Etude de la dimension anthropologique de l’accueil du patient

Dans le domaine sanitaire, en particulier dans les pays en développement, plusieurs raisons incitent, voire obligent qu’on s’intéresse aux conduites et aux représentations des populations. En effet, les modalités d’accès aux services de santé sont aussi largement dépendantes d’un ensemble de facteurs allant de l’économie à l’interprétation sociale de la maladie.

Véritable vitrine de tout établissement de santé l’accueil est le premier maillon de la chaîne de soins. Sa qualité est une condition nécessaire pour que le malade se sente à l’aise qu’il vienne sans crainte et qu’il se sente en sécurité. C’est aussi par là que commence la prise en charge du patient. [1,6,19] L’accueil des patients souffre bien trop souvent des maux récurrents tels que : une attente trop longue parfois des mauvaises conditions, en fonction des jours et des heures d’affluence. Des questions identiques et renouvelées auxquelles le patient doit répondre avec patience. L’accueil qui manque d’écoute, d’une froideur inappropriée qui insécurise d’autant plus le patient. Du côté des collaborateurs assurant l’accueil la charge de travail s’avère souvent être un casse tête. Les études ponctuelles menées à différents niveaux de la pyramide sanitaire ont conclu à une insuffisance notaire de la qualité des prestations liées surtout aux mauvais accueils des usagers [2,3,4] De nos jours les gouvernements mettent tout en œuvre pour améliorer l’état de santé des populations afin de :
– développer les structures socio-sanitaires ;
– améliorer des stratégies pour un meilleur accueil ;
– former le personnel sanitaire.

Approche conceptuelle 

Description et justification de la recherche

Au lendemain de leur indépendance les pays africains y compris le Mali déclareraient la santé comme un droit et instauraient le système de santé favorisant l’accès aux soins de santé pour tous. Cependant les systèmes de santé hérités de la période coloniale, basés sur les infrastructures hospitalières lourdes n’étaient pas adaptés à la répartition démographique et aux besoins de santé de base de ces pays. Les années 80 virent donc une réorganisation profonde des systèmes de santé en Afrique avec une forte décentralisation et une stratégie axée sur la prévention et les soins de santé primaires. Ainsi à Alma Ata en 1978 que les pays membres de l’organisation mondiale de la santé (OMS) donnèrent efficacement le point de départ de cette nouvelle stratégie. Elle se heurte partout rapidement à la question du financement. [10,13,22] Les pays africains surendettés ne pouvaient plus financer leurs services de santé, l’idée du financement des coûts des prestations auprès des malades fit son apparition au début des années 80 et fut officiellement lancé par l’OMS à Bamako en septembre 1987 sous le nom d’initiative de Bamako (IB). Son postulat de base était que le malade serait prêt à payer une somme raisonnable pour santé à condition qu’il puisse trouver un service et un personnel qualifié adapté à la demande. Depuis l’adoption de la politique sectorielle de santé en décembre 1990 le Mali a élaboré plusieurs stratégies basées sur les SSP à la déclaration d’Alma Ata en 1978 et celle de l’initiative de Bamako prennent en compte la participation communautaire, le recouvrement des coûts, des disponibilités des médicaments essentiels génériques. Chacune des stratégies a mis l’accent sur l’extension de la couverture sanitaire ainsi le développement de partenariats avec partenaires du secteur privé.  Un système de santé est le produit d’une culture. Chaque culture comporte une gestion de la santé qui est marquée par sa vision de l’homme et ou son rapport aux autres, à son environnement naturel. Or de nos jours dans le meilleur des cas une formation à l’écoute est donnée aux soignants mais la dimension anthropologique culturelle est quasi absente. L’approche reste souvent individualiste et morcelant. Cependant ce n’est pas dans le cas des médecines traditionnelles de l’Afrique de l’Asie (médecine indienne, chinoise, etc.) qui ont utilisé avec certaines efficacités durant des millénaires) Dans la relation thérapeutique la personnalité du patient, son caractère, son environnement physique, psychologique, croyance sont prises en compte en plus des symptômes cliniques . Au vue de toutes ces remarques le constat est fait que depuis IB beaucoup d’efforts ont été mis en œuvre pour répondre aux questions concernant des patients au niveau I dont nous sommes à la recherche de sa qualité et la dimension anthropologique de l’accueil dépend de ce dernier. Dans le souci de trouver une solution à l’amélioration de la qualité des soins nous examinerons dans quelle mesure pourrions-nous évaluer l’importance de l’anthropologie médicale au cours de l’accueil du patient et améliorer les soins.

