Etude de l’urbanisation de la ville de Thiès

Située à 70 KM à l’est de Dakar, la ville de Thiès se trouve au point d’éclatement des grands axes de communication routière et ferroviaire. Son territoire est ceinturé par la commune de Fandéne d’Est en Ouest, du nord au Sud avec une petite ouverture sur celle de Keur Moussa au Nord Est. Elle est divisée depuis 2008 en trois communes d’arrondissements à savoir Thiès Est, Thiès Ouest et Thiès Nord.

Crée il y’a plus de 100 ans, son développement correspond à l’implantation de l’Escale et à la Création de la ligne de chemin de fer de Dakar-Bamako. La création de comptoirs commerciaux et d’ateliers de réparation de la régie des chemins de fer a été un facteur déterminant dans la croissance rapide de la population de cette ville appelée « capitale du rail » Lieu d’emplois, de production de biens et de services, centre de consommation, la ville est animée par un certain nombre d’activités qui impliquent une dynamique relationnelle. Les activités urbaines produisent ainsi des flux d’hommes, de matériels (marchandises) ou encore des flux immatériels (capitaux, échanges culturels, échanges téléphoniques).

De par sa proximité avec la capitale sénégalaise les déplacements entre Thiès et Dakar est plus facilité par l’achèvement du premier tronçon de l’autoroute à péage Dakar-Diamniadio. La ville de Thiès qui compte 317 000 habitants (ANDS 2013) offre une alternative à de nombreux cadres de Dakar qui souhaitent y vivre en famille ou prendre la retraite, de par sa qualité de vie qui est moins couteuse et plus respectueuse des normes environnementales. Ces dernières années, la ville a fait l’objet d’une extension de son périmètre spatial du fait de l’accroissement démographique accélérée et non maitrisée à la périphérie avec des occupations spontanées et anarchiques. Mais cette extension n’est pas accompagnée par des politiques d’infrastructures routières, des écoles, postes de santés, canaux d’évacuations des eaux usées et pluviales etc. pour y créer des conditions de vie favorables. En plus de ces problèmes, la ville ne dispose que très peu de réserves foncières dans ces limites administratives pour s’étendre. En effet elle est engloutit par les communautés rurales de Fandéne et Keur Moussa ; la forêt classée de Thiès étant à cheval entre les trois collectivités locales. Malgré ces contraintes la ville continue de s’élargir et empiète sur les périmètres des communautés rurales riveraines. Ce qui n’a pas manqué de créer des tensions entre les autorités de la ville et celles des communautés rurales concernées.

PROBLEMATIQUE

L’augmentation de la population urbaine mondiale est devenue un phénomène planétaire .Depuis 2007 le monde compte plus de citadins de ruraux, soit 3,3 milliards d’habitants et d’après les projections des Nations Unies, en 2030 le monde comptera 6 citadins sur 10 personnes habitant sur la terre. Ce fait urbain ne s’est pas seulement limité dans les pays développés mais a touché les pays en voie de développement plus particulièrement l’Afrique. De manière générale l’urbanisation de l’Afrique coïncide avec la colonisation, bien que des villes existent avant l’arrivée des colons. Mais cette période reste cruciale dans le changement de l’architecture urbaine du continent. Le processus d’urbanisation en Afrique ne semble ni résulter de l’industrialisation, ni de l’amélioration de la production agricole, ni jouer un rôle moteur dans l’économie des pays africains : elle est le fruit de la présence Européenne et surtout de la concentration des infrastructures administratives de base dans certaines localités.

