LA RESISTANCE AUX ANTIBIOTIQUES UN GRAVE PROBLEME DE SANTE PUBLIQUE

La résistance aux antibiotiques est devenue un problème de santé publique d’amplitude croissante, notamment avec l’accroissement des maladies infectieuses de plus en plus difficiles à traiter. Cette résistance augmente à un rythme alarmant, particulièrement suite à l’apparition de multirésistances parmi les bactéries à Gram négatif associées à la production de βlactamases à spectre étendu (BLSE), qui sont devenues une préoccupation dans le monde entier.

Par conséquent, la découverte et le développement d’agents antimicrobiens ou de stratégies de lutte efficaces contre cette antibiorésistance sont devenus d’une extrême importance.

Les plantes ont constitué et constituent encore la base de nombreuses thérapeutiques dans plusieurs pays, et de nombreux principes actifs ont été retrouvés chez les plantes médicinales. Par ailleurs, de nombreuses publications s’intéressent également à la recherche et au développement d’alternatives face à la résistance multiple aux antibiotiques (phagothérapie, apithérapie, nanoparticules d’antibiotiques, …), cependant, ces alternatives ne sont pas toutes de qualité équivalente et n’ont pas forcément une activité similaire à celle des antibiotiques.

Parmi les voies thérapeutiques alternatives qui ont prouvé leur efficacité, on distingue la photothérapie qui a été utilisée depuis de nombreuses décennies dans le traitement de plusieurs maladies dermatologiques comme le psoriasis et le vitiligo. En revanche, la photothérapie dynamique est actuellement en plein essor et l’idée d’appliquer cette alternative au traitement de pathologies infectieuses est apparue récemment grâce aux découvertes du potentiel d’éradication de Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM).

Les plantes choisies pour notre étude appartiennent au genre Eryngium L. (Apiaceae, Saniculoideae). Ce genre comprend plus de 250 espèces dont plusieurs sont connues et utilisées en médecine traditionnelle dans de nombreux pays, cependant, il y a uniquement une vingtaine d’espèces qui ont été plus ou moins étudiées du point de vue phytochimique et biologique.

En Tunisie il existe 8 espèces d’Eryngium : E. campestre, E. dichotomum, E. glomeratum, E. ilicifolium, E. tricuspidatum, E. triquetrum, E. maritimum et E. barrelieri ; ces espèces sont utilisées en médecine traditionnelle et sont en majorité peu étudiées. Notre recherche portera alors sur la totalité des Eryngium qui poussent en Tunisie.

La résistance aux antimicrobiens est devenue une menace sérieuse pour la santé publique, constituant l’un des plus importants défis sanitaires mondiaux du 21ème siècle. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), « la résistance aux antibiotiques est en train de devenir une urgence de santé publique en des proportions encore inconnues ». À l’heure actuelle, il existe au moins 25 000 décès par an en Europe par septicémie à cause des infections bactériennes non traitables avec les antibiotiques disponibles, et des coûts de traitements estimés à plus de 1,5 milliard d’euros par an. L’un des principaux facteurs d’émergence de la résistance microbienne était l’utilisation abusive des antibiotiques.

La découverte des antibiotiques était considérée au départ comme un progrès en médecine humaine et animale qui a réalisé un réel tournant pour la thérapeutique des maladies infectieuses bactériennes, ce qui a permis de réduire de manière spectaculaire la mortalité associée aux maladies infectieuses au cours du 20ème siècle. Cependant, leur utilisation excessive et répétée a conduit à l’apparition de bactéries résistantes à ces médicaments. Ponctuelles au départ, elles sont devenues massive et préoccupante. Leur perpétuelle évolution est la résultante d’interactions complexes entre la bactérie et son environnement. En effet, les antibiotiques exercent une pression de sélection face à laquelle les microorganismes utilisent des parades leur permettant de s’adapter aux conditions hostiles de leur environnement.

Certaines souches sont multirésistantes, d’autres sont même devenues toto résistantes, c’est-à-dire résistantes à tous les antibiotiques disponibles. Ce dernier cas est heureusement encore rare, mais le phénomène est en accroissement ce qui place les médecins dans une impasse thérapeutique totale puisqu’ils ne disposent plus d’aucune solution pour lutter contre l’infection. Certaines résistances posent plus spécifiquement problème en milieu hospitalier. C’est par exemple le cas des souches de Pseudomonas aeruginosa, responsable de nombreuses infections nosocomiales, et qui présente plus de 20 % de résistance aux carbapénèmes. Certaines souches toto-résistantes sont notamment retrouvées chez les patients atteints de mucoviscidose, une maladie héréditaire grave et fréquente qui atteint les voies respiratoires et le système digestif.

Acinetobacter baumanii est également redoutée à l’hopital. Les infections nosocomiales liées à cette bactérie résistante à l’imipenème sont passées de 2 ou 3% en 2008 à 11,1 % en 2011. Le phénomène est d’autant plus préoccupant que la résistance de cette bactérie dans l’environnement est impressionnante et qu’elle se développe préférentiellement chez des malades immunodéprimés et vulnérables.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
GÉNÉRALITÉS
I. LA RESISTANCE AUX ANTIBIOTIQUES : UN GRAVE PROBLEME DE SANTE PUBLIQUE
I. 1. Le phénomène de résistance microbienne
La résistance naturelle
La résistance acquise
I. 2. Les bêta-lactamases à spectre étendu (BLSE) : agents majeurs de résistance aux antibiotiques
I. 3. Pseudomonas aeruginosa et résistance aux antibiotiques : un pathogène opportuniste et multirésistant
Virulence
Résistance naturelle
Résistance acquise
I. 4. Stratégies de lutte contre la résistance microbienne
Place des produits naturels dans la lutte contre la résistance aux antibiotiques
La photothérapie : un recours contre la résistance microbienne
I. 4.2.1. Définition
I. 4.2.2. Historique
I. 4.2.3. Principe d’action
i. Les réactions non-photodynamiques
ii. Les réactions photodynamiques
I. 4.2.4. Les composés photosensibilisateurs dans le règne végétal
I. 4.2.5. Les techniques de la photothérapie
i. Sources lumineuses utilisées
ii. La Puvatérapie
iii. La Photothérapie UV
I. 4.2.6. Sélectivité de la photothérapie
I. 4.2.7. Domaines d’application
I. 4.2.8. La thérapie photodynamique antibactérienne (PDTa)
II. GENERALITES SUR LE GENRE ERYNGIUM
II. 1. Position taxonomique et richesse spécifique de la famille des Apiacées
II. 2. Position systématique du genre Eryngium
II. 3. Diversité botanique et morphologique
II. 4. Répartition géographique
II. 5. Utilisations traditionnelles
II. 6. Intérêt biologique et pharmacologique
II. 7. Etudes phytochimiques antérieures et principaux métabolites secondaires isolés dans le genre
Principales familles de composés
Famille des polyacétylènes
II. 7.2.1. Origine et biosynthèse
II. 7.2.2. Structure
II. 7.2.3. Activité biologique des polyacétylènes
i. Activité cytotoxique
ii. Activité antibactérienne
iii. Activité antifongique
iv. Activité anti-inflammatoire et anti agrégante plaquettaire
II. 7.2.4. Toxicité
II. 7.2.5. L’hormèse ou effet bénéfique à faible dose : hormesis
II. 7.2.6. Mécanismes d’action : relation structure-activité
II. 7.2.7. Instabilité des polyacétylènes
CONCLUSION GENERALE 

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