ETUDE DE LA RACE GOLDEN RETRIEVER

ETUDE DE LA RACE GOLDEN RETRIEVER

LES ORIGINES DU GOLDEN RETRIEVER

L’homme-clef
Les versions existant en ce qui concerne les origines du Golden Retriever ont toutes en commun la référence à Lord Tweedmouth (204). Ce noble à la fois anglais et écossais vécut au XIXe siècle, et à partir de 1854 sa résidence principale fut Guisachan House, située à proximité du fameux Loch Ness. Tout autour de sa « maison », il construisit de nombreux bâtiments, qui constituent aujourd’hui la base du village de Tomish.
Cet homme richissime avait passion pour l’élevage, que ce soit pour les bovins, les chevaux et pour la chasse ; quoi donc de plus naturel que d’étendre ses domaines de compétence à l’élevage canin.

Le contexte
Au milieu du XIXe siècle, la situation est propice à la mise en valeur de chiens ayant de nouvelles caractéristiques.
La révolution industrielle permet une meilleure maîtrise des métaux, que ce soit dans la constitution des aciers ou dans leur usinage ; ceci entraîne une évolution des performances des armes à feu. Si ces nouvelles possibilités sont d’abord utilisées pour les armes à guerre, elles sont très rapidement transposées pour les armes à chasse. Ainsi, les techniques de chasse vont très vite évoluer. L’augmentation de la puissance, de la portée, de la précision autorise le tir de gibiers soit plus importants, soit dans le cas qui nous intéresse, plus distants.
Les chiens leveurs de gibiers ne suffisent plus pour faire face aux nouveaux besoins, et ce d’autant plus que l’amélioration des armes à feu permet de réaliser de très importants tableaux sur des populations d’oiseaux qui s’étaient très bien adaptées aux méthodes de chasse antérieures. Par ailleurs, tous les oiseaux ne sont pas abattus systématiquement nets, et il est important de retrouver les blessés…La place est chaude pour les « retriever », mot provenant du verbe retrieve en anglais, et qui signifie, dans le contexte de la chasse, rapporter le gibier. Ainsi, les chasseurs anglais voulaient dresser un chien pour ses qualités de « retriever » : en effet, leurs setters et pointers, très habiles à débusquer le gibier, n’étaient pas toujours capables de rapporter une fois qu’il avait été tiré. Le retriever allait se montrer un chien supérieurement habile pour retrouver le gibier même blessé, et qui, de ce fait, avait encore la force de se déplacer et d’aller se cacher dans les endroits les plus difficiles d’accès.
Beaucoup d’éleveurs canins du Royaume-Uni, qui sont bien souvent à cette époque des Gentlemen-Farmer, se mettent à sélectionner des chiens en fonction des nouveaux critères d’utilité. Ils disposent pour pouvoir faire leur sélection, de plusieurs lignées : – les chiens d’arrêt d’origine britannique : pointers, setters, etc… – les chiens de race locale très spécialisés dans le travail d’eau (water-spaniels, chiens de gros gibiers) ou de pistage (deerhound, bloodhound…).
– certaines races de chiens revenus d’Amérique qui sont les descendants à la fois de certains canidés d’outre Atlantique et aussi voir surtout des premiers chiens importés par les émigrants ; par exemple, le Terre Neuve.
Dans ce contexte général favorable – nouvelles performances des armes de chasse, nouvelles formes de chasse, accès plus facile à diverses lignées de chiens – Lord Tweedmouth, passionné d’élevage et de chasse, ayant de l’espace, du temps et des moyens, a su faire ce qu’il fallait pour créer le Golden Retriever.

