Etude de l’erosion et d e ses impacts dans la commune de pass koto

Les connaissances acquises jusqu’ici sur l’érosion résultent de recherches scientifiques ardues à l’issue desquelles de nombreux facteurs sont énumérés comme causes, manifestations ou conséquences du phénomène. (Eaton.D 1996) estime qu’il s’agit d’une composante d’un processus naturellement enclenché, mais entretenu et aggravé par l’action anthropique qui provoque la fragilisation des milieux. (Igbp, 1995) précise que la forte augmentation des phénomènes érosifs est due essentiellement aux changements rapides des modes d’utilisation des terres et du couvert végétal : défrichements accélérés, déforestation, surexploitation, disparition des jachères.

La région de Tambacounda, notamment la Commune de Pass Koto, n’a pas échappé à ces difficultés qui affectent tout le pays. En tout état de cause, les questions relatives aux interrelations, productivité agricole, érosion des terres, n’ont pas encore eu de réponses entièrement satisfaisantes dans le milieu scientifique. Pourtant, une meilleure connaissance du phénomène est plus que jamais urgente pour corriger les dégâts qu’il est supposé induire sur la productivité des sols (Amold G.et al, 1987).

Actuellement, une ferme volonté de combattre l’érosion peut être signalée à travers l’utilisation fréquente de la notion de conservation des sols. Toutefois, la correction de ce phénomène reconnu très complexe, nécessite la prise en compte des connaissances des paysans. Ce savoir dit « savoir empirique », jusqu’ici négligé dans les travaux de recherche, est rarissime dans la littérature. Or, la perception des paysans, reflet du capital de connaissances des populations locales est un savoir pratique et utilisable sur lequel, reposent les manipulations continues des terres dans le cadre des systèmes de production agricole (Fairhead et al. 1999).

Synthèse bibliographique

L’érosion du sol reste encore le plus grand problème de l’environnement du monde, menaçant non seulement les pays développés mais encore plus les pays en développement. Ce phénomène d’érosion a affecté la partie orientale du Sénégal située entre 12° et 14° de latitude Nord et entre 13° et 11° de longitude Est notamment la localité qui fait l’objet de notre étude (la Commune de Pass Koto). D’ailleurs nombreux sont les chercheurs qui ont mené d’importants travaux de recherche dans cette partie Est du pays. Sur le plan historique, c’est par une succession de vagues paléo-migratoires, liée au contexte historique de la sous région, que s’est réalisé progressivement le peuplement de la région de Tambacounda. Les premières migrations massives connues vers l’Ouest et le Sud ouest du continent africain sont celles des mandingues consécutivement au déclin de l’empire du Ghana. De même, le déclin de l’empire du mali a occasionné le déplacement de plusieurs groupes ethniques. A cet égard, on peut noter l’installation dans la région, au courant du XIIIe siècle, des groupes comme les Malinkés, Soninkés et les Jalonkés. Fuyant les guerres d’installation et de conquête du pouvoir ou d’expansion territoriale que se livraient les différents royaumes issus du déclin de l’empire mandingue, des populations ont trouvé refuge dans la région où le peuplement était très lâche avec de vastes espaces inhabités. Du point de vue du relief Camus et Debuisson (1964) soulignent que C’est un relief monotone et peu élevé ; l’altitude moyenne ne dépasse pas 150m, bien que quelques petits massifs culminent entre 350m et 450m. Les principales hauteurs sont : les collines basseries qui se dressent des contreforts du Fouta-Djalon (en Guinée) jusqu’au Niokolo-koba, les massifs de rochers vertes de Mako et les dolérites de Baraboyé et Ndébou. Les hauts reliefs du Fouta-Djalon culminent jusqu’à 1538m (Mont Loura en Guinée). Le plateau mandingue qui jalonne la région à l’Est, s’élève jusqu’à 800m (au Mali). Les surfaces aplanies sont souvent séparées des collines par des dépressions périphériques (Michel.P 1973). Diouf. S (janvier 1999) précise que le relief du Sénégal oriental est composé de collines aux sommets souvent convexes, de surfaces aplanies correspondant souvent à des anciens glacis couverts de cuirasses latéritiques et de vallées alluviales.

Du point de vue du climat et de la végétation nous y remarquons deux grandes périodes de régime thermique : la période de basses températures, allant de Juillet à Février et la période de hautes températures, se situant entre Mars et Juin. D’après Bantsimba c. j (2001), la température varie entre 23° et 32° pendant la saison des pluies. Elle atteint des maxima de 42°c pendant la saison sèche entre Mars et Avril. Georges. Y (2008) précise que le Sénégaloriental se situe à cheval sur les domaines climatiques sahélo-soudanien au Nord et Soudanoguinéen au Sud. La pluviométrie se caractérise par une grande variabilité annuelle et mensuelle particulièrement en début et fin de saison. Les mois d’Août et de Septembre reçoivent plus de 50% de la quantité d’eau annuelle enregistrée. La localité se situe entre les isohyètes 450 et 1200 mm. Ce qui la place parmi les espaces les plus pluvieux du pays.

