pour les stations de Podor, Thiès et de Diourbel respectivement.il n’est pas sans importance de souligner que les stations de Mbour, Saint-Louis ont reçu tout leur cumul de septembre durant cette décade. Elle est aussi particulièrement pluvieuse comme en témoigne son anomalie (figure 7). On entend par cette dernière la différence entre la climatologie décadaire et les cumuls de pluies des dix premiers jours du mois de septembre. Elle est partout positive sur le Sénégal à l’exception de Kolda, qui a enregistré un déficit pluviométrique décadaire de 2,9%. Durant cette même décade, Saint-Louis, Podor et Linguère ont reçu 4 fois plus d’eau de pluie par rapport à la normale. Les régions du sud en ont reçu le double ; ce qui montre aisément le caractère extrême des pluies reçues durant cette décade. Les fréquences des écarts par rapport à la normale décadaire 1981-2010 sont très excédentaires au Sénégal dans sa moitié septentrionale, centrale et à Ziguinchor. Elles sont excédentaires à peu excédentaires dans le reste du pays (figure7).

EAU PRECIPITABLE (PW)

    Le PW est un paramètre climatique rarement exploité. Il se définit comme étant la profondeur de vapeur d’eau dans une colonne de l’atmosphère à la condition que toute l’eau contenue dans cette colonne ait été précipitée sous forme de pluie. On a pu dire qu’il n’existe pas vraiment de relation immédiate entre le potentiel précipitable et l’eau précipitée (Diop.1975 in Baldé 2011). Toute fois il est possible d’associer une hauteur précipitable importante avec une forte épaisseur de la couche de mousson. Autrement dit les maximums de PW marquent le potentiel le plus pluvieux, soit l’emplacement de la ZCIT et inversement lorsqu’on observe un fort gradient de PW, on a une structure favorable à la convection profonde. La figure 11 qui représente à la fois l’anomalie d’eau précipitable et la climatologie révèle la présence d’une anomalie positive sur tout le Sénégal. L’anomalie indique les zones normales à excédentaires de précipitation par ses valeurs positives et celles déficitaires par ses valeurs négatives. Elle est partout supérieure à 2kg/ au dessus du Sénégal. Elle est même de plus de 8kg/ dans l’axe Saint-Louis à cap-skiring. Ceci nous permet de dire que pendant cet épisode du 5 au 7, du point de vue de l’humidité, les conditions étaient favorables pour une forte activité pluviogénique. En effet il n’est pas sans importance de rappeler que cette humidité de l’air est nécessaire pour maintenir la convection profonde

ANALYSE AUTOUR DU MOIS DE SEPTEMBRE 2010

   Le Sénégal tire la plus importante partie de ses pluies au flux de mousson qui se manifeste pendant la période estivale. Des études antérieures, en l’occurrence celles de Pascal Sagna (2005) ont montré que cette mousson atteint sa limite septentrionale sur le Sénégal, coïncidant avec les cumuls mensuels les plus importants. La figue 7 montre l’évolution des cumuls pluviométriques et les anomalies du mois de septembre. La courbe rouge représente la climatologie des cumuls de septembre de la période 1981-2010 et celle bleu indique ceux de l’année 2010. Contrairement à la règle selon laquelle le mois d’aout est plus pluvieux au sahel, le mois de septembre de l’année 2010 a enregistré la presque totalité des maxima pluviométriques mensuels à l’exception des stations de Kougheul et Ranérou qui ont eu respectivement 309.2mm et 260.2mm au mois d’aout contre 256.4mm et 109.7mm (figure7). De plus hormis la région de Kolda, toutes les stations ont reçu plus de pluie en septembre 2010 par rapport à la normale 1981-2010 (figure7). Mieux au moment ou le seul déficit noté à Kolda est de 28%, les stations de Saint-Louis, Podor, Kaolack, Linguère et même Dakar sont excédentaire de plus de 100%.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
I.1 PRESENTATION DU DOMAINE D’ETUDE
I.2 LES ZONES ECOGEOGRAPHIQUES DU SENEGAL
I.2.1 Dakar et le littoral
I.2.2 Le Bassin arachidier
I.2.3 La vallée du fleuve Sénégal
I.2.4 Le Sénégal oriental
I.2.5 La Casamance
I.3 CADRE NATUREL
I.3.1 Reliefs et Sols
I.3.1.a Relief
I.3.1.b Sol
I.3.2 Conditions climatiques
I.3.2.a Température
I.3.2.b Pluviométrie
I.3.2.c Vent
I.3.3 Végétation
II.1 DYNAMIQUE ATMOSPHERIQUE GENERALE
II.2 ELEMENTS DE CIRCULATION TROPICALE
II.3 ZONE INTERTROPICALE DE CONVERGENCE
II.4 MOUSSON OUEST-AFRICAINE
II.5 LES NOYAUX DE VENTS D’EST
II.5.1 Le jet d’est tropical(JET)
II.5.2 Le jet d’est africain(JEA)
II.5.3 Ondes d’est africaines
II.6 LES LIGNES DE GRAINS TROPICALES
II.6.1 Définition
II.6.2 Conditions de formation et de dissipation des LG
II.6.2.a Processus
II.6.2.b Structure d’une LG
II.6.2.c Les différentes phases de formation des L.G
II.7 LES AUTRES PHENOMENES PRECIPITANTS
III.1 DONNEES
III.1.1 DONNEES UTILISEES
III.1.1.a Précipitation
III.1.1.b Autres données
III.2 METHODOLOGIE
III.3 OUTILS
IV.1 APPROCHE GLOBALE SUR LES « MANIFESTATIONS PLUVIOMETRIQUES EXTREMES »
IV.3 CONTEXTE SAISONNIER
IV.4 ANALYSE AUTOUR DU MOIS DE SEPTEMBRE 2010
IV.5 ANALYSE SYNOPTIQUE AUTOUR DE LA PREMIERE DECADE DU MOIS DE SEPTEMBRE
IV.6 PHENOMENES PRECIPITANTS DURANT L’EPISODE D’ETUDE 
IV.7 LE FLUX DE VENT A 1000HPA
IV.8 EAU PRECIPITABLE (PW)
IV.9 CONTEXTE DYNAMIQUE ET THERMODYNAMIQUE DE L’EPISODE D’ETUDE
IV.9.1 Cas de l’événement à Diourbel
IV.9.2 Description du cas de Ziguinchor
IV.9.2.a Pluie
IV.9.2.b Température et vitesse du vent
IV.9.2.c Direction du vent
IV.9.2.d Pression
IV.9.3 Cas de l’événement à Saint-Louis
IV.9.3.a Pluie
IV.9.3.b Température et vitesse du vent
IV.9.3.c Direction
IV.9.3.d Pression
Références bibliographiques

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