La légende
Il est fort probable que la légende qui a perduré depuis les tous premiers Golden Retrievers jusqu’au milieu du XXe siècle ait été soit créée, soit volontairement entretenue par Lord Tweedmouth…Etait-ce dû au fait qu’il était satisfait de l’aspect romantique de cette mystification, ou tout simplement qu’il ne souhaitait pas que d’autres éleveurs potentiels travaillent sur les mêmes bases que lui et obtiennent des résultats similaires ? La seconde hypothèse semble la plus probable.
Donc, il était une fois, un jeune noble britannique qui assistait à une représentation de cirque en 1858, dans la station balnéaire britannique de Brighton, sur la côte Sud de l’Angleterre. Il fut émerveillé par le numéro réalisé par de grands chiens jaunes provenant du Caucase, au point qu’il décida d’en acheter deux. Les propriétaires dont les chiens sont le gagne-pain vont tout d’abord refuser, mais après d’âpres et de longues tractations et avec une somme rondelette en échange, c’est finalement l’ensemble de la troupe, soit huit chiens et chiennes, qui prennent la route de Guisachan House. Grâce à ses Traqueurs Russes, il part développer sa race, la fixer, ne faisant appel à de nouveaux chiens importés que pour varier les courants sanguins, beaucoup plus tard vers 1880.
Cette nouvelle race est rapidement connue sous divers noms, en premier « Russian trakkers », puis « Russian Yellow Retriever », puis « Golden Retriever ». Personne n’a jamais pu retrouver un seul exemplaire de ces fameux chiens russes, que ce soit en Russie ou au Caucase ; l’origine en elle-même apparaît donc comme une mystification. Peut-être d’ailleurs que cette origine russe n’est au départ qu’une blague ou une erreur de prononciation, ou de compréhension…

La chronologie
En 1865, Lord Tweedmouth obtient d’un cordonnier de Brighton, au sud de l’Angleterre, le fameux chien « Nous » (jugeote en anglais) comme paiement d’une dette. C’est un chien jaune, le seul d’une portée noire de Wavy-Coated Retrievers. Cette station est peu éloignée de Poole, port morutier, base des bateaux pratiquant la pêche au large de Terre Neuve. Revenu à Guisachan House, il l’accouple à Belle, une Tweed-Water Spaniel de couleur « foie » provenant de Ladykirk sur la Tweed. En 1868 naquit donc ce que l’on peut considérer comme la première portée de Golden Retrievers. Elle comportait quatre femelles : Ada, Crocus, Pimrose et Cowslip. Ces deux dernières furent conservées à l’élevage et c’est Cowslip qui eut le plus d’importance dans le développement de la race.
Dans le but de conserver à la fois le caractère complet et la qualité du travail à l’eau, Cowslip fut accouplée à un Tweed-Water Spaniel. Une chienne de cette portée, « Topsy », née en 1873, fut à son tour couverte par « Sambo » un Wavy-Coated Retriever de couleur noire, ce qui donna naissance à Zoé en 1877. Puis Cowslip fut accouplée en 1875 avec un Setter Irlandais pour marquer la couleur et le nez. Deux petits de cette portée ont été conservés, Jack et Gill. Celui-ci servit alors d’étalon dans une pure opération de line-breeding, nécessaire pour fixer les caractéristiques désirées, ce qui donna naissance en 1884, à une portée à laquelle appartenait Nous II et Gill II. Gill II est alors saillie par Tracer, un Flat-Coated Retriever noir, ce qui donna une portée de dix chiots noirs. Une femelle nommée Queenie donna naissance en 1889 à deux chiots jaunes Prim et Rose. Le pedigree de Prim sur quatre générations est complet, c’est la première fois que ceci est possible pour un Golden Retriever ! Après le décès de Lord Tweedmouth en 1894, les données deviennent plus floues durant une dizaine d’années.
En 1903, le Kennel Club Anglais accepta l’enregistrement des premiers Goldens. Ils faisaient partie de la race des Flat-Coats dans la variété Golden. En 1904 un Golden fut classé dans une épreuve de Field-Trial. En 1908, Lord Harcourt qui possédait de nombreux Goldens provenant des lignées originelles présenta ses chiens à l’exposition du Kennel Club. Ceux-ci connurent déjà un grand succès populaire et de curiosité. Culham Brass, puis Culham Copper furent les premiers Goldens à gagner une exposition de beauté. L’année 1911 vit à la fois la création du Golden Retriever Club of England et la reconnaissance du Golden Retriever comme race à part entière. En 1925, le premier Golden Retriever est présenté en France, lors de la 51ème exposition canine de Paris par le Comte Jean de Bonvouloir, grand amateur de Retriever, et auteur d’un livre de base sur l’ensemble de ceux-ci. Les années 30 sont des années charnières pour le Golden Retriever. Nous ne sommes plus à l’époque des pionniers et le Golden commence, non pas à se démocratiser, ceci viendra quelques dizaines d’années plus tard, mais à se vulgariser, à la fois au Royaume Uni, et aussi à l’étranger ; c’est ainsi qu’en 1934 est enregistrée la première naissance d’un Golden Retriever en France. Ceci se traduit par une augmentation légère de sa population, et aussi par son utilisation comme vecteur de publicité vis-à-vis de ses utilisateurs potentiels, c’est-à-dire les gentlemen chasseurs.
En 1936 apparaît le nouveau standard et c’est sur cette base que travaillent les éleveurs qui donneront petit à petit naissance au Golden actuel.

