Etude démographique des populations de magots dans la région d’Ifrane

Etude démographique des populations de magots dans la région d’Ifrane

L’ECOLOGIE DE MAGOT

Habitat
Le macaque de Barbarie est un singe de cédraies qui colonise une grande variété d’habitat . En Algérie le magot se rencontre en cédraies, chênaies, pinèdes et différents maquis ou encore sur les crêtes montagneuses plus ou moins dénudées (Ménard and al,1986). Les conditions de vie les plus favorables à l’espèce sont dans les sites forestiers par rapport aux crêtes rocheuses avec un léger avantage de la cédraie sur la chênaie, la disponibilité alimentaire étant plus abondante et plus diversifiée dans les milieux forestiers qu’en zone de crête. C’est une espèce qui peut vivre dans les endroits enneigés pendant une période étendue de l’année; elle présente une adaptation morphologique au froid extrême par son absence de queue et la longueur de son pelage en hiver (Taub, 1977).

Régime alimentaire 

Le singe magot (Macaca sylvanus) est considéré comme éclectique au niveau de son régime alimentaire, qu’il adapte en fonction des saisons et des milieux dans lesquels il évolue (Ménard et Vallet, 1988). Il est omnivore mais essentiellement folivore-granivore (60 à 75% de sa consommation) selon le milieu et les ressources disponibles (Ménard et Vallet, 1988). Ce singe passe environ 75% de son temps de recherche alimentaire au sol. Ainsi, 59% de la nourriture du magot provient de la strate herbacée, et 34% de la strate arborescente. Au printemps et en hiver le magot est principalement folivore, consommant en abondance des feuilles d’herbacées et de cèdre; en été et en automne il devient essentiellement granivore, recherchant surtout des glands. Globalement les jeunes sont un peu moins folivores que les adultes. Il n’y a pas de différence de régime alimentaire entre les mâles et les femelles.
C. Reproduction
Macaca sylvanus est une espèce à reproduction saisonnière, les petits naissent au printemps et en début d’été. Il y a généralement un seul jeune par portée, couvert de poils et ouvrant les yeux dès la naissance.
La gestation dure de 5,5 à 6 mois suivant les auteurs. La femelle atteint sa maturité sexuelle vers l’âge de 4 ans; la maturité sexuelle du mâle est plus tardive apparaissant vers l’âge de 5ans. (Ménard and al, 1985).

Comportement et organisation sociale

Le magot, comme tout les macaques, est un animal social et grégaire. Le comportement et l’organisation sociale des macaques varient fortement entre les différentes espèces ainsi qu’entre différentes populations d’une même espèce. En général les macaques, et notamment les magots, entretiennent des associations fortes au sein du groupe : entre les femelles, entre les femelles et les nouveaux nés, entre les juvéniles et les adolescents et entre les mâles et les femelles adultes. Cependant ce qui distingue le magot des autres macaques d’un point de vue comportemental, c’est la faible agressivité des mâles (Fa and al, 1984, Deag and Crook, 1971). Les groupes comprennent plusieurs mâles et plusieurs femelles, variant de 10 à 80 individus, avec une grande tolérance entre les mâles. Outre leur faible agressivité, le comportement des mâles est remarquable de par la nature amicale et l’importance des liens qu’ils entretiennent avec les nouveaux nés (Small M.F.,1990). En effet, les nouveaux nés reçoivent l’attention de toutes les classes d’âges et de sexes, mais les mâles adultes passent un temps considérable à s’occuper d’eux. Cette relation privilégiée entre les mâles et les jeunes ne peut pas se faire sans la permission maternelle ou tout au moins une relation positive entre la mère et le mâle. Ainsi, un mâle doit au préalable gagner la confiance d’une femelle pour pouvoir s’occuper de son nouveau né. Cette relation privilégiée entre le jeune et le mâle et donc entre le mâle et la femelle, augmente les chances du mâle de s’accoupler avec cette femelle lors de la saison de reproduction suivante. Ce comportement serait donc une stratégie d’accouplement (Ménard and al, 2001).
Les groupes utilisent des domaines vitaux d’environ 3 à 4 km² et les domaines de groupes voisins sont largement chevauchants (Ménard, 2002). Les femelles sont philopatriques et restent toute leur vie dans leur groupe natal, formant des lignées matriarcales, alors que les mâles changent plusieurs fois de groupe durant leur vie.

