ETUDE DE LA TENDANCE EVOLUTIVE DES FORMATIONS VEGETALES DE LA FORET CLASSEE DE BARI

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PRESENTATION DU CADRE GEOGRAPHIQUE DE LA ZONE D’ETUDE

Ce chapitre porte sur la présentation de la zone d’étude à travers la description du milieu biophysique et humain ainsi que sur celle des activités économiques dominantes.

Localisation et limites administratives du département de Sédhiou et de la FC de Bari

Localisation et limites administratives du département de Sédhiou

Lors du découpage administratif intervenu en 2008, le département de Sédhiou faisant jadis partie intégrante de la région de Kolda fut détaché et institué en région par le décret numéro 2008-14 du 18 mars 2008. La nouvelle région de Sédhiou d’une superficie de 7342 km2 comporte alors trois départements.
Le département de Sédhiou est localisé entre les deux autres : Bounkiling au nord et Goudomp au sud. Il couvre une superficie de 2731 km2 soit 37,2% de la superficie régionale.

Localisation, limites administratives et historique de la Forêt classée de Bari

Classée par arrêtée nº1839 du 15 mars 1952 en forêt domaniale par l’autorité coloniale d’alors, la forêt de Bari est en terme de superficie le premier massif forestier classé du département et deuxième de la région (voir Tableau ci-après). Avec 17900 ha, elle est circonscrite dans le département de Sédhiou. Ce massif est exactement à cheval entre la commune4 de Koussy et celle de Sansamba et polarise présentement plus d’une quinzaine de villages dont les plus limitrophes sont au Nord Talto Boudhie, Kouynala, Babira, Fass, Bari, Bousoura; à l’Est Madina, Kerawane boudhie, Bassaf, Diatouma soucoutoto, Bissari ; à l’Ouest Sansamba et au Sud Bandianda diola, Yacine madina, Boussoura. A noter aussi la présence de deux villages au cœur de la forêt il y a maintenant environ plus d’une trentaine d’années ; il s’agit de Takoum peul et Takoum manjack5. La forêt est contournée par de rares pistes qui parfois pénètrent légèrement à l’intérieur du massif classé.

Ressources en eau

Les ressources en eau sont très importantes dans cette zone. Le réseau hydrographique est, en effet, assez dense et est essentiellement composé du fleuve Casamance qui prend sa source dans les environs de Fafacourou situé à une cinquantaine de km au Nord-est de Kolda, passe par Dianah Malary, Sédhiou, Diattacounda, Adéane et Ziguinchor avant de se jeter à la mer et de son principal affluent le Soungrougrou. Les eaux souterraines qui constituent traditionnellement la première ressource, particulièrement pour l’eau de boisson (CSE, 2010) se distinguent dans cette zone par les nappes maestrichtienne, lutétienne et celles continentales.
Quant à la FC de Bari, elle est circonscrite à l’Est par le fleuve Casamance et au Nord son affluent le Soungrougrou. Il convient de noter que quelques mares et cours d’eau intermittents sont disséminés dans ce massif.

Climat

Au Sénégal, les facteurs géographiques et aérologiques déterminent de concert le type de climat du pays. Cela est dû d’une part à la position géographique du pays, et d’autre part, à l’absence de reliefs importants. Le premier facteur favorise des caractéristiques climatiques entre le littoral et l’intérieur alors que le second facilite des mouvements de masses d’air dont l’alizé maritime, l’alizé continental ou harmattan et la mousson (Sagna, cité par CSE 2010). Dans ce contexte, on distingue ainsi du nord au sud le domaine de l’alizé maritime stable, sahélien, nord soudanien, sud soudanien et soudanien atlantique (ibid).
Le département de Sédhiou fait partie du domaine sud soudanien. Ce domaine chaud et humide est caractérisé par l’alternance d’une saison sèche de novembre à mai et d’une saison pluvieuse de juin à octobre. Les vents d’alizé dominent durant la saison sèche alors qu’en saison pluvieuse la ventilation est l’œuvre de la mousson issue de l’anticyclone de Ste Hélène. Ce dernier s’accompagne en début d’hivernage de pluies orageuses.
La moyenne annuelle des hauteurs de pluie dans le département est, depuis plusieurs années, très variables (700 à1300 mm). Au poste pluviométrique de Sédhiou pris comme référence, on voit en moyenne qu’en 67 jours de pluie 1086 mm de pluie sont tombés au cours de la période 1970/2012 sur Sédhiou et par extrapolation sur la FC de Bari.
Les températures qui suivent le rythme des saisons sont, dans cette zone, relativement élevées et oscillent autour d’une moyenne de 28°C, avec de fortes amplitudes thermiques.
La durée de l’insolation est plus importante en saison sèche qu’en saison humide. Celle-ci est due à l’importance de la nébulosité pendant les mois les plus pluvieux de l’année. Elle varie entre 270 et 200 heures/mois (Julien 2007).

