ETUDE DE LA CONNAISSANCE ET DE LA PERCEPTION DU PLANNING FAMILIAL DANS LE MILIEU UNIVERSITAIRE 

ETUDE DE LA CONNAISSANCE ET DE LA PERCEPTION DU PLANNING FAMILIAL DANS LE MILIEU UNIVERSITAIRE 

La planification familiale est reconnue depuis longtemps en Afrique au sud du Sahara, comme un moyen essentiel pour maintenir la santé et le bien être des femmes. Les Nations Unies à travers les OMD (objectifs du millénaire pour le développement) 4 et 5 ont mis en exergue l’importance de la planification familiale dans la maitrise de la croissance, démographique et la réduction des mortalités maternelles et infantiles [1]. Au Mali,le concept de planification familiale (PF) comprend un ensemble de moyens de régulation de la fécondité, d’éducation et de prise en charge d’affections de la sphère génitale, mis à la disposition des individus et des couples afin de contribuer à la réduction de la mortalité et la morbidité maternelle, infantile et juvénile notamment celles liés aux IST-VIH/SIDA aux grossesses non désirées, aux avortements et assurer ainsi le bien-être familial et individuel. Ceci implique la liberté, la responsabilité et le droit à l’information de chaque individu ou couple pour aider à choisir la mesure ou le moyen de régulation de sa fécondité[1]. Au Mali selon EDSM IV et V, une femme court un risque de 1 sur 5 de décès maternel. Selon la même enquête le risque de mortalité infantile varie fortement en fonction de l’intervalle qui sépare deux grossesses consécutives. Ainsi elle nous révèle que lorsque cet intervalle est plus de deux ans le risque de décès diminue de 15 à 20%. Il a été constaté que certaines caractéristiques socioéconomiques constituent des barrières à l’utilisation d’une méthode de contraception moderne même si la femme/couple ressent le besoin [1]. Depuis de nombreuses années, le gouvernement du Mali avec l’appui des partenaires au développement ont déployé des actions importantes pour rendre accessibles et disponibles les services de planification familiale. Toutefois, les résultats obtenus ne sont pas satisfaisants. En effet au Mali, la prévalence contraceptive qui était de 5.9% en 2001 (EDSM III) n’a connu que très peu d’évolution car elle est passée à 6.9% en 2006 (EDSM IV) .

Les jeunes, aujourd’hui sont de plus en plus précocement actifs sur le plan sexuel. Si certains pour mieux vivre leur sexualité font recours à des méthodes contraceptives souvent sur conseils de spécialistes, ils sont nombreux à ignorer la question ou qui s’en détournent par pure inconscience au risque de compromettre leur santé. Certes des structures étatiques, privées ou bénévoles existent un peu partout dans le pays, surtout dans les centres urbains qui apportent conseils et soins aux jeunes, mais leur insuffisance et mauvaise fréquentation par ceux-ci demeure le nœud gordien dans la résolution de la problématique de la santé sexuelle des jeunes .

Selon certaines études les problèmes de la planification familiale en milieu universitaire au Mali , en ce qui concerne les étudiants sont presque identiques à ceux de la population générale .Conscient de tous les dangers liés à la méconnaissance des méthodes contraceptives entre autres : grossesse non désirée , avortements clandestins et leurs corolaires( hémorragies ) , pouvant entrainer la mort et conscient de la place qu’occupe la santé de la reproduction pour le développement d’un pays nous nous sommes proposés d’évaluer la connaissance et la perception des utilisatrices du planning familial au niveau universitaire afin d’attirer l’attention de nos maitres et celles des autorités pour ensuite faire des recommandations dans l’optique d’améliorer le taux d’utilisation des contraceptifs ; le niveau d’information des étudiants sur la planification familiale, chose qui à son tour leur permettra d’informer, éduquer et de sensibiliser la population.

GENERALITES

Historique de la planification

Dans le monde :
La notion de PF et les activités qui en découlent existent dans le monde depuis environ une vingtaine d’année. Les premières actions en faveur des femmes remontent à1970 à Bucarest ou il était question de croissance démographique et de libération de la femme et la première conférence mondiale des nations unies sur les femmes qui s’est tenue à Mexico en 1975, aboutissant à la proclamation de l’année internationale de la femme (1976-1985). L’idée de PF a été officiellement discutée pour une des premières fois dans le monde en septembre 1978 à ALMA ATA (URSS) lors de la réunion, il a été élaboré un programme mondial de santé d’ici l’an 2000.Cette politique était basée sur les soins de Santé primaires (SSP).La plupart des pays du monde ont adhéré à ce concept de SSP ou la santé avait une note pluridisciplinaire, la PF étant la quatrième composante des SSP (soins de santé primaires). A partir de 1980, on assiste à une succession de rencontre dans différents pays du monde des associations de planification familiale(APF). Ces APF sont affiliées à une organisation non gouvernementale, la Fédération internationale pour la planification .