Présentation de la commune II

– Commune fondatrice de la ville de Bamako, elle a été créée vers le XVIème siècle par les Niakaté, actuelle Niaré originaire du Kaarta dans le cercle de Diéma. La commune II a vu le jour à l’instar de toutes les communes du District suite à l’ordonnance numéro 7832-CMLN du 18 août 1978 et par la loi N°96 – 05 du 18 février 1996 fixant le statut spécial du District de Bamako. Elle couvre une superficie de 17 Km2 soit 7% de la superficie totale du District (267 Km2) avec une population de 160 680 habitants (données de recensement administratif de 1996 soit une densité 9448 habitants par Km2 (6784 habitants par Km2). Du point de vue géographique, la commune II est limitée :
– au Nord par le pied de la colline du point G
– au Sud par le lit du fleuve Niger
– à l’Est par le marigot de Korofina (Commune I)
– à l’Ouest par la commune III (par la route goudronnée, Boulevard du Peuple passant par l’IOTA traversant le Grand Marché jusqu’au Pont des Martyrs) .
– Elle est composée de 12 quartiers à savoir : Niarela, Bagadadji, Bozola, Medina Coura, Missira, Zone industrielle, Quinzabougou, Bakaribougou, Ngomi, Téléphone San fil , l’Hippodrome et Bougouba. La vie socio culturelle demeure sous le poids de la tradition. La solidarité qui est la force de la vieille commune s’est amenuisée par les efforts de la pauvreté dont le corollaire constitue les mots comme : la délinquance juvénile, l’augmentation des filles mères, les infanticides, la prostitution et les avortements clandestins. Il existe un brassage culturel avec la cohabitation de plusieurs ethnies (Soninké ou Sarakolé, Bambara, Peulh, Dogon, etc.).

Situation du Centre de Santé Communautaire (CScom) de l’ASACOHI

– L’ASACOHI a été créé le 28 janvier 1995 par les populations de l’Hippodrome. Le CScom qui est le fruit de l’ASACOHI a vu le jour le 25 octobre 1996. Il est limité :
. Au nord par la rue 234
. Au sud par le marché de l’Hippodrome
. A l’est par la rue 291
. A l’ouest par le Centre Secondaire de l’Etat Civil de l’Hippodrome .

Population d’étude : échantillonnage – identification

L’étude a concerné 500 ménages du quartier Hippodrome sous l’étude de deux (2) ménages par concession ayant accepté de répondre aux questionnaires qui leur ont été adressés. Le quartier Hippodrome est composé de : 32 297 habitants ; 3869 ménages ; 1 929 concessions ; un échantillon de 500 ménages concernés.
– Soit N le nombre de ménage du quartier, n l’échantillon à étudier le pas de sondage, K. Alors nous aurons : K = N / n = 3869 / 500 = = 7,73 ≈ 8. Ainsi sur 3869 ménages, il fallait enquêter un ménage sur 8 pour avoir l’effectif requis sur l’échantillon.
– L’identification des ménages enquêtés Il s’agissait d’un sondage aléatoire simple. Dans le quartier l’enquêteur ou les enquêteurs va (vont) se déplacer au CSCOHI et le choix aléatoire de la direction à prendre en jetant derrière, un bic dont la pointe montre la direction des concessions à visiter. Toutes les concessions situées dans la direction choisie seront maintenues (en respectant le pas de sondage égal à 8) en allant toujours à droite. Dans chaque concession deux (2) ménages seront maintenus par l’étude et interrogés.

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Table des matières

I. INTRODUCTION
II. Approche conceptuelle
1. Description et justification de la recherche
2 – HYPOTHESES
3- Objectifs
3.1 Objectif général
3.2 Objectifs spécifiques
4 Justification de la recherche
III. Méthodologique
1. Cadre et lieu d’étude
1.1. Présentation de la commune II
1.2. Présentation de l’Hippodrome
1.3. Situation du Centre de Santé Communautaire (CScom) de l’ASACOHI
1.4. Description du Centre de Santé Communautaire de l’Hippodrome
2. Type et période d’étude
3. Population d’étude : échantillonnage – identification
3.1. Critère d’inclusion
3.2. Critère de non inclusion
4. Techniques et collecte des données
5. Gestion et analyse des données
6. Considération éthique
IV-Résultats
1. Caractéristiques sociodémographiques des personnes enquêtées
2- Fréquentation des centres de santé
3- Evaluation du niveau d’appréciation de l’accueil
4 – Evaluation du niveau d’information liée à la santé des usagers
5- Evaluation de la prise en charge après le séjour au centre de santé
V- Les discussions
1. Caractéristiques sociodémographiques des usagers
2. Utilisation des services des centres de santé
3. Utilisation des méthodes de traitements non médicaux
4. Niveau d’appréciation de l’accueil
5. Par rapport au niveau d’information liée à la santé
6. Par rapport à l’information sur l’état de santé de l’usager
7. Par rapport à l’appréciation du coût des prestations dans
les centres de santé
8. – Par rapport à la prise en charge des usagers
VI – CONCLUSION
VI-Recommandations
VII Références bibliographiques
ANNEXE

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