Etude botanique de Vernonia glutinosa

Etude botanique de Vernonia glutinosa

Vernonia glutinosa est une plante faisant partie des 93 espèces endémiques sur les 96 espèces du genre Vernonia qui sont présentes à Madagascar .

Classification de la plante

L’espèce Vernonia glutinosa est décrite comme suit :
REGNE : VEGETAL
EMBRANCHEMENT : CORMPOHYTA
SOUS-EMBRANCHEMENT : ANGIOSPERMES
CLASSE : MAGNOLIOPSIDA
SOUS-CLASSE : ASTERIDAE
ORDRE : ASTERALES
FAMILLE : ASTERACEAE
TRIBU : VERNONIES
GENRE : Vernonia
ESPECE : Vernonia glutinosa, synonyme : Distephanus glutinosus
NOMS VERNACULAIRES :
➤ Fanerandahy, Kanda, Kojejalahy, Ramanjoko (betsileo)
➤ Kijejalahy, Ninginingana,Tsiparapandy (betsileo, merina)
➤ Kijijilahy (merina) .

Le nom scientifique Distephanus glutinosus a été attribué par ROBINSON et KAHN [5].

Caractères botaniques

Vernonia glutinosa est un arbuste de 1 à 2 m de haut, pourvu de rameaux recouverts par des poils roussâtres, et présentant des entre-nœuds courts (0,5 à 1cm). Les feuilles sont alternes, persistantes, coriacées, brièvement pétiolées (2 à 5mm), avec un limbe elliptique ou lancéolé 2 à 4 fois plus long que large (2,5 à 5cm x 0,7 à 2cm), obtus, entier, atténué en coin vers sa base, couvert sur les deux faces dans le jeune âge par une couche roussâtre se desquamant pendant le développement de la feuille, celle-ci devenant alors glabre et luisante. Trois nervures principales saillantes sont présentes sur les deux faces. Les capitules sont solitaires ou groupés par 2 à 3 à l’extrémité d’ultimes ramuscules courts. L’involucre est largement campanulé (6 à 8 mm) et constitué de nombreuses bractées, toutes étroitement lancéolées et très rigides. Le réceptacle est aréolé (3mm de diamètre). Il existe environ 30 fleurs de corolle jaune citrin avec des akènes étroits à la base et des pappus doubles roussâtres.

Répartition géographique et écologie 

L’espèce Vernonia glutinosa est répandue dans presque toutes les régions de Madagascar, excepté la région du Nord. Le végétal fleurit toute l’année, et se rencontre dans les forêts sclérophylles des pentes occidentales, dans les bois de tapia, sur les rocailles siliceuses et les argiles latéritiques arides des hauts plateaux et de leurs pourtours, de 800 à 2200 m d’altitude. Il s’adapte bien dans la prairie secondaire formée à la suite des feux de brousse.

Usages médicinaux

Vernonia Glutinosa est une plante connue depuis longtemps par les malgaches qui s’en servent en infusion pour lutter contre le paludisme et également en tant que fébrifuge.

Ci-après sont les autres propriétés de la plante décrites dans la pharmacopée malgache :
● antivénérien utilisé en cas de syphilis ou de blennorragie
● sédatif en cas de colique, de névralgies et de lombalgie
● tonique pour les enfants
● cicatrisant des crevasses et gerçures des pieds
● en cas d’intoxication intestinale, la plante peut agir comme un anti-diarrhéique et un anti-dysentérique
● anti-hémiplégique
● la plante agit comme un anti-hémorragique, d’où son emploi en métrorragie
● associé à d’autres plantes, Vernonia Glutinosa est consommé par les hommes comme « mangidy » ou tisane amère.

