Etude de faisabilité de la mise en place d’un SMI au sein de la Direction Manufacturing

Pourquoi ce sujet de mémoire ?

Les intérêts pour le Groupe ADF 

Dans le cadre de la mise en place du projet ONE, le Groupe ADF a la volonté de devenir un leader dans chacun de ses domaines d’activité et d’améliorer ses performances. Ainsi, à l’instar d’autres grands groupes internationaux, la question de l’intégration de ses systèmes de management a souvent été posée. En effet, comme dans de nombreuses grandes entreprises, les systèmes de management portent sur l’ensemble des domaines de responsabilité du Groupe (Qualité, Environnement, Santé et Sécurité au Travail, Radioprotection…). Cependant, au fil des ans, ces systèmes se sont juxtaposés au sein du fonctionnement même de l’entreprise en perdant petit à petit en efficacité. Dans ce contexte, cet effet mille-feuille pouvait conduire à une véritable cacophonie, avec des manques de lisibilité et de sens dans la démarche actuelle. Or, l’intégration des systèmes peut permettre de faire fonctionner ces derniers de manière harmonisée. Effectivement, « une entreprise s’engage dans un SMI aussi pour des raisons de rationalisation, pour une recherche d’efficacité qui, avec le temps, devient de l’efficience : le SMI est un fabuleux moyen d’optimiser son Système de Management » (Stéphane Mathieu, Responsable de l’Action Régionale Aquitaine du Groupe AFNOR).

De plus, pour Cédric BRISQUET, nouveau Directeur HSE du Groupe, ainsi que pour les différents responsables de la Direction Manufacturing, il parait évident que la migration vers un système intégré entrainera une simplification et une harmonisation de nos systèmes mais aussi des gains économiques directs et indirects. A cet effet, la parution en Mars 2018, de la norme ISO 45001 relative à la Santé et Sécurité au Travail, peut être un véritable levier de progrès afin de mettre en place un SMI. En effet, le MASE suivi historiquement par le Groupe ADF pourrait progressivement être remplacé par ce nouveau référentiel dont la structure est comparable à celle des autres normes ISO. En parallèle, les responsables de la Direction Manufacturing ont défini les enjeux et ambitions stratégiques du périmètre au travers d’un plan de progrès. Ce dernier, établi grâce à une analyse SWOT des points forts et points faibles des différents ateliers et processus (Cf. Annexe n°3), des opportunités ont été identifiées, comme par exemple la volonté de « rendre l’ingénierie de certification efficiente », mais aussi celle de « recentrer l’énergie des collaborateurs à analyser les causes par la prévention et l’anticipation plutôt que de traiter les conséquences ». C’est dans ce contexte que m’a été proposé ce sujet de mémoire. Il a ensuite été validé à la fin du mois de Février 2018, en présence de Jean-Marie THIEBAUT, après que nous lui ayons expliqué les motivations de ce changement.

Mes intérêts personnels 

Pour ma part, j’ai été très honoré que Vincent LEMAIRE me propose ce sujet qui représente un fort enjeu pour les différents représentants de la Direction Manufacturing. En effet, cette étude de faisabilité m’a permis de compléter mon parcours d’alternant et l’approche opérationnelle terrain acquise auparavant, par une partie à plus forte valeur ajoutée et plus orientée système. J’ai ainsi eu le privilège d’être l’un des premiers à consulter le nouveau référentiel ISO 45001 en participant notamment à des sessions dispensées par l’AFNOR. Cela m’a permis de le comparer par rapport aux autres référentiels applicables au sein du Groupe ADF (ISO 14001, MASE, ISO 9001, CEFRI…). Ce sujet m’a également offert la possibilité d’accroître mes connaissances normatives, d’appréhender l’organisation actuelle de nos systèmes de management mais aussi de développer mon réseau professionnel grâce aux diverses aides et avis que j’ai pu recueillir depuis ce début d’année 2018. Enfin, avec la réalisation de ce sujet, je suis dorénavant capable d’apporter à l’entreprise, et plus particulièrement à la Direction Manufacturing, une piste de réflexion complémentaire en vue de sa période de transition, afin d’assurer une meilleure maîtrise, une simplification et une nette amélioration de son système de management.

Analyse des différentes normes et référentiels 

Pour m’imprégner des différentes exigences normatives et règlementaires, j’ai commencé par une phase d’analyse des différents référentiels disponibles (Santé et Sécurité au Travail, Environnement et Qualité).

Management de la santé et sécurité 

Référentiel MASE
Dans le cadre de mon étude, j’ai commencé par me plonger dans le Manuel d’Amélioration Sécurité des Entreprises car le référentiel ISO 45001 n’était pas encore publié. Créé en France au début des années 1990, le MASE est aujourd’hui la première certification SSE en France avec plus de 5000 entreprises adhérentes. Depuis toujours spécialisée dans la maintenance industrielle, notre entreprise a fait le choix de bâtir son SMSSEQ autour du référentiel MASE qui précise les exigences organisationnelles requises pour l’amélioration continue des performances des entreprises sous-traitantes, opérant sur des sites industriels à risques majeurs.

De cette manière, c’est un système d’industriels au service des industriels qui cherchent à :
➤ Améliorer la sécurité au travers d’un système de management adapté à l’entreprise,
➤ Mieux s’organiser et mieux communiquer en améliorant les conditions d’intervention,
➤ Mettre en place un langage commun afin de progresser ensemble.