En Afrique :
En Afrique, la rencontre la plus importante en matière de santé maternelle et infantile et de PF est celle qui s’est tenue à Bamako (Mali) en septembre 1987.IL s’agissait de la 37iemesession du comité régional de l’Afrique pour l’initiative de Bamako, rencontre qui a réuni presque tous les ministres africains de la santé. Le thème de cette rencontre était la santé des femmes et des enfants à travers le financement de la gestion des médicaments essentiels en ce qui concerne les communautés.

Bien avant cette date, une série de conférences sur le thème « femmes et enfants » avait eu lieu dans différents pays africains. C’est surtout après la réunion sur l’IB (initiative de Bamako) que les grandes lignes de politiques de PF ont commencé à se dessiner à travers des rencontres organisées dans différents pays africains. Les années 90 ont été celles de symposiums sur la santé de la reproduction, la santé génésique, la santé sexuelle des individus, des couples et des familles. Ces différents rencontres montrent l’intérêt régional porté à la SR et à la PF .

AU MALI :
Les sociétés traditionnelles ont toujours été fortement pro-natalistes, cela pour des raisons d’ordre sociologique culturel, économique et spirituelle. Une nombreuse progéniture est source à la fois (maximum de bras travailleurs pour augmenter la production) et de bénédiction divine. La fécondité confère une valeur sociale et l’infécondité est toujours mal vécue interprétée de malédiction ou de tare notamment pour la femme. Une femme doit avoir des enfants, mais il demeure également vrai que la survenue d’une grossesse au cours de la période d’allaitement (deux ans en moyenne) serait sujet de moqueries. Cependant, avoir des enfants hors-mariage ou adultérins renvoie à un signe de mauvaise éducation et d’immortalité et la femme y paie plus que l’homme.

Définition des différents concepts de planification familiale utilisées par les programmes

La santé de la reproduction :
Le Fond des Nations Unies pour la population (UNFPA) a proposé une définition de la santé de la reproduction dans le cadre global des droits qu’à toute personne de jouir de sa sexualité en toute sécurité, tout en protégeant d’autres personnes. Pour le Fond (UNFPA), la santé de la reproduction est définie comme suit : C’est l’état de bien- être physique que mental et social de la personne humaine pour tout ce qui concerne l’appareil génital ses fonctions et son fonctionnement et non seulement l’absence des maladies ou d’infirmité. Elle comprend neuf composantes dont celle relative à la planification familiale .

La Perception : C’est une prise de connaissance d’un fait ou d’un évènement du monde extérieur qui a pris naissance dans une série de sensations.

La planification familiale : Elle permet aux individus et aux couples d’éviter les grossesses non désirées, de décider du moment des grossesses et du nombre d’enfant voulus . Sur ceux, « hommes et femmes ont le droit d’être informés d’utiliser la méthode de la planification familiale de leur choix ainsi que d’autres méthodes de régulation des naissances qui ne sont pas contraires à la loi, méthodes qui doivent être sures efficaces abordables et acceptables, ainsi que le droit d’accéder à des services de santé qui permettent aux femmes de mener bien grossesse et accouchement et donnent aux couples toutes les chances d’avoir un enfant en bonne santé » .

La régulation des naissances : C’est l’ensemble des moyens utilisés par les individus et les couples pour que l’arrivée d’un enfant soit attendue programmée, soumise à la décision humaine par opposition au fait du hasard de la venue des enfants dans le foyer.

L’espacement des naissances : consiste en un écart d’au moins 24 mois entre celles-ci. Celui-ci a un double rôle : pour la femme, il constitue un repos pour son organisme ; pour le nouveau-né, il favorise un entretien particulier de santé par sa mère.

Limitation des naissances : Celle-ci est une opération qui comprend les efforts, déployés par le gouvernement ou la société en général pour remédier aux conséquences économiques et sociales d’un accroissement excessif de la population. La limitation des naissances désigne donc une politique gouvernementale qui décide du nombre des naissances que le couple ne peut pas dépasser au risque de sanction. Elle est souvent qualifiée de résurrectionniste dans la mesure où elle (par l’Etat) s’ingère dans la vie privée des couples. Son but, dit-on vise le bien- être général .

CONCLUSION

Au terme de notre travail nous tirons les conclusions suivantes : Les étudiantes des facultés enquêtées ont démontré une connaissance des moyens de contraception et des risques liés à la sexualité précoce. Elles ont par ailleurs plusieurs sources d’information sur les méthodes contraceptives et de l’existence de centres de planification familiale avec une fréquentation moyenne. Toutefois des mesures de surveillances s’imposent pour améliorer l’utilisation des moyens contraceptifs.

 

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Table des matières

I-Introduction
II-Généralités
III-Objectifs
IV-Hypothèses
V-Méthodologie
VI-Résultats
VII-Commentaires et discussion
VIII-Conclusion

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