La sécurisation de l’alimentation en eau potable

La sécurisation de l’alimentation en eau potable

La sécurisation de l’alimentation en eau potable ALINEHARI Aissa 5

A la suite des sécheresses graves et prolongées, les ressources en eau ont fortement diminué ces vingt dernières années. La demande en eau augmente rapidement du fait de l’accroissement de la population, de l’urbanisation, de l’industrialisation et des besoins pour l’irrigation. Les ressources en eau disponibles sont fortement polluées par les rejets d’eaux usées urbaine et industrielle et par les nitrates en provenance des engrais agricoles. Malgré ces données inquiétantes, on continue à un gaspillage et à une utilisation irrationnelle d’une eau mobilisée pourtant à grands frais. Le traitement des eaux potables n’est pas toujours assuré de façon satisfaisante, ce qui fait que de temps à autre des épidémies se déclarent (choléra et maladies transmissibles par voie hydrique). Une eau potable est une eau que l’on peut boire sans risque pour la santé selon l’organisation mondiale de la santé.

C’est une eau exempte de germes pathogènes (bactéries, virus) et d’organismes parasites, car les risques sanitaires liés à ces micro-organismes sont grands. Ses caractéristiques de potabilité répondent à des normes établis soit au niveau national, ou international. Son accessibilité est variable d’une région à l’autre du fait des phénomènes climatiques, géographiques, socioculturels et économiques. Ce qui peut amener les populations à utiliser des eaux de qualité douteuse. D’où l’intérêt d’une surveillance et d’un contrôle codifié et rigoureux de la qualité de l’eau de consommation depuis la source d’approvisionnement, quel qu’en soit le type, au consommateur. L’analyse des supports de surveillance de la qualité de l’eau qui parviennent à l’institut National de Santé Publique (INSP) est de fournir une information sur la qualité de l’eau que consomme le citoyen. Ces supports reflètent les activités de surveillance et de contrôle de l’eau potable par les professionnels de la santé détachés auprès des collectivités locales.

La ressource et le captage

La vulnérabilité d’un point de captage est définie comme «un ensemble de caractères qui déterminent la plus ou moins grande facilité d’accès à un réservoir aquifère et de propagation dans celui-ci d’une substance Considérée comme indésirable ». En règle générale, les micro-organismes (bactéries, virus, parasites) sont précocement retenus dans le sol avant d’atteindre l’aquifère souterrain sauf dans le cas de terrains karstiques aux capacités de filtration très Inférieures aux autres ressources souterraines. En effet, dans ces derniers massifs calcaires, les fissures ouvertes qu’ils contiennent servent de conduits souterrains où la vitesse de circulation de l’eau est forte et la capacité de filtration parfois faible. Pour leur part, les polluants chimiques (exemple des toxines) sont dégradés par des processus chimiques d’oxydation et retenus au cours de leur transfert dans le sol. La vulnérabilité de ce type de ressource souterraine se mesure donc à la nature et à l’épaisseur de sol capable de retenir les contaminants avant d’atteindre la nappe. La vulnérabilité d’une eau superficielle est plus forte que celle d’une eau d’origine souterraine et la protection des points de prélèvements d’eau plus délicate à assurer (s’agissant en particulier des périmètres de protection immédiate du captage). La structure des ouvrages de captage est un indicateur de leur vulnérabilité. Les ouvrages peuvent être classés selon un ordre croissant de vulnérabilité comme suit:

• les forages de plus faible diamètre qui présentent une cimentation annulaire les protégeant de tout déversement volontaire;

• les puits de diamètre assez important mais peu profonds dont la paroi est partiellement bétonnée disposant d’une margelle plus ou moins efficace;

• Les sources plus ou moins aménagées sans protection particulière.

