Etat des lieux de lacommune et de la ville nouvelle de l’isle d’abeau

 La Ville Nouvelle de l’Isle d’Abeau

Il est important de souligner que ce projet est réalisé sur un territoire particulier : en effet, le projet individuel s’effectue sur la commune de l’Isle d’Abeau, l’une des 5 communes faisant partie de la Ville Nouvelle portant le même nom. La Ville Nouvelle comporte aujourd’hui plus de 41 000 habitants et 20 000 emplois.

Objectifs initiaux

Une situation politique et économique particulière

La Ville Nouvelle de l’Isle d’Abeau fut créée le 22 Février 1968 par le Comité Interministériel d’Aménagement du Territoire conjointement avec l’OREAM (Organisme d’Etude et d’Aménagement des Aires Métropolitaines) de Lyon/St Etienne/Grenoble. La Ville Nouvelle de l’Isle d’Abeau fut conçue à cette date, afin de répondre à l’objectif de l’absorption des besoins de la croissance urbaine mais aussi à l’accompagnement du développement économique de Lyon (à travers la construction de l’aéroport de St-Exupéry). Un autre objectif lors de la création de la Ville Nouvelle de l’Isle d’Abeau a été de décentraliser le pays en renforçant la métropole d’équilibre lyonnaise : la Ville Nouvelle a contribué à un aménagement régional du territoire plus équilibré.

La création de la Ville Nouvelle fut le résultat de la prise de conscience des enjeux liés à l’avenir des grandes agglomérations et des contradictions résultant de leur poussée démographique, du développement du secteur tertiaire, de la pénurie d’infrastructures, d’une crise de logements exceptionnellement aiguë et du déferlement périphérique des grands ensembles, lotissements et zones industrielles, trop souvent au hasard des terrains disponibles.

Réalisation

La Ville Nouvelle de l’Isle d’Abeau devait initialement répondre à trois objectifs :
– Etre un pôle de fixation de la croissance urbaine de la métropole lyonnaise. La recherche de l’équilibre habitat/emploi, la création de tous les équipements collectifs et la réduction de l’importance des migrations alternantes sont les conditions nécessaires pour atteindre ce premier objectif.
– Tenir une vocation régionale ; celle de compléter l’armature urbaine de la région en renforçant les axes Lyon-Grenoble et Lyon-Chambéry-Annecy-Italie. Elle doit aussi animer et organiser le Nord-Isère, région en développement mais privée de centre urbain de taille suffisante.
– Etre un pôle d’innovation en devenant une opération pilote d’urbanisme. Innovation en terme de « profil de ville » tant par sa fonction, qui allie le rôle de satellite d’une grande métropole à celui d’un centre de rayonnement régional, que par le caractère de « ville verte » ou de « ville campagne ». Pour atteindre ce dernier objectif, sont privilégiées des densités faibles, une structuration de la ville en petites unités selon un mode polycentrique nécessitant une mise en œuvre de hiérarchie dans les niveaux de centralité.

La Ville Nouvelle de l’Isle d’Abeau, comme toutes les Villes Nouvelles, a eu un statut d’exception, car l’Etat participait et transmettait ses directives à travers un Etablissement public d’aménagement (EPA). Celui-ci avait la responsabilité de définir les orientations urbaines et économiques, d’investir dans l’infrastructure lourde et il avait la responsabilité légale et financière de l’aménagement de la Ville Nouvelle. Les Villes Nouvelles françaises disposaient aussi d’un organisme composé d’élus : le Syndicat d’Agglomération Nouvelle (SAN). Le conseil du SAN était élu par des élus des communes qui composaient la Ville Nouvelle. Les communes percevaient la taxe foncière et le SAN la taxe professionnelle. Le San ne se chargeait que des équipements d’intérêt supracommunal.

Regard actuel sur la Ville Nouvelle de l’Isle d’Abeau

Réponses aux objectifs initiaux 

Aujourd’hui, l’Isle d’Abeau, comme la plupart des Villes Nouvelles, est devenue un pôle de développement urbain régional même si celle-ci est encore en phase de développement car elle est tout récemment sortie de son statut d’exception depuis le 1er janvier 2007. L’Isle d’Abeau se présente aujourd’hui dans l’orbite d’une apprentie métropole européenne qui tente sa chance au grand jeu de la globalisation économique.