Végétation et Faune

Le patrimoine forestier du département de Sédhiou est très riche et varié. Les formations forestières recensées sont : savanes arborées, forêts sèches, forêts claires, palmeraie, rôneraie, etc. On y rencontre aussi une assez grande diversité des espèces dont les principales sont Khaya senegalensis, Parkia biglobosa, Pterocarpus erinaceus, Ficus glumosa, Elaeis guineensis, Daniellia oliveri, etc. Les richesses fourragères sont constituées d’un fourrage ligneux et d’un tapis herbacé très touffu pendant l’hivernage.
Pour ce qui est de la FC de Bari, c’est une formation naturelle dont la végétation est dominée par la savane arborée. A l’instar des autres formations végétales du département, la FC de Bari a longtemps abrité l’exploitation forestière clandestine, qui au travers des modifications climatiques survenues vers les années 70 et qui se poursuivent, s’est accentuée.
Concernant la faune sauvage, elle est très affectée par la dégradation forestière. Actuellement on y rencontre les rongeurs, les francolins, les gangas, les pintades, les civettes, les singes, serpents, etc…

Démographie et Activités économiques dominantes

La population des 16 villages les plus proches du massif classé de Bari est estimée à environ 6518hbts. En terme de composition ethnique, les mandings sont les plus importants ensuite les diola, puis les peul et enfin les manjack et mankagne.
Cette population cosmopolite a, dans sa grande majorité, comme activités économiques phares l’agriculture, l’élevage, l’arboriculture fruitière et comme activités secondaires l’artisanat, le commerce. En plus 98% des populations enquêtées cumulent son activité dominante à l’exploitation forestière de surcroît clandestine.
L’économie de ces villages repose donc essentiellement sur les activités agrosylvopastorales. Les difficultés économiques sont, en effet, liées principalement à l’enclavement et à l’insécurité qui secouent la zone. Des programmes de développement et la construction des routes dans ces localités disposant de réelles opportunités de développement pourraient considérablement réduire les contraintes liées à l’accès aux zones de production et d’écoulement des produits (Conseil régional de Sédhiou, 2011) ; ce qui créera en d’autres termes d’indubitables opportunités de valorisation des ressources locales.

EVALUATION DE L’EVOLUTION DES PARAMETRES CLIMATIQUES A SEDHIOU DE 1951-2012

Le climat peut être considéré comme le résultat d’une interaction des éléments constitutifs de l’atmosphère à travers des paramètres mesurables tels que la température, les précipitations, l’humidité de l’air, l’insolation, le vent, la nébulosité, la pression, etc. en un lieu donné et sur un pas de temps précis (Ndong, 2013)6. L’évolution de ces paramètres peut être indicatrice de changement climatique. Pour Lenoir cité par Ndione J.A. (1998) « la recherche d’un changement climatique demande une analyse de tendances sur une longue période. Le choix de ces derniers7 n’est pas indifférent ». Or au Sénégal, la pluviométrie et la température sont les deux seuls paramètres climatiques dont l’acquisition de leurs données sur de longues périodes ne se pose dans la plupart des stations où elles sont mesurées. Quant aux autres éléments du climat, l’acquisition de leurs données est sujette à de nombreuses lacunes qui rendent leur utilisation très complexe en raison des difficultés liées à leurs mesures. Ainsi au niveau de l’ANACIM, la longueur des mesures d’observation de la plupart de ces paramètres pour la station synoptique de Kolda se limitent quasiment vers la fin des années 1990. Au-delà de 2000, ces données se singularisent par une quasi-inexistence excepté deux voire six années relevées pour certains paramètres. Cette situation limite en grande partie la portée des études relatives à la détermination, sur de très longue période, de changement de climat sur l’ensemble du Sénégal.
Toutefois dans ce chapitre, nous allons faire une étude succincte de l’évolution de différents paramètres climatiques pour la zone d’étude. Les données de pluie sont relevées au poste pluviométrique de Sédhiou alors que celles de température, vent et humidité relative ne sont usées ici que par extrapolation8. Elles sont relevées à la station synoptique de Kolda. Après l’analyse de l’évolution de ces paramètres sur plus d’un demi-siècle d’observation (1951-2012), celle de la perception populaire de l’évolution de ces derniers vient en appoint à la vision scientifique. Mais avant cela, il serait judicieux de faire un point sur l’état des connaissances actuelles sur la problématique du changement climatique au niveau global et national.

