Etat des lieux et importance de l’éclairage public

Etat des lieux et importance de l’éclairage public 

La CCLO a mis en place ces dernières années plusieurs actions d’optimisation de l’éclairage public. Il y a d’abord eu en 2014 la mise en place de la maintenance préventive. Le renouvellement cyclique des lampes et du matériel d’éclairage permet de faire des économies d’énergie significatives, et de mieux éclairer du fait de la «jeunesse » des lampes. Pour permettre ce renouvellement, 500 lanternes sont changées chaque année. Cela permet de lutter contre la dépréciation des lampes. L’élaboration du schéma directeur d’éclairage public et d’optimisation énergétique en 2015 a permis de mesurer les enjeux et d’identifier les actions à mener pour rénover et entretenir le parc d’éclairage public de la CCLO. Des actions se sont imposées pour accomplir ce défi. Tout d’abord, la suppression des lampes hautement consommatrices d’énergie. L’exemple type est le ballon fluo, une lampe qui consomme une énorme quantité d’énergie et qui pourtant n’éclaire pas correctement (décret européen de 2009).

Le remplacement des ballons fluos par des lampes ayant un meilleur rendement et étant moins puissante revient à réaliser 40% d’économie pour 50% de flux en plus. En 2016, l’installation d’horloges astronomiques dans les armoires électriques permettent d’effectuer une économie de 300 heures par an. L’horloge astronomique va indiquer des informations comme la durée du jour, de la nuit, l’heure, qui permettent de gérer efficacement et précisément l’éclairage public en adaptant chaque jour l’allumage et l’extinction des lampes en fonction de l’allongement et du raccourcissement des journées.

En plus de cela, chaque commune peut choisir elle-même, par arrêté municipal, l’heure de début et fin de l’éclairement. Le maire, avec son pouvoir de police, peut choisir le rythme d’éclairement de sa commune. Sur le territoire de la CCLO, la plage horaire de non-éclairement majoritairement choisie est 23h-6h (sur cet intervalle les lampes sont éteintes). Les communes sont alors en semi-nocturne. Il peut y avoir des communes (les plus peuplées ou fréquentées) qui restent en nocturne, c’est-à dire que les lampes ne s’éteignent pas mais baissent en puissance : sont autorisés 25% d’abaissement de 22h à minuit et 50% d’abaissement de minuit à 6h. Bien évidemment, une commune en nocturne consomme beaucoup plus d’énergie pour l’éclairage qu’une commune en semi nocturne. Pour ordre de comparaison, une commune en nocturne (allumée toute la nuit) nécessite 4299,73 heures d’éclairage par an alors qu’une commune en semi nocturne nécessite 1744 heures par an d’éclairage. La différence est énorme. L’économie par an est de 2555,73 heures d’éclairage, soit une économie de près de 60%. Une commune qui est en semi nocturne réalise des économies d’énergie mais aussi réduit sa pollution lumineuse.

En 2017, la venue de la LED marque une évolution majeure dans l’éclairage public sur le territoire. La technologie LED est bien plus performante et précise que les lampes classiques à sodium haute pression ou à iodure métallique, par exemple. Pour un éclairement plus précis et confortable, une lampe LED avec moins de puissance sera plus performante qu’une lampe à sodium plus puissante. En installant une lampe à LED moins puissante, on obtient un éclairement. Généralement l’installation d’une lampe à LED permet de diviser par deux l’énergie utilisée. Ainsi, des lanternes de 250W sont remplacées par des lanternes LED 92W, des 150W par des 80W LED et des 100W par des 50W LED. Le parc d’éclairage est donc petit à petit converti à la LED en retirant les luminaires très énergivores. J’ai réalisé une comparaison des lampes LED et sodium sur le logiciel Dialux, en optimisant dans les deux cas l’intensité lumineuse moyenne à 12 lux environ. Le résultat est sans appel : pour la même qualité d’éclairement, il faut utiliser une lampe sodium 70W alors qu’il ne faut que 39W pour la lampe LED. En plus de cela, la lampe LED offre un flux lumineux plus uniforme que la lampe sodium (taux d’uniformité de 0,7 pour la LED contre 0,52 pour la lampe sodium. Ainsi, la lampe sodium projette un flux lumineux bien plus grand (5266 lumens) que le luminaire LED (4269 lumens). A qualité d’éclairement quasiment égale, la lampe LED nécessite moins de puissance et donc moins de consommation d’énergie.

L’autre avantage de la LED est que les lampes à LED éclairent de manière instantanée (pic de démarrage) sans temps d’allumage comme pour les lampes et luminaires classiques. Ces actions permettent chaque année de réduire la facture d’électricité publique que doit payer la CCLO et d’être économe en énergie. La consommation énergétique baisse sur ce poste et assure des économies de plusieurs dizaines de milliers d’euros. Pour témoin, la facture d’électricité de l’éclairage public au sein de la CCLO est passé de 700000€ à 600000€ par an depuis la mise en place du schéma directeur d’éclairage public et d’optimisation énergétique. Ces économies sont majeures et importantes. La communauté de communes qui prend en charge l’éclairage public et tous les coûts liés à son fonctionnement a tout intérêt à optimiser les dépenses liées à l’éclairage public car elles représentent le second poste de dépense d’énergie pour une collectivité. Parmi tous les coûts engendrés par l’éclairage public, c’est la facture d’électricité qui constitue la grande partie du budget.