Globalement, les principaux objectifs ont été atteints, mais il faut bien avouer, avec un recul de plus de 30 ans, que les objectifs initiaux n’ont pas tous été réalisés, car certaines prévisions étaient surévaluées.

L’Isle d’Abeau a atteint de nombreux objectifs, tels que : l’ accueil de 44 % de la croissance démographique lyonnaise ; 1,1 emploi par actif occupé ; un taux de chômage en 1999 de 10,2% inférieur à la moyenne nationale (11,6 %) ; 42 % de logements individuels et 58 % de logements collectifs ; la place exceptionnelle de la nature et des espaces verts ou de loisirs ; l’implantation de pôles de transports routiers et ferrés et la réunion de puissants éléments de centralité qui poursuivent leur développement (services publics, commerces, culture, enseignement supérieur, activités tertiaires).

En revanche, la Ville Nouvelle a eu un rythme de développement moins rapide que prévu, à cause notamment du rôle de Bourgoin Jallieu, commune limitrophe à l’Isle d’Abeau, comme pôle secondaire. Les prévisions démographiques attendues sont vite devenues caduques. Mais il faut retenir que la population des cinq communes constituant actuellement la Ville Nouvelle (dont la commune de l’Isle d’Abeau) est passée de 4180 habitants au recensement de 1968 à 38 769 à celui de 1999.

Il est également important de savoir que les Villes Nouvelles ont joué le rôle de «laboratoire » , au service des projets urbains d’aujourd’hui : intercommunalité et mise en commun de la taxe professionnelle ; formule de l’EPA ; politique foncière anticipatrice ; priorité accordée dès le départ à une politique culturelle et au soutien de la vie associative ; renaissance des concours d’architecture et de l’innovation architecturale, avec leurs réussites et leurs problèmes ; berceau de solutions innovantes … Aujourd’hui, la question de l’image et de l’identité de la Ville Nouvelle est extrêmement importante. L’Isle d’Abeau doit maintenant façonner son propre avenir, notamment dans sa pleine intégration par rapport aux villes voisines.

La fin du contrôle de l’Etat 

Depuis le 1er janvier 2007, la Ville Nouvelle de l’Isle d’Abeau est revenue à un statut normal en composant une communauté d’agglomération (d’après la « loi Chevènement ») en s’associant avec la commune de Bourgoin Jallieu. L’Etat devrait donc arrêter prochainement son rôle d’aménageur et devenir un simple partenaire. Pour réaliser ceci, le SAN a dû obligatoirement composer avec Bourgoin Jallieu et vice-versa. En effet, ni l’un ni l’autre n’atteignent le seuil des 50 000 habitants nécessaires pour composer une communauté d’agglomération. Il existe cependant des divergences financières, politiques et culturelles entre ces deux communes, qu’il est important de résoudre rapidement. Les débats s’ouvrent sur le développement et l’aménagement du territoire entre Bourgoin Jallieu et la Ville Nouvelle. Les discussions portent notamment sur la construction et la localisation d’équipements structurants comme une grande salle de spectacle, un grand stade…

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Table des matières

INTRODUCTION
1ERE PARTIE : ETAT DES LIEUX DE LACOMMUNE ET DE LA VILLE NOUVELLE DE L’ISLE D’ABEAU
1. La Ville Nouvelle de l’Isle d’Abeau
2. Situation géographique
3. Démographie
4. Economie et CSP
5. Logement
6. Circulation
7. Les équipements
8. Structure urbaine
2EME PARTIE : LA ZAC DE LARESERVE 2000
1. Présentation
2. Topographie
3. Etat des lieux
4. Bâti alentour
5. Circulation
3EME PARTIE : PROJET D’ENSEMBLE ET COMPOSITION URBAINE
1. Le tracé des voies publiques
2. Le secteur d’habitat
3. Le secteur universitaire
4. Le secteur tertiaire
4EME PARTIE : PROJET DE REALISATION D’UNE PLACE PAYSAGEE SUR LA ZAC DE LARESERVE 2000
1. Les enjeux de la place paysagée
2. La partie centrale
3. Le jardin zen
4. Les espaces verts de représentation
CONCLUSION

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