Point sur l’état des connaissances actuelles sur le changement climatique9

Les scientifiques du monde entier sont presque tous unanimes sur la question de l’existence ou non du changement climatique. Ce phénomène est maintenant un fait qui ne relève plus de l’inévidence : il est bien réel, une réalité. Le foisonnement des écrits sur ce thème allant dans le sens de l’affirmatif en est illustratif. Ces études montrent que la planète Terre se réchauffe un peu partout dans le Monde. Selon le professeur Gaye, le réchauffement de la température moyenne globale à la surface du globe terrestre se fait par paliers successifs.
Le changement climatique est provoqué par des substances et processus naturels et anthropiques qui entraînent une modification du bilan radiatif de la Terre (GIEC, 2013). La variation de l’activité solaire, la concentration d’espèces radiatives due à l’activité volcanique et les modifications légères de la trajectoire de la terre (causes astronomiques) sont, en effet, les facteurs d’ordre naturel. Le forçage radiatif de ces activités a cependant un effet très limité par rapport à l’activité humaine. Celui-ci est dû essentiellement à la contribution de matières fossiles et des changements dans l’utilisation des terres (agriculture, déforestation, urbanisation, transport,…). Par rapport à 1750, le forçage anthropique total est estimé en 2011 à 2,29Wm-2 (ibid) ; il est ainsi 45 fois plus important que celui d’ordre naturel (0,55Wm-2). L’augmentation de la concentration globale du CO2 dans l’atmosphère depuis 1750 (période industrielle) explique en grande partie ce forçage. Il est donc évident que l’homme influe fortement sur le dérèglement du système climatique global au travers de ces activités.
La résultante particulièrement des actions anthropiques sur le système climatique se manifeste par de nombreuses incidences observées sur les écosystèmes et activités socioéconomiques de tous les continents et à travers les océans. En effet, dans de nombreuses régions du globe, le changement climatique a entraîné une modification du régime des précipitations ou de la fonte généralisée des neiges et glaces modifiant ainsi les systèmes hydrologiques et par conséquent affecte qualitativement et quantitativement les ressources en eau.
A cause du changement climatique, on note aussi une modification du fonctionnement de nombreux écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques ou associés à travers une modification de leurs aires de répartition, activités saisonnières, abondance… Dans le domaine de l’agriculture des impacts négatifs sont observés fréquemment dans de nombreuses régions avec une baisse de rendement de la plupart des cultures (blé, mais, riz, soja…).
Sur la santé humaine, les stigmates en lien avec le CC sont dûs pratiquement aux vagues de chaleur et de froid qui se manifestent par une hausse de la mortalité. Il est aussi à noter que les variations locales des températures et précipitations ont modifié la distribution de certaines maladies liées à l’eau et certaines maladies à vecteurs.
Les impacts du changement climatique se résument, en somme, à une altération des écosystèmes, une perturbation de la production alimentaire et de la disponibilité en eau, un dommage sur l’infrastructure et les habitations, une morbidité et mortalité et des conséquences sur la santé mentale et le bien-être humain. Cette liste non exhaustive permet de percevoir la vulnérabilité importante et l’exposition de nombreux écosystèmes et systèmes humains au changement climatique. Cette situation résulte en partie d’un manque significatif dans certains secteurs de mesures résilientes adéquates à ce fléau.
En outre, les mesures d’adaptation pour la plupart sont maintenant en cours d’être intégrées (et/ou sont intégrées) dans divers processus de planification dans le seul but pour nos Etats de réduire plus largement les risques et d’atteindre leurs objectifs de développement. Aussi les évaluations de l’adaptation ne doivent se maintenir seulement pas aux impacts à la vulnérabilité et à la planification de l’adaptation mais aussi et plutôt aux effets des actions d’adaptation. En effet, une évaluation des effets des processus d’adaptation permettrait de gérer mieux les risques futurs relatifs au changement climatique (incertitudes concernant la vulnérabilité, l’exposition et la capacité de réponses des systèmes humains et naturels interconnectés) et par là d’atténuer drastiquement pour les générations futures les conséquences sur l’économie et l’environnement. D’ailleurs, les scénarii climatiques plausibles pour le XXIème siècle (2081-2100) montre au niveau global une :
– intensification de l’augmentation des températures moyennes qui, par rapport à la période 1850-1900 (pour tous les RCP sauf RCP 2.6), dépassera 1.5°C;
– augmentation du niveau de la mer: Tous les RCP prévoient une élévation à un rythme rapide que celui observé entre 1971 et 2010, en raison du réchauffement accru de l’océan et de l’augmentation des pertes de masse des glaciers et des calottes glaciaires;
– variabilité des précipitations avec une plus grande fréquence et intensification de phénomènes extrêmes sur les continents des moyennes latitudes et dans les régions tropicales humides, en lieu avec l’augmentation de la température moyenne en surface.
Au Sénégal, toutes les projections du système climatique réalisées avec comme échelle de sortie 2081-2100 confortent davantage ces conclusions plausibles du dernier rapport du GIEC. Pour gage, les divers scénarii attendus par la DEEC (2010), sont:
– changement du niveau de la mer local (entre 0 et 5cm) en raison de la densité océanique et du changement de la circulation par rapport à la moyenne globale au cours du XXIème siècle;
– une hausse comme pour le reste de l’Afrique de 8,5°C des températures;
– une variation aléatoire et interannuelle des précipitations entre divers endroits du pays avec son corolaire d’événements extrêmes (sécheresse accrue, inondation,…).
Si rien n’est fait pour atténuer les émissions massives de gaz à effet de serre issues des activités humaines dans la plus basse couche de l’atmosphère principalement, les effets péjoratifs du changement climatique croîtront progressivement. L’amplitude de cette menace bloquerait les aspirations pour un développement durable. Toutefois même si nous parvenions à réduire de manière substantielle ces diffusions, les conséquences négatives seraient certes irréversibles mais à un degré moindre (GIEC, 2014).
Ainsi, face aux enjeux liés aux modifications constantes et accrues du système climatique de ces derniers siècles, une prise de conscience va s’émerger aussi bien au niveau global que local. Dans ce contexte, le Sénégal s’est doté de conventions et de mesures institutionnelles et législatives appropriées afin de magnifier sa contribution à l’effort global de lutte contre les effets néfastes du changement climatique. Il a signé en 1992 la CCNUCC et l’a ratifié en 1994. Il a également signé et ratifié le protocole de Kyoto respectivement en 1994 et 1995. Toujours dans le cadre du respect de ces engagements en vertu de la convention CCNUCC, le Sénégal a élaboré trois communications nationales initiales respectivement en 1994, 1997 et 2015. Dans la troisième communication, il est établi que les émissions de gaz à effet de serre (en Gg) sont évaluées, en 2005 (année de référence), à 15731 Gg ECO2 contre 11434 Gg de CO2 séquestrés. Ces émissions ne dépassent guère 1,45 tonne de CO2 par habitant et par an.
Ainsi malgré sa faible contribution aux émissions globales actuelles, le Sénégal s’efforce de prendre part à l’effort global collectif au travers de la mise en œuvre de mesures d’atténuation de ses émissions de gaz à effet de serre et d’adaptation dans ses secteurs d’activité. Ces mesures sont consignées dans la CPDN (Contribution Prévue Déterminée au niveau National) présentée à la COP21 à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015.