Du point de vue morphologique et géologique, d’après Vogt (1959) Grandin (1973) Michel (1973) Vogt (1989) les études géomorphologiques menées en Afrique de l’Ouest font état de plusieurs surfaces d’aplanissement situées à des altitudes différentes. Ils proposent une chronologie relative entre ces surfaces. Ils distinguent trois surfaces : surfaces Antée quaternaires ou vielles surfaces (surfaces alumineuses) datées respectivement du Jurassique moyen, du Crétacé et de l’Eocène inférieur, une surface intermédiaire (surface aluminoferrugineux) datée du Pliocène, trois surfaces ferrugineuses (ou glacis) datées du Quaternaire. Vogt (1959) définit le relief intermédiaire comme l’ensemble des formations cuirassées de versant. L’aplanissement est rapporté à des phases semi- arides et l’altération et le cuirassement à des phases plus humides. Lors des climats équatoriaux l’altération plus intense que l’érosion, développe de puissants manteaux d’altération. Les climats tropicaux à saisons contrastés favorisent le cuirassement ferrugineux qui protège les surfaces aplanies. Selon C.h.juleshervebantsimta (déc. 2001), le modelé de l’Afrique de l’Ouest en général et celui du Sénégal oriental en particulier, est largement tributaire des surfaces aplanies dominées par des reliefs résiduels, et entaillées par les cours d’eau.

Les débuts de l’évolution géologique de l’Afrique de l’Ouest remontent au Mésozoïques (ère Secondaire) entre 240 et 65 millions d’années, période à laquelle le super continent Gondwana a été disloqué. La première grande phase de mise en place de nappes détritiques s’est déroulée à la fin du Cambrien (ère Primaire ou Paléozoïque) entre 570 et 500 millions d’années à la suite d’une surrection puis démolition des chaines panafricaines et du dépôt de leurs débris. La deuxième phase, période de calme orogénique, s’est étalée de la base de l’Ordovicien (500millions d’années) au sommet du Dévonien (345 millions d’années pendant l’ère Primaire). Enfin, du Dévonien au Secondaire, ont été enregistrées des crises tectoniques responsables de la dislocation du continent précité. Cette évolution d’ensemble a imprimé à l’Afrique de l’ouest un relief monotone bâti sur de vieux boucliers (socles), presque fossilisés, par leurs propres débris laissant sur place des faciès essentiellement sédimentaires Sy. B.A. (2004) ; Demangeot (1986).Selon l’atlas du Sénégal (1983), le Sénégal se rattache aux vieilles plateformes Africaines mais ce socle n’apparait qu’au Sénégal oriental. Il a été recouvert vers l’Ouest par des formations du Paléozoïque, puis par des séries sédimentaires épaisses du Secondaire et du Tertiaire. Les formations du socle ont été attribuées au Birrimien qui correspond au précambrien moyen.

Les activités socio-économiques 

Elles sont essentiellement composées de l’agriculture, l’élevage et de l’exploitation forestière.

L’agriculture 

Le Sénégal est une économie à base rurale, fortement dépendante de son secteur agricole. Celui-ci occupe 12% du territoire national et emploie près de 70% de la population active, tout en absorbant en moyenne le dixième des investissements publics (ANDS, 2006). L’agriculture constitue la principale activité économique du site de Pass Koto (soit 35% selon nos enquêtes) et se caractérise par sa dépendance pluviométrie annuelle. Elle bénéficie de conditions climatiques favorables à son épanouissement ; mais aussi d’une disponibilité des terres de cultures en abondance.

Les principales spéculations cultivées dans la commune sont : le mil (Pennisetum glaucum), le maïs (Zea mays), le sorgho (Sorghum bicolor), le niébé (Vigna unguiculata) pour les besoins de consommations locales et l’arachide (Arachis hypogaea) destinée à la commercialisation. En plus, dans le village de Malem Niani il existe une fédération de GIE féminins qui s’active dans l’exploitation de pépinières, d’eucalyptus, de mangues, et d’anacardier.

Selon l’ANSD/SRSD Tambacounda : Situation Economique et Sociale régionale- 2013, pour l’ensemble de la Région, l’évolution des emblavures a concerné plusieurs spéculations. Pour les céréales, une hausse des superficies (4633ha) pour l’année 2013 a été enregistrée par rapport à l’année précédente. Cette hausse a surtout concerné des spéculations comme le mil, le maïs, et le riz. Par contre, le sorgho a connu une baisse de sa superficie emblavée de 2013/2014 par rapport 2012/2013. Il a été constaté que les superficies emblavées des céréales en 2010/2011 n’ont pas encore été égalées. C’est au cours de l’année 2013/2014 que l’on constate une légère hausse des superficies emblavées par rapport aux années de 2011/2012 et 2012/2013. Les emblavures pour le mil occupent presque la moitié des superficies régionales et elles occupent 44% des superficies, suivies de celles du sorgho 29%, du maïs 26% et du riz avec 1%. En 2013/2014, les superficies pour l’arachide d’huilerie ont presque doublé par rapport à l’année précédente par contre, la superficie emblavée du coton s’est presque stabilisée et a tourné autour de 7000 ha 9000 ha dans la Région. Des emblavures existent pour d’autres spéculations moins importantes comme le niébé (Virgna unguiculata), le sésame (Sesamum Indicum), la pastèque (Citrullus lanatus) et le gombo (Abelmoschus esculentus) cultivées dans la Région.

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Table des matières

Introduction
Synthèse bibliographique
Problématique
Méthodologie
Première Partie : Présentation du milieu
Présentation du milieu
Chapitre I : Le cadre physique
Chapitre II : Le cadre humain
Chapitre III : Les activités socio-économique
Deuxième partie : Les facteurs et manifestations de l’érosion des sols
Chapitre I : Les facteurs de l’érosion
Chapitre II : Les différents types d’érosion
Troisième Partie : Les impacts de l’érosion et les stratégies de lutte
Chapitre I : Les impacts de l’érosion
Chapitre II : Les stratégies de lutte contre l’érosion des sols
Conclusion générale
Bibliographie

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