Le phénomène d’écorçage

La forêt de cèdres subit une réduction progressive à la fois du point de vue de la surface ainsi que de la richesse du milieu (Lilly and Melhman, 1993.) La restriction et l’appauvrissement de ce biotope sont dus à plusieurs facteurs : le surpâturage des troupeaux d’ovins et caprins, l’exploitation du cèdre, les coupes de bois de chauffe et plus récemment la sècheresse. (Taub, 1977; Fa and al, 1984; Camperio C. 1986; Ménard and Vallet; 1993). Dans les cédraies marocaines, le magot écorce les branches et les cimes des cèdres. Ce phénomène, déjà décrit dans les années 1940 par les rapports officiels des forestiers, semble s’amplifier depuis ces dernières décennies (Drucker, 1984). Le comportement d’écorçage ne semble pas corrélé à un manque d’eau mais il serait probablement lié à un défaut d’apports en nutriments et/ou sels minéraux (Ménard et Qarro, 1999). Les dommages causés aux branches et aux cimes des arbres sont responsables d’une baisse de la valeur commerciale du cèdre (Taub, 1977), entraînant de sérieux problèmes de gestion de l’exploitation forestière ( Deag 1983; Drucker 1984). Les autorités marocaines pensent que la principale cause de dégradation de la cédraie serait l’augmentation de la densité du magot. Un plan de capture et de délocalisation en masse de certaines populations de magot dans des forêts sans cèdre fut même envisagé (Ministère de l’Agriculture, 1996). Cependant, une étude de Ciani Campério parue en 2004, montre que la densité du macaque de Barbarie a fortement diminué entre 1994 et 2002, particulièrement dans les cédraies. Malgré cette étude, les populations locales et les exploitants forestiers qui dépendent fortement de la forêt, restent persuadés de la prolifération des singes. Ainsi le magot, qui entre en compétition avec les forestiers et les troupeaux, n’est pas considéré comme une espèce en danger et peut apparaître pour certains comme un animal nuisible pour la forêt.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : étude bibliographique
I. Etude systématique
A. Classification
B. Historique
C. Statut
D. Répartition géographique
II. Critères de diagnose
A. Morphologie (W.C Osman Hill)
B. Dentition
C. Anatomie du crâne
D. Dimorphisme sexuel
III. Le magot d’un point de vue médical
A. Hématologie (Nègre and al, 1949.)
B. Parasitologie
IV. L’écologie du magot
A. Habitat
B. Régime alimentaire (Ménard et Vallet, 1988)
C. Reproduction
D. Comportement et organisation sociale
V. Le magot et les populations locales
A. Le phénomène d’écorçage
B. Braconnage et pratiques diverses autour du magot
DEUXIEME PARTIE : étude démographique des populations de magots dans la région d’Ifrane
I. Matériels et méthodes
A. Présentation des sites d’études
B. Méthode de dénombrement
C. Composition des groupes
D. Evaluation de la fréquentation humaine
E. Méthode utilisée pour déterminer la densité
II. Résultats
A. Etablissement de la densité de singes magot dans les forêts de Azrou, Seheb et Aïn khaila
B. Etude de la composition des groupes en fonction de la fréquentation humaine
C. Etude statistique
III. Discussion
CONCLUSION
ANNEXE 1 : Caractérisation des classes d’âge et de sexe. Ménard and al. 1985
ANNEXE 2 : données de dénombrement
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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