Le MASE étant jusqu’à aujourd’hui le référentiel de base au sein de notre entreprise, j’ai multiplié les entretiens avec les différents représentants du réseau SSEQ de manière à récupérer leur positionnement quant à l’opportunité de le remplacer par l’ISO 45001. En effet, l’objectif est que les ateliers de la Direction Manufacturing produisent et fabriquent des équipements pour le compte d’autres entités du Groupe qui traiteront la partie installation sur les sites de nos clients historiques. Ainsi, j’ai tout d’abord supposé que l’interface industriels – ateliers de fabrication allait tendre à disparaître et avec elle, notre statut de sous-traitant de ces grands donneurs d’ordre. Dès lors, les salariés de la Direction Manufacturing seraient exposés qu’à des risques spécifiques à nos activités et non plus à ceux des sites clients, très souvent classés SEVESO. Dans ce contexte théorique, le remplacement du MASE par l’ISO 45001 aurait pu sembler être une tâche ne posant pas de problématique majeure. Cependant, le projet ONE est en cours de déploiement et cela signifie, pour le moment, que la majorité des établissements ont vu leurs activités être « partagées ». En effet, toutes les Agences mentionnées dans le tableau ci-après, possèdent des ateliers de fabrication, ce qui explique leur appartenance à la Direction Manufacturing. Néanmoins, nous retrouvons également sur ces périmètres, des activités de maintenance sur sites-clients qui sont pilotées par une autre entité, la Business Unit Services à la Production et Maintenance (BU SPM).

La gestion d’un système de management de la sécurité selon le MASE est imposée par la plupart des clients de la BU SPM. Néanmoins, les établissements « partagés » doivent théoriquement être divisés par le biais d’entités juridiques aux numéros de SIRET différents, ce qui s’avère être une condition suffisante pour séparer le processus de certification au sein d’un même site. Cependant en ce début de second semestre 2018, cette séparation juridique n’est pas encore effective et il semble évident que ces établissements ne sont pas assez matures pour envisager de séparer le processus d’audit. En effet, cela pourrait engendrer des risques en termes de perte de certification mais aussi d’un point de vue optimisation des ressources, et fatalement, des coûts associés. Après cette première analyse, l’objectif était donc de trouver une manière d’intégrer le nouveau référentiel ISO 45001 à notre système de management tout en répondant aux exigences incontournables du MASE de manière à préparer progressivement ce type d’atelier à l’intégration des systèmes. Ainsi, je présenterai plus loin dans ce rapport, l’analyse de la maturité des sites de la Direction Manufacturing vis-à-vis du référentiel MASE, au travers d’une cartographie des certifications de chaque atelier, mais aussi grâce à l’exploitation des Revues de Direction, des rapports d’audits internes et de renouvellement de certification.

Bilan de l’analyse :
1) La première difficulté rencontrée quant à la mise en place d’un SMI selon les référentiels ISO vient donc des « ateliers partagés » qui pourront difficilement quitter le MASE. L’une des propositions pouvant assurer une simplification en vue de ce changement peut donc être, de séparer ces entités en structures juridiques différentes (numéros de SIRET différents).
2) Les essais de déploiement du SMI pourront, dans un premier temps, se faire sur les sites 100% Direction Manufacturing (tels que Tournefeuille ou Casablanca) ou sur des sites pour lesquels la certification MASE n’est pas et n’a jamais été une exigence (Marseille-Provence).
3) L’un des objectifs de cette étude va donc consister à identifier les points incontournables du MASE à intégrer mais aussi les nouveautés notables de l’ISO 45001. En effet, il est important de préparer tous les ateliers à cette transition et il faudra améliorer le système de management actuel grâce au déploiement de nouvelles pratiques et méthodes de travail, de façon à le faire tendre vers un Système de Management Intégré efficient.
4) Quand la séparation des ateliers « partagés » sera effective, il sera plus facile pour la Direction Manufacturing de quitter le MASE pour la mise en place d’un SMI selon les référentiels ISO (45001, 9001, 14001) .

Norme ISO 45001 

Lorsque l’on m’a confié ce sujet de mémoire, la volonté était de réaliser une étude de faisabilité pour la mise en place d’un Système de Management Intégré selon les référentiels ISO et plus particulièrement, le nouveau référentiel ISO 45001. Ce dernier, fruit d’un travail commencé en 2014 auquel ont participé plus de 60 pays, bénéficie de l’expérience de deux référentiels déjà existants :
➤ L’OHSAS 18001,
➤ L’ILO-OSH 2001 de l’Organisation Internationale du Travail.

Finalement parue le 12 Mars 2018 après plusieurs années de gestation, cette norme ambitionne d’apporter aux entreprises une approche managériale de la Santé et Sécurité au Travail (S&ST) sur le même modèle HLS que l’ISO 9001 pour la Qualité et l’ISO 14001 pour l’Environnement. L’objectif affiché est donc de proposer un cadre permettant de favoriser « le développement de la culture de prévention, pour assurer des lieux de travail sûrs et sains, éviter les traumatismes et pathologies liés au travail et améliorer en continu la performance en S&ST ».

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Table des matières

Introduction
I – Présentation de la société d’accueil
I.1 Le Groupe ADF
I.2 Poste d’Animateur HSEQ-RP au sein de l’Agence de Cadenet
I.3 Organisation ONE du Groupe ADF
I.4 La Direction Manufacturing et évolution de poste : Coordonnateur SSE-PCR
II – Etude de faisabilité de la mise en place d’un SMI au sein de la Direction Manufacturing
II.1 Pourquoi ce sujet de mémoire ?
II.2 Analyse des différentes normes et référentiels
II.3 Evaluation des Systèmes de Management SSEQ existants
II.4 Evaluation de l’impact de la mise en place d’un SMI au sein de la Direction Manufacturing
II.5 Synthèse et aide à la décision
II.6 Plan d’actions pour déploiement du SMI
Contraintes Rencontrées et solutions mises en place
Conclusion
ANNEXES

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