Identification des crises relatives aux services AEP

Une fois leurs origines déterminées, les crises résultantes peuvent être listées. Une première réflexion sur les actions à entreprendre en réaction aux crises étudiées fait rapidement apparaître des relations de cause à effet entre certaines de ces crises. Par exemple, une rupture de canalisation d’eau potable peut causer un manque d’eau pour une collectivité. L’ébauche de logigramme ainsi obtenue a ensuite été confrontée aux dires d’acteurs, recueillis lors des entretiens et relatifs à leur perception des crises identifiées. Ainsi, trois types de crise ont été déclassés et se retrouvent, pour deux d’entre eux, dans les incidents potentiellement provocateurs de crise. C’est le cas des problèmes électriques qui touchent les ouvrages AEP dégradent leur fonctionnement. Compte tenu des sécurités installées à la construction de tels ouvrages, les exploitants eux-mêmes considèrent que le risque de panne ou dysfonctionnement électrique est très faible et que la crise à gérer, le cas échéant, serait alors d’assurer la continuité du service aux usagers, le problème électrique n’étant alors que l’origine de la crise. Concernant les problèmes techniques sur les STEP, qui induisent un rejet de la pollution vers le milieu récepteur, ils ne sont pas en soi considérés comme une crise lorsqu’ils menacent la qualité du milieu naturel, mais ils deviennent source de crise si ce milieu correspond à une ressource en eau potable Quant aux difficultés d’accès à un ouvrage par dégradation ou inondation de la voie d’accès, gênant la réalisation des opérations par les techniciens ou le réapprovisionnement en réactifs de traitement, elles ne constituent pas, pour les exploitants, ni une crise ni un risque. En effet, si le manque d’accès s’avère problématique, alors il peut toujours être résolu par la mobilisation d’engins de chantiers ou de bateaux.

Outils d’analyse adaptés

Depuis quelques années, les outils de modélisation informatisée ont été l’objet de développements importants et font aujourd’hui partie des pratiques recommandées pour la conception, la gestion, l’analyse et l’opération d’infrastructures d’approvisionnement en eau potable. Ces outils permettent de simuler l’écoulement de l’eau dans les réseaux ainsi que le transport de substances au cours de périodes représentatives (par exemple une journée), sous divers schémas de consommation d’eau et conditions d’alimentation (arrêt /démarrage des pompes, remplissage/ vidange des réservoirs). Afin qu’ils soient mieux adaptés au contexte de sécurité des réseaux d’eau potable, ces outils ont fait l’objet de développements récents. Puisque des incidents de contamination peuvent se produire en divers sites au sein des réseaux d’eau potable, afin de mieux les protéger, un certain nombre d’unités de détection devront être installées en différent endroit.

Bien entendu, plus le nombre d’unités installées est important et plus le niveau de protection augmente. La probabilité de détecter rapidement un certain nombre d’incidents potentiels de contamination augmente). Idéalement, des unités devraient être installées en tout point de réseau. Ainsi, grâce à un assemblage de méthodes mathématiques et d’outils de simulation, de nombreuses études ont examiné la question de la localisation optimale d’un nombre déterminé de détecteurs au sein des réseaux. En général, les solutions obtenues visent à minimiser les impacts sur la santé publique selon des scénarios de contamination simulés. D’autres travaux ont plus particulièrement examiné la gestion des conséquences des contaminations détectées. A cet égard, les outils de simulation s’avèrent utiles à la planification des opérations visant à empêcher la propagation des contaminants et à les évacuer. Très peu d’études ont abordé ces aspects à ce jour et elles se sont concentrées sur des réseaux fictifs et simples. Mais une planification adéquate des opérations de réponse contient sans aucun doute un ensemble de considérations pratiques relevant de l’analyse de réseaux réels. De plus, ces quelques études ont plutôt considéré la mise en oeuvre simultanée de combinaisons d’opérations d’isolement et d’évacuation de contaminants. Pourtant, les directives indiquées précédemment recommandent une mise en oeuvre progressive [9].