Analyse de l’évolution de la pluviométrie

Evolution interannuelle de la pluviométrie

L’analyse de l’évolution interannuelle de la pluviométrie à Sédhiou est caractérisée au cours d’une année à l’autre par une très grande variabilité et de fortes irrégularités. La forte variabilité et irrégularité de ce paramètre climatique est ainsi confirmée par les valeurs des indicateurs statistiques ci-dessous :
L’analyse de ces paramètres statistiques fait voire une relative dissymétrie. L’importance de la moyenne des totaux annuels de pluie (1199,8) est réduite par les variabilités interannuelles. L’écart entre le maximum observé en 1969 et le minimum vu en 2002 est, en effet, très marquant. Il est égal à 1246,9 mm. Le coefficient de variation annuelle qui permet de déterminer le degré de variabilité dans une série et la dispersion des valeurs par rapport à la moyenne s’est manifesté, dans notre série, par une forte variation. Il est égal à 37%.
D’autre part, on peut remarquer dans la figure 3 les irrégularités observées dans la distribution des cumuls annuels de pluie au cours de la période 1951/2012. On constate donc dans cette série que 56% des années ont un cumul de pluie inférieur à la moyenne de la série. Une grande partie d’entre elles se concentre entre les années 1970 et 2002. Ces années sont, par rapport à la moyenne de la série, déficitaires.

Analyse de la variabilité thermométrique à Kolda (1951-2012)