Travaux antérieurs sur la plante Vernonia glutinosa et sur quelques espèces voisines

Etant une plante endémique ayant de nombreuses utilisations en médecine traditionnelle, Vernonia glutinosa a continuellement suscité l’intérêt des chercheurs malgaches qui se sont aussi penchés sur l’étude d’espèces végétales voisines. Suite à l’observation d’une activité antipaludique sur l’extrait alcoolique des feuilles de Vernonia glutinosa, RAKOTOARIMANGA [8] a isolé puis identifié 3 molécules; il s’agit de deux sesquiterpènes lactoniques dénommés respectivement cinaropicrine et déacylcinaropicrine, et d’un flavonoïde .

L’auteur a également mis en évidence l’activité hépatotoxique sur les bovins d’une autre espèce, Vernonia mollissima [10]. RAHELIMALALA [11] a étudié les constituants chimiques de l’extrait aqueux des feuilles de Vernonia glutinosa, et a constaté l’abondance de glucides (69,97%), en particulier la présence de galactose, de ribose, de fructose et de glucose en quantité appréciable, de l’arabinose en quantité moyenne, de rhamnose et de xylose en quantité faible. Par ailleurs, le criblage phytochimique de l’extrait, a révélé la présence de familles chimiques telles que les polyphénols et les flavonoïdes qui sont présents en grande quantité, les leucoanthocyanes, les saponines et les stérols qui sont en quantité moyenne. En revanche, l’extrait aqueux ne contient pas d’alcaloïdes, ni de tanins. L’auteur a détecté dans l’extrait brut des activités antibactériennes et antipaludique intéressantes in vitro, ainsi qu’une activité cytotoxique. La littérature signale que l’espèce Vernonia appendiculata possède elle aussi des propriétés antipaludique et antibactériennes; de plus, la plante a montré une activité hémagglutinante [12]. Des tests antibactériens réalisés sur des lactones sesquiterpéniques de trois espèces d’Amérique latine, Vernonia squamulosa, Vernonia pinguis et Vernonia nitudila ont donné des résultats négatifs [13].

Les métabolites secondaires des plantes

Les plantes sont capables d’élaborer des molécules appelées métabolites qui sont classés en deux groupes : les métabolites primaires et les métabolites secondaires.
– Les métabolites primaires sont des molécules organiques qui se trouvent dans toutes les cellules de l’organisme d’une plante pour y assurer sa croissance et son développement. Ce sont par exemples les glucides, les acides aminés, les protéines, les lipides,… .
– Les métabolites secondaires ou produits naturels de plante sont des molécules qui ne participent pas directement au développement de la plante. Cependant ils participent à la vie de relation de la plante, et leurs rôles sont très variés : défense contre l’attaque des pathogènes ou des herbivores (menthe par exemple), attraction des pollinisateurs,… Ce sont des molécules à structure souvent complexe ; on les trouve dans tous les organes des végétaux, et différent d’une espèce végétale à l’autre [14].

Les métabolites secondaires font l’objet de nombreux travaux de recherche du fait qu’ils présentent des activités biologiques intéressantes.

Les principales familles de métabolites secondaires

Les familles de métabolites secondaires les plus rencontrées dans les plantes sont :
❖ les alcaloïdes
❖ les flavonoïdes et leucoanthocyanes
❖ les tanins et les polyphénols
❖ les quinones
❖ les stéroïdes et triterpénoïdes
❖ les saponosides ou saponines
❖ les polysaccharides

Des descriptions de chaque famille avec leurs effets thérapeutiques et leurs caractérisations sont données ici.

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Table des matières

Introduction
Partie I : Etudes bibliographiques
Chapitre I : Etude botanique de Vernonia glutinosa
Chapitre II : Les métabolites secondaires des végétaux
Chapitre III : Les huiles essentielles
Partie II : Etudes expérimentales
Chapitre I : Etude chimique des constituants non volatils de Vernonia glutinosa
Chapitre II : Etude chimique de l’huile essentielle de feuilles de Vernonia glutinosa
Chapitre III : Etude biologique d’extraits et d’huile essentielle de Vernonia glutinosa
Chapitre IV : Etude de l’extrait bioactif EAcOEt FE
Conclusion générale

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