ETUDE DE LA TRANSFUSION SANGUINE 

ETUDE DE LA TRANSFUSION SANGUINE 

La transfusion sanguine est le transfert de sang ou de constituants du sang d’un individu (donneur) à un autre (transfusé). Elle peut être vitale et les services de santé se doivent d’assurer un approvisionnement suffisant en sang sécurisé et de veiller à ce qu’il soit utilisé judicieusement [1].

La réalisation de cette transfusion est faite par deux modes : la transfusion homologue(TH) qui est le transfert du sang ou de l’une de ses composantes cellulaires d’un ou de plusieurs sujets appelés donneurs vers un sujet malade appelé receveur et la transfusion autologue qui est la transfusion à une personne de son propre sang, prélevé aussitôt ou stocké en vue d’une intervention chirurgicale [2].

La transfusion sanguine est une pratique courante au service de Maladies Infectieuses du CHU du Point G, et dont la principale indication est l’anémie. Elle est le plus souvent due aux pathologies infectieuses telles que le VIH, la tuberculose, les infections opportunistes, le paludisme et les effets secondaires des thérapeutiques utilisées contre ces pathologies.

Elle présente un risque de complication aigue (frisson, allergies) ou retardée (transmission d’infections, allo immunisation).

La pandémie de VIH/SIDA a focalisé l’attention sur l’importance de la prévention des maladies transmissibles par le sang. Ainsi selon L’OMS, 5 % à 10% des infections à VIH de par le monde sont transmises par la transfusion de sang ou de produits sanguins contaminés. Un nombre encore plus grand de receveurs de produits sanguins sont contaminés par les virus des hépatites B et C, par le tréponème de la syphilis [3].

GENERALITES

Définition

La transfusion sanguine est un acte médical qui consiste à administrer le sang ou l’un de ses composants (GR, GB, plaquettes) provenant d’un ou de plusieurs sujets appelés « donneurs » à un ou plusieurs sujets malades appelés »receveurs » [5].

Historique

Le don de sang est une pratique ancienne : l’histoire des anciens Égyptiens et le Traité d’anatomie d’Hérophile en font mention. Le 15 juin 1667, Jean-Baptiste Denis, un médecin français très réputé à l’époque, médecin personnel de Louis XIV, est le premier à faire injecter, de manière bien documentée, le sang d’un animal à un homme. En 1675, le Parlement de Paris aggrave l’interdiction en limitant la transfusion à l’expérimentation animale et en interdisant la transfusion chez l’homme sous peine de punition corporelle. En 1788, On sait que le sang sert à transporter de l’oxygène indispensable à la vie. En 1818, les premières transfusions de sang d’humain à humain ont lieu. Les femmes furent les premières bénéficières après leur accouchement affaiblies par les pertes de sang. En 1820, on a été confronté à la survenue de nombreux problèmes comme la coagulation du sang humain, la propagation de maladies et d’épidémies. En 1900 : l’Autrichien, Karl Landsteiner découvre la notion de différents groupes sanguins (A-B-O), le groupe AB a été découvert en 1901. Il obtient le prix Nobel de médecine en 1930.

Le 27 mars 1914 : Première transfusion sanguine réussie par poche, réalisée par Albert Hustin sur un patient anémié par des hémorragies coliques de longues durées. En 1916, Albert Hustin réussi sur la conservation du sang humain : en ajoutant du citrate de soude. Par ailleurs, Rous et Turner, ont l’idée d’ajouter un sucre, le dextrose, pour augmenter la durée de conservation du sang. En 1943, Loulit montre qu’il faut ajouter un peu d’acide citrique pour éviter l’inconvénient de la caramélisation du sucre lors de la stérilisation des flacons. La conservation du sang peut ainsi atteindre trente à quarante jours, alors qu’elle n’était que de quatre jours en 1915.

Epidémiologie

Environ 108 millions d’unités de sang sont collectées chaque année à l’échelle mondiale. Près de 50% de ces dons de sang sont collectés dans les pays à revenu élevé qui représentent moins de 20% de la population mondiale [7]. Au Mali, depuis 2004, toutes les unités de sang collectées à Bamako sont testées pour le VIH, l’hépatite B, l’hépatite C et la syphilis idem pour les antennes régionales et locales à nos jours. Ainsi du 1er janvier au 31 décembre 2014 la prévalence de ces différents marqueurs a été de 2,58% (HIV+) ; 6,97% (HBs+) ; 3,11% (HVC+) ; 0,47% (BW+) [4].