L’étude de l’évolution des données de température annuelle et mensuelle de Kolda dans une étude  qui a comme aire de recherche Sédhiou se justifie comme rappeler précédemment par le fait que ces deux localités sont situés dans le même domaine climatique et en plus Sédhiou ne possédant pas encore de station synoptique ni climatique pour le relevé quotidien de ces températures.
De ce fait, l’analyse des températures moyennes interannuelles révèle que les températures à Kolda et par transposition à Sédhiou sont globalement élevées et variables d’une année à une autre. La moyenne interannuelle est égale à 28°C. L’année la plus chaude a été 2003 avec un maximum thermique de 29,2°C tandis que celle la plus fraîche est 1967 avec un minimum de 26,7°C. L’écart entre les deux extrêmes calculé à 2,5°C reste important. Les années les plus chaudes de la série sont remarquables à partir de l’année 1995. En outre pour toute la période 1951-2012, Les variations interannuelles de la température de l’air ont connu pour Sédhiou par extrapolation une majoration de l’ordre de (+1,7°C). Cette élévation mise en exergue par la courbe de tendance dans le temps (figure 7) confirme le rehaussement de la température moyenne observé à l’échelon mondial par le GIEC.
Cette variation positive générale des totaux annuels de la température moyenne de 1951-2012 est attestée aussi par l’analyse du comportement des valeurs à la dimension mensuelle (Tableau 8 et 9). Cette analyse fait ressortir un régime bimodal avec deux maxima et deux minima. Les maximums principal et secondaire sont enregistrés respectivement en mai et octobre avec 31,7 et 28,2°C tandis que les moyennes les plus faibles sont signalées en août (minimum secondaire) et décembre (minimum principal) avec 27,5 et 23,6°C respectivement. L’écart entre les deux extrêmes est très important, à peine 19,1°C. La température moyenne mensuelle de la série est de 27,8°C. Cette valeur nous permet de déceler trois phases : une première dont les valeurs sont en dessous de la moyenne, une seconde avec des valeurs en deçà de la moyenne mensuelle de la série et enfin une troisième marquée par des valeurs très proches ou égales à la moyenne.
La première phase qui s’étend des mois de novembre à février soit sur une durée de 3mois est qualifiée de période fraîche. Dans cette période, le mois le plus frais est le mois de décembre avec une température moyenne mensuelle de 23,6°C. A l’inverse, les mois de novembre et février avec chacun une température moyenne en °C de l’ordre de 26,3 représentent les mois les plus frais de cette période.
La deuxième phase est dénommée chaude et s’allonge entre le mois de mars et juin. En son sein, Avril et Mai sont les mois les plus chauds avec 31,0 et 31,7°C respectivement. Par contre la valeur 29,1°C correspond ici au mois le moins chaud de la phase : c’est le mois de mars.
La troisième phase va de juillet à octobre. Elle peut être désignée comme période intermédiaire ou de transition entre les deux précédentes phases. Elle est marquée par des températures modérées. Les mois de juillet et d’août sont des moments de légère fraicheur tandis que les mois de septembre et octobre sont des moments de légère chaleur.
Il faut ajouter que ces mois se localisent au sein de l’hivernage. Cette situation s’explique selon Sané (op cit.) par la présence d’une importante couverture nuageuse et l’intervention des pluies. En définitive, nous retiendrons la remarque ci-après sur les conditions thermiques à Kolda valable évidement pour Sédhiou aussi : « Les conditions thermiques moyennes mensuelles, en permanence élevées à Kolda s’explique par la situation de cette localité en milieu tropical continental loin de la côte où les températures sont atténuées par les influences de la mer. » (ibid)

Analyse de la variabilité hygrométrique à Kolda (1956-2012)

Les résultats de l’analyse de l’évolution interannuelle de l’humidité relative à Kolda sont lisibles dans la figure 10 où on détecte trois grandes périodes caractéristiques :
– La première période s’étale de 1956 à 1976 et se caractérise par des années à état hygrométrique globalement supérieures à la moyenne interannuelle à l’exception de l’année 1962 qui présente une humidité relative déficitaire par rapport à la moyenne de référence. Dans cette période, le maximum hygrométrique de toute la série y est enregistré : c’est l’année 1966 avec une humidité relative de l’air égale à 70%. Cette forte valeur de l’humidité correspond à une pluviométrie excédentaire au poste pluviométrique de Sédhiou.
– La deuxième période s’échelonne de 1977 à 2000. Elle se présente en opposition à la période précédente avec toutefois deux années à état hygrométrique supérieures à la moyenne interannuelle : il s’agit des années 1997 et 1998 avec des valeurs respectives de 64 et 65%. Quant aux autres années à humidité relative déficitaire par rapport à la moyenne de référence, l’année 1996 en présente la plus faible valeur enregistrée soit à peine 56%. En cette année si on inspecte les courbes de l’évolution interannuelle de la pluviométrie à Sédhiou et de la température à Kolda (Sédhiou par extrapolation), on note que c’est une année sèche (pluviométrie) et chaud (température). Cette situation corrobore cette affirmation selon laquelle les variations de l’humidité relative se calque sur la distribution des précipitations et des températures (Dione 1996, Sanéop cit).
– Enfin, la troisième période s’étend de 2007 à 2012. Cette période courte est marquée par une évolution en alternance de l’humidité relative de l’air avec 3 années excédentaires et 3 autres déficitaires. Les années 2007 et 2008 d’excédents hygrométriques sont suivies d’une année à humidité relative déficitaire (2009) laquelle est séparée des deux autres années déficitaires (2011 et 2012) par une année à état hygrométrique excédentaire. Cette situation traduit encore la forte et irrégulière variabilité de ce paramètre détecté tout au long de la série.
En somme, les fluctuations intrinsèques des conditions hygrométriques au cours de la période 1951-2012 à la station de Kolda sont astreintes par les variations interannuelles de la pluviométrique et de la température principalement. Ce constat atteste donc que la variation des valeurs de l’humidité relative de l’air dans un temps assez et/ou très longue constitue une indicatrice de CC.
En outre, il est utile de remarquer lors de l’analyse de cette variable climatique qu’il y a bien eu entre temps si on répète Bernand E.A. (1967) cité par Diop (2009) « pénurie de données d’observation météorologique » de 2001 à 2006 à la station synoptique de Kolda. Il faut aussi rappeler que certaines des valeurs de ce paramètre entre 1951 et 1955 sont disponibles mais en raison des nombreuses lacunes qu’elles présentaient, nous avons tout bonnement et simplement décidé de les occulter.
En ce qui concerne l’humidité relative moyenne de l’air à l’échelle mensuelle de 1955 à 2012, on remarque en figure 11 que son évolution est fortement tributaire de la saisonnalité climatique. Les valeurs d’humidité relative les plus élevées sont enregistrées pendant la saison pluvieuse (mai-novembre). Elles oscillent entre 54 et 82% pour la période 1956-2000 et entre 45 et 83% pour la période 2007-2012. Par contre en saison sèche (décembre-avril), les valeurs ne dépassent pas les 60% pour toutes les deux périodes. Le maximum hygrométrique est enregistré en cette saison pour les deux périodes représentées au mois de décembre.
De manière générale, l’humidité relative de l’air est importante à la station de Kolda en saison pluvieuse et faible en saison sèche. Les plus fortes valeurs en saison pluvieuse sont fortement liées à l’influence du flux de mousson tandis que les faibles valeurs s’expliquent par la continentalité et l’influence desséchante de l’harmattan ou alizé maritime continental.