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Table des matières

DEDICACE
REMERCIMENT
RESUME
TABLE DES MATIERES
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
LISTEDES ABREVIATIONS
INRTODUCTION GENERALE
Chapitre I : La sécurisation de l’alimentation en eau potable
1.INTRODUCTION
2.PRESENTATION DU RESEAU D’AEP
3.BUT DE SECURISATION DE L’AEP
4.SECURISATION DE L’AEP
4.1. Maintenir une distribution d’eau population
4.2. Limiter la vulnérabilité des systèmes d’alimentation en eau potable
5.SECURISATION EN MATIERE D’EAU POTABLE
5.1. La qualité de l’eau d’alimentation
5.2. Les normes de qualité à respecter
5.2.1. Une valeur guide
5.2.2. Les limites de qualité
5.2.3. Les références de qualité
5.3. Les problèmes de l’eau
5.3.1. Aspects quantitatifs
5.3.2. Aspects qualitatifs
5.3.2.1. Pollution domestique
5.3.2.2. Pollution industrielle
5.3.2.3. Pollution agroalimentaire
5.3.3. Aspects financiers
5.4. Conséquences de la pollution de l’eau
6.L’IDENTIFICATION DES POINTS VULNERABLES DU SYSTEME D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE
6.1. La ressource et le captage
6.2. Le transport de l’eau brute (cas des aqueducs à L’air libre)
6.3. Les installations de traitement d’eau
6.3.1. La qualité des réactifs de traitement chimiques Utilisés
6.3.2. L’introduction lors des étapes de traitement de l’eau, de produits nuisibles
6.4. Les réservoirs de stockage et le réseau de distribution d’eau
6.4.1. La contamination des réservoirs
6.4.2. Les retours d’eau accidentels ou malveillants
6.4.3. La prise de contrôle du système informatique de télégestion
7.ETAPES DE CONSTRUCTION DU REFERENTIEL DE L’OBSERVATOIRE DE L’EAU
7.1. Un observatoire utile pour la réponse à un événement crise
7.1.1. Définition d’une crise et de la gestion de crise
7.1.2. Spécificité départementale des crises
7.1.3. Les crises affectant les services d’eau potable et d’assainissement
7.1.3.1. Origine des crises
7.1.3.2. Identification des crises relatives aux services AEP
7.1.3.3. Types de crises retenues
7.2. Un observatoire des politiques publiques de l’eau relatives aux services AEP pour l’avant et l’a près crise
7.2.1. La prévention des crises
8.LA PROTECTION DES INSTALLATIONS CONTRE LE RISQUE D’ACTES MALVEILLANCE
8.1. La protection physique des installations
8.1.1. Mise en oeuvre d’un périmètre de protection immédiate
8.1.2. Gestion adaptée des systèmes de ventilation des ouvrages
8.1.3. Mise en place de clôtures et de portails d’accès
8.2. La surveillance des installations
8.2.1. Surveillance visuelle par le voisinage
8.2.2. Surveillance par les systèmes de détection et de transmission d’alarme dans les installations où le personnel n’effectue des visites de maintenance qu’à certaines fréquences
8.3. Développement de technologies et d’outils analytiques
8.3.1. Détection de contaminants en temps réel
8.3.2. Outils d’analyse adaptés
CONCLUSION
Chapitre II : RESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
1.Introduction
2.RESSOURCES EN EAU
3.présentation du groupement urbain de Tlemcen (GUT)
3.1. Situation géographique
3.1.1. Commune de Mansourah
3.1.2. Commune de Tlemcen
3.1.3. Commune de Chetouane
3.2. Situation démographique
3.3. Situation climatique
3.4. Situation hydrographique
3.5. Situation hydraulique
3.5.1. Les eaux superficielles
3.5.1.1. Description générale
3.5.1.2. Mobilisation de la ressource superficielle
3.5.2. Les eaux souterraines
3.5.2.1. Description générale
3.5.2.2. Mobilisation de la ressource souterraine
3.6. Le dessalement de l’eau de mer de la wilaya de Tlemcen
4.ALIMENTATION EN EAU POTABLE
4.1. Qualité des eaux alimentant le G.U.T
Conclusion
Chapitre III : SCENARIOS DE SECURISATION
1.INTRODUCTION
2.L’ETAT ACTUEL DU G.U.T
2.1. L’importance de schéma vertical
2.2. Noeud de Lalla Setti
2.3. Noeud de Mansourah
2.4. Noeud de Boudjmil (Tampon1et2)
2.5. Noeud de Pole Universitaire
2.6. Chetouane
2.6.1. Réservoir de la zone Industrielle
2.6.2. Réservoir de Chetouane 1, 2 et 3
2.5.3. Réservoir de HAOUCHE ELWAAR 1 et 2
2.5.4. Réservoir de Oudjlida 1et 2
2.5.5. Réservoir de Ain el Houtz
2.5.6. Réservoir de Kodia
2.5.7. Réservoir de MDIG SIDI AISSA
2.5.8. Réservoir de SAF SAF 2
3.LES SCENARIOS
3.1. L’état normal de distribution dans le G.U.T
3.2. Scenario 1
3.2.1. Système de compensation
3.3. Scenario 2
3.3.1. Système de compensation
3.4. Scenario 3
3.4.1. Système de compensation :
3.5. Scenario 4
3.5.1. Système de compensation
3.6. Scenario 5
3.6.1. Système de compensation
3.7. Scenario 6
3.8. Scenario 7
3.9. Scenario 8
4.Autre proposition de scénario
CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE
REFERENCE BIBLIOGRAPFIE

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