Rappels physiologiques

Le sang est un liquide qui sert à diffuser l’oxygène nécessaire aux processus vitaux parmi tous les tissus du corps, et à y enlever les déchets produits. Chez les vertébrés, le sang est de couleur rouge. Il reçoit sa couleur de l’hémoglobine, un composé chimique contenant du fer, auquel l’oxygène se lie. Il est composé de deux parties, les cellules ou éléments figurés du sang et le plasma.

Le sang et ses composants :
Le sang est composé de cellules ou élément figurés du sang et de plasma.
Cellules ou éléments figurés du sang :
a) Globules rouges ou érythrocyte : c’est une cellule dont le cytoplasme est riche en hémoglobine et qui assure le transport du dioxygène. Chez les mammifères ces cellules sont dépourvues de noyau. Il y a environ 5 à 5,5 millions de globules rouges par mm³ de sang.
b) Globule blanc ou leucocytes : c’est une cellule présente dans le sang, dont le rôle est de défendre l’organisme. Les adultes en bonne santé possèdent, normalement, entre 4 milliards et 11 milliards de globules blancs par litre de sang. Les différents types de Globules Blancs sont :

Les Granulocytes : Les granulocytes représentent 70% des leucocytes. On distingue trois types de granulocytes : les neutrophiles, les basophiles et les éosinophiles.
*Les polynucléaires basophiles : Elles sont les plus rares (0,3%) des granulocytes. Dans ces cellules sont stockées de nombreuses molécules chimiques, et en particulier l’histamine, la sérotonine et l’héparine. L’histamine et l’héparine servent à empêcher la coagulation dans les vaisseaux sanguins, mais aussi à augmenter la perméabilité des capillaires, ouvrant ainsi la voie à la diapédèse.
* Les polynucléaires éosinophiles : Les éosinophiles représentent 0,7% des granulocytes. Ces cellules ont pour rôle de s’attaquer aux parasites de l’organisme, sans les phagocyter. Ils se fixent dessus, déversent leurs granules qui contiennent des enzymes destinées à les détruire.
*Les polynucléaires neutrophiles : Les neutrophiles représentent 99% des granulocytes. Ces cellules ont un rôle primordial de phagocytose lorsqu’ils rencontrent une cellule étrangère ou infectée.

Les Lymphocytes :
Ils représentent 25% des leucocytes. Les lymphocytes sont des leucocytes qui ont un rôle majeur dans le système immunitaire. En termes de structure et de fonction, on distingue deux lignées lymphocytaires différentes : les lymphocytes B et T. Les Lymphocytes B : Ils sont également appelés bursocytes. Le sigle « B » vient de « Bonemarrow » qui signifie « moelle osseuse » en anglais qui désigne l’organe ou les lymphocytes B achèvent leur maturation. Ces globules blancs ont pour rôle de fabriquer des protéines de la famille des immunoglobulines appelées anticorps : ils sont donc responsables de l’immunité humorale. Il existe deux types de cellule B : Les plasmocytes et les cellules B à mémoire.

Les Lymphocytes T :
Ils sont aussi appelés thymocytes ou cellules T, le sigle « T » est l’abréviation de thymus. Ces cellules sont responsables de l’immunité cellulaire. Il existe différents types de cellule T : les Lymphocytes Tueur (CD8+), les Lymphocytes Sécréteurs (CD4), les suppresseurs T et les régulateurs T.

Les Monocytes : Les monocytes représentent 5% des leucocytes. Les monocytes sont de grosses cellules du système immunitaire (150 à 200 micromètres). Leur rôle est de phagocyter les corps étrangers et de présenter des morceaux de ces corps étrangers sur leurs membranes. c) Les plaquettes ou thrombocytes : Une plaquette est une cellule du sang, formée dans la moelle osseuse mais qui se fragmente immédiatement en petits éléments. Les plaquettes ne sont donc en fait pas des cellules complètes mais uniquement de petits fragments. Les plaquettes permettent la formation d’une croûte rouge sombre, qui bouche la plaie, et qui finira par se décrocher à la fin de la cicatrisation. Les plaquettes sont donc importantes pour la coagulation sanguine. Le plasma : Le plasma est le liquide jaunâtre surnageant dans le sang total. Il sert à transporter les cellules sanguines à travers le corps. Le rôle du Sang se résumé en : Transport, régulation, protection.