ETUDE DE LA TENDANCE EVOLUTIVE DES FORMATIONS VEGETALES DE LA FORET CLASSEE DE BARI

Ce chapitre étudie la tendance évolutive des formations végétales de la forêt classée de Bari. Pour cela, nous avons eu recours à la télédétection un outil d’aide à la géographie pour aborder certaines thématiques de recherche (Ruster J., 2009) et aux connaissances endogènes.

Justification de la démarche adoptée

La géomatique qui est la contraction des termes « géographie» et « informatique » est une nouvelle méthode d’investigation en géographie dont l’outil informatique est le soubassement. Elle permet d’appréhender des phénomènes naturels et anthropiques en manipulant des informations géo référenciées dans des Systèmes d’Information Géographique (SIG). Plus précisément, elle offre à la communauté des décideurs et chercheurs des outils puissants afin de prendre des décisions éclairées relatives à l’analyse de plusieurs aspects d’une problématique donnée et de leur offrir un éventail de solutions adéquates12.
La télédétection tout comme les SIG, la photogrammétrie, la topométrie, la géodésie, etc. est une composante de la géomatique. Elle apporte essentiellement aux décideurs et chercheurs une aide précieuse à la compréhension de l’état de l’environnement et de ses transformations, de son évolution. La télédétection offre aussi soigneusement beaucoup de possibilités pour étudier en générale des ressources naturelles de l’environnement et des formations végétales en particulier. La télédétection utilise les satellites à grande champs multi-spectraux, défilant ou géostationnaire et avec comme atouts la capacité à prendre en compte des surfaces et le suivi de l’information dans le temps (Sarr, 2009).
L’évolution du couvert végétal par le biais de la télédétection est généralement abordée sous deux angles :
– une étude sur l’évolution de la biomasse et/ou de la production végétale à travers l’Indice de Végétation par Différence Normalisée (NDVI) ;
– une étude sur l’évolution des espaces végétaux et des divers types d’utilisation du sol fondée sur l’interprétation d’images satellitaires afin d’aboutir à des cartes d’occupation.
Ces deux approches doivent être corroborées par des informations sur le terrain d’étude comme l’illustre ces propos de Hotyal M. (1997): « l’association des diverses données de télédétection et les va et vient entre les informations images et le terrain facilitent la compréhension de l’espace forestier (Simon et Gerowannis, 1993), le suivi de ses transformations et la possibilité de réaliser les scénarios d’évolution pouvant servir à l’élaboration de plans d’aménagement.»
Les données NDVI issues des capteurs NOAAH-AVHRR, MSG, SPOT-VEGETATION, etc. sont fréquemment utilisées pour mettre en relief la variation spatio-temporelle de la végétation d’une zone d’étude quelconque. D’ailleurs au Sénégal, l’étude sur la dynamique du couvert végétal fait partie des principales activités du Centre de Suivi Ecologique (CSE), avec la production de cartes de biomasse végétale à l’échelle du pays à partir des données de satellite NOAAH-AVHRR et SPOT-VEGETATION. Cette méthode d’analyse de la dynamique du couvert végétal n’est malheureusement pas retenue dans ce présent mémoire du fait que nous ne maitrisons parfaitement pas les différents procédés de traitement et d’analyse des données NDVI.
La seconde approche relative à la production de cartes d’occupation des sols de la FC de Bari sur deux années (1990 et 2010) a été retenue. L’espacement des années retenues soit 20ans permettra d’apprécier la dynamique des unités paysagères composant le massif classé de Bari. Aussi comme nous le souligne Robin (2002) cité par Sarr (op cit) « plus la résolution temporelle est grande et plus la perception temporelle du changement est précise ».
Cette approche a été complétée par une enquête auprès des populations riveraines portant sur la perception populaire de la tendance évolutive de la forêt classée de Bari. Elle pourrait aussi être secondée par un inventaire floristique actuel du massif classé de Bari car comme l’affirme en substance NDIAYE P. (1990) : « Pour les méthodes d’évaluation des ressources végétales en milieu tropical dans un domaine forestier, le recours à l’imagerie spatiale est indispensable pour cerner, globalement, des évolutions à grande amplitude mais cependant l’inventaire floristique ou phytogéographie s’impose toujours ».