Le mélange des races
L’étude des premiers pedigrees complets (204) montre une répartition quasiment constante entre les trois races principales ayant permis la conception et la réalisation du :
Golden Retriever 50 % Wavy-Coated Retriever 25 % Setter Irlandais 25 % Tweed-Water Spaniel
La race Setter Irlandais est très bien connue à ce jour, mais il ne faut pas oublier que depuis maintenant près d’un siècle et demi, elle a évolué aussi bien morphologiquement qu’au point de vue du caractère, compte tenu de la modification des activités qui lui sont demandées. Les deux autres ont actuellement disparu, et il est très difficile de reconstituer leur histoire et même d’avoir une idée précise de leur apparence.

 MORPHOLOGIE ET IMPORTANCE

Place du Golden Retriever dans les différentes classifications
11- Classification scientifique
D’après la classification de Mégnin, le Golden appartient à la grande famille des braccoïdes, qui regroupe les chiens courants, les chiens d’arrêt et les retrievers. Denis (57) y ajoute le Barbet et ses dérivés.
Le type braccoïde « a la tête se rapprochant de la forme prismatique, avec le museau aussi large à l’extrémité qu’à la base et séparé du front par une dépression (cassure du nez) bien marquée ; les oreilles sont tombantes, les lèvres longues et flottantes, les supérieures ainsi que les commissures dépassant de beaucoup le niveau de la mâchoire inférieure ; il comprend les braques divers, les épagneuls, les setters, les retrievers, les field et toy-spaniels, les griffons, les chiens courants, les beagles et les bassets ». (Mégnin, 1890)
C’est un chien rectiligne sublongiligne et eumétrique, car il a une tête longue, étroite et fine, à stop peu marqué, une poitrine profonde à côtes plates, un dos long et étroit, un rein peu arqué, un fouet porté en sabre et des cuisses longues et sèches. (Gaumont, 1947)

