Etude clinique des pneumopathies aiguës bactériennes (PAB)

Etude clinique des pneumopathies aiguës bactériennes (PAB)

Symptomatologie

Des signes fonctionnels bruyants attirent souvent l’attention:
– un point de côté est fréquent mais non constant. Il peut être projeté par exemple à l’abdomen;
– la toux sèche puis productive est pratiquement constante;

L’expectoration, au début muqueuse, devient rapidement visqueuse et adhérente. Le plus souvent elle est simplement muco-purulente, mais elle peut être rouillée, voir hémoptoïque[33].

Les signes généraux sont habituellement très marqués

– Des frissons inaugurent classiquement les pneumonies, mais ils sont inconstants (frissons solennels) ;
– La fièvre est constante. Elle survient brutalement et est immédiatement élevée, culminant à 39°- 40° c.

Il existe une altération profonde de l’état général, une obnubilation et une somnolence. La langue est saburrale[33].

Signes physiques

A l’inspection, on peut noter un herpès naso-Iabial, Mais ce signe est très inconstant. On recherche surtout le syndrome de condensation pulmonaire:
– à la palpation : les vibrations vocales peuvent être normales ou augmentées dans une zone localisée;
– à la percussion: il existe une matité franche quelque fois remplacée par une sub matité ;
– à l’auscultation, on recherche dans cette zone trois signes essentiels:
* l’abolition ou la diminution du murmure vésiculaire;
* les râles crépitants; râles fins, secs, réguliers, perçus par bouffées à la fin de l’inspiration;
* le souffle tubaire au centre du foyer de râles crépitants ; il est intense, rude, inspiratoire ou prédominant à l’inspiration. Sont à mentionner:

* la bronchophonie: c’est la transmission de la VOIX et de la toux avec une intensité particulièrement nette et un timbre métallique; à la bronchophonie de l’adulte correspond le retentissement du cri chez l’enfant;
* la pectoriloquie aphone: c’est la transmission nette de la voix chuchotée[33].

Diagnostics différentiels

L’association d’une fièvre et des signes fonctionnels respiratoires à des opacités radiologiques n’a rien de spécifique. En effet, en pratique, peuvent être évoqués:

L’embolie pulmonaire

Elle est évoquée sur le terrain d’antécédents thromboemboliques et sur la notion de circonstances favorisantes (alitement récent). Le diagnostic de certitude revient à l’angiographie pulmonaire [15,32].

L’oedème pulmonaire cardiogénique
Souvent fébrile, il peut être cliniquement et radiologiquement asymétrique. Cependant, c’est souvent le nettoyage radiologique rapide sous traitement diurétique qui confirme à posteriori le diagnostic [15].

L’atélectasie par obstruction bronchique.
Caractère rétractile de l’opacité radiologique.

Les pneumopathies non infectieuses.
Quels que soient la cause et le mécanisme: alvéolite allergique, toxicité médicamenteuse, envahissement tumoral, maladie systémique. Sauf dans un contexte particulier, elles sont évoquées après échec du traitement antibiotique [15].

Tuberculose pulmonaire.
Elle réalise parfois un tableau clinique brutal d’allure «bactérienne». Elle est aussi évoquée après échec du traitement antibiotique non spécifique.

Examens complémentaires

Radiographie pulmonaire

Elle est essentielle pour confirmer la présence d’une pneumopathie et sa localisation. Mais son aspect ne permet pas de prédire avec précision son étiologie. Un cliché de face bien pénétré et un cliché de profil permettant de bien visualiser l’aire rétro cardiaque gauche sont souhaitables. La pneumopathie tend à s’intégrer dans l’un des trois tableaux cliniques et radiologiques suivants;

1) pneumopathie alvéolaire: en cas de pneumopathie alvéolaire, le micro-organisme en cause produit un exsudat inflammatoire qui atteint de nombreux alvéoles par contiguïté. Les limites segmentaires ne sont pas respectées et les bronches sont relativement peu touchées et restent perméables. Le résultat radiologique est une condensation non segmentaire avec un bronchogramme aérien; un exemple classique en est la pneumopathie à pneumocoque.

2) pneumopathie interstitielle: Mycoplasma pneumoniae et les virus entraînent souvent une pneumopathie interstitielle où l’inflammation prédomine sur les septa interalvéolaires entraînant un aspect radiologique réticulé.

3) bronchopneumonie.: dans la bronchopneumonie, l’inflammation est limitée aux conduits aériens, surtout aux bronchioles terminales et respiratoires et aux alvéoles alentours. L’atélectasie peut être présente et le bronchogramme absent (pneumopathie à staphylocoque)[15,26,55].

Hémogramme

Examen simple, il peut contribuer au diagnostic en montrant classiquement une hyperleucocytose a polynucléaires, élément important du syndrome infectieux à bactérie, une leucocytose modérée ou une leucopénie dans les viroses. Il peut également avoir une valeur pronostique car les fortes leucopenies présagent un mauvais pronostic.

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Table des matières

I INTRODUCTION
II GENERALITES
1 Définition
2 Données épidémiologiques
3 Physiopathologie des pneumopathies
4 Facteurs de risque des pneumopathies
5 Etude clinique des pneumopathies aiguës bactériennes (PAB)
6 Traitement
I ENONCE DU PROBLEME
II OBJECTIFS DE L’ETUDE
1 Objectif Général
2 Objectifs Spécifiques
III METHODOLOGIE
1 Cadre de l’étude
2 Technique et méthode
IV RESULTATS
1 DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES
2 Données sur les antécédents des patients
3 Données cliniques
4 Données para-cliniques
5 Aspects thérapeutiques
6 Aspects évolutifs
V COMMENTAIRES – DISCUSSION
1 Limites et contraintes de notre étude
2 Résultats épidémiologiques
3 Antécédents des malades
4 Données cliniques
5 Données para-cliniques
6 Thérapeutique
7 Evolution
VI CONCLUSION
VII RECOMMANDATIONS
VIII BIBLIOGRAPHIE

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