Présentation et Analyse de la cartographie d’occupation des sols entre 1990 et 2010

La cartographie et l’analyse statistique de l’occupation des sols de la FC de Bari s’appuient sur deux années : 1990 et 2010. Les techniques de photo-interprétation appliquées sur les images satellitaires Landsat USGS de mars 1990 et 2010 ont permis de différencier, sur la base de leur physionomie, quatre types de paysages végétaux auxquels sont associés d’autres types d’occupation des sols de cet écosystème. Au total, six classes d’occupation des sols ont été déterminées : forêt claire, savane boisée, savane arborée, savane arbustive, formation ripicole, zone agricole et carrière.

Généralités sur les espaces végétaux de la FC de Bari

Quatre espaces végétaux ont été retenus dans la FC de Bari entre 1990 et 2010. Il s’agit de:
– La forêt claire (ou sèche) se caractérise par un peuplement ouvert dans lequel les arbres sont de taille moyenne (20 à 30m au maximum) le recouvrement de la canopée atteignant au moins 40% et la strate herbacée est à dominante graminées. Partout en Afrique tropicale, les forêts claires ont actuellement une importance économique (exploitation forestière) et sociale à l’origine de la difficulté de leur maintien13.
– La savane boisée qui est assez proche de la précédente à la seule différence que celle-là se particularise par un boisement ouvert laissant largement passer la lumière solaire. Parmi les espèces ligneuses, le Bambou est majoritairement présent dans ce biotope. Les autres espèces ligneuses peuplant ce type dans la forêt de Bari sont Bombax costatum, Cordyla pinnata, Pterocarpus eranaceus, Daniellia oliveri, etc.
– La savane arborée se distingue par la présence d’arbres de taille réduite (6-8m) et en nombre limité. En plus des espèces ligneuses présentes en savane boisée sont observées aussi dans ce type d’écosystème au niveau de la forêt classée de Bari Bambou, Erytrophlaeum africanum, etc.
– La savane arbustive, elle, se particularise par une quasi-absence d’arbres, un tapis herbacé continu et une présence prédominante d’arbustes. Dans la FC de Bari, on y retrouve des espèces comme Combretum glutinosum, Andropogon gayanus, etc.

Etat de l’occupation des sols de la FC de Bari en 1990

L’analyse statistique de l’occupation des sols révèle que le massif domanial de Bari était dominé en 1990 par la savane boisée occupant 7668 ha, soit 42,8% de la superficie totale forestière. Cette formation forestière ouverte est suivie en terme de pourcentage dominante par une formation forestière fermée en occurrence la forêt claire avec 4789 ha, soit 26,8% d’occupation de la superficie forestière. La savane arbustive vient en troisième position en termes d’occupation avec 2993 ha, soit 16,7%. Les autres unités d’occupation des sols de ce massif ont un seuil de description de 2450 ha, soit 13,7% reparti comme suit : savane arborée 1116 ha, soit 6,2% ; formations ripicoles 423 ha, soit 2,4% et zones agricoles 911 ha, soit 5,1%.
En résume ce massif forestier était en 1990 dans un état relativement stable avec une palette de paysages végétaux caractéristiques. L’occupation humaine était cependant significative (5,1%) et les formations ripicoles restaient relativement faibles.