Classification officielle française
Dans cette classification, les races sont regroupées selon leur fonction d’origine. Ainsi le Golden Retriever appartient au groupe 8 (205) qui rassemble :
¾ les rapporteurs de gibier (ou retrievers) : cette section regroupe 6 races : – le Golden Retriever – le Labrador Retriever – le Flat Coated Retriever – le Curly Coated Retriever – le Nova Scotia Duck Talling Retriever – le Cheasapeake Bay Retriever Leur fonction originelle est de rapporter le gibier après le coup de fusil du chasseur.
¾ les leveurs de gibiers : le but des Spaniels est de faire envoler le gibier de façon à ce que le chasseur puisse le tirer. Les plus répandus sont les Cockers américain et anglais.
¾ le chien d’eau : ces chiens sont peu connus, tels que le Barbet, ancêtre français du caniche. Bien protégés par leur toison laineuse, ils ne redoutent pas le froid des marais lors des chasses au gibier d’eau.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETUDE DE LA RACE GOLDEN RETRIEVER
I- Les origines du Golden Retriever
1- L’homme clef
2- Le contexte
3- La légende
4- La chronologie
5- Le mélange des races
II- Morphologie et importance
1- Place du Golden Retriever dans les différentes classifications
11- classification scientifique 12- classification officielle française
2- Standard physique de la race
21- le standard 22- les angulations 23- les proportions 3- Effectifs en France
III- Qualités et services du Golden Retriever
1- Caractère et aptitudes
2- Services
21- chien de chasse 22- chien de compagnie 23- chien d’assistance médicale – le chien inclus dans un programme de thérapie facilitée par l’animal – le chien au service des handicapés sensoriels – le chien au service des handicapés moteurs 24- chien de recherche
DEUXIEME PARTIE : ETUDE DES MALADIES HEREDITAIRES ET A PREDISPOSITION RACIALE DU GOLDEN RETRIEVER
I- Généralités sur la génétique médicale
1- Quelques définitions
2- Quand doit-on suspecter qu’une maladie est héréditaire
– Signes cliniques 22- Modalités d’apparition
3- L’analyse des pedigrees
4- La génétique moléculaire
II- Maladies héréditaires et à prédisposition raciale du Golden Retriever
A- APPAREIL LOCOMOTEUR
1- La dysplasie coxo-fémorale
2- La dysplasie du coude
3- Ostéochondrose et ostéochondrite disséquante (OCD) de l’épaule
B- OPHTALMOLOGIE
I- Rappels anatomiques
II- Les affections oculaires héréditaires
1- Le globe oculaire La microphtalmie
2- Les annexes oculaires
21- L’entropion
a- L’entropion spastique
b- L’entropion non spastique
22- L’ectropion
23- Le distichiasis
3- La cornée
Dégénérescence lipidique et calcique de la cornée antérieure du Golden Retriever
4- L’iris
– Persistance de la membrane pupillaire
42- Kystes iriens et irido-ciliaires
43- Tumeur de l’iris et du corps ciliaire
44- Uvéite antérieure pigmentaire
5- Le cristallin
– Cataracte sous-capsulaire polaire
52- Autres types de cataractes
6- Le fond d’œil
– Atrophie rétinienne progressive (ARP) centrale
62- Dysplasie de la rétine
63- Colobome du nerf optique
– Micropapille
III- Tableau récapitulatif des affections oculaires du Golden Retriever
IV- Dépistage officiel des tares oculaires du Golden Retriever en France
C- DERMATOLOGIE
I- Les dermatoses à caractère héréditaire ou à prédisposition raciale stricte
1- Asthénie cutanée
2- Ichtyose
3- Epidermolyse Bulleuse Dystrophique (EBD)
4- Hypopigmentation nasale idiopathique
II- Les dermatoses à prédisposition raciale relative
1- Dermatose atopique
2- Dermatose pyotraumatique
3- Cellulite juvénile
D- CARDIOLOGIE
1- Sténose aortique
2- Cardiomyopathie dilatée (CMD)
E- SYSTEMES SANGUIN ET HEMATOPOIETIQUE
Maladie de Von Willebrand
F- NEUROLOGIE
1- La dystrophie musculaire
2- L’épilepsie
3- La myasthénie grave
G- ENDOCRINOLOGIE
1- Hypothyroïdie
2- Diabète sucré juvénile
H- SYSTEME URINAIRE
1- Ectopie urétérale
2- Dysplasie rénale
I- AFFECTIONS VASCULAIRES Shunt vasculaire porto-systémique congénital
J- PREDISPOSITIONS TUMORALES
1- Le mastocytome cutané
2- L’histiocytose maligne
CONCLUSION

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