Au Sénégal, après les indépendances, l’urbanisation était largement engagée avec plus de 20% de la population qui vivait en ville. Ce processus s’est accentué en laissant sur l’organisation du territoire les mêmes traces que durant la période coloniale : c’est-à-dire une concentration des villes à l’Ouest, au centre et à l’intérieur à l’exception du bassin arachidier, sous peuplées et sous équipées. Notre zone d’étude qui est la ville de Thiès se trouve parmi les zones densément peuplées. Elle se situe à l’Ouest du Sénégal et vient à la troisième position sur le plan démographique après la ville de Dakar et la commune de Touba. Avec 68,3 Km2 et une densité de 4 145 habitants au Km2 , la ville de Thiès enregistre près de 300 000 habitants et englobe à elle seule la plupart des fonctions administratives et des pouvoirs de décisions de la région du même nom. Le processus d’urbanisation de la ville de Thiès s’est fait de façon accéléré et non maitrisé par les pouvoirs publics. En effet la ville s’étend dans tous les sens notamment à la périphérie. Cette extension crée de sérieux problèmes entre la ville et les communautés rurales riveraines en plus de cela les autorités des villes peinent à offrir aux populations des équipements et infrastructures qui leur sont indispensables.

REVUE DE LA LITTERATURE

Dans les pays du nord comme dans les pays du sud, la recherche de l’équilibre territorial a suscité l’intérêt d’augmenter les études pour proposer des réponses adéquates aux problèmes qu’on rencontre dans les zones urbaines. Ainsi, on peut trouver une bibliographie consistante dans les universités, centres de documentations, dans les administrations publiques et privées qui traitent du phénomène urbain.

Pour Dione D.in « Région périphérique et région centrale géographie des disparités régionales »(1969) la notion de centralité et de périphérie est liée à la forte concentration des hommes et des équipements à l’Ouest de la ligne partant de Dagana à Kolda est liée surtout à la mise en valeur de cette partie du pays durant la période coloniale. Et après les indépendances aucune politique n’a pas était adopté pour essayer de rééquilibrer les ressources. Cette situation n’a fait que dépeupler la partie Est et intensifier le peuplement du côté de l’Ouest. Cet afflux massif des ruraux vers les grandes villes situées sur la partie occidentale s’accompagne généralement de nombreux problèmes qui impliquent la mise en place de l’occupation de l’espace.

SMITH H. « in urbanisme, le guide du citoyen »(1993) aborde dans le même sens pour lui « l’utilisation qui est faite de l’espace, son organisation physique, les densités de la population qui en résultent sont les facteurs qui en déterminent les besoins en équipements et en services municipaux ». Selon lui toujours la mise en œuvre d’une politique urbaine globale dans le respect des principes démocratiques peut permettre de protéger et d’améliorer la vie dans la cité. Constatant une dégradation avancée des ressources naturelles, le développement anarchique de certains ensembles dépourvus de plan d’aménagement et la non implication des citoyens dans la manière de « penser la ville ».Il propose une politique de planification urbaine et estime que le recours collectif à l’aménagement planifié est le seul moyen d’arriver à une maitrise de l’espace donc à une meilleur utilisation de ses ressources.

Quant à NGUYEN in « Vie de relation au Sénégal »(1968), il est surtout préoccupé par les flux importants de migrants qui se dirigent vers la partie occidentale du pays pour chercher des meilleures conditions de vie. Des flux remarquables car dépassant de loin le taux d’accroissement naturel de la population des zones d’accueil tout en compromettant le développement économique des milieux récepteurs.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PROBLEMATIQUE
PREMIERE PARTIE : les caractéristiques physiques et démographiques de la ville de Thiès
CHAPITRE I : le cadre physique de la ville de Thiès
CHAPITRE II : les caractéristiques démographiques de la ville de Thiès
DEUXIEME PARTIE : La problématique de l’extension de la ville
CHAPITRE I : Evolution spatiale et situation foncière de la ville
CHAPITRE II : Les causes de l’extension
TROISIEME PARTIE : Les conséquences de l’extension de la ville de Thiès
CHAPITRE I : Les conséquences environnementales
CHAPITRE II : Les conséquences en termes de manque d’infrastructures de bases telles écoles et postes de santé
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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