MALADES ET METHODE

CADRE ET LIEU D’ETUDE 

Notre étude s’est déroulée dans le service de maladies infectieuses du CHU du Point G. L’hôpital du Point G existe depuis le début du siècle passé. Il s’est constitué à partir d’un hôpital militaire issu de la période coloniale. Il a été érigé en établissement public à caractère administrative (EPA) doté de la personnalité morale et de l’autonomie de gestion par la loi n° 92-023 du 05 octobre 1992. Conformément à la convention hospitalouniversitaire, il change de statut et devient CHU (centre hospitalier universitaire). Dirigé par un directeur général et assisté d’un directeur général adjoint, le CHU du Point G comprend :
• Deux organes de gestion:
– Le conseil d’administration ;
– Le comité de direction ;
• Quatre organes consultatifs:
– La commission médicale d’établissement (CME) ;
– Le comité technique d’établissement (CTE) ;
– La commission des soins infirmiers et obstétricaux (CSIO) ;
– Le comité d’hygiène et de sécurité ;
• L’organisation générale :
L’organisation générale du CHU du Point G se présente
comme suit :
➤ L’administration générale
Elle est composée de :
• une direction ;
• une agence comptable ;
• un service d’audit interne ;
• un service de contrôle de gestion ;
• un service informatique ;
• un service social hospitalier
• un service de maintenance ;
• un service des ressources humaines ;
• un service financier ;
• une délégation du contrôle financier ;
• et un service des soins, d’hygiène et du SIH.
– Les Services de médecine et spécialités médicales :
Il s’agit des services de :
• Cardiologie ;
• Hématologie oncologie ;
• Maladies infectieuses ;
• Médecine interne ;
• Néphrologie ;
• Neurologie ;
• Pneumo-phtisiologie ;
• Psychiatrie ;
• Rhumatologie.
– Les services de chirurgie et spécialités chirurgicales :
• Anesthésie- réanimation et urgences ;
• Chirurgie générale viscérale et laparoscopie (A)
• Chirurgie cardio-vasculaire et endocrinologie (B)
• Gynéco-obstétrique ;
• Urologie.
Les services du plateau technique :
Ils sont composés de :
• Laboratoire de biologie médicale et d’hygiène.
• Imagerie Médicale et Médecine nucléaire.
• Laboratoire d’anatomie et cytologie pathologiques ;
• Pharmacie hospitalière.
• Service des maladies infectieuses
➤ Structure :
Ce service est abrité par un bâtiment à 02 niveaux :
– Au rez-de-chaussée, se trouvent 15 salles d’hospitalisation, 2 salles de consultations, une salle pour l’hospitalisation du jour, une salle d’accueil, les bureaux du major, des infirmiers, des médecins en spécialisation, des thésards, des techniciens de surface et un hall pour les patients et les accompagnants. Le service a une capacité d’hospitalisation de 36 lits.
➤ Ressources humaines en 2015:
Elles se répartissent en fonctionnaires contractuels et personnel d’appui (dans le cadre du Fond Mondial).
◆ Fonctionnaires :
• deux enseignants de rangs A, tous infectiologues dont le chef de service professeur titulaire.
• quatre infectiologues praticiens hospitaliers
◆ Personnel d’appui :
• deux médecins généralistes du fond mondial
• quatre infirmiers
• un agent de saisie
• un psychologue
• un éducateur thérapeutique
• quatre techniciens de surface
• une hôtesse
En plus de ce personnel il y’a 8 médecins en spécialisation, des thésards et des étudiants stagiaires de la faculté de médecine et d’odontostomatologie (FMOS).

CONCLUSION

L’anémie est très fréquente dans le service de Maladies Infectieuses du CHU du point G, avec une prédominance de la forme normocytairenormochromesoit 39,7%, et microcytaire hypochrome soit 25,9% et donc inflammatoire le plus souvent. La pancytopénie a été surtout due à l’infection VIH.Les étiologies sont variées, mais celles infectieuses et iatrogènes ont été prédominantes.La transfusion a été indiquée en cas d’intolérance à l’anémie et le plus souvent devant un taux d’hémoglobine inférieur à 8g/dl ; le CGR a été le PSL le plus transfusé. L’identification de ces causes, suivie d’une prise en charge précoce et efficace de l’anémie nécessite une disponibilité des produits sanguins et une amélioration du plateau technique du laboratoire du CHU de point G.

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Table des matières

I INTRODUCTION 
II OBJECTIFS 
– Objectif général
– Objectifs spécifiques
III GENERALITES 
1) Définition
2) Historique
3) Epidémiologie
4) Rappels physiologiques
5) Aspect de la transfusion sanguine au Mali
IV MALADES ET METHODE 
1) Cadre et lieu d’étude
2) Type et période d’étude
3) Population d’étude
4) Critères d’inclusion
5) Critères de non inclusion
6) Echantillonnage
7) Analyse des données
8) Déroulement d’étude
9) Paramètres d’étude
10) Considérations éthiques
V RESULTATS 
VI COMMENTAIRES ET DISCUSSION 
VII CONCLUSION

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