Etat de l’occupation des sols de la FC de Bari en 2010

La cartographie de l’occupation des sols de la FC de Bari en 2010 présentait un paysage où la savane y était majoritairement représentée (91% soit 16272ha). La composante savane arborée-savane boisée était les entités de loin les plus prégnantes de ce massif avec un taux d’occupation pour la savane arborée égal à 49,1%, soit 8794 ha et 34,6%, soit 6190 ha pour la savane boisée. La savane arbustive est, elle, moins représentative occupant 1288 ha, soit 7.2% de la superficie totale. Le reste de la superficie forestière est occupé par les formations ripicoles avec une superficie de 196 ha, soit 1,1% ; les carrières avec 18 ha, soit 0,1% et les zones agricoles avec une superficie en ha de 1414 soit un pourcentage de 7,9+% de la superficie totale forestière. L’importance des zones agricoles est à ce titre alarmante.
En somme ce massif s’est « savanisée  » en 20 ans avec une prédominance de savane arborée.
L’avancée du front agricole ou de l’occupation humaine est aussi préoccupante.

Evolution des unités d’occupation des sols de la FC de Bari entre 1990 et 2010

Selon Ndiaye P. (ibid), la comparaison apporte une information qualitative importante, révélatrice de certains changements d’état de surface rapides à l’intérieur du périmètre forestier. En ce sens, la comparaison des cartes d’occupation des sols de 1990 par rapport à celle de 2010 révèle que les unités paysagères de la FC Bari ont connu au cours de ces 20 années des changements notables et significatives de leur taux d’occupation.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE DE RECHERCHE, CONCEPTS ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE
A/ Problématique de recherche
1/ Contexte de l’étude
2/ Questions de recherche
3/ Justification de l’étude
4/ Hypothèses de recherche
5/ Objectifs de recherche
B/ Définition et clarification des concepts clés du thème de recherche
1/ Changement climatique
2/ Evolution des formations végétales
3/ Forêt classée
C/ Méthodologie
1/ Phase d’observation
a) La recherche documentaire
La synthèse bibliographique
b) Les entretiens exploratoires
c) L’exploration du site
2/ Collecte et traitement des données de terrain
a) La collecte des données de terrain
b) Le traitement des données de terrain
CHAPITRE II : PRESENTATION DU CADRE GEOGRAPHIQUE DE LA ZONE D’ETUDE
A / Localisation et limites administratives du département de Sédhiou et de la FC de Bari 17
1/ Localisation et limites administratives du département de Sédhiou
2/ Localisation, limites administratives et historique de la Forêt classée de Bari
B/ Situation biophysique
1/ Géomorphologie et Sols
2/ Ressources en eau
3/ Climat
4/ Végétation et Faune
C/ Démographie et Activités économiques dominantes
CHAPITRE III : EVALUATION DE L’EVOLUTION DES PARAMETRES CLIMATIQUES A SEDHIOU DE 1951-2012
A/ Point sur l’état des connaissances actuelles sur le changement climatique
B/ Analyse de l’évolution de la pluviométrie
1/ Evolution interannuelle de la pluviométrie
2/ Evolution saisonnière de la pluviométrie à Sédhiou
C/ Analyse de la variabilité thermométrique à Kolda (1951-2012)
D/ Analyse de l’évolution de la vitesse du vent (1951-1997)
E/ Analyse de la variabilité hygrométrique à Kolda (1956-2012)
F/ Analyse de l’évapotranspiration
G/ Analyse de bilans d’eau et d’indices climatiques à Sédhiou
H/ Perception des populations sur la dynamique du climat local
Conclusion partielle
CHAPITRE IV : ETUDE DE LA TENDANCE EVOLUTIVE DES FORMATIONS VEGETALES DE LA FORET CLASSEE DE BARI
A/ Justification de la démarche adoptée
B/ Présentation et Analyse de la cartographie d’occupation des sols entre 1990 et 2010
1/ Généralités sur les espaces végétaux de la FC de Bari
2/ Etat de l’occupation des sols de la FC de Bari en 1990
3/ Etat de l’occupation des sols de la FC de Bari en 2010
4/ Evolution des unités d’occupation des sols de la FC de Bari entre 1990 et 2010
C/ Perception de la population sur l’évolution des formations végétales de la forêt classée de Bari
Conclusion partielle
CHAPITRE V : INCIDENCES DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR LE DYNAMISME DES FORMATIONS VEGETALES DE LA FC DE BARI
I/ Incidences de la péjoration pluviométrique
II/ Incidences de la température
III/ Incidences du vent
IV/ Incidences de la baisse des rendements agricoles
L’impact des feux de brousse
Les impacts du pâturage
Les impacts de la pollution
Les impacts de l’exploitation forestière
Les impacts de l’aménagement d’un camp d’entraînement
Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE ET LIMITES DE L’ETUDE
BIBLIOGRAPHIE

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