Afin de continuer l’optimisation énergétique du parc et rendre l’éclairage le plus efficace possible, la veille technologique s’effectue en continu. Depuis quelques temps, les candélabres solaires sont implantés petit à petit. Ils servent actuellement surtout pour éclairer des espaces comme des parkings et des abribus. Ces candélabres produisent leur propre énergie à l’aide d’un panneau photovoltaïque intégré au-dessus au sommet du mât. La programmation est aussi une pratique qui évolue régulièrement. Elle permet de réaliser une gestion efficace de l’éclairement en contrôlant l’allumage des lampes. Aussi, il est courant de programmer le niveau du flux lumineux selon l’heure, et de réaliser un abaissement de puissance quand l’éclairage est en mode nocturne. Avec ce type de programmation, le plus commun est de baisser la puissance graduellement à partir d’une certaine heure (par exemple de 25% de 22h à minuit et de 50% de minuit à 6h). La télégestion est aussi développée plus récemment, il s’agit aussi du contrôle de l’éclairement, mais à distance. La détection est aussi une technologie suivie de près. Son principe est que le luminaire s’allume lorsqu’une personne passe à proximité du candélabre. Un essai a été fait avec l’installation sur une allée de candélabres avec télédétection, mais l’essai n’est pas concluant. En effet, il a fallu une année pour régler le système à cause de problèmes de communication radio. Régulièrement des commerciaux passent voir le responsable du service éclairage pour présenter les dernières technologies de leur entreprise et des nouveautés en termes d’équipement et de matériel. Cela permet de garantir une veille technologique permanente. Durant mon stage, j’ai eu l’occasion d’être présent à deux rendez-vous où des commerciaux venaient présenter des produits (outils, capteur radio).

L’éclairage public constitue donc un secteur important de l’aménagement. Les objectifs à tenir pour la CCLO au travers des actions menées sont multiples :
• maitriser le vieillissement du parc en le renouvelant (maintenance préventive),
• réaliser des économies d’énergie (baisser le coût énergétique) et donc des économies monétaires,
• éclairer avec la meilleure qualité de flux lumineux et avec la meilleure précision possible,
• limiter la pollution lumineuse (grâce à diverses technologies comme la LED, la programmation, l’abaissement des puissances, les coupures nocturnes, les horloges astronomiques).

L’éclairage public relève d’une importance majeure pour la communauté et pour les citoyens. En effet, la raison première du développement de l’éclairage public est la sécurité des riverains sur les routes, chemins et trottoirs. Se déplacer doit être une action sûre pour un piéton, un cycliste ou un automobiliste. D’autre part, l’éclairage public est un objet de confort. Par sa qualité, il peut améliorer la lisibilité urbaine d’une zone grâce à une clarté uniforme. L’éclairage public est ainsi un véritable moyen de lire la ville. Enfin, L’éclairage public sert à l’attractivité d’un endroit ou d’une ville. La lumière et l’éclairage sont des éléments d’architecture à part entière, et servent à créer des ambiances visuelles et des atmosphères particulières selon le lieu. L’éclairage peut aussi marquer l’entrée d’une ville lorsqu’on y pénètre, comme aux alentours d’une gare par exemple.

Normes et réglementations 

Il existe différentes normes et lois à respecter ou à prendre en compte : comme la norme 13-201 (réglementation), l’arrêté du 27 décembre 2018 et le décret sur les PMR, pour les principaux. La norme 13-201 prévoit notamment le niveau d’éclairement des routes. Le lux est l’unité de l’éclairement lumineux, c’est l’intensité lumineuse reçue par unité de surface. Cette norme suggère une différentiation de l’éclairement selon la forme et la géométrie des voies (séparations, intersections, échangeurs, zones de conflit), le trafic (intensité, densité, présence de cyclistes ou de piétons, zones de stationnement) et l’environnement (climat, champ visuel…). Ainsi, selon ces critères, chaque route et chemin peuvent être classés selon une classe d’éclairage de niveaux lumineux ME (indicateurs portant sur la luminance et exprimés en lumen) et CE (indicateurs portant sur l’intensité lumineuse et exprimés en lux). Cette norme indique des critères à respecter. Pour une route, il faut un éclairement moyen de 10 lux, un taux d’éblouissement inférieur à 20 et une uniformité supérieure à 0,4. Ces critères seront réexpliqués et développés plus loin avec un exemple d’étude d’éclairement.

L’arrêté du 28 décembre 2018 portant sur les nouvelles prescriptions en éclairage extérieur apporte des règles à respecter afin de réduire et limiter la pollution lumineuse. Ainsi, il n’est plus possible que le flux lumineux d’une lampe dépasse un angle de 5° d’inclinaison. La proportion de lumière émise au-dessus de l’axe l’horizontal ne doit pas dépasser cette valeur.

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Table des matières

Introduction
Service éclairage public
Historique
Présentation et objectifs du service
Etat des lieux et importance de l’éclairage public
Normes et réglementations
Projet chemin d’Abos à Parbayse
Piquetage traçage
Plan d’exécution
Etude d’éclairement
Etude de câble
Modification du plan d’exécution
Discussion avec le maire de Parbayse
Réflexion sur le choix du matériel en fonction de l’esthétisme et de l’architecture
Choix du matériel
Chiffrage estimatif du projet
Négociation avec habitant
DT/DICT
Rencontre avec le chef de chantier
Ordre de service
Visite d’un chantier : Vielleségure
Management
Conclusion stage éclairage public
Service foncier
Présentation du service
Les friches
Visite du site
Acte de vente
Contraintes code de l’urbanisme/ Dispositions relatives à l’urbanisme
Diagnostic technique
Diagnostic environnemental/Contraintes environnementales
Servitude d’utilité publique (SUP)
Modification des documents d’urbanisme
Etat de l’art de la reconversion des friches industrielles
Projets proposés
Conclusion